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djams
34 abonnés
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5,0
Publiée le 8 janvier 2019
Film absolument remarquable sur l'enquête de police d'un spoiler: meurtre d'une américaine en Turquie. spoiler: Toute la procédure est très bien expliquée et on suit avec beaucoup de suspense le déroulé des événements qui paraissent tous très réalistes. Le summum c'est quand on découvre une enquête dans l'enquête ! Elle ajoute de l'intérêt au film. Quand finalement on comprend qu'il s'agit spoiler: de crimes racistes envers les kurdes en Turquie, on est d'autant plus émue. ça rappelle malheureusement que ça existe dans tous les pays et que ce n'est pas prêt de disparaître. Dommage !
Le ton de Qui a tué Lady Winsley ? est nettement plus léger que dans les films précédents de Hiner Saleem. Ce n'est pas pour autant que le réalisateur n'a rien à dire et il ne se prive pas d'épingler les travers d'une société turque patriarcale où le racisme à l'encontre des kurdes reste toujours d'actualité. Son film est un whodunit dont on se fiche de découvrir le coupable d'une romancière américaine venue fourrer son nez dans les histoires consanguines d'une petite communauté insulaire au large d'Istanbul. Qui a tué Lady Winsley ? s'engage assez résolument du côté de la fantaisie et du burlesque, de situation principalement, les dialogues restant largement en deçà des espérances. Ce que Saleem a réussi, c'est son casting de gueules, bien que le nombre excessif de personnages soit quelque peu rédhibitoire. Et au milieu de son enquête alambiquée et qui louvoie trop, il se permet même d'ajouter une petite intrigue sentimentale, discrète mais finalement plaisante. Il y a tout de même abondance se styles dans le long-métrage qui reste finalement agréable à regarder mais somme tout inoffensif et voué à un oubli rapide. Cependant, il ne s'agirait pas d'oublier le charisme de son principal interprète, le dénommé Mehmet Kurtulus, à la fois séducteur, taciturne et relativement insaisissable.
Ce film turque/français/belge est particulièrement excellent. Je ne partage pas du tout, mais alors pas du tout, les quelques mauvaises critiques. La bande annonce est attirante et ce qu'on voit sur l'écran de cinéma est bien conforme. C'est une petite comédie policière délicieuse, drôle, bien menée, très agréable à suivre. C'est à la fois burlesque, social, énigmatique et du coup c'est passionnant. En plus, cerise sur le gâteau, le policier chargé de l'enquête est très beau et très charmant (on comprend vraiment que la fille qui tient l'hôtel succombe à son charme). J'ai beaucoup aimé ce film qui fait réfléchir, divertit, j'ai vraiment aimé ma séance.
Tous les ingrédients d'un bon film policier (ADN, enfants illégitimes, honneur familial....), le tout dans une ambiance à la Agatha Christie, façon turque et agrémenté d'une bonne dose d'humour. A ne pas manquer.
Un régal ce film mêlant comédie et enquête policière. L'intrigue est passionnante, on cherche à savoir qui est le meurtrier et la raison de son acte. L'enquêteur va avoir beaucoup de fil à retordre avec la population locale qui n'aime pas les étrangers, ni qu'on se mêle de ses affaires. En outre, en dehors de l'intrigue policière, il y a toute une étude de moeurs bien sentie et cela parle également de machisme, de racisme. Sans oublier les scènes et les dialogues bien gratinés pour la plupart. Je me suis bien amusée.
Beaucoup aimé. Un polar exotique avec des personnages hauts en couleur ! Les décors et images sont top ! les acteurs sont tous très bons avec des visages qu'on ne voit pas chez vous. Si le film parait assez léger au départ parceque ludique, on comprends vers la fin que derrière assassinat de cette femme se cache les maux de la société turque. A voir !
