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Un visiteur
1,5
Publiée le 30 septembre 2012
C'est quoi ce délire ?! Palme d'or ?! Ce téléfilm d'adaptation littéraire ?! Bande de branleurs ! Quiconque a lu et perçu la puissance stylistique de Bernanos ne peut que rire en visionnant le film de Pialat, qui n'est pourtant pas le dernier des cinéastes ! Mais là on a l'impression d'avoir la bédé de JeBouquine pour tenter les adolescents de bonne famille de lire le livre d'origine ! Le cliché de la naiveté d'adaptation du roman au cinéma ! Qu'est-ce qu'il a foutu le Pialat ?! On prends trois phrases du bouquin, deux trois photos de la campagne picarde et allez hop, vivez l'expérience métaphysique d'un des plus grands romans de la littérature française ! Me faites pas rire ! Je vois très bien le jury, adoooooratif de l'art, qui se dit "oh, c'est Pialat, c'est Bernanos, j'adoooore !" Encore une fois, bande de branleurs !
Bon film sur la religion, qui parvient à peindre au delà de l'amour des Dieux ressentie par les êtres humains, tout le désespoir et la tristesse de l'humanité. La religion apparait ici dans son aspect le plus philosophique : créatrice de sens et donc comme le disait Marx "Opium du peuple" dans le sens où elle apporte le réconfort aux êtres humains (elle donne du sens, crée une vie après la mort). C'est donc l'histoire d'un prête, porte parole de Dieu, qui est racontée ici d'une manière très originale, digne d'un grand metteur en scène comme Maurice Pialat. Le film est marqué par des scènes assez banales et des scène réellement exceptionnelles. Comme lorsque Depardieu redonne la vie à un enfant, ou encore lorsque Depardieu rencontre le diable. Sandrine Bonaire signe une prestation satisfaisante, un peu moins que dans le chef d'oeuvre de Pialat : "A nos amours". Et Depardieu est remarquable pendant toute l'oeuvre. A noter également la présence de Pialat, qui me semble très bon acteur sur chacune de ses apparitions. "Sous le soleil de Satan" présente une humanité désespérée, en crise qui s'aide de la religion pour vivre. Cependant, le film ne fait pas de la religion un discours faux. En effet sa dimension surnaturelle redonne à la religion tout son intêret et à l'humanité son espoir. Grand film donc.
Un film à l’esthétique léchée qui souffre d'un rythme assez lent mais reste malgré tout intéressant dans les sujets qu'il soulève. Depardieu interprète ici un rôle de prêtre habité par le doute, un rôle complètement différent de ses rôles habituel mais qui lui sied à ravir. Néanmoins, ce film, de par son rythme et l'omniprésence de dialogue que certains pourraient trouver "pompeux" le rende assez inaccessible.
Pour tous ceux qui ont le goût des mots et s'interrogent sur le sens de la vie. Egalement pour les amoureux de Depardieu, l'un de ses plus grands rôles. www.laetitiagonzalbes.com
J'aimerais inventer une machine à remonter dans le temps pour aller huer Pialat en 87. "Ce n'est pas toi que nous n'aimons pas, c'est ton film que nous détestons !" lui aurais-je soufflé à l'oreille. Pialat semblait bien sûr de lui lors du festival de Cannes qu'il n'eut aucun recul sur l'oeuvre qu'il engendra. Nombriliste au possible, il crut qu'on le sifflait lui alors qu'on sifflait le film récompensé par la palme. Une sorte de roman visuel aux tirades trop longues sans aucun effort d'adaptation (même s'il dit avoir simplifier des choses sinon le film serait "passer bien au-dessus de la tête des spectateurs" (je le cite), car oui, Pialat avait le monopole de la compréhension unique et universelle, les autres étant des cons...), faussement intello. La mise en scène est inexistante, d'ailleurs Pialat le reconnaît lui-même dans la conférence de presse à Cannes "N'est pas Woody Allen qui veut", confie-t-il aux journalistes, il ne dirige pas ses acteurs et paradoxalement les cantonne à un texte ultra-théâtralisé, qui ne leur laisse aucune créativité. On encense les acteurs, ils ne jouent pas faux c'est vrai, mais bien en décalage avec la situation. Les effets techniques sont d'un ridicule peu commun, Pialat photographe ? Alors moi aussi je le suis...
