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this is my movies
714 abonnés
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2,5
Publiée le 29 août 2016
Voici le chef d'oeuvre de ces dernières qui provoqua une vive polémique lors du festival de Cannes 1987. On peut se demander pourquoi, tant ce qu'il raconte est d'un vide absolu et aurait pu faire l'objet d'un film 5 fois plus court. Commençons par l'interprétation, avec un G. Depardieu tout bonnement excellent, incroyablement fragile à l'intérieur et massif à l'extérieur, il bouffe l'écran. M. Pialat est en retrait, forcément mais il lui tête. Et puis il y a S. Bonnaire, cas épineux. Son talent est là mais son personnage est tout bonnement insupportable, rasoir et déclame des phrases ampoulées et surfaites qui ne mènent à pas grand chose (ou alors si mais on aurait pu le dire de manière ô combien plus simple, et puis il n'est pas nécessaire de complexifié la parole pour rendre compte de sentiments complexes) et son actrice peine à porter ce texte, pas du tout (mais alors pas du tout) adapté au personnage. Mise en scène moyenne (pas d'ambiance crépusculaire mais une image inondée de lumière, des mouvements infimes de caméra qui ne traduisent rien) et un scénario qui se veut complexe, exigeant mais qui perd du monde en route faute d'une plus grande lisibilité (avec le recul, on comprend mieux mais c'est chiant au possible, désolé pour les "intellectuels"). D'autres critiques sur
Dans la série: revoir Pialat: La sublime Sandrine Bonnaire et le monstrueux Depardieu terrorisés par Pialat, filmés la plupart du temps en très gros plan, annonent un dialogue plat (et souvent incompréhensible si l'on n'a pas lu Bernanos ou si, comme moi, on a un peu oublié ses très ennuyeuses subtilités métaphysiques). La terreur se lit dans les yeux de Depardieu qui se refrène en permanence de peur d'en faire trop ou de ne pas faire ce que le maître a ordonné. La jouissance du pervers se lit dans les yeux de l'acteur Pialat devant qui le prêtre faux mais saint joué par Depardieu s'agenouille. Il y a là une très grave invraisemblance qui ne passe pas. Il y a souvent des des anachronismes et des invraisemblance de détail dans Pialat, mais ce n'est souvent pas grave. Là c'est impardonnable: le prêtres Donissan joué par Depardieu est un mystique fou qui se flagelle tous les soir et porte un cilice, c'est un ascète qui ne pense qu'à nier son corps pour s'élever vers Dieu. Alors comment comprendre le corps monstrueusement adipeux de l'acteur qui traduit son appétit d'ordre et son addiction au vin ? C'est strictement invraisemblable, incompréhensible. Le gros Depardieux ne PEUT pas être Donissan le prêtre mystique qui martyrise son corps. Comment Pialat n'a-t-il pas vu de défaut rédhibitoire ? Si le film n'avait pas d'autres s problèmes, cela suffirait à le déconsidere. L'autre problème de Pialat est qu'il avait un rapport pathologique avec les acteurs (et avec les gens en général): ça a donné la colère saine de Jean Yanne dans Nous ne vieillirons pas ensemble, mais là cette haine écrase tout: "D'ailleurs je ne vous aime pas non plus", crie-t-il comme un damné (l'expression est adaptée au film) et on croit entendre cette anathème tout le long du film. La musique extraordinaire de Dutilleux est ce que l'on peut retenir de mieux. Au sortir de la salle je me souviens que les gens disaient : dommage d'avoir de si bons acteurs pour une histoire sans aucun intérêt. Trente ans après, c'est toujours pertinent: un vrai ratage.
Une mise en scène assez classique, S. Bonnaire et G. Depardieu sont vraiment magnifiques. Par contre j'ai pas accroché a cette histoire. C'est un peu mou et le récit n'est pas très clair (mais le livre est pareil y parait !).
Je n'ai pas bien compris ce qui choqua tant à la sortie de ce film. Est-ce le message subliminal selon lequel la religion et le sadomasochisme sont étroitement liés ? Est-ce cet autre message selon lequel les intégristes se prennent pour celui dont ils ne sont que de pâles et pauvres copies ? Doit-on également comprendre qu'un "homme d'église" ne peut être que d'église, car sinon il ne serait rien, et a eu accessoirement le bol de trouver cette bonne planque pour échapper à la vraie vie ? Devrions nous être offusqués à l'évocation de la lâcheté patente des petits notables provinciaux ? Ou bien encore, est-ce le fait d'illustrer et témoigner de la pauvreté d'âme des populasses crédules, abusées par la religion, qui fait scandale ? Dans les fait, ma foi, tout cela tombe sous le sens. Bernanos n'a rien inventé. Maurice Pialat met des images et du son sur des évidences. Depardieu touche son confortable cachet. Les lumières et les paysages sont sympas. Tout baigne. Le seul scandale est certainement que les gens puissent encore croire. Mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Sous aucun soleil.
