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Olivier Barlet
300 abonnés
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4,5
Publiée le 6 juin 2018
Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt sont également plasticiens. « Nous pensons que la comédie est le meilleur outil pour parler de la crise contemporaine », dit le duo américano-portugais. La parodie débridée est clairement leur moteur et leur plaisir : le célèbre joueur de foot du film (une sorte de Cristiano Ronaldo inénarrablement puéril et puceau) adopte un réfugié africain comme on prendrait un caniche… Ils y mélangent tout : science-fiction, horreur, polar, comédie romantique – et cela donne une farce diablement réjouissante, esthétiquement foisonnante, aussi chaotique que le monde qu’elle décrit, le nôtre. (lire notre bilan de Cannes sur les sites Afrimages et Africultures)
Des réalisateurs probablement drogués ont accouché d'une comédie absolument indescriptible pleine de tout et de rien, même pas toujours drôle, qui parle de clonage, de Portuxit, de foot, de chiens à mémères dans de la mousse rose. On ne sait pas trop où ça va, on ne sait pas trop de quoi ça parle, et à la fin on se demande un peu ce qu'on a vu...
Je suppose que le kitsch poussé dans ses dernières extrémités peut trouver des amateurs.
En ce qui me concerne, les aventures de ce clone de Ronaldo bête comme ses pieds ne m'ont pas intéressées du tout. Les chiots géants (et roses) à long poil qui l'accompagnent sur le terrain lors de ses dribbles m'ont laissé de marbre.
Il y a dans le film une telle volonté de faire n'importe quoi et de le faire mal que cela en devient gênant. J'ai éprouvé en tant que spectateur ce qu'on éprouve à un repas de famille quand un cousin un peu bourré fait une imitation ratée : on a à la fois pitié de lui et on lui en veux de nous obliger à le regarder.
Les réalisateurs portugais Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt font du sous-Miguel Gomes, en cochant laborieusement toutes les cases d'une bonne conscience sociale et se voulant esthétiquement marginale : sensibilité LGBT, sujets de société abordés par la bande (migrants, clonage, extrême-droite), esthétisme rétro-ringard.
Le résultat est une monstruosité de mon point de vue. Il faut être fan de série Z regardée au troisième degré pour apprécier ce burlesque au petit-pied.
Diamantino Matamouros (Carloto Cotta) est une icône du football portugais. Grâce à lui, la "Seleçao" s'est qualifiée pour la finale de la Coupe du monde. Mais lorsque Diamantino rate un penalty et éclate en sanglots devant les caméras du monde entier, c'en est fini de sa gloire. Son père, écrasé de chagrin meurt sur le coup. Dans sa déchéance, Diamantino n'a rien à attendre de ses deux sœurs jumelles qui détournent son argent dans des trafics louches. Mais peut-être le salut viendra-t-il de Aisha (Cleo Tavares), une séduisante policière qui se fait passer pour une fausse réfugiée pour l'approcher.
La bande-annonce de "Diamantino", ne passe pas inaperçue qui promet un film volontiers décalé autour d'un "Borat" du football, aussi ridicule que drôle.
Hélas, le long métrage n'est pas à la hauteur des espérances que la bande-annonce avait suscitées. Ce benêt candide, double à peine déguisé de Cristiano Ronaldo, ne fait pas rire ; ce Narcisse au grand cœur n'émeut pas. Sur un scénario digne d'une série Z, dans des décors aussi kitsch que pauvres, "Diamantino" brasse plusieurs thèmes : l'hypersurveillance policière, la crise des réfugiés, le transsexualisme, la montée de l'extrême droite au Portugal... Mais il n'en traite vraiment aucun.
On ressort de la salle avec la désagréable impression de s'être fait duper. Et on ne comprend pas comment pareil nanar a pu obtenir le Grand Prix de la Semaine de la critique à Cannes.
Voilà sans doute l'ovni cinématographique de cette fin d'année. Diamontino est loufoque, décalé, drôle, bizarre, mais on en sort tout de même assez dubitatif. C'est kitsch au possible en mélangeant plein de thème. Expérience génétique, satire de Ronaldo, histoire d'amour, Panama Papers, montée du nationalisme en Europe, migrants et j'en oublie, on en sait plus où donner de la tête. Une histoire qui part dans tous les sens pour une mise en scène qui laisse perplexe. Tout comme l'interprétation. Je ne sais pas s'il y en a un qui joue bien. Carloto Cotta (vu dans Tabou et Les mystères de Lisbonne) en tête. Ou alors c'est tout le contraire, il joue les abrutis avec talent. En tout cas, il est magnifique et la ressemblance physique avec le joueur de foot portugais est assez frappante. Au final, le tout se tient dans la folie. Bref, une bizarrerie fourre-tout dont on ressort en se demandant ce qu'on vient de voir mais qui a au moins le mérite de sortir de l'ordinaire !
