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Cinememories
479 abonnés
1 465 critiques
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2,5
Publiée le 10 août 2023
Semper Fi ! Je n'appartient pas aux marines, mais je sais comme chaque individu dans le monde, aussi bien, de leurs exploits portés par le courage, que de leurs outrages portés par la peur. Nos héros, incarné par Samuel L. Jackson et Tommy Lee Jones, représente le symbole d'honneur du corps des marines des États-Unis. Le film américain tourne bien souvent en leur faveur. Mais ici, un problème venant de l'intérieur sur un sol extérieur, vient remettre en cause ses principes. L'arrogance de l'américain face à une crise majeure, la visant personnellement, préfère mettre à genou le colonel Childers pour meurtre. Mais l'enfer du devoir, ce qui est le cas, autant pour les hommes de front que pour l'arrière, est de ne pas déshonorer l'image du pays. Mais avant tout, de ne pas déshonorer celle d'un homme qui a fait ses preuves. Accusé un tel homme ayant accompli tous ses devoirs, pour son pays, pour ses soldats, c'est accusé les plaideurs. Peut-être y a-t-il d'autres faits qui m'échappe dans cette enquête, mais je reste sur les dernières paroles de ce film.
L’anti-américanisme Pavlovien qui se lit quotidiennement à tour de page dans l’Express, le NouvelObs, l’Huma ou Libé, laissait supposer que ce film serait fort mal accueilli par leurs ténors à la plume aphone. Par contre, ce qui est surprenant, c’est leur niaiserie consistant à arguer a) que le scénario de Friedkin est très exagéré, et b) que tout son film serait une entreprise de basse propagande US. Or, le propos de Friedkin n’était pas d’être propagandiste, mais au contraire, d'être très critique vis-à-vis des responsables de la politique US. Le film n’est pas autre chose que l’histoire d’un ministre de la défense préférant faire disparaître les preuves de l’activisme islamique au sein même de la population plutôt que d’avouer, d’une part, son incompétence à avoir évalué le degré d’hostilité anti-Américaine ambiante et, d’autre part, son irresponsabilité de n'avoir pas tenu compte des avertissements de l’ambassade et des services de renseignements. Cette attitude n’est pas nouvelle. Hoover a traité avec le plus grand mépris les avertissements de l’illustre espion pro-anglais Popov, qui en personne, l’avait prévenu de l’attaque de Pearl Harbour. La CIA n’avait pas pris les mesures de prévention maximale suite aux avertissements répétés en 2001 par les autres services secrets étrangers de l'imminence d'une attaque islamiste massive sur le sol US. En outre, le film dénonce l’irresponsabilité et le cynisme des leaders islamistes. Par les scènes des cassettes, Friedkin nous montre la qualité de leur travail de conditionnement effectué sur une population fragile poussée à haïr l’occident et les USA en particulier. Friedkin nous montre aussi comment ils se servent du peuple en se mêlant à la foule pour tirer. Il est sûr que de tels faits, pourtant constatés par tous les observateurs objectifs sur le terrain, ne peuvent paraître qu’exagérés à des personnes convaincues d’avance de la culpabilité automatique des américains dans tous les conflits du globe.
Je sais que ce Friedkin a mauvaise réputation. Mais je m'en fiche. Moi, j'ai aimé. Rien que l'intro en 1968 en pleine guerre du Vietnam met tout de suite dans le bain. Scène de guerre dans un marais. La tension est palpable quand on connaît le bourbier que fut ce conflit pour les Américains. Tout de suite, on a un Samuel L. Jackson habité par son rôle de colonel né pour faire la guerre aux quatre coins du monde. C'est sa raison de vivre et perdre ne serait-ce qu'un seul homme est un crève-cœur. D'emblée, Friedkin nous met mal à l'aise. Dans la guerre, il y a des morts. C'est inévitable. Mais Childers, pour qui la fin semble justifier les moyens, ne va-t-il pas trop loin ? Et puis, il se dit que non. Car c'est la guerre. Il y a des règles. Et le camp d'en face ferait la même chose. Idem au Yémen où on le condamne coupable pour avoir donné l'autorisation de faire feu sur une foule déchaînée. Avait-elle des armes ou pas ? Ce n'était pas très clair. J'ai dû visionner plusieurs fois les passages. Et je pense que c'était le but de Friedkin de nous manipuler. D'ailleurs, comme l'essentiel du film n'est même pas un film de guerre ou d'action mais un film de tribunal, les avocats des différentes parties ne se privent pas de faire dire aux preuves ce qu'elles veulent...Quand elles existent. Là, aussi, ce sont les règles du jeu. Où est le bien ? Où est le mal ? Friedkin s'est toujours posé la question. Est-il coupable ? Faut-il le condamner vu ses états de service ? Pas simple quand on est sous le feu, que tout pète autour, et qu'il faut prendre une décision rapidement avec la peur d'y rester avec toute son escouade. Alors si en plus d'obscurs conseillers n'ayant jamais mis les pieds sur un champ de bataille magouillent et qu'on veut manifestement lui faire porter le chapeau...Je ne suis pas juge mais on peut imaginer un compromis. Convenir qu'il a passé l'âge de commander des hommes. Lui éviter la prison et l'envoyer à la retraite faire ce que des retraités de l'armée font.
