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Teresa L.
21 abonnés
148 critiques
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4,5
Publiée le 31 mai 2014
"J'ai dû vous paraître cruel, je vais l'être encore plus." Cette phrase pleine de fiel intervient dès le début du film, elle donne le ton. C'est un film où à l'ineptie du comportement humain répond l'Absolu, la "sainteté". Le texte prodigieux de Bernanos (et de quelques autres) est projeté avec force et hargne. Une Palme d'or justifiée pour un film immense.
Chef d'oeuvre dans le genre, il est intéressant de noter les réactions que suscite cette histoire de curé un peu brute aux prises avec de pauvres hères jouant simplement à être & ne mesurant pas les conséquences de leurs prétentions : Cette adaptation de roman peut d'ailleurs être vu avec ou sans foi & découvre 1 autre champ culturel un peu ignoré aujourd'hui ; tel les oeuvres de Barbey D'Aurevilly.
1h25 !? Vous avez eu de la chance moi il durait 1h30. 1h30 de ma vie que j'ai perdu et qu'il va falloir que je rattrape en mangeant plus de légumes. Zut j'ai encore perdu du temps en écrivant cette critique... Argh... Satan doit être derrière tout ça.
Voiçi le film tant contesté de pialat ( à tort) et probablement son meilleur. Les acteurs , on le sait avec pialat, tiennent une place de choix dans ses films ou toute forme de superflu est soigneusement gommée. Il en va de même avec ce chef d'oeuvre, avec un depardieu qui démontre ce qu'il savait faire lorsqu'il était encore un acteur ...
J'en ai assez des films français. Entre les jeux d'acteurs ridicules et les dialogues beaucoup trop inutile et fastidieux et destinés à un public vieille France de 1652. Les acteurs apprennent leurs textes et le ressortent sans y apporter d'émotion donc on ne s'attache à aucun des personnages. Les paroles sont prononcés comme si nous étions au théâtre mais le rendu sur grand écran est totalement différent et décrédibilise le film.
Film froid et très austère, ce long métrage se distingue par des acteurs récitant des textes complexes, philosophiques et ésotériques tout en étant très en retrait par rapport à leur rôle, comme victimes d'une sorte de détachement. Bonnaire et Depardieu sortent du lot et sont excellents, contrairement à d'autres acteurs qui récitent par coeur leurs dialogues sans être dans la peau de leur personnage. L'histoire en elle-même est plutôt simpliste mais la forme sobre (très peu de musique, de mouvements de caméra, beaucoup de plans fixes...) colle parfaitement avec l'histoire monacale. Depardieu campe ici un abbé tourmenté en proie au doute, après une rencontre mystérieuse. Personnellement, je fais parti de ceux qui ont adoré ce film qui se détache vraiment des formats traditionnels.
C'est vrai que parfois, la direction d'acteurs laisse à désirer. Depardieu et Bonnaire semblent parfois réciter. C'est cependant indéniablement voulu. Cette plate théâtralité dans le jeu, le mystère improbable de certains (deux) événements du film, les personnages (bien posés), la lumière créent une ambiance prenante. On a reproché à ce film d'être intellectualisant. C'est sans doute vrai, il suffira alors de le regarder sans se torturer les méninges, en profitant seulement de l'ambiance.
Quand on parle de films français, on a tendance à parler de la politique des auteurs et son côté intimiste. Ici, on a un cas tout à fait juste de cette vision ! Mais ce film est vraiment trop long, les acteurs mauvais sauf peut-être Depardieu qui élève un peu le niveau. Le sujet est chiant et à moins d'être fasciné par la religion, c'est un calvaire de le regarder. Le seule séquence intéressante est celle de la rencontre avec le diable, sinon on attend très vite la fin.
Ce film est âpre et manque de subtilité. Aucune musique, et puis subitement pour des plans de transitions ou plus exactement de déplacement de Gérard Depardieu, une musique tonitruante (fortement en avant dans la banque son) d'Henri Dutilleux. Sinon, cet univers nous est complètement inconnu : la vie d'un prêtre; le concept de mal; le concept de Satan; les états d'âme d'un prêtre qui ne croit plus en Dieu, mais au Diable; la bigoterie des bourgeois ou des gens simples et le pouvoir d'un prêtre au pays des gens simples. Le film montre bien le rôle de contrôle de l'église. Sinon ce qui nous maintient éveillés est la mise en scène de Maurice Pialat, qui tire le spectateur, souvent en filmant quelque chose qui pour partie hors champ, derrière une porte, dans l'ombre en arrière plan. Beaucoup de plans son beaux et très composés, à base d'obscurs. La force du film est la conviction des acteurs. Gérard Depardieu est impressionnant. Sandrine Bonnaire aussi. Tous les acteurs sont marquants, malgré ou grâce à des dialogues très littéraires, irréalistes et empreints d'une certaine beauté.
J'ai vraiment eu beaucoup de mal à regarder ce film. Car, à part le jeu de Gérard Depardieu, je n'ai pas du tout aimé la façon de jouer les acteurs. Ces derniers enfilent les répliques les unes derrière les autres de façon très plate et monocorde, récitée, et l'on entend plus le texte. Je suppose que c'est exactement l'inverse que recherchait le réalisateur, tout en ne pouvant m'empêcher de penser au jeu de Depardieu qui est lui plein de justesse et de puissance. Bien dommage, car j'ai adoré "journal d'un curé de campagne" de Bresson, qui adopte un ton, prend un angle de vue, et raconte aussi quelque chose.
Dérangeant et marquant. Des phrases qui restent. Par exemple : "Tu l'entends le rire de celui qui te trompe ?" pour exprimer le fait que le diable rigole bien quand nous croyons être originaux dans le mal que nous faisons. Nous pouvons tirer un certain orgueil du mal que nous faisons, mais nos actes restent banals ...