J'avais laissé passer au ciné la version danoise originale de Speak no Evil (con-nement traduit en "Ne dit rien" ) Ayant rattrapé mon erreur en streaming , j'ai découvert le film de Christian Tafdrup et aprés 1h d'introduction banale et plate au cours de laquelle on voit se dégrader la situation (à des kilomètres, soit , je le reconnais...) on arrive sur le 1/4 heure final extrêment dérangeant et dont on ne sortira pas indemne!!! "Pourquoi faites vous ça?" ----"Parceque vous nous laissez faire!!" C'est repris dans le remake et ça résume tout . Donc voici James Watkins aux manettes pour le remake américain et hormis la performance habituelle de James McAvoy dans ce genre de rôle (il abuse un peu du rôle de psychopate , mais bon, c'est son problème....) il nous rabache encore tous les poncifs des rencontres de vacances illusoires, des couples opposés qui se jalousent, des bobos végétariens mal assumés etc ... On se retrouve donc encore dans une introduction longuasse et peu originale qui occupe tout de même les 2/3 du film ou, passé 2ou3 coups de violons stridents , on reste sur ça faim si ce n'est que , par rapport à l'original , le personnage du garçon est beaucoup plus fouillé spoiler: mais comme des imbéciles , ils ont tout révélé dans la bande annonce 😡😡!!!
On passe au 3éme acte qui lui change complètement du glaçant original pour céder la place à un classique home invasion inversé( assez réussi gâce aux outils ....) mais qui est là pour lisser le film et ne pas prendre le risque de choquer le tout public avec l'effroi de la terrible fin du Speak No Evil original !! En conclusion , foncez si vous n'avez pas vu la version de 2022 et oubliez si vous la connaissez déjà car vous seriez décus!!!
Le fait de savoir que tout va se dégrader mais que ça n'arrive pas, est un élément anxiogène supplémentaire pour nous, spectateurs! Il faut attendre la dernière demie heure pour que tout s'affole et se dévoile. McAVOY est infernal, dans ce personnage paranoïaque avenant, excentrique, séducteur puis complètement taré. Suffocant!
Piochant beaucoup dans Get Out pour le malaise suscité, et dans Split, pour le cabotinage de McAvoy, Speak No Evil nous prend en otage pendant près de 2 heures, par l'intermédiaire de la stupidité de ses protagonistes.
Les ficelles scénaristiques sont grossières lorsqu'il s'agit de spoiler: faire demi-tour pour revenir chercher un doudou perdu dans la maison de psychopathes . Condamné à répondre à l’imbécillité qui leur est opposée, le couple fait preuve d'un aveuglement imprudent. Jusqu'à un final couru d'avance, où Watkins lâche les chiens.
Contrairement à Get Out, malgré quelques attitudes de classe qui se dessinent de temps en temps au cours de discussions, le vase clos horrifique n'est pas au service d'une critique sociétale. Il reprend des codes du cinéma d'angoisse mieux utilisés ailleurs.
Les personnages utilisent aussi peu leurs bons sens que dans l'œuvre originale spoiler: le coup du lapin oublié, la fille qui dort dans le lit d'inconnus, le sadisme de l'homme et après ca spoiler: ils se font embobiner par des discours absolument pas crédibles et restent .le filmspoiler: se termine[spoiler] en happy end [/spoiler] ce qui dénature complètement le propos même du premier long metrage, on voit que celui qui l'a réécrit l'a fait que pour que cela plaise aux américains, il ne pouvait donc passpoiler: [spoiler] mal se terminer/spoiler] . Le premier fonctionne plutot pas trop trop mal, il ne fait pas rire contrairement à celui cispoiler: mais une chose est certaine aucuns des deux n'est un grand film.
Une famille américaine est invitée à passer le week-end dans la propriété d’une famille britannique, rencontrée lors d’un voyage en Italie. Ce qui devait être un séjour idyllique va en réalité virer au cauchemar…
On savait les américains être incapables de distribuer des oeuvres étrangères sur leur sol, préférant se contenter d’en faire des remakes susceptibles de mieux coller aux attentes de leur public. Le film de Christian Tafdrup vient d’en faire les frais, 2 ans seulement après la sortie de son film éponyme. Et comme toujours dans ce genre d’exercice périlleux qui consiste à copier ce qui a déjà été fait, la copie est toujours loin d’égaler son modèle d’origine ou ne serait-ce que de s’en rapprocher un minimum.
