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Roub E.
940 abonnés
4 980 critiques
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3,5
Publiée le 1 juillet 2023
Un thriller/espionnage qui vaut plus pour ses qualités esthétiques que pour son suspens. Le film alterne bien les genres avec notamment un aspect comédie lié à ses personnages secondaires qui fonctionne bien. L aspect amour passé fait forcément penser à Casablanca avec aussi sa toile de fond historique ici la guerre civile chinoise. Le film peine à se mettre en place mais reste une très belle découverte à faire, grâce notamment au charisme intemporel de Marlène Dietrich.
Voyage tumultueux à bord du Shanghai Express en pleine guerre civile chinoise, terni par un récit laborieux, mais le clair-obscur autour de la divine Marlene assure l’essentiel. 2,75
Le problème de MD est qu'elle ne donne pas l'impression d'être folle amoureuse. Et ravie de le retrouver. Il est vrai que son jeu très élégant mais peu amène ne nous donne pas cette impression. Il y a une distance entre les deux qui nous fait douter. En cela j'ai trouvé l'histoire moyenne et le voyage en train passablement long.
Shanghai Express est un film plutôt bon. Contrairement à d'autres films de Josef von Sternberg (dont je ne suis pas un grand fan), j'ai trouvé qu'il se passait vraiment des choses dans celui-ci. Marlene Dietrich est toujours impeccable, son charme est indéniable et personne ne peut vraiment rester de marbre devant son charisme. Clive Brook constitue de son côté un bon partenaire masculin. L'histoire m'a pas mal accroché. Outre la romance entre les deux personnages principaux bien écrite (pleine de sentiments cachés et de non-dits), la narration est soumise à des évènements extérieurs (la guerre civile chinoise et les tensions géopolitiques entre les nations) qui donne plus de dimensions à l'histoire. Un bon film, à voir. Si vous n'avez jamais vu de film avec Marlene Dietrich, je vous recommande celui-ci.
Chef d'œuvre réalisé en 1932, Shanghaï Express se révèle absolument magistral. L'action se déroule au moment de la guerre civile chinoise, dans un train reliant Pékin à Shanghai transportant plusieurs occidentaux. Dont la sublime Marlene Dietrich, qui pour sa quatrième collaboration avec Josef von Sternberg incarne une "aventurière" qui va retrouver au cours de ce voyage son ancien amant. Tour à tour drôle, dramatique et romantique, le film est superbement mis en scène et bénéficie d'un jeu de lumières et de costumes magnifiques.
Après une mise en place laborieuse, il faut attendre que le train se mette en marche pour que "Shanghai Express" démarre. Ce qui fait la beauté du film, malgré ses défauts, c'est une tension continue entre la comédie, portée par une galerie de personnages secondaires particulièrement attachants, et le drame, provoqué par la trame amoureuse. À ce propos, ce n'est pas tant la rivalité simpliste entre Henry Chang (Warner Oland) et Harvey (Clive Brook) qui intéresse, mais la relation passée entre Harvey et Shanghai Lily, dont le hors-champ relaye l'émotion grâce à une écriture précise et subtile et une interprétation de haute volée. Si les moments de pur romantisme sont magnifiques et donnent au film un caractère aérien, tel le premier baiser entre les deux personnages principaux, "Shanghai Express" se révèle boiteux dans la façon dont sa narration est conduite, quelque peu déséquilibré par un manque de fluidité dans les transitions de certaines scènes, en particulier les plus sombres. Josef von Sternberg aura en tout cas livré une proposition de cinéma singulière et aura surtout filmé avec un désir criant la sublime Marlène Dietrich, à la fois impériale et fragile en objet aimé au cœur brisé.
Assez déçu car même si ont tient compte de l'age du film il faut dire que le scénario reste vraiment poussif. Le film garde surtout 2 atouts fatals Marlène Dietrich et Anna May Wong.
Le film n'est pas sans défaut : L'intrigue est très faible (et peu crédible), Clive Brook qui tient le premier rôle masculin n'est pas à la hauteur. La galerie de personnages secondaires (les voyageurs) ne vole vraiment pas très haut. On ne peut par ailleurs s'empêcher de penser à "Boule de Suif" de Maupassant, mais ce dernier contrairement à Sternberg ne s'encombrait pas d'une "morale chrétienne" lourdingue et pénible. D'un autre côté, le film est un hommage à Marlène, rayonnante, impériale, superbement photographiée et faisant preuve d'un professionnalisme étonnant. Et puis il y a aussi ces travellings de folie qui donnent le tournis avec l'utilisation judicieuse de la géométrie des trains de voyageurs et cette reconstitution des mouvements de foule qui est magistrale. (quoique la scène où les soldats sont fusillés, soit ratée). Un assez bon film possédant des qualités certaines, mais qu'il convient de ne pas surestimer.
