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chrischambers86
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4,5
Publiée le 5 novembre 2019
Classique incontestè du muet, "La passion de Jeanne d'Arc" de Carl Theodor Dreyer fait parti des grands films des annèes 20! Le film fut rèalisè en France à la fin de l'èpoque du muet, c'est à dire au moment où celui-ci atteignait son apogèe! Dreyer nous fait ressentir avec force la sublimation du personnage de Jeanne par sa force religieuse, ce qui donne une vision à la fois artistique et humaine de la souffrance, de l'angoisse d'un être en contradiction avec les moeurs et les idèes de son èpoque! L'oeuvre tend donc à dènoncer les mauvais traitements, physiques et moraux, dont l'être humain a ètè l'objet à travers l'histoire! Dans le film de Dreyer, les gros plans prèdominent et le rôle de Jeanne est interprètè de façon magistrale par Marie Falconetti qui reste de très loin la Jeanne d'Arc par excellence! De plus, Dreyer a su dègager l'essentiel: la foi et la souffrance de Jeanne que Falconetti nous envoie comme un uppercut! Voilà pourquoi, après plus de trois quarts de siècle, en dèpit de sa forme archaïque, "La passion de Jeanne d'Arc" garde pour un public averti toute sa force et toute sa grandeur...
Considéré généralement comme un des plus grands films de l'Histoire du cinéma, je dois dire que je ne comprends absolument pas la réputation surfaite pour moi de cette oeuvre. Techniquement il y a rien à dire, c'est prodigieux même dans la première partie qui se concentre sur le procédurier (si on peut appeler cela comme ça !!!), et qui donc aurait pu tomber très facilement dans le statique, avec ses mouvements de caméra énergique et souple, et la dernière demi-heure est un beau moment de puissance sur le plan du montage avec une superbe coordination des mouvements de foule notamment. Par contre je suis plus nettement réservé sur la direction d'acteurs ; les comédiens qui interprètent les juges jouent avec outrance et Renée Falconetti se contente de rouler les yeux et d'avoir toujours une larme sur la joue, pas de quoi crier à une des plus grandes performances d'actrice de tous les temps comme le font de nombreux critiques. Un film indispensable pourquoi pas mais un chef d'oeuvre non quand même pas.
La version de "Jeanne d'Arc" signée Dreyer est unanimement célébrée par la critique : on y loue le jeu expressif de Maria Falconetti, la mise en scène flamboyante suivant les regards avec une acuité sans pareille et en guise de sous-texte une critique acide du monde ecclésiastique. En regardant de près cet objet culte, ce qui frappe avant tout, c'est la quantité de cartons qui illustre bien l'idée que Dreyer voulait faire un film parlant. Comme tout bon film de procès qui se respecte, la parole a une place décisive, elle fait partie prenante de l'action en mettant en évidence les différents rapports de force. Or, ce que l'on voit à l''écran, c'est une suite de visages sidérés, sévères, mais aussi dépourvus de nuances et gardant ces mêmes expressions – plan après plan. Prisonnière de cette mécanique, la caméra ne peut que se soustraire à la fameuse ex-pres-si-vi-té des regards, sans parvenir à creuser le caractère tragique de l'héroïne. C'est un film-système extrêmement rébarbatif, qui en définitive ne fait que suivre le programme attendu sans chercher à briser son homogénéité. Les interminables champs-contrechamps ne disent rien d'autre que le schématique affrontement entre une Jeanne constamment horrifiée et des juges implacables ; il faut attendre le final et un virevoltant exercice de montage pour que l'on éprouve enfin une émotion vis-à-vis de cette destinée. En effet, en même temps que l'on suit la lente mais sûre mise à mort de Jeanne, la caméra reste attentive, dans un montage alterné virtuose, aux préparatifs du pouvoir anticipant la révolte populaire – jusqu'à l'attaque des gardes repoussant avec violence les différents assauts au moment où la mort de la condamnée est effective. Ces dernières minutes sont aussi les plus fortes parce que le dispositif muet est enfin justifié ; ces actes barbares et tragiques se passent de mot, et les seules puissances primitives du cinéma (image, son, montage) peuvent suffire. Que cette puissance visuelle et sonore finisse par s'exprimer est un soulagement, mais il demeure impossible d'oublier à quel point toute la partie réservée au procès ait été aussi redondante et peu intéressante.