Tout ce qui faisait la force du film danois s’en retrouve ici totalement amoindri. Le climat anxiogène et ce sentiment de malaise, voire de gêne que l’on pouvait ressentir s’avère complètement inexistant dans cette nouvelle version. James Watkins (La Dame en noir - 2012) réalise dans un premier temps, un remake quasi plan par plan et semble ne pas vouloir se fouler pour créer ne serait-ce qu’une ambiance malsaine ou un regain de tension. Puis vers le dernier acte, le film change du tout au tout et en même temps, on se doutait bien que la version US serait bien plus sage et moins pessimiste que ne l’était la version d’origine. La satire sociale horrifique laisse alors place à un home invasion comme on en a déjà vu par le passé (Les Chiens de paille - 1972).
Alors certes, le film n’est pas mauvais en soit, ce qui est assez rare venant de Jason Blum, qui enchaîne les productions horrifiques toutes plus nazes les unes que les autres, il n’y a qu’à voir l’étendu des dégâts ces derniers mois après Five Nights at Freddy's (2023) qui était d’un ennui abyssal, Night Swim (2024) anémique et lénifiant, Imaginary (2024) parfaitement inoffensif ou plus récemment, L'I.A. du mal (2024) qui était anecdotique et inepte.
Speak No Evil (2024) parvient à tirer son épingle du jeu uniquement grâce à la prestation de James McAvoy qui, il faut bien l’admettre, tire grandement son épingle du jeu et sauve le film d’un naufrage attendu, mais pour le reste, c’est d’un calme relativement plat, d’autant plus lorsque l’on connaît déjà l’oeuvre d’origine et que cette dernière se suffisait à elle-même.
Le film est un thriller psychologique qui est dans l'ensemble prenant avec une base (le film original) solide mais comme souvent à Hollywood, ce remake va s'avérer plus "sage" et moins malaisant que le film de Christian Tafdrup mais va reprendre quelques paramètres par exemple d'un "Funny Games" (1997). En effet, dans ce remake le côté affable et bienveillant des britanniques apporte cette folie et impose ensuite un choc plus fort pour les américains. On apprécie que le jeune garçon prennent une importance légèrement plus forte, dans son action comme dans l'écriture de son personnage, par contre ici toute la partie intime (sexe, hygiène...) est tout bonnement occultée. Le casting est par contre plus efficace ici, les physiques ainsi que les charismes imposent une autorité plus logique et naturel. Mais le plus dommageable par contre reste le dernier acte, où les modifications sont les plus importantes. La violence est ici plus passe-partout, alors que le final du film danois offrent deux séquences quasi insoutenables, visuellement comme émotionnellement. Un bon cinoche popcorn même si le potentiel a été arasé par ce final plus "facile". Site : Selenie.fr
Très intéressant film de James Watkins qui se définit plus comme un Thriller Psychologique qu'Horrifique où la tension monte crescendo ! James McAvoy excelle dans son rôle de frapadingue ! Perso j'y ai même décelé un message lorsque est demandé dans le film "Pourquoi" et en réponse il y a "Parce que vous laissez faire" ...
Un film réussi mais qui n'apporte rien au film original. C'est à 80% le même film que le long metrage danois sauf la fin américanisée. MacAvoy porte le film, il est tantôt saisissant, tantôt grand guignolesque. Aussi, la fin du film original était tellement plus puissante.
L’amitié crée sous le soleil de la Toscane est-elle soluble sous la pluie de la campagne anglaise? Pas vraiment, d’autant plus quand les hôtes s’avèrent être des psychopathes. Un thriller horrifique trop classique, au point qu’à un moment je me suis demandé si je ne l’avais pas déjà vu. La seule chose qui le sorte de l’ordinaire des productions Blum est la présence d’un père mâle-zeta et d’une mère-alpha qui elle prend le taureau par les cornes.
Vu en avant-première, cette version américaine est loin d'être à la hauteur de la version danoise originale. Pour résumer la chose de façon laconique et sans spoiler le film, c'est la version bisounours...
N’ayant pas vu l’original Danois, j’étais plutôt intrigué par ce remake américain.
Globalement c’est une bonne surprise. La narration est très plaisante, jamais dans la longueur mais prenant tout de même le temps d’installer une ambiance gênante, des personnages très intéressants et une tension crescendo très subtile. Le casting est impeccable, avec un James McAvoy fantastique qui n’en finira pas de nous prouver son appétence pour ce genre de rôle.
Remake du film éponyme de 2022, Speak no Evil est un film qui aime nous mettre mal à l’aise de par son ambiance malsaine et ses rebondissements. Ici c’est une version plus « soft », moin crue porté par un très bon McAvoy. J’ai préféré cette version ci, le film de Christian Tafdrup de 2022 étant beaucoup plus hard et viscérale, boule au ventre jusqu’au dernière seconde du film.