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    Monsieur
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    P.  de Melun
    P. de Melun

    53 abonnés 1 115 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2024
    Quelle émotion lorsque apparait le générique de fin ! Je ne suis pourtant pas celui qui s’émeut facilement au cinéma. Mais c’est avec douceur et subtilité que Rohena Gera nous dresse le constat de l’héritage des castes en Inde, pourtant abolies. Elle bouscule les conventions en peignant cette fracture sociale sans noirceur mais avec beaucoup de délicatesse. Elle signe ainsi une élégante histoire d'amour, en faisant également parler les silences. Les acteurs sont criants de réalisme et subliment leurs rôles respectifs autour de belles images de Bombay et de sa population. Un coup de cœur donc qui change radicalement des films survitaminés.
    isa
    isa

    1 abonné 69 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2024
    Un joli film, délicat, très intéressant et très documenté sur les mœurs en Inde.

    Une histoire touchante de deux vies parallèles.

    Le dernier quart d'heure pour moi par contre est très laborieux. C'est dommage parce que ça aurait pu être mieux maîtrisé.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 480 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2021
    Monsieur est un film qui ne ressemble à aucun autre film indien que j'ai vu auparavant. Si tous les films indiens ne comportent pas de chants et de danses le fait de ne pas en avoir est inhabituel. Mais ce qui est vraiment différent c'est que l'histoire implique des gens ordinaires des gens qui ne ressemblent pas a des stars. Et l'histoire est intéressante parce qu'elle est plutôt banale par rapport à la plupart des films indiens que nous regardons habituellement et je dis cela comme un vrai compliment. L'histoire est un récit au rythme très tranquille sur une femme de ménage qui travaille pour un homme à Mumbai. Elle est veuve et est une excellente femme de ménage mais Ratna (Tillotama Shome) est ordinaire et appartient à un groupe socio-économique inférieur à celui de l'homme pour lequel elle travaille Ash. Ash a récemment vécu une rupture douloureuse avec sa fiancée qui l'a trompé. Au fil du temps il se rend compte que la seule femme en qui il a vraiment confiance est Ratna et il en vient à l'aimer. Mais une telle relation ne peut avoir lieu en Inde et serait de toute façon difficile n'importe où ailleurs. Ce film donne un bon aperçu des vraies personnes et des vrais problèmes en Inde et il a un peu plus de profondeur et parle de vraies personnes ce que j'apprécie vraiment...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 133 abonnés 5 096 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2021
    C'est vrai qu'il n'y a pas que Bollywood, il faut le reconnaître. Mais moi je préfère c'est plus virevoltant. Ici l'approche est délicate mais le terme est plutôt conventionnel.
    lugini
    lugini

    18 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2021
    Très joli film à regarder avant de se coucher. Il est apaisant même s il montre ce monde cruel de castes, il est plein d espoir et faire croire en l humanité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 décembre 2020
    SORTIE CINÉMA : UN MAGNIFIQUE PORTRAIT DE FEMME INTITULÉ « MONSIEUR »

    C’est aujourd’hui, 26 décembre 2018, que sort, dans les salles de cinéma françaises, l’un des deux derniers bons films de cette année 2018, à savoir le premier long métrage de fiction de la réalisatrice indienne Rohena Gera, intitulé « Monsieur ».

    En attendant de vous offrir une interview de la réalisatrice Rohena Gera, dans son numéro papier du mois de janvier, « FemmeS du Monde » vous propose de découvrir cette coproduction Indo-française, à mi-chemin entre cinéma d’auteur et cinéma grand public.


    Ratna, une « encore jeune femme » devenue veuve à l’âge de 19 ans, ayant quitté son village pour s’installer et se donner un avenir à elle, à Bombay, est la domestique – « la servante » -, de Ashwin, homme issu d’une famille aisée, revenu des USA pour satisfaire à l’obligation filiale traditionnelle qui pèse sur ses épaules.

    Ces deux êtres que tout, dans la société indienne, séparent, vont, dans cet appartement où il est le propriétaire mais où elle est la maîtresse (du fait que c’est elle qui la fait fonctionner en toute chose), vont, non seulement cohabiter, mais, au fur et à mesure, se découvrir, s’apprendre…s’effleurer, ouvrant la porte à l’amour qui n’en demande pas plus pour s’insinuer, s’infiltrer.