S'il a vu ce film portugais, le footballeur portugais Ronaldo n'a pas dû vraiment apprécier : en effet, on y voit un footballeur, appelé Diamantino, qui fait immanquablement penser à Ronaldo. Le problème, c'est qu'il a la maturité, l'intelligence, le comportement d'un enfant de 8 ans. Alors qu'il est considéré comme le meilleur joueur de football de la planète, le voilà obligé d'arrêter sa carrière suite à un penalty raté en finale de la coupe du monde. Il se retrouve en pleine crise existentielle et, qui plus est, embarqué dans une machination conduite par un ministère souhaitant le cloner afin de construire une équipe imbattable qui redonnerait sa grandeur au Portugal. Cela donne une comédie débridée, pleine d'idées et de ruptures de ton, une comédie qui s'amuse à brouiller les pistes, passant de la comédie au thriller en passant par la science-fiction, passant de la situation des migrants à une conspiration menée par l'extrême droite. Grand Prix de la Semaine de la Critique cannoise de 2018, Diamantino est un faux film de série Z qui s'avère être une comédie/farce assez brillante et souvent très drôle.
" diamantino" récompense pendant la semaine de la critique du dernier festival de Cannes est une tragico comédie portugaise un peu décevante. En effet j'ai trouvé l'histoire pas assez jouissif ni transcendante c'est dommage car le film est un petit ovni qui mélange le genre de la comédie, satire et du thriller abordant des thèmes intéressant comme la crise des migrants, l'homosexualité, les transgenres, le racisme et le rôle des médias dans notre société.
Siddharta moderne, Diamantino vit sa vie de Dieu du stade, totalement déconnecté des réalités du monde. A l'image de la fuite du Bouddha hors du palais, qui lui fit découvrir la maladie, la vieillesse, la souffrance et la mort, l'illusion se fissure le jour où Diamantino découvre toute la souffrance de monde concentrée dans le regard d'une réfugiée dont le fils est mort en mer. Suivent la mort du père aimé, la dégénérescence de son propre corps. Siddharta-Ddiamantino s'éveille en découvrant le monde réel avec pour seule arme une compassion aussi immense que son intellect est embryonnaire. Une allégorie géniale, et complètement frappa-dingue.
C'est toujours agréable de se dire qu'il existe des films différents, ou du moins, tellement nourris de références qu'ils en deviennent inclassables. Le sentiment qu'on epro à l'égard du personnage principal est vraiment rare : un mélange entre du ridicule candide et une extrême douceur inquiétante. Globalement, dans ce film, tous les personnages semblent extraits de films différents et reste assez bornés sur leurs positions. Il y a de l'époque, de la sf, du James Bond,... Tout cela nourrissant finalement un propos social et la question des migrants avec une originalité débordante. Il est de plus en plus difficile aujourd'hui de trouver des films qui abordent des questions d'actualités sans servir les mêmes poncifs. Ici, on est clairement dans de l'interprétation, dans une vision traduite de la réalité et c'est ce qui en fait une pièce d'art. Il y a une vraie position de la part des auteurs, qui réussissent à nous faire adhérer à cette mascarade; les chiens, les soeurs, l'adoption, le clonage. Tout passe dans cet amas kitsch !
Le monde professionnel du football est rarement mis en avant dans le cinéma, particulièrement dans une approche aussi détournée et métaphorique. Le héros, aussi beau qu'il est décervelé, est un champion portugais du ballon rond, mais, au moment où il échoue à la finale de son pays, il se retrouve pris dans un piège à la fois scientifique, politique et onirique où il s'agit de faire de lui un clone susceptible de provoquer une adhésion nationale autour de ce qu'il représente et faire advenir le populisme en Europe.
La trame est aussi complexe qu'elle est, il faut l'avouer, à la limite du ridicule. Bien sûr, le propos assume une mise en scène volontairement ironique et décalée. La photographie est très soignée. D'ailleurs, l'aspect papier glacé images fait penser à des portraits de Pierre et Gilles, d'autant que le héros, Diamantino, se plait à montrer à la caméra ses formes les plus généreuses, ce qui ne manque pas d'apporter à ce récit franchement perché, une émotion quasi érotique. Les références intertextuelles sont très nombreuses, à commencer par les romans de Vian ou même les contes de Perrault, grâce à ces deux sœurs et cette femme politique, semblables à des sorcières cruelles et vénales.