Bref au final on nous propose un film narcissique, Pialat a fait un film pour lui-même, il est de ces réalisateurs méprisants qui pensent se distinguer de la masse par leur discours sacré et inabordable, tant mieux c'est son bon droit, qu'il n'aime pas ceux qui le huent, tant pis, il a simplement oublié qu'un film était fait pour être montré et donc soumit au jugement. Bref il rafle la palme... de l'ennui sans fond et de la branlette intellectuelle... Pardon Monseigneur, je ne suis qu'un humble pêcheur qui ne peut interpréter le message délivré...
Un très grand merci à Yves Montand et aux autres jurés du Festival de Cannes 1987 d'avoir décerné la Palme d'or à ce film et donner ainsi le plus grand moment télévisuel de toute l'Histoire de cette cérémonie. J'aurais voulu être après la vision de ce film du côté de ce réalisateur incompris qui lève le poing de provocation mais hélàs je serais plutôt de celui d'où viennent les huées. "Sous le soleil de Satan" est en effet un film raté. Pialat croyait avoir les épaules de Bresson ou de Dreyer, ce n'est pas le cas. On a une oeuvre lourde qui croule sous une trop grande quantité de dialogues ampoulés. Ce n'est d'ailleurs pratiquement que cela pendant presque tout le film. Techniquement, les quelques recherches de plans "bleutés" sont intéressantes mais s'en est tout autrement pour le reste qui vire dans un certain académisme. Si Gérard Depardieu et Sandrine Bonnaire s'en sortent avec les honneurs, c'est loin d'être le cas des seconds rôles qui donnent plus l'impression de réciter leurs interminables tirades en ayant les chocottes du type derrière la caméra qu'en étant obnubilés par leurs textes. Une oeuvre qui n'est pas du tout en état de grâce.
Voilà le synopsis qu'on trouve sur Wikipedia : "Malgré le soutien de l'abbé Menou-Segrais, l'abbé Donissan doute de sa vocation. Lorsque la jeune Mouchette, qui vient de tuer son amant, se tourne vers lui, il l'accable et la pousse au suicide. Un soir, sur une route de campagne, il croise un maquignon dans lequel il reconnaît Satan. Nommé curé de Lumbres, il est considéré comme un saint par ses paroissiens et, en échange du salut de son âme, accomplit un miracle. Peu après, Menou-Segrais le retrouve mort dans le confessionnal." Hé bien, c'est exactement ça, il n'y a vraiment rien de plus dans le film. Et ça dure 1h30. Ce film doit être apprécié par des gens qui pensent que faire un film lent et hermétique, ça aboutit toujours à un chef d'oeuvre. Ca arrive plus souvent qu'on ne le croit. Mais ce n'est définitivement pas le cas pour ce film de Pialat.
Un film très littéraire au sens difficilement accessible. Maurice Pialat ne se met en aucun cas au service du spectateur et intellectualise tout. Si la démarche peut être intéressante, elle ne crée ici aucune émotion.
Ce drame basé sur les thèmes du pardon, au sens le plus catholique du terme, et de la crise de foi est déprimant. Si on admet que c'est là ce que recherchait à nous faire ressentir Pialat, alors on ne peut qu'admettre que c'est une réussite grâce aux interprétations magistrales de Depardieu et de Bonnaire plus qu'à la mise en scène simpliste, cependant si le réalisateur voulait nous faire réfléchir sur les sentiments des personnages, et donc les partager, alors il ne méritait aucunement de palme d'or.
Film polémique car il fut hué quand la palme d'or lui a été décerné. En adaptant le roman de Bernanos, Pialat quitte son style vif, documentaire et réaliste au profit d'une mise en scène plus "classique" et de dialogues poétiques. Ainsi, Sous le soleil de Satan ne serait pas le plus pialatesque des Pialat. Qu'importe ! Il s'agit à mon avis d'un très grand film, porté par un Depardieu gigantesque, Sandrine Bonnaire magnifique et Pialat himself, presque aussi bon acteur que metteur en scène. La photographie, de toute beauté, participe au mystère envoûteur de film magnifique, tragique, desespéré, qui semble incomprehensible en surface, mais parce qu'il parle d'invisible, de foi, de grâce et de spiritualité. Au-delà de sa religion, on est porté vers un ailleurs indiscible et fascinant.