    Si l’on se contentait de ne dire que cela de « Monsieur », nous n’aurions qu’une histoire d’amour téléphonée comme les auteurs de tous les arts narratifs nous en servent depuis la nuit des temps. Ors, véritable chance pour nous, Rohena Gera – la réalisatrice, dont c’est le premier long métrage de fiction – ne se sert de cet argument narratif que pour nous faire entendre, voir et réfléchir bien au-delà de la banale histoire d’amour sous une énième forme de « Roméo et Juliette » !

    Bien que tout à fait d’accord avec nous, les plus convenus, toutes les « belles et bonnes âmes – principalement occidentales », vous diront, haut et fort, que c’est l’injustice des castes en Inde, provoquant l’indifférence des plus nantis vis à vis des plus pauvres, qui fait de ce film un « beau film », un « film vrai ». Si, à un certain niveau, ils auront raison – puisque la réalisatrice elle-même revendique ce message -, ils auront, tout de même tort.

    Oui, ce film traite de cette profonde injustice de considérer que, selon ta naissance, tu appartient à une caste et que ton destin est d’y rester jusqu’à ta mort (ta prochaine incarnation, en l’occurrence, selon les croyances indiennes). Mais c’est penser de façon ethnocentriste occidental, que de s’indigner de cet aspect de la tradition culturelle et cultuelle indienne et hindoue car c’est faire fi de la réalité du monde entier, y compris de la société « Ouest-européo-nord-américaine » qui vit, depuis toujours, dans ce même système de castes, où celles-ci sont les milieux sociaux-professionnels (et donc financiers), les quartiers où l’on nait, grandit, vit et meurt, et tout le reste du « système sociétal » qui le complète. Ce qui démontre, lorsque l’on veut bien prendre un peu de recul vis à vis de son « petit monde civilisé occidental », que la culture indienne est, finalement, plus honnête avec elle-même, puisqu’elle reconnaît ouvertement qu’elle s’établit sur une « catégorisation » des êtres humains que les autres cultures refusent de reconnaître comme étant, également leur système socio-culturel.

    Ainsi donc, si « Monsieur » n’avait été « QUE » cette revendication, là encore, il n’aurait été qu’un film parmi tant d’autres, le sujet nous ayant été très finement présenté par de grands auteurs, depuis des siècles, particulièrement de la part des anglais avec leurs nombreuses histoires ayant pour fond les « maîtres et les valets » des nobles et/ou riches bourgeois (« Jane Eyre », de Charlotte Bronté, en étant un très bel exemple, entre autres).

    « Monsieur », nous montre, donc, ce (non)-rapport entre riches et pauvres, cette triste réalité que, pour les plus nantis, les personnes à leur service ne sont que des « services incarnés » et non des personnes à part entière. Mais, là encore, fort heureusement, la réalisatrice Rohena Gera, le fait pour mieux mettre en avant quelque chose de bien plus grand que la sempiternelle « lutte des classes » !

    En fait, tout tient, principalement en deux choses. La première est la personnalité de Ratna, héroïne du film et, surtout, héroïne de la Liberté (oui, celle avec un « L » majuscule !». Cette Ratna, issue du milieu rural – et donc ultra traditionaliste, avec tous son lot d’ignorances qui conduisent, inévitablement, à ses croyances/superstitions, fatalité dogmatique et autres aspects de l’esclavage dont elles accablent aussi bien les sociétés dans leur entier que les êtres dans leur individualité.

    Ratna, elle, a eu la chance d’être doté d’une véritable volonté de refuser la fatalité de sa condition prévue et ordonnée pour/par sa caste ! Jeune veuve villageoise, elle n’a le droit de ne rien être – et encore moins d’être « quelqu’un ». Mais, en partant vivre à Bombay, elle – presque – être celle qu’elle aspire à être (en l’occurrence, une créatrice de mode) ! Ratna a des espoirs et elle est déterminée à se donner toutes les chances de les voir devenir réalité ! Elle n’abdique pas devant le moindre obstacle qui se présente sur la voie qu’elle veut suivre – et, pourtant, grands et nombreux sont ces obstacles qui sont sur sa route !.