Les dialogues, véritablement trop peu nombreux, sont très intéressants s'ils relatent mot pour mot le procès. Seulement, les gros plans incessant sont abominables ! J'en ai eu mal à la tête. L'actrice est sans doute remarquable avec ses yeux toujours humides et sa larme à l'oeil, même si ça m'a beaucoup agacé avec sa tête qui tourne dans tous les sens (Oui, avec la prestation, il semble évident que Jeanne était totalement folle ou possédée par ses voix). En dehors de la scène du bûcher (Toujours avec de multiples gros plans en continue !), le film aurait pu être tourné avec 1 seul décors : A savoir un fond blanc. Bref, un film qui, sortie de son époque, est totalement dépassé aujourd'hui, bien qu'il ne s'agisse que de mon triste avis.
«La Passion de Jeanne d'Arc» (1928) est l'un des films les plus beaux et les plus bouleversants de toute l'histoire du septième art. Et j'abonde dans le sens des commentaires les plus élogieux qui ont été écrits à son sujet. C'est l'un des quelques chefs-d'oeuvre que j'emporte à coup sûr sur mon île déserte. Mais il est hors de question pour moi d'avoir à choisir entre cette merveille et cet autre joyau que constitue «Le procès de Jeanne d'Arc» de Bresson. Les deux films ont un point de vue radicalement différent et sont à ce titre rigoureusement complémentaires. Alors que Bresson choisissait d'exalter le verbe en portant toute son attention sur les paroles de Jeanne, la présentant au passage dans toute sa force face à ses juges retords, Dreyer fait lui le choix de mettre l'accent sur le sacrifice de Jeanne, très explicitement mis en parallèle avec la Passion du Christ. Ce n'est pas un hasard si le titre du film de Bresson mentionne le procès alors que celui de Dreyer désigne la passion. Le film du français s'adresse d'abord à l'intelligence et, s'il émeut, c'est par le détour des paroles elles-mêmes, tandis que le film du danois touche très directement l'affectivité, le sens de l'émotion étant éclairé par les symboles et par les intertitres. Relevant d'une esthétique ouvertement expressionniste, la mise en scène de Dreyer est prodigieuse et donne lieu à une véritable symphonie de gros plans, suggérant la morgue, la colère, la haine, la pitié, la fièvre, l'angoisse ou la douleur par des angles de vue tous plus insolites les uns que les autres. On a tout dit notamment sur l'expression à la fois douloureuse et extatique du visage de Falconetti, qui dit simultanément, et avec la même conviction, la peur de la mort et l'abandon à Dieu dans l'amour. Notons enfin qu'on visionnera si possible le film avec l'oratorio de Richard Einhorn qui met très adéquatement les images en valeur. Mais l'oeuvre de Dreyer est un monument que tout cinéphile doit en tout cas avoir vu!
Alors je ne m'y attendais pas, mais ce film reprend exactement le même sujet que celui de Bresson, dans le procès de Jeanne d'arc… Adorant le Bresson et n'ayant pas aimé (par manque d'intérêt) un des Dreyer que j'avais vu, Vampyr en l'occurrence, je me suis demandé comment Dreyer allait s'en sortir.
Ce qui est incroyable c'est à quel point les deux films sont différents… La différence entre deux films c'est bel et bien la mise en scène.
Si les deux films suivent précisément les minutes du procès de Jeanne d'Arc, l'un va jouer la sobriété à l'extrême, pendant que l'autre va faire rouler des yeux ses acteurs tout en regardant le ciel… (deux trucs que j'adore) Et puis qu'est ce que ça me parle comme sujet, savoir si on possédé par le malin ou bien envoyé de dieu, avec tout l'aspect religieux qu'il y a derrière… C'est simplement génial.