Saleem réussit un film à la hauteur du jouissif My sweet pepperland. Dans un genre différent, mais en gardant la touche personnelle qui réussit à mélanger habilement comédie loufoque, intrigue policière et approche sociologique d'une communauté insulaire. Idéalement située dans l'ile des princes, dont le charme désuet des konaks (les anciens palais ottomans construits en bois) n'est jamais troublé du fait de l'absence de voitures. On y vient dans la réalité pour retrouver un peu de calme quand on vit en permanence dans le bouillonnement stambouliote. Certains ont pu croire en voyant la bande annonce qu'il s'agissait d'une comédie complètement barjot. Fausse piste, les gags ne constituent pas l'essentiel du film, et la recherche du meurtrier de la belle américaine va surtout donner l'occasion d'une séries de coups de projecteurs sur une communauté conservatrice et repliée sur elle-même. L'honneur des hommes, l'infidélité des femmes, les secrets d'alcôve et de polichinelle, voilà des ingrédients universels pour pimenter une enquête menée à la Hercule Poirot. Faire marcher ses neurones est autant efficace que multiplier les tests ADN dans une population, où tout le monde est plus ou moins cousin de son voisin!! A aucun moment, la religion n'est mise en avant pour expliquer le conservatisme des relations hommes-femmes. On notera d'ailleurs que les femmes ne sont pas soumises et promptes à se rebeller de façon tout aussi efficace. En filigrane ressurgi t le sujet de la minorité kurde, qu'un empire savait administrer du temps des ottomans, alors qu'un état nation moderne comme la Turquie n'y arrive pas, si ce n'est par la force. Au-delà des belles images qu'il nous propose, Saleem éclaire sans avoir l'air d'y toucher certaines des contradictions sociales de ce grand pays. Ne cherchez pas à retenir le nom des tous les protagonistes, le montage est réussi et le fil de l'intrigue ne devrait pas vous échapper en chemin. Laissez vous porter, vous êtes au Moyen-Orient! Voilà donc une belle pépite pour démarrer l'année en fanfare. Cinéma 1- janvier 2019
« Qui a tué Lady Winsley ? » est une comédie policière du réalisateur de « My Sweet Pepper Land ». Après que le cadavre d’une célèbre romancière soit retrouvé dans sa demeure sur une île du Bosphore, un inspecteur venu d’Istanbul est chargé de mener l’enquête. C’est avec humour que des tests ADN vont être réalisés pour mener au coupable. Hiner Saleem s’amuse à mélanger les genres entre le thriller, le drame et la satire parodique. Il faut dire que les protagonistes sont restés dans leurs temps sur cette île éloignée de tout et expriment avec ouverture leur racisme anti-kurde et la condition de la femme. Malgré le pittoresque des échanges, « Qui a tué Lady Winsley ? » se perd dans une intrigue trop peu complexe. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
découvert par hasard, et agréablement surprise. une bonne dose d'humanité, et de réalisme. les acteurs méconnus pour ma part sont hilarants dans leur rôles pourtant "noirs". touchant, beaux. je l'ai vu en VO, se qui a rajouté un charme supplémentaire. je me suis vraiment crue durant 1h30 transposée en turquie. a voir absolument.
Très déroutant, Hiner Saleem, ce réalisateur kurde d'origine, capable de réaliser un petit bijou comme "My sweet peperland" et de se vautrer dans "Vodka Lemon" et "Kilomètre zéro". Malheureusement, "Qui a tué Lady Winsley ?" est plus proche de ces deux ratages que de la réussite. En l'occurrence, un polar poussif et sans grand intérêt, sur lequel le réalisateur a essayé de greffer quelques gags (très répétitifs) ainsi que le problème kurde dans la Turquie d'Erdogan. Vous avez vu la bande annonce ? Pas la peine d'aller voir le film, même si les images sont belles et la mise en scène acceptable : tout ce qui peut être sauvé dans le film est dans cette bande annonce !
