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Yves G.
1 517 abonnés
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3,0
Publiée le 19 avril 2019
L’Institut médico-éducatif (IME) La Pépinière à Loos accueille depuis 1974 des jeunes entre six et vingt ans déficients visuels multi handicapés. Caroline Capelle et Ombline Ley y ont posé leur caméra pendant plus d’un an, captant le quotidien des pensionnaires.
Filmer le handicap n’est pas simple. Filmer le handicap mental est plus compliqué encore. D’ailleurs les œuvres qui mettent en scène des personnages en chaise roulante se cantonnent prudemment à filmer des handicapés moteurs : "Tout le monde debout", "Intouchable", "Le Scaphandre et le Papillon"… "Le Huitième Jour" est le rare exemple d’un film touchant et courageux osant traiter la trisomie 21 à bras le corps.
Pour filmer le handicap, on peut avoir recours à la fiction : c’était le cas par exemple du très réussi "Marche ou crève" avec Diane Rouxel (qui aurait amplement mérité le César du meilleur jeune espoir féminin). On peut avoir recours au documentaire : ce fut le cas en 2014 de "La Porte d’Anna" tourné dans un établissement pédopsychiatrique francilien accueillant des adolescents autistes et psychotiques.
"Dans la terrible jungle" a le défaut de traiter un sujet qui l’a déjà été. Il n’est pas question de remettre en cause l’acuité et l’empathie du regard que les deux jeunes co-réalisatrices portent sur les patients de La Pépinière. Elles réussissent à nous rendre attachants quelques uns d’entre eux : Ophélie, l’aveugle mélomane, Médéric, paraplégique et druide à ses heures, Gaël et ses impressionnantes crises auto-destructrices. Leur caméra évite le double écueil de la complaisance et du voyeurisme. Mais rien dans l’enchaînement des saynètes qu’elles captent d’un œil malicieux ne permet de distinguer ce documentaire de ceux qu’on a déjà vus et de ceux qu’on verra encore.
Quel beau film que ce documentaire tourné dans un centre pour handicapés de la région de Lille, La pépinière.
L'approche des deux réalisatrices Caroline Capelle et Ombline Ley est originale : elles invitent les résidents du centre à jouer des scènes de leur vie quotidienne, ce qui donne un film qui se situe dans un entre-deux très excitant.
Le film alterne les plans lointains, à chaque fois très signifiants, et des scènes au contraire proches des résidents du centre, qui sont tous à la fois émouvants et très intéressants. On se souviendra souvent du Batman silencieux, du garçon en fauteuil roulant, d'Ophélie qui chante et de la jeune aveugle très "maîtresse de classe", très sûre d'elle. Chacun et chacune se dévoile progressivement, par accumulation de petites touches délicates et de mise en scène élaborée.
Dommage que ce très beau film ne sorte que dans 19 salles en France : c'est triste et immérité.
Un documentaire intéressant sur ces jeunes qui s'épanouissent dans leur centre spécialisé. Une découverte de la vie en vase clos mais un peu ennuyeux quand même et une musique détestable
« Dans la terrible jungle » est un premier documentaire révélé par l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion. Il se situe à l’Institut médico-éducatif La Pépinière où une dizaine d’adolescents porteurs de handicap se prêtent au jeu de la mise en scène devant la caméra. Ils y font diverses activités comme le jardinage ou la musique. Ce dernier point va d’ailleurs nous faire penser au documentaire « Percujam » sorti le mois dernier, sauf qu’ici les moments de vie de ces jeunes résonnent comme de l’exhibition puisqu’il n’y a pas d’objectif de mise en scène. Le début est drôle et touchant mais finit très vite par déranger comme la scène de la tondeuse… Finalement, seule la petite malvoyante Ophélie a su nous émerveiller avec sa belle voix et son sens du rythme. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un film-documentaire d'une grande richesse, par les émotions et les réflexions qu'il suscite. Ces jeunes, pour la plupart déficients visuels et atteints de troubles autistiques, nous offrent une véritable leçon de vie, tant ils font preuve de créativité, d'humour, de tendresse. À travers la musique, la connexion avec un environnement champêtre, mais aussi les angoisses existentielles sur l'avenir et sur l'amour qui émergent dans leurs discussions, les adolescents de l'IME de Loos semblent toucher à l'essentiel, souvent, et nous présentent une certaine image du bonheur : découverte du lien à l’autre, mise en harmonie avec la nature, apprentissage de sa liberté et de sa singularité…
C'est bien tourné en caméra fixe qui fait pas mal aux yeux, la captation du son est excellente et du coup le film laisse la place aux personnages filmés et se débrouille pour être un documentaire sans scenario ni fil conducteur mais terriblement attachant. Ca mérite clairement d'être vu! Le format particulier, la ludicité efficace du montage et du choix des plans permet de traverser cet objet plutôt long pour le sujet et la forme sans le début d'un ennui! Félicitations à toute l'équipe.
Ce film était très bien à cause de ces moments tendres et émouvants. C'est une fenêtre par laquelle on peut regarder les vies des gens handicapés et construire des parallels à nos vies qui sont à la base pareilles. Plein d'instants chaleureux, passionnés, et marrants, on quitte le ciné pensivement et en même temps en rigolant. Le film montre ses passions dans leur vies et l'influence de ses émotions qui est puissant et de temps en temps ravageuse. Par contre la seule chose qui m'a manqué, c'est le plan. C'est difficile du construire dans une documentaire et il n'était pas absent, mais j'aimerais s'il était un peu plus organisé. Bien qu'on ne puisse pas réaliser un plan, il ne faut pas en forcer la création.
J'ai eu la chance de le voir en avant première. Ce film est une fenêtre sur un monde que je ne connaissais pas.Tendre poétique naturel et sans artifices.J'espère revoir tous ses jeunes talents un jour sur grand écran.