Je ne saurai dire lequel des deux films je préfère, (bon en cherchant bien c'est peut-être quand même le Bresson) mais qu'est ce que c'est bien…
La mise en scène de Dreyer est simplement géniale, les contre plongées magnifiques sur Jeanne D'arc entrain de pleurer et puis la musique (bien qu'elle ne soit pas choisi par Dreyer par l'éditeur de DVD criterion) qui vient renforcer cette beauté. Par contre on sent bien que la musique n'a pas été composée pour le film, mais peu importe c'est tellement beau…
C'est vraiment un très grand film, peut-être mon film muet préféré. Sublime de bout en bout, La passion de Jeanne d'Arc est un chef d'oeuvre, émouvant, beau, très beau…
Et grand dieu qu'est ce que j'aime les films sur la passion.
Mystique, époustouflant, l'un des chefs d'oeuvre de Dreyer. Rene Falconetti atteint la grâce, celle du martyr, de la Vierge qui expurge les souffrances. Indispensable.
La Passion de Jeanne D'Arc est un film muet magnifiquement réalisér par Carl Theodor Dreyer ( Vampyr ). L'histoire raconte les dernières heures de Jeanne D'Arc, qui va de son ignoble procès jusqu'à sa terrible mort au bûcher. La mise en scène du réalisateur de Vampyr, qui est très souvent filmée en gros plans, est extrêmement émouvante, grâce aussi à l'interprétation incroyable de Renée Falconetti qui est inoubliable dans le rôle de la pucelle d'Orléans. De plus, la photographie de Rudolph Maté n'a pas prit une ride et fait de cette version de Jeanne D'Arc, un des meilleurs films français de cette époque. A redécouvrir d'urgence.
La passion de Jeanne d'Arc n'est pas un chef d'oeuvre, ni le sommet de l'oeuvre de Carl Théodore Dreyer. Le cinéaste danois a choisi de filmer en gros plans toute la scène du procès de Jeanne d'Arc, ce qui n'est pas le plus courant pour tourner ce type de scène. Ceci peut donner l'impression d'un certain statisme (quand même les deux tiers du film). Mais ceci est pallié par les grandes qualités du rendu expressionniste, avec ces visages caricaturaux aux traits tourmentés et grotesques tel extraits des peintures de Jérôme Boesch ou de Brughel père et fils. Des visages caricaturaux certes mais Dreyer chercher à nous montrer les différents aspects psychologiques des différentes personnes présentes au procès. Le film est dominé par l'interprétation hallucinée, au comble du mysticisme, de Falconnetti dont on ne peut que difficilement oublier le visage qui porte le tragique et quels yeux magnifiques dont perlent des larmes tragiques, visage d'où un crachat est déversé par un prêtre intolérant. Si la première heure peut être vue comme un peu longue, le dernier tiers est sublime, lors de la préparation au bûcher et le revirement de Jeanne (voir l'expression de l'évêque Cochon). Toute la mise en scène virtuose de Dreyer est présente ici et très moderne : des mouvements de foule très bien rendus, d'une violence inouie, des plans osés (personnes vues à l'envers). La scène du bûcher est filmée quasiment en temps réel, l'agonie de Jeanne y est montrée sans détachement ni voyeurisme malsains. Le personnage est sans concession aucune, sa peur, sa résignation, sa délivrance, ses forces et faiblesses fendues avec justesse et précision. Saluons aussi le joli rôle d'Antonin Artaud. Un très bon film parfois difficile mais difficilement oubliable, peut être le meilleur sur Jeanne d'Arc.
Un film muet qui aurait surement été a mes yeux un chef d'oeuvre en cinéma parlant . Avec le muet j'ai l'impression de louper trop de trucs et au final ça ne joue qu'avec une chose, l'actrice . Tout se joue dans son visage, ses yeux, elle fait ressortir beaucoup d'émotion et elle est parfaite . Le film est assez court (80 minutes) mais je suis venu a m'ennuyer a plus d'une reprise . Clairement un film qui aurait été incroyable en parlant avec des acteurs poignants là j'ai comme le sentiments qu'il manque un truc mais ça reste un très bon film a voir rien que pour le jeu de Maria Falconetti
Ce film est muet, le problème c'est qu'il devait être parlant. Le résultat est une réalisation déconcertante et quelque peu psychédélique qui m'a assez vite ennuyée, mais je dois bien avouer que ce film est très avant-gardiste.