Une torture d'1h25. J'ai l'impression d'avoir goûté à l'enfer. Finalement, le film porte bien son nom me direz-vous. En 1h25 j'ai expié tous les péchés que j'ai commis depuis trente ans, et même ceux que je commettrai dans les vingt prochaines années. Le roman de Bernanos est un chef-d'œuvre que je n'ai malheureusement pas encore lu, mais ça ne saurait tarder. Le film en tout cas est un voyage dans la 4e dimension. On sent à chaque instant que c'est l'adaptation d'un roman, tout sonne faux. On s'ennuie à mourir. Si vous voulez sauver votre âme, fuyez ce film ...
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2,0
Publiée le 25 janvier 2021
Il aura donc fallu attendre le controversè, "Sous le soleil de Satan", pour voir le moins rèussi des films de Maurice Pialat! Et pourtant Palme d'or à l'unanimitè en 1987! Palme contestèe mais Palme d'or quand même! A vous de voir si vous souhaitez entrer dans les vertiges d'un prêtre ou ne pas rentrer du tout dans ces choses là! Intrigue sur le perpètuel combat entre le Bien et le Mal, images admirables de froideur et d'humiditè, deux trois passages d'une intensitè forte, mais qui laissent pourtant de marbre! Une adaptation pas très bonne du roman de Bernanos, scènarisèe par l'èpouse de Pialat! Gèrard Depardieu dans tous ses ètats : fièvreux, excessif, mais toujours entier quand il s'agit de tourner pour Pialat! On prèfère la remise en question du système ecclèsiastique du "Journal d'un curè de campagne" de Bresson que cette adaptation difficile d'accès de Bernanos où un prêtre essaye de faire le Bien...mais en tombant toujours à côtè! Dans son dènouement, c'est finalement l'homme qui dècide le Bien ou le Mal, en acceptant ou pas Satan...
Bon et bien je ferais parti des détracteurs de ce film. Je suis passé complètement à côté. Déjà parce que le sujet de la religion et plutôt ici de la vocation religieuse ne m’intéresse pas, qu’ici elle est traitée de façon pompeuse et bavarde et que paradoxalement au final le film n’a pas raconté grand chose. J’ai trouvé par exemple que le personnage de Sandrine Bonnaire était escamoté et expédié. Reste comme intérêt la performance majuscule de Depardieu alors au sommet de son art.
Cela faisait 20 ans que je ne l'avais pas vu (sortie pédagogique au collège !). Un film court (1h30) qui en parait 2h30 !. L'intelligence du propos et les hésitations d'un écclésiastique sont intéressantes mais la mise en scène trop statique et les dialogues extrèmement bavards saoulent au plus haut point. Le rapport entre le personnage de Sandrine Bonnaire et celui de Depardieu n'est pas approfondit et ça manque. Bref 1 petite étoile tout juste.
Le sentiment qu'inspire ce film me semble pouvoir tenir en un mot: perplexité. J'ignore si Pialat rend vraiment justice à Bernanos, mais son film étire longuement un propos par moments très obscur sur la religion, la notion de péché, la capacité de l'homme à surmonter ses doutes et les tentations. Sobre dans sa mise en scène, on ne pourra pas en dire autant d'une direction d'acteurs qui oscille entre simplicité et grandiloquence, notamment à travers un Depardieu se jetant comme toujours à corps perdu dans son rôle. Un film étrange, à la fois fascinant et repoussoir, mais dont je vois mal ce qui justifiait l'unanimité du jury de Cannes à l'époque.
Voila enfin un film intelligent sur la foi, et sur Dieu! Loin des images sulpiciene et ridicule des péplum hollywoodiens ou des bondieuseries pour vieille grenouille de bénitiers de Delanoy. Ici l'abbé Donnisant hésite entre doute et fanatisme, c'est un être torturés et non pas sur de lui et de son bon droit il doute de la toute puissance de Dieu allant même jusqu'a dire qu'il est vaincu par Satan. Le film est aussi habité par un violence en sommeil qui explose par petit bout, que ce soit les flagellation de Donissant ou le meurtre et le suicide de Mouchette. Mais le film est aussi une belle leçon de mise en scène Pialat montre comment filmé une expérience mystique, les éclairage absolument magnifique la caméra qui semble flotter autour des personnages et cette superbe séquence baignée dans une lumière bleuté ou Donnisant est soumis a la tentation et ou il affronte Satan. Un grand film qui mérite amplement sa palme.
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1,5
Publiée le 7 mars 2021
Quand on n'est pas religieux regarder Sous le soleil de Satan devient plus une corvée qu'un plaisir. Je suis allé jusqu'à la fin par simple curiosité. La capacité à stimuler ma curiosité est ce qui m'a poussé à lui donner 1 étoile et demi. Et c'est vrai c'est bien joué par Depardieu c'est bien tourné et c'est vrai aussi que la retenue convient bien compte tenu du sujet. Mais il faut être totalement dévoué pour croire au miracle de Dieu qui redonne la vie au garçon juste parce que ce prêtre le demande. De toute façon tout cela n'a aucun sens au final. Oui Depardieu est un grand acteur oui tout ce film est bien fait mais le sujet tous ces hommes adultes qui se concentrent sur une telle absurdité moi je n'arrive tout simplement pas à comprendre ça...