En tant que réalisateur d'un film nommé "LIBERTINS", je ne pouvais qu'être sensible, au départ, à un long métrage consacré au même sujet. Le film de ce même réalisateur "la mort de Louis XIV", ne m'avait pas déplu, même si quelques longueurs persistaient un peu trop à l’écran. J'attendais donc avec impatience de voir ce que le film LIBERTÉ faisait dire ou faire au libertinage du XVIIIe s., époque que j'ai longuement étudié avant d'en faire mon propre film. D'abord quelques mots sur la technique de tournage. Filmer la nuit dans un sous bois a toujours été un défi quasi insurmontable : c'est hélas le cas ici. Des lumières crues de projecteurs blancs à l’époque de Louis XV paraissent totalement saugrenues, des gens qui bavardent dans une chaise à porteur avec pour toute source lumineuse à nouveau une lumière blanche de LED me dérange au plus haut point ! Ni bougies, ni lampe à huile, juste des éclairages improbables et cela pendant tout le film ! Que dire du pitch : des libertins se réunissant la nuit pour forniquer en toute tranquillité est en soit une bonne idée, mais il aurait fallut structurer un peu tout cela : amené des paysans qui observent ce manège, un vrai lien entre les acteurs, une chute digne du film, etc... Au lieu de cela c'est une suite de mouvements hagards des intervenants sans but réels, un assassinat incongrue et injustifié au vue du spectateur, une messe noire évoquée, mais jamais montrée ! Et, comble du ridicule, un homme qui regarde avec une longue vue... en pleine nuit ! Sans compter des plans sans fin, pendant lesquels il ne se passe absolument rien ! J'ai même remarqué un saut d'image dans le montage après 30mn de film. Et pourtant, je le redis, le postulat de départ était bon. Ah, oui, juste une dernière chose : la copie projetée au MK2 quai de seine, était affreuse : du bruit sur toute l'image, y compris sur les premiers plan. Certes, l'image est nocturne, mais en 2019 on fabrique quand même des objectifs basse lumière de qualité !