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Cinéphiles 44
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5,0
Publiée le 8 décembre 2018
« Diamantino » est un film culotté et hors du commun, qui prend à contrepied de nombreux clichés pour les remanier dans une œuvre pop et kitsch à souhait. « Diamantino » est un footballer adulé de tous. Lors de la Coupe du Monde, son génie s’envole dans ses visions hallucinantes. Il pleure et devient la risée des réseaux sociaux. La star déchue découvre alors la réalité d’un monde sans pitié, dont ses sœurs seraient l’exemple parfait. Entre deux manipulations génétiques de son corps, vous comprendrez en allant voir le film, il découvre aussi ce qu’est un réfugié. Il décide alors d’adopter un enfant pour lui offrir tout l’amour qui déborde en lui. Pas facile de résumer ce rêve chimérique qui part dans tous les sens. Le film emprunte tous les genres cinématographiques pour en faire un ovni coloré et attendrissant. C’est beau, c’est drôle, c’est triste, c’est naïf, c’est réfléchi, ça dénonce et ça rêve, c’est un nanar absolument divin. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un film très surprenant, juste après Lazarro, ou « Heureux les pauvres en esprit, le Royaume des Cieux leur appartient! »
Une sorte de conte où notre Dieu vivant du football, Diamantino, ressemble comme deux gouttes d’eau, à Cristiano Ronaldo. Eduqué, construit par son père, retiré du monde par son statut d’idole des foules, il ne sait rien de la vraie vie…. Il vit dans un monde merveilleux, protégé, où le terrain de foot est beau comme une cathédrale… Le terrain est envahi par les animaux en peluche, les fumigènes « rose bonbon » puisque notre footballeur est resté « un enfant » qui vit dans une demeure de grand luxe…… On oscille entre baroque et kitsch avec des musiques superbes (Purcell, Wagner, etc
Pour que son père soit fier de lui, voilà qu’il se sent investi d’une Mission presque céleste: prendre soin d’un « migrant » Beaucoup de thèmes sont abordés, trop? Il n’empêche, on est sous le charme de ce conte où les soeurs du Champion sont plus ignobles que les soeurs de Cendrillon!!! Cependant, il m'a semblé que là où il y avait un regard bienveillant de l'auteure pour Lazarro, Diamantino est observé avec cynisme et moquerie...
Le spectateur qui ne comprend pas qu'il s'agit d'une caricature d'une star de foot portugaise mondialement connue, qui s’appellerait Christiano Ronaldo, peut tout aussi bien se barrer dès le générique de début.
C'est alléchant de voir une aussi belle démonstration de satyre et d'humour de la part d'une production portugaise à l'encontre de l'une de ses idoles. Le pauvre CR7, sans jamais une référence directe, en prend pour son grade. Le Portugal aussi d'ailleurs. Entre un footballeur aussi naïf que doué sur le terrain et le Portugal qui ne serait qu'une grande nation qu'avec le football, la satyre devient vite politique.
Rendons hommage à Carloto Cotta. Ce qu'il accomplit sous nos yeux mérite des ovations. Son jeu d'un footballeur aussi talentueux que con est d'une exquise sincérité. Il ne joue pas, il vit sous nos yeux. Ses mimiques, la façon dont il parle, tout nous rapporte à son imbécillité primaire. Personnage qui est complètement malmené par ses sœurs, véritables harpies entretenues prêtes à tout pour une pluie de dollars. Le pauvre "Tino" est incapable de comprendre qu'il se fait manipulé et incapable de comprendre que le monde ne se limite pas à sa villa, ses voitures de sport et au terrain de foot.
La rencontre avec des réfugiés sur un radeau et l'enquête policière à son encontre pour malversation financière étaient susceptibles de bouleverser sa vision des choses. Mais c'était là, sous-estimer la candeur de notre ami. Incapable de réaliser que le réfugié qu'il prend en charge est une flic sous couverture (oui, j'ai bien marqué **le** réfugié et **une** flic).
Enfin bref, le film nous achève avec une histoire de conspiration politique d'une parti europhobe qui se sert de Diamantino, à son corps défendant, bien sûr, pour faire voter les portugais en faveur du Portuxit ! Mine de rien, ça permet de rappeler que toutes ses "stars" peuvent avoir une influence sur les masses en s'engageant politiquement. Et je ne parle même pas de la suite du plan diabolique du Dr Lamborgini (oui, oui) pour s'emparer du génie de Diamantino.
Petit film très fun, avec pleins de bonnes idées. J'ai vraiment passé un bon moment !
Oui bien sûr ce film est un drôle d'objet mais à force de brasser tous les thèmes obligatoires de notre époque (pêle mêle les migrants,lgbt,société du spectacle,montée des extrêmes,paranoia,science sans conscience etc...) le film s'égare & l'on éprouve rapidement un sentiment d'ennui que ne sauve pas l'interprétation du héros principal qui fut le clark gable de Tabou il y a quelques années !!!!! On ne rit pas ou peu devant la bêtise spectaculaire de ce Ronaldo à peine déguisé les 2 soeurs , caricaturales au possible (ne savent qu'une seule chose : hurler ) ressemblant à sa compagne actuelle le doute n'est plus permis mais la farce est lourde très lourde encore plus pénible que le 1er volet des 1001 nuits de Gomez c'est dire !!!!
