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Loïck G.
337 abonnés
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1,5
Publiée le 26 décembre 2018
Pendant la révolution française, très loin de Paris, des soldats réquisitionnent un couvent pour en faire leur caserne. Le jeune prieur est attiré par la femme qui les accompagne et prend rapidement option pour cette révolution-là. Voilà, faut-il en rire ou en pleurer, est-ce du lard ou du cochon, je le prends au treizième degré, pas sérieux pour un sou, et joué sans conviction, c’est assez affligeant. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le titre fort appelle une déception proportionnelle, née dès un premier plan qui sonne faux aussi bien dans les mots que dans la façon de filmer. Alors qu’il est question de la révolution française en 1792 dans l’arrière pays niçois, pas encore français, un moine va se déguiser en soldat de la République sans tergiverser. Dans le même élan il culbute une jeune fille noire qui accompagnait la troupe, appelée comment ? Non ? Si : Marianne ! Alors il est forcément distrait lors de la cueillette des olives, et si sa brouette destinée à recueillir quelques brindilles a des problèmes de roulement, un bain dans la rivière sera bienvenu. Il est question d’émancipation, de flamme et c’est récité sur un ton tellement monocorde que l’ennui nous tombe dessus. Cette forme d’un autre âge qui parodie Bresson ou un Rousseau pour les très nuls, ne délivre heureusement pas de message politique, tel que le rythme d’un rap initial avait pu le laisser craindre ou espérer.
J aimé bien ce genre de film qui ont une idée, un message, qu ils distillent.
Lorsque j ai vu la première image du film, je ne suis immédiatement cru dans pas de repos pour les braves ou je ne sais lequel des premiers films d Alain guiraudie. Ce qu on voit à l image, l ambiance, peut être même la transition « cut ». Renforcée par le fait que la chanson du générique de début s arrêté en milieu de mot. A partir du moment où l homme commencé à apparaître, cet effet choc commence à s estomper et je réalise que je ne vois jamais de format 4/3 au cinéma, ni n entend une chanson coupée ainsi. Je pense alors que le film commence bien mal et d ailleurs jusqu à la fin j ai trouvé assez dérangeant ce format d image.
Et puis finalement ce bonhomme qui descend bonhomme la pente, j ai finalement trouvé cela pas mal.
J'ai passé un agréable moment devant ce film indépendant tourné avec un budget très modeste. On se laisse doucement embarquer par l'intrigue et ses personnages attachants. C'est sans prétention. C'est beau. C'est poétique. Le charme des décors et des costumes XVIII ème ne gâche rien. Vu à Cannes en avant première en présence d'une partie de l'équipe.
Le dispositif et les moyens utilisés pour la réalisation de ce film ont beau être minimes, il s’en dégage un charme qui ne laisse pas de marbre. Un décor unique de couvent niché au cœur d’un arrière-pays montagneux, quelques personnages et quelques costumes, et voilà tout. Cela suffit cependant pour composer une ode de toute beauté, à la fois spirituelle et sensuelle. L’action se déroule en 1792, alors qu’arrive un détachement de révolutionnaires qui, établissant ses quartiers dans un couvent de franciscains et réquisitionnant les lieux, sème le trouble au sein de la communauté des religieux. Une sorte de cohabitation se met en place pendant quelque temps jusqu’à ce que la troupe de militaires soit appelée à servir ailleurs. Le couvent étant désormais propriété de l’État, les religieux sont sommés de quitter les lieux. L’un d’eux, cependant, Gabriel (Quentin Dolmaire), le plus jeune des moines, parvient à négocier avec les révolutionnaires : il obtient l’autorisation de rester au couvent, à condition de quitter le froc des franciscains et de revêtir l’habit militaire. Gabriel accepte le marché. Commence alors un style de vie à la fois différent et très proche de celui qu’il pratiquait en tant que moine. Doit-il être considéré comme un renégat parce qu’il a quitté son habit de religieux ? Pas sûr du tout, semble nous dire le réalisateur. Peut-être même a-t-il enfin trouvé la source d’un vrai bonheur, plus vrai que celui qu’il connaissait en tant que religieux. Il faut ajouter qu’il n’est pas seul. Les soldats et les moines sont partis, certes, mais une femme est restée en sa compagnie : Marianne (Grace Seri), une femme noire venue d’on ne sait quelle île lointaine et qui accompagnait jusque là les militaires. « Nigra sum sed formosa », cette phrase du Cantique des Cantiques, mal traduite par saint Jérôme qui introduit une sorte d’opposition là où il n’y a qu’une coordination. « Je suis noire et belle », faut-il lire. Or, précisément, c’est après avoir lu un passage de ce livre magnifique et sensuel de l’Ancien Testament, que Gabriel, le moine défroqué, est séduit par Marianne. Nus comme Adam et Ève, tous deux semblent avoir recouvré une sorte de grâce évoquant le bonheur d’un paradis terrestre. Ce n’est sans doute qu’une parenthèse, mais qui suffit à délier la langue de Marianne. Car, précisons-le, la belle jeune femme restait jusque là muette, au grand désarroi des soldats qui l’avaient amené avec eux.spoiler: Or, quand elle se met à parler, la muette se change en poétesse et ce qui sort de ses lèvres, c’est un chant, c’est un hymne, c’est une ode à l’amour salvateur : l’amour en tous ses aspects, spirituel et charnel.