    A l’inverse, son employeur – son « monsieur » -, bien que semblant avoir reçu tout ce qu’il faut pour diriger sa destinée, sa « réussite-d’office », n’a pas, en lui, la volonté d’être un homme libre (ceci expliquant, souvent, cela…) ! Fiancé à une très belle jeune femme bien née qu’il n’a jamais aimé mais qu’il s’apprêtait à épouser pour satisfaire aux attentes de ses parents, Ashwin a besoin de trouver le prétexte d’une infidélité apprise juste avant le mariage, pour tout annuler. De plus, il est revenu à Bombay, non pas par choix, mais par obligation filiale !

    Il faudra le courage de Ratna, outrepassant ses « droits » de « servante » en parlant franchement à Ashwin, pour que celui-ci commence à prendre du recul vis à vis de sa propre situation, et déclenchant le « petit quelque chose » en lui qui le conduira à tomber amoureux de sa bonne à tout faire…Mais, concernant cet aspect du récit, nous n’en diront pas plus ici (il vous faudra aller voir le film où, « au pire », lire l’interview que la réalisatrice nous a déjà accordé et que vous trouverez dans le numéro de janvier du magazine papier de « FemmeS du Monde »…).

    Passant, donc, à présent, aux aspects « techniques » du film, il est bon d’aborder la mise en scène de « Monsieur » et, particulièrement, la symbolique quasi invisible de la barrière, pourtant, tout à fait tangible, qui sépare les deux principaux protagonistes de cette histoire que sont Ratna et Ashwin.

    Si certains plans montrent très clairement que les deux héros de cette histoire vivent chacun dans un monde qui côtoie l’autre sans jamais s’y immiscer, tels que les mouvements de caméra faisant passer d’une pièce, dans laquelle l’un se trouve, à celle où se trouve l’autre, au même instant, nous présentant la cloison matérielle qui les sépare – ainsi que les ambiances opposées qui y règnent -, il faut beaucoup d’attention et/ou un esprit rompu à l’exercice, pour distinguer toutes les autres barrières matérielles que la Rohéna Gera réalisatrice inspirée de « Monsieur », a intelligemment et subrepticement posé et qui sont le plateau que Ratna tient toujours devant elle, un meuble, etc…et jusqu’à une lumière ou une ombre !

    La symbolique de la différence, non pas, cette fois, de monde, mais d’ouverture au monde – et donc, d’ouverture à la vie -, est également là par les lieux dans lesquels évoluent les deux personnages principaux de « Monsieur » , lorsqu’ils ne sont pas ensemble dans une même pièce de l’appartement! D’un côté, nous voyons Ratna vivant « hors les murs », en mouvement, donc vivante, puisque libre. Tandis que, de son côté, Ashwin n’est vu que dans des lieux clos (bureau, voiture, etc…). Seul une scène le montre passant des heures à son balcon, après avoir reçu les propos de Ratna le remettant en questionnement, regardant la vie qui grouille dans cette ville de Bombay (véritable troisième personnage principal de ce film). Cependant, là encore, Ashwin est limité, puisque, vu de l’extérieur, il reste « encadré » par des frontières que forment les immeubles autour de celui dans lequel il vit, lui donnant, certes, un début de recul, mais pas encore d’horizon dégagé.

    Pour finir, nous saluerons la belle performance des deux principaux interprètes, à savoir :

    L’actrice Tilotama Shome (que les spectateurs les plus avertis de cinéma indien se rappelleront avoir vu, particulièrement, dans le film de Mira Naïr intitulé « Le mariage des moussons » – dans lequel elle interprétait, déjà, une servante tombant amoureuse d’un homme d’une caste dite supérieure…mais qui n’est pas ce qui a inspiré le choix de la réalisatrice de « Monsieur », comme elle nous l’a elle-même confier dans l’interview qu’elle nous a accordé) qui a su donner sa force, sa conviction, à ce personnage de Ratna.

