« L’Art du Mensonge » n’a contre toute attente rien d’ennuyeux ou de poussif, tant ce duo plus tout jeune (!), très classe et british, nous réserve des surprises de taille, en donnant à ce thriller sur fond d’arnaque, une ambiance très particulière mêlée d’élégance, de retenue et de raffinement, tout au moins en apparence mais... chut !
On pourra déjà annoncer que ces deux êtres, dont l’un est de suite présenté comme un fieffé escroc, vont devenir parfaitement épatants à suivre dans leur relation vraiment peu ordinaire...
En effet, on se prend très vite au jeu du chat et de la souris, d’autant plus que tout s’enchaîne avec une logique implacable dont on suit le déroulement très tranquillement, sous couvert d’explications limpides et dont l’envers du décor, semble pour le spectateur, édifiant et effrayant, quand on observe les traits de ce fringant octogénaire, plus que malicieux, incarné magistralement par Ian McKellen, allias Roy Courtnay en personne.
Alors, évidemment il y aura des rebondissements qui rien qu’à la mine circonspecte de nos deux héros, s’annoncent d’eux-mêmes en se profilant à l’horizon, et dont on se régale sans aucune modération.
Si bien que les quelques invraisemblances remarquées ici et là, seront pardonnées quant à l’histoire de ces deux énergumènes, encore très en forme et très en verve...
Une arnaque finalement assez sérieuse sur le fond, même si l’humour en demi-teinte flotte toujours un peu comme le ferait le parfum de Helen Mirren que l’on devine lui aussi, rien qu’en la voyant défiler royale dans ses toilettes impeccables !
Une petite surprise bien agréable de Bill Condon, avec la présence de cet étonnant couple Betty et Roy, que l’on ne quitte à fortiori pas un instant, et dont la performance à l’écran est plus que surprenante et revigorante...