Gabriel ne vit plus en moine, mais il ne s’est pas renié dans la mesure où il persévère dans l’amour. Et si cet amour doit passer par les bras de la belle Marianne, pourquoi pas ?
1792, c’est la Révolution Française. Un couvent est réquisitionné par l’armée. L’acteur Quentin Dolmaire campe le rôle d’un jeune moine qui va s’ouvrir peu à peu aux idéaux révolutionnaires et aux principes contraires à sa vocation, la sexualité. « Un violent désir de bonheur » est une fable qui interroge avec lyrisme sur la notion de bonheur face aux rudiments de la foi et l’essence de la liberté. C’est un conte qui utilise des mots pour exprimer la fabulation. Le récit prétexte certes une période historique, mais est tellement hors du temps qu’il a du mal à placer son réalisme. En fait, le cinéaste Clément Schneider cherche surtout à montrer que l’amour peut-être révolutionnaire. Les métaphores sont alors de mises, mais les dialogues chancellent trop souvent dans la chimère pour être maîtrisés. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
En 2018 la fréquentation des salles a baissé. Un film comme celui-ci n'inversera pas la tendance. Heureusement qu'il y a le chat et l'âne pour sauver le casting. Des anachronismes dans le travail de l'oliveraie qui tient une place importante dans l'histoire et que dire de cette femme qui suit la troupe depuis des mois et qui vient se faire déflorer par le moine-sergent qui n'a ni la voix ni le physique de l'emploi. C'est un jeune réalisateur, ce sont de jeunes acteurs, c'est un petit budget : peut-être mais le prix de la place est le même que pour un film de Ken Loach !
Certes, c'est un film tourné avec peu de moyens. Certes , c'est un film littéraire où les dialogues prennent une place importante. Mais c'est aussi un film politique où souffle l'esprit de la Révolution. C'est aussi et surtout un film plein de sensualité, de liberté qui fait que 2 mois après vu "un violent désir d e bonheur" en avant-première, ce long métrage original reste en tête comme une petite musique entêtante et poétique.
Un film beau et déstabilisant : comment raconter une histoire entendue mille fois (un épisode de la Révolution Française) en décalant le regard? Au lieu d'un épisode au cœur des villes et du mouvement des grandes idées, se poser dans une vallée reculée, dans un monastère presque déserté et s'y voir jouer l'émergence d'un désir. Un bonheur possible, un ailleurs, un mouvement soudain au cœur des êtres, qui paraît d'abord épouvantable au pauvre moine à peine sorti de l'enfance. Et qui se déploie progressivement, par le simple jeu des possibles. Alors oui, le film est parfois lent, filme des paysages, ose des dialogues, parfois trop écrit, parfois très justes. Tout cela paraît étrange dans un âge d'images formatées mais nous touche par sa singularité. Les critiques acerbes sur ce genre de films me troublent, car ils font nécessairement le jeu du formatage. Acceptez un peu plus d'être surpris les gars ! Vos avis définitifs ne font pas de vous des génies, juste des pisse-froid
Découvrant ce film suite à la critique élogieuse du "Canard enchaîné", j'ai été conquise par un film à paroles fortes, des acteurs avec des textes, des choix musicaux qui ne sont pas un simple commentaire de l'action, et le format original qui a été choisi. j'ai beaucoup aimé cette invitation à une révolution intérieure et sans violence, à une ode à la nature et la sensualité que l'affiche du film nous avait promise. Le jeu si juste de Quentin Dolmaire nous emporte dans ce film spirituel : il faut une belle originalité et singularité pour mettre en 2018 dans la bouche des acteurs le cantique des cantiques.
Ce film choisit d'aborder la Révolution par sa périphérie et par ses marges, à contre-courant des usages ordinaires. Pas de dogmes manichéens, pas de lourds discours. Des textes subtils accompagnent les flottements de Gabriel / François (Quentin Dolmaire), en pleine révolution intérieure. Et une magnifique ode à la nature.