Ce drame de guerre à la morale et au contenu ambigus, a soulevé de violentes réactions de la part de la presse française lors de sa sortie en 2000. Qualifié de film raciste et réactionnaire titillant la fibre patriotique U.S. de manière éhontée et malsaine, plusieurs journalistes lors de la promo, ont refusé d'interviewer le réalisateur qui fut jadis adulé avec L'Exorciste ou French Connection. Bon, attention ,il ne faut pas vite s'emporter, le film pose un sujet grave qui mérite réflexion ; Friedkin répond à ses détracteurs qu'il a voulu montrer des personnages à la fois meurtriers et victimes du système militaire américain, sacrifiés par la hiérarchie au nom de la diplomatie. Il est clair que la cible visée, c'est les instances militaires et rien d'autre, le film a été donc plutôt mal compris. Pour le réalisateur, c'est au spectateur de se faire sa propre opinion ; cette option a été perçue comme une échappatoire trop facile qui n'a fait qu'exacerber encore plus l'opinion contre lui. Mais au-dela de cette bataille de chiffonniers, le film reste intéressant, malgré un ton ricain prononcé parfois gênant, et brille par son casting de qualité, notamment Samuel Jackson dans un rôle ingrat.
Un divertissement de qualité, qui nous met en face d'un cas extrême, avec une question, qu'auriez-vous fait? Dommage qu'il soit plombé par des longueurs et par de nombreuses incohérences.
Dans son style provocateur habituel, William Friedkin livre ici un long-métrage qui est loin d'être sa meilleure réalisation, oscillant entre apologie du patriotisme américain avec son discours ambigu assez proche du film de Ridley Scott "La chute du faucon noir" et une réflexion plus cynique sur les notions d'engagement d'un militaire dans un conflit armé qui vient toutefois nuancer le propos manichéen et hypothétiquement raciste de l'ensemble. Au delà de ça, une oeuvre qui n'offre malheureusement que peu de surprises dans sa mise en scène et son écriture, une nouvelle histoire de procès très en vogue dans le cinéma des années 90, des clichés à foison et des acteurs, malgré un casting imposant de Tommy Lee Jones à Ben Kingsley, globalement peu convaincants. Bien mais sans plus.
William Friedkin a toujours une vision provocatrice et un art du suspense déstabilisant,bien ancrés en lui. Sauf qu'avec "L'Enfer du devoir"(2000),cette méthode se retourne contre lui. Ce thriller judiciaire et militaire est beaucoup trop long,et surtout véhicule des valeurs vengeresses totalement nauséabondes. sans en dire plus,sachez qu'il s'agit d'un procès sur un colonel ayant ordonné à son unité de tirer sur des Yéménites ayant encerclés une ambassade américaine. Samuel n est râpeux à souhait défendu par un Tommy Lee Jones à la culpabiblité collée aux chevilles. Tout ce qu'on retient au final,c'est cette propagande interventionniste,qui annonçait les années Bush...
Un film dérangeant (au mauvais sens du terme) tant il est manichéen ! Le plan sur le gamin qui tire sur l'ambassade pour justifier qu'il ait eu la jambe arrachée est des plus douteux tout comme le salut final adressé à Jackson par un de ses anciens ennemis! reste une excellente interprétation (Tommy Lee Jones et Samuel L. Jackson parfaits) et des scènes de procès interessantes
Un casting d'exception pour un film qui n'a rien d'exceptionnel. Réalisation américaine de bas étage, plans stéréotypés, dialogues lourds sont autant d'erreurs dans lesquels le film tombe lamentablement. Comment ne pas s'apercevoir que l'on va droit dans le mur? Un peu d'humilité messieurs les américains! Le film est patriotique à en mourir et s'engouffre dans un manichéisme grossier et pathétique. Bien pire que de la propagande, L'enfer du devoir est ce que l'on appelle de la bêtise humaine tout simplement.
Raciste...Voilà le mot est lâché. Excusez moi mais il faut véritablement être inhumain pour défendre cette horreur. L'enfer du devoir a le mérite d'être le seul film de l'histoire depuis 1945 à justifier un génocide. On avait plus vu ça depuis les films qui faisaient marrer Hitler. Les arabes (femmes et enfants compris) sont tous des assassins et terroristes nés : il faut donc les exterminer....Affligeant. Après ils se posent des questions sur le 11 septembre.... Evidemment les braves américains quand à eux sont de valeureux soldats; avec un sens de l'honneur et de a droiture...n'importe quoi. Le film concentre tout son art à dénuer de toute humanité chaque arabe. Ils sont présentés comme sales; dangereux...des abominations quoi. Ce qui est plus grave c'est que plus de 60 % des avis donnent 2 étoiles et plus ce qui me pousse à m'interroger sur les valeurs de notre Hexagone.... Un film non seulement honteux mais dangereux.
J'comprenais pas de mauvaises critiques sur un film de Friedkin cinéaste que j'trouve assez balèze pour avoir bavé sur L'Exorciste notamment. Surtout un film avec Tommy Lee Jones, Samuel L Jackson (même si il a fait pas mal de trucs pourris) et Ben Kingsley. Au bout de 20 minutes, j'ai compris. La forme et l'interprétation, c'est pas le problème, elle est bien mais l'idéologie transmise est assez gerbante. Donc, en gros, au Moyen Orient c'est des fous, ils ont tous des Kalashs, les Ricains c'est des héros, tiens 4 snipers sur un toit me tirent dessus, j'les abats pas, quelques uns dans la foule tuent 3 valeureux marines, bim je massacre 83 personnes, mais c'est légitime. Aucune remise en question du rôle des US dans cette partie du globe difficile à traiter au ciné, aucune remise en question de la méthode ultra-bourine des US... Là où un Rambo (1 ou 4) regrette cette nécessité guerrière, L'enfer du Devoir nous bassine avec le contraire, ce qui fait que l'on arrête le film assez vite tant le résultat idéologiques est têtu