Frustrant car l'on pouvait s'attendre a un policier exotique avec tous les petits secret d'une communaute renferme sur leur ile et que les acteurs ne sont pas mauvais. Mais ce n'est que tres peu le cas , trop caricatural , le cote policier moyennement mis en avant et le cote politique assez malvenu.
Il faut se méfier des bande-annonces. Celle-ci laissait imaginer un film déjanté, avec des gueules et une action débridée. Pas du tout. Le meilleur était dans la présentation, l'intrigue est artificielle, la référence au passé turc sort de nulle-part et, côté folie, c'est le Kusturica du pauvre. Grosse déception.
Voilà un film qui apporte un plus à la carrière de Hinter saleem….Il élargit sa palette à la façon d'un virtuose….Son royaume s'étend…..Pour en revenir au film, il est d'une grande maitrise technique qui à elle seule vaut le déplacement….Les photos des environs d'Istanbul sont juste sublimes, et la douceur de l'atmosphère urbaine réalise une osmose avec la sensibilité du spectateur….Aucune chance de passer au travers….Mise en scène parfaite donc…..Il est vrai que l'enquête policière à la Agatha Christie, sert de fil rouge, mais a quelque chose de secondaire...Le film est le moyen de délivrer des messages su r la société turque, non sans humour, dans un style très réussi….( Les test Adn , le patriarcat ?)…Mais surtout il délivre une véritable philosophie, sur les liens entre les turques et les kurdes……On est captivé par la réalisation, les dialogues, les cadrages, les lumières d'Istanbul….C'est un film positif, léger et profond à la fois, un vrai dépaysement cultures, et un amusement policier, qu'on aurait bien tort de rater…..Je conseille….
L'inspecteur Fergan arrive d'Istanbul sur la petite île de Büyükada dans la mer de Marmara. Un crime vient d'y être commis sur la personne de Lady Winsley, une romancière américaine. Une goutte de sang a été retrouvée dans l’œil de la victime. Quelques tests d'ADN devraient suffire pour retrouver le coupable. Mais, les méthodes de l'inspecteur Fergan suscitent l'hostilité de la population qui n'entend pas lever le voile sur ses secrets.
On connaît depuis une vingtaine d'années l’œuvre de Hiner Saleem, un réalisateur kurde installé en France, abonné aux grands festivals. "Vodka Lemon" avait été présenté à Venise en 2003, "Kilomètre Zéro" à Cannes en 2005, "Après la chute" à Locarno en 2009. Auréolé de la présence de la sublime Golshiftheh Farahani, "My Sweet Pepper Land" sorti en 2013, un curieux western kurde, est à ce jour son plus grand succès.
"Qui a tué Lady Winsley ?" s'inscrit volontiers dans les pas d'Agatha Christie. Il s'agit en quelque sorte d'un remake turc des pastiches qu'en ont tourné, avec le succès que l'on sait auprès du public français du troisième âge, André Dussollier et Catherine Frot.
Mais pour Hiner Saleem, l'intrigue policière est secondaire. Elle est le prétexte à une description satirique de la Turquie contemporaine - dont on peut s'étonner qu'elle ait reçu le feu vert des autorités d'Ankara. Comme Nuri Bilge Ceylan, mais avec autrement plus de légèreté, Saleem fait la caricature d'une société provinciale, endogamique sinon consanguine (toute la population de l'île est plus ou moins apparentée), phallocrate et surtout violemment anti-kurde.
Car Hiner Saleem ne dérive pas de ses obsessions. L'ensemble de son œuvre évoque la question kurde, l'aspiration à l'indépendance de cette nation sans État, l'exil de son peuple dans les pays voisins ou en Europe. On aurait pu croire que ce pastiche distrayant fasse l'impasse sur le sujet. Il n'en est rien. Au risque de plomber "Qui a tué Lady Winsley ?", Hiner Saleem ajoute à ce film-millefeuille une couche politique supplémentaire.