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Claude DL
93 abonnés
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3,5
Publiée le 28 août 2021
Un film d'une grande tendresse et qui fait du bien, abordant avec pudeur le choc de la perte d'un père, l'homosexualité féminine totalement bannie pendant la dernière guerre, le tout avec des paysages anglais de toute beauté. Sans doute un peu larmoyant, mais positif et très bien joué. J'ajoute que j'adore Gemma Arterton que j'avais découverte avec Fabrice Luchini dans Gemma Bovery. Un bon moment de cinéma.
The Singing Club, The Dig, Saint Maud, Ammonite, Summerland ... Autant de films britanniques qui n'ont pas trouvé le chemin des écrans français, mais qui sont heureusement visibles sur une plateforme où une chaîne de télévision. Pourquoi Dream Horse et Fisherman's Friends ont-ils échappé à la malédiction, avec une sortie en salles ? Mystère de la sistribution car ils ne sont pas meilleurs (surtout comparé au superbe Ammonite) mais s'affichent principalement comme des Feel Good Movies, avec des enjeux dramatiques réduits, ceci pouvant expliquer cela. Summerland est une histoire très romanesque, qui part du portrait d'une jeune femme acariâtre et égocentrique pour terminer dans un apaisement convenu, après quelques drames en guise d'épreuves douloureuses mais finalement salutaires. Le film abuse des flashbacks et verse progressivement dans un excès de sentimentalité, le but étant d'atteindre les glandes lacrymales du spectateur. Mission accomplie non sans style, malgré quelques scènes pesantes et une vision historique aléatoire, en cette période du Blitz londonien. Gemma Arterton a beau faire, elle n'arrive pas à être totalement antipathique et le revirement total du caractère de son rôle fait partie des quelques couleuvres qu'il faut avaler. Nonobstant, on peut se laisser aller et admirer les paysages de la campagne anglaise où étonnamment, il ne pleut jamais.
Alice est une écrivaine qui mène sa vie comme elle l'entend sans se soucier du regard des autres et de ce qu'ils peuvent dire sur elle. La jeune femme parait antipathique et ne fait rien pour améliorer son image auprès des autres habitants du village. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, certains enfants, qui fuient la guerre, sont accueillis par les habitants. Alice fait partie des personnes forcées d'en accueillir, ce qui ne la ravit pas. Peu à peu, Alice s'ouvre au petit Frank, ce qui nous permet de comprendre pourquoi elle est si renfermée sur elle-même. "Summerland" a tout du mélodrame, un film plein de bons sentiments qui parvient tout de même à être touchant grâce à des histoires et des personnages attachants. L'histoire est un peu tirée par les cheveux et quand je dis ça je pense surtout à la révélation qui est un peu grosse, mais on va dire que ça colle avec le genre et que c'est ce qui participe à rendre certaines histoires magiques. Ce n’est pas le film le plus subtil au monde, mais "Summerland" est charmant et incarné par une bonne Gemma Arterton. En somme, c'est pas mal.
Comment ne pas se laisser emporter dans ce summerland ? En effet, ce film émouvant et poétique mêle rêve et tendresse, amour et perte. Les acteurs sont géniaux, les paysages magnifiques.