C’est l’histoire d’un footballeur et imbécile heureux qui voit des petits chiens poilus et à qui il pousse une paire de seins. C’est l’histoire de deux policières lesbiennes qui se font passer pour une nonne et un jeune migrant. C’est l’histoire de deux sœurs machiavéliques qui veulent cloner leur frère pour faire sortir le Portugal de l’Union européenne. Bref, c’est un grand n’importe quoi visuel et scénaristique, où passe parfois un humour joyeusement iconoclaste, parfois même un peu de l’air du temps et de ses angoisses, mais un grand n’importe quoi quand même.
A trop vouloir secouer et étonner son spectateur, on finit par l'embrouiller et le mener en bateau dans un univers plutôt glauque et dégoulinant. Le film m'a attiré par son histoire originale et drôle, mais j'ai été bien déçu, car au final on ne comprend pas bien quelle est la morale de l'histoire ou ce qu'il faut en retenir. C'est d'autant plus dommage qu'il y a un fort potentiel côté acteurs, Carloto Cotta en tête.
Avec son allure de conte pop moderne et son caractère de série Z, suivant les errements d'un footballeur riche mais béat d'innocence, Diamantino fait plaisir à voir car il combat toute forme de cynisme, met sur un même piédestal toute forme de sexualité, et avec son caractère fauché, montre que le cinéma peut se jouer des genres avec roublardise et générosité.
très décevant ! on s'attend à un délire queer kitsch et finalement on s’ennuie à suivre des histoires à dormir debout sur les paradis fiscaux, on rigole pas du tout, les personnages ne sont pas intéressants, l'intrigue ne sert à rien, on perd juste notre argent et notre temps
Diamantino est un petit diamant pop et sarcastique sur un monde devenu fou où les stades ont remplacé les églises, les stars du ballon rond les prêtres. Mais alors que ses visions de chiens poilus qui lui permettait de dribbler ses adversaires disparaissent, Diamantino renié par sa patrie et sa famille cherche un nouveau sens à sa vie, lui qui ne sait rien faire. Iconoclaste et fou ce film nous raconte habilement l'époque qui nous entoure, ses drames, ses mirages et ses stars en carton.
Enfant chéri du football portugais, Diamantino perd tout contact avec la réalité lorsqu’il fonce vers le but adverse. Dans l’esprit de ce sportif à l’intellect et aux émotions d’un enfant de cinq ans, le terrain se mue alors en bassin de fumées roses où gambadent des chiots géants. Sa carrière brillante est stoppée net le jour où il est confronté, depuis son yacht, au drame des migrants qui traversent la Méditerranée, une prise de conscience qui lui fait rater le but décisif de la Coupe du monde et le fait devenir instantanément la risée du pays. Désireux de donner un nouveau sens à sa vie, il décide d’adopter un migrant. D’autres éléments tout aussi absurdes viendront se greffer sur ce drôle de pitch : une enquête visant à faire tomber Diamantino pour évasion fiscale grâce à un réfugié-piégé, ou un complot secret pour le cloner et rendre l’équipe portugaise invincible. On ne sait pas très bien comment se positionner face à ce film bancal et instable, qui tourbillonne et dérape sur un pied puis sur l’autre sans jamais retrouver un équilibre qu’il n’avait de toute façon jamais atteint. ‘Diamantino’ fait tout ce qu’il peut pour prouver, avec un rien de suffisance, qu’il a conscience des drames du monde contemporain et sait ce qu’il faut en penser mais il se contente d’enfoncer des portes ouvertes avec sa massue à clichés et semble ne rien aimer autant que l’humour facile, majoritairement aux dépens d’un sportif présumé crétin de compétition. Pourtant, il y a tout de même pas mal de moments qui font qu’on est sincèrement amusé de l’originalité et du grain de folie qui règnent sur cet Ovni cinématographique mais ‘Diamantino’ retombe trop souvent dans les platitudes pour qu’on puisse le considérer autrement que comme une simple curiosité...ce qui, au fond, n’est déjà pas si mal.
Film déconcertant. Un des OVNI de 2018, drôle, décalé, politique, cinglant... mais terriblement amateur car le rythme est mal maîtrisé (certains passages sont hilarants mais d'autres terriblement lents et kitchs) et la thématique aborde trop d'aspects à fois. On finit par trouver la critique superficielle voire simpliste. Un film en tout cas atypique et qui mérite d'être vu.
Vraiment un film original qui sort des sentier battus tout en étant un hommage au cinéma de genre. Fort et drôle politique et tragique. Un film vrai sans hypocrisie.
A la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2018, les réalisateurs portugais Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt ont remporté le Grand prix pour Diamantino. Ce film met en scène Diamantino, un personnage largement inspiré de Ronaldo, qui est une icône du football. Mais lors du match le plus important de sa vie, il rate le tir et sa carrière s’effondre. La star déchue cherche alors un sens à sa vie.
Ce film pop et déjanté parle du monde du foot, du culte de la célébrité, d’une histoire d’espionnage du fbi, des genres sexuels, de la crise des réfugiés (Diamantino en adopte un), de la montée de l’extrême droite, des dérives du transhumanisme. Sur le papier c’est du n’importe quoi mais les réalisateurs ont réussi le pari de le faire. Ils ont choisi de prendre pour point de départ ce footballeur naïf et à côté de la plaque pour évoquer des sujets d’actualité bien plus graves de manière à la fois inventive et libéré. Les acteurs jouent très bien, en particulier Diamantino et ses 2 sœurs jumelles hystériques.
Le ton décalé et fantaisiste du film nous est montré dès l’ouverture, où l’on voit la vision de Diamantino sur le terrain, s’imaginant jouer avec des “petits chiens� : séquence mémorable avec des effets spéciaux très drôle venus d’une autre planète. Que l’on soit amateur de foot ou non, le film est ouvert à tous, surtout aux amateurs de gros toutous !