Pour autant, on s'ennuie beaucoup. Le scénario n'emporte pas, ou même, au contraire provoque un agacement difficile à se débarrasser pendant la projection du film. On se dit que même cette petite heure et demi donne le sentiment d'avoir duré deux fois plus longtemps. En conclusion, si la technique est irréprochable, on n'aura pas accroché à ce conte moderne d'argent, d'inceste à demi avoué et d'érotisme latent.
La bande-annonce était alléchante, le film l'est beaucoup moins. Comme son personnage qui raisonne comme un enfant de 10 ans, le film a été écrit par et/ou pour des enfants de 10 ans. Ce n'est absolument jamais drôle, d'ailleurs la salle était murée dans un silence absolu, juste perturbé par des mouvements d'impatience. Là on est vraiment dans la perte de temps, même l'image est déplorable. A fuir !
La seule raison pour laquelle j'ai mis à ce film une note au dessus de la moyenne c'est que l'histoire est très originale et mérite d'être connue. En revanche il y a 2 choses qui m'ont dérangées. La première c'est que film est ouvertement homophobe sûrement à l'image chrétienne de la population portugaise.spoiler: La lesbienne finit avec un mec . Il faut bien une morale positive à cette histoire. Mais la raison de ce rapprochement est juste grotesque. spoiler: Ce mec a des seins qui lui poussent sur la poitrine à cause d'hormones prises à son insu. On réduit l'homosexualité à l'apparence physique et plus particulièrement à la présence des seins. La deuxième chose gênante c'est la facilité à prêter aux scientifiques de mauvaises intentions contre l'humanité. Ils sont toujours sous la coupe de personnes mal intentionnées. Cela ne peut pas être vrai. Un scientifique par définition c'est quelqu'un qui a développé un sens aigu de la critique. Il ne se laisse pas commander aussi facilement.
La note maximale à cet ovni cinématographique. Quel bijou étincelant ! Quelle jubilation à sa vision ! Car notre monde fou fou fou foot est tout entier enclos (et caché) dans cette miraculeuse fable surréaliste, tel un dangereux virus dans une énorme guimauve Nutella/Chantilly. Oui, une pochade moins drolatique que pathétique, une sorte d’opérette new look loufoquement lucide, ingénument transgenre, kitchissimement politique et militante à sa façon. Tel est le prodige du « poétiquement incorrect » ! Mais j’admets tout à fait que cartésiens et pisse-froid puissent rester imperméables au charme et au message de ce candide homme-enfant surnommé Diamantino, footballeur de son métier, atteint du syndrome de l’empathie, bref, notre nouveau Petit Prince à nouveau égaré dans les planètes barbares de notre XXIe siècle.
On ne saurait résumer Diamantino à une satire du monde du football et à son environnement et pas davantage à un portrait sarcastique de l'une de ses stars le fameux CR7 (oui, Diamantino se balade souvent en slip mais sa sexualité n'a rien à voir avec celle de l'icône des stades). C'est un point de départ avec l'angoisse du tireur au moment du penalty, un prétexte pour nous entraîner dans une folle sarabande, un tutti frutti de problèmes actuels passés au mixer onirique, de l'évasion fiscale à la montée des nationalismes, en passant par les manipulations génétiques, les migrants et la xénophobie concomitante. Kitsch et pop, série B de SF et conte de fées romantique à la fois, les réalisateurs Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt n'ont peur de rien et le plus étonnant dans le chaos narratif est qu'en fin de compte il y a une sorte de cohérence dans Diamantino à commencer sur le plan visuel. Quel plaisir coupable de découvrir avec jubilation ce film que d'aucuns pourront bien qualifier de nanar tant il reste imprévisible de bout en bout, accentuant même son improbabilité dans les dernières scènes. Dans ce délire très maîtrisé, il faut saluer l'interprétation de Carloto Cotta et surtout des soeurs Moreira, impayables méchantes d'anthologie. Aimer Diamantino, c'est assumer le côté régressif de ce genre de films qui rappelle, en plus barré encore, certaines oeuvres grandioses du cinéma américain fantastique des années 50 voire même du temps du cinéma muet.