    L’acteur Vivek Gomber, connu pour son rôle dans « court » qui lui a valut, en 2014, le prix au festival d’Antalya (Turquie), qui joue toujours avec une très grande justesse de ton.

    Christian Estevez

    N.B.: critique publiée sur le site de "FemmeS du Monde magazine" le 26 décembre 2018.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 décembre 2020
    Les films indiens arrivent rarement jusqu'à nous, mais c'est toujours un plaisir d'accueillir des oeuvres aussi touchantes que "Sir", qui, sous des abords de comédie romantique, traite avant tout de sujets de société, de la place de la femme, du système de caste, et plus globalement de l'Inde d'aujourd'hui. Sensible et bien réalisé, "Sir" parvient à nous immerger avec brio dans la culture du pays, ses rites, ses traditions, ses limites actuelles, en trouvant à chaque moment le parfait équilibre. Mention enfin pour l'actrice principale qui est tout simplement brillante. A découvrir sans hésitation !
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    308 abonnés 2 950 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 septembre 2020
    Dans l'Inde moderne et à la fois portée par ses traditions, une évocation de deux mondes qui cohabitent, se découvrent. Une photographie des couches de la société, de la place de la femme, des rêves et des désillusions quelque soit sa condition. Un drame tout en retenue qui aurait gagné à être un peu pus épicé.
    elriad
    elriad

    429 abonnés 1 855 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2020
    Cela aurait pu ressembler à un conte de fées. Une variation de "Pretty Woman", de "cendrillon version 2020 "...
    Oui mais voila.
    Nous sommes en Inde. Le pays où la hiérarchie domine le pays de haut en bas, de la classe supérieure à celle des moins que rien, des intouchables. Et chacun connait sa place. Aucune perméabilité possible.
    " Sir" est pourtant un film d'espoir, plus optimiste qu'il en a l'air. Un film qui chuchote plus qu'il ne revendique, pudique, où les regards valent 1000 mots, où les silences sont des déclarations. Une petite pépite qui vous va droit au cœur, en empathie permanente avec le duo d'acteurs enfermés dans des bulles qu'ils ne peuvent briser, des destins qui leur sont dictés.
    Pourtant, tout en haut de l'immeuble cossu dans lequel habite Monsieur, là où il partagera quelques instants avec sa servante, il y a l'immense ville, il y a le monde, il y a la possibilité d'y forger sa vie, ses rêves, ses espoirs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 septembre 2020
    Un peu lent à décoller. Simple et efficace, subtile, sensible, je recommande évidemment. 4 étoiles, cela faisait longtemps.
    Y Leca
    Y Leca

    29 abonnés 979 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2020
    Très beau film, plein de pudeur et de retenue, qui témoigne du système de castes et de la terrible condition de la femme en Inde. Néanmoins plein d'espoir et de courage.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 8 mai 2020
    Un film intéressant mais qui n'utilise pas assez son décors : au final ce film est un vrai film français en Inde dommage
    Diamond Z
    Diamond Z

    2 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 avril 2020
    Ce film est dit féministe mais à l'ère du mouvement "Me too" d'aucuns verraient plus un employeur qui abuse de son employée. Vu comment spoiler: elle est troublée après le baiser et les moqueries de ses "collègues"
    on leur donnerait bien raison. Après si on est pas très ricain et qu'on cale pas sur le harcèlement sexuel, on ne s'ennuie pas. Ashwin un fils à papa rentre de New York où il vivait de sa plume pour travailler dans la boite de BTP familiale (un riche écrivain indien à New York! on fait plus réaliste comme meme). il sympathise avec Ratna sa femme de ménage, une veuve qui se rêve couturière.
    L'histoire est cousue de fil blanc. A regarder sans trop se poser des questions.
    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 943 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2020
    L'histoire d'amour impossible entre une domestique paysanne indienne et son jeune maître, contrariée par les barrières des classes. Un film émouvant d'une grande délicatesse, servi par une mise en scène soignée et par l'interprétation toute en pudeur de son duo de comédiens. Juste sublime !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 décembre 2019
    C'est un film bien fait qui nous dévoile la culture de l'Inde, plus exactement comment les relations s'établissent entre les différentes classes sociales. Le mot de la fin est très beau.
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