Je me méfie des vieux films des années 30 Je trouve qu'ils portent souvent les traces du cinéma muet : des éclairages surexposés, des mimiques outrées, des scénarios hachés. J'ai longtemps cru qu'avant Citizen Kane, le cinéma n'avait pas grand intérêt. Shanghai Express m'a d'autant plus frappé qu'il date de 1932. Alors qu'à la même époque, Jean Vigo - qu'il est de bon goût de porter aux nues - peine à dégager le cinéma français du XIXème siècle, Josef von Sternberg filme Marlène Dietrich, sa muse, avec une étonnante modernité. Jouant le rôle d'une demi-mondaine, elle voyage à bord d'un train entre Pékin et Shanghai en compagnie d'une brochette d'individus caricaturaux : un médecin anglais dont elle fut jadis amoureuse, un prêtre, un trafiquant d'opium allemand, un officier français rayé des cadres. Le train est intercepté par les forces rebelles qui menacent d'exécuter le médecin. L'intrigue est théâtrale : un seul lieu (le wagon de chemin de fer), une demi-douzaine de personnages, une action linéaire. Pas un instant à retirer des 80 minutes que dure le film. Une Chine de pacotille, tournée en studio par un réalisateur qui n'y avait jamais mis les pieds. Mais une Chine où tous les travestissements, toutes les aventures deviennent possibles (comme la première Guerre mondiale qui constituait le cadre de "Agent X27") Et surtout une Marlène Dietrich sublimissime, follement élégante, merveilleusement éclairée (chaque gros plan ressemble à une photo du studio Harcourt) et terriblement amoureuse. Une Star avec un grand S (mais pas deux)
Le cadre romanesque, confiné, est intéressant : un train, des gares. Une promiscuité qui avive les tensions et dévoile les personnages tels qu'ils sont et non tels qu'ils paraissent être. Une vraie traversée des apparences : un des hommes à bord s'avère être le chef des rebelles chinois ; le passager allemand avoue ses activités de trafiquant d'opium ; le général français continue d'afficher ses décorations alors qu'il a été démis de ses fonctions ; et la belle aventurière est en fait une amoureuse passionnée, prête à tous les sacrifices. Le contraire d'une femme fatale. Ce jeu sur les faux-semblants trouve son expression visuelle entre ombre et lumière, dans une atmosphère fantasmée. La photo, superbe, a rapporté un Oscar au chef op' Lee Garmes. Au cours d'une célèbre scène de prière, Marlene Dietrich, dans un halo, semble touchée par la grâce divine. Tout le film est à sa gloire et enrichit son mythe. C'est le plus gros succès commercial du tandem Dietrich-Sternberg. En France, à l'époque de sa sortie, la critique a fait la fine bouche, à l'exception de Jean Cocteau qui s'est enflammé et a entraîné le public dans les salles.
Un homme, ex-amant déçu, et une femme, aux moeurs réputées légères, réapprennent à s'aimer au cours d'un voyage en train, dans un pays en proie à la guerre civile...Pour le scénario, c'est à peu prés tout. L'histoire, le cadre (une Chine de carton-pâte) n'existent que pour servir d'écrin à la plus belle des déclarations d'amour qu'un pygmalion ait pu faire à son égérie. Ce film est la 4ème collaboration entre Josef Von Sternberg et Marlène Dietrich et le cinéaste sait toujours aussi bien jouer sur les clairs-obscurs pour mettre en valeur son actrice fétiche. Il livre ainsi quelques unes des plus belles images de l'histoire du cinéma. Von Sternberg a certes fait Dietrich mais, à l'égal des grandes muses, c'est également Dietrich qui a fait Von Sternberg...
Un photographie inoubliable signée Lee Garmes capte à merveille chacun des mouvements de Marlene Dietrich. Josef von Sternberg dirige une fois de plus la star avec complicité et tendresse. L'intrigue n'est pas remarquablement innovante, mais l'esthétisme du film suffit pour lui donner une place de choix dans l'Histoire du Cinéma.
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3,5
Publiée le 31 juillet 2011
Faut-il croire que la prèsence de Marlène Dietrich fut un handicap pour Josef von Sternberg ? il faut croire que non car le cinèaste accouche d'un très joli succès commercial pour "Shanghai Express", le plus important du tandem! Marlène est somptueusement habillèe dans cette Chine fantaisiste! Autour de cette aventurière, Clive Brook, Warner Oland et Anna Ma Wong complètent la distribution dont le dècor a nècessitè la reconstitution en studio d'une ville orientale dans tous ses aspects! On peut aussi verser une larme en voyant Dietrich, accoudèe à la porte d'un wagon, que Sternberg a placè dans son film! Un plan interminable et dont on ne souhaite qu'il ne finisse jamais, plan si beau, si tendre et si cruel que, lorsqu'il cesse, on ressent comme un craquement, une première approche de la mort...
Shanghai Express est l'une des collaborations mythiques entre le réalisateur Josef Von Sternberg et l'actrice Marlène Dietrich. Et en effet, il est difficile de le nier, il y a une harmonie incroyable entre les deux ! Le cinéaste parvient à sublimer son actrice déja très photogénique. Il lui donne également un rôle féminin assez fort, ce qui pour l'époque me semble novateur. Shanghai Lili, une espionne internationale qui vient déjouer les plans des hommes qui étaient en train de s'affronter. De train, justement, il est question puisque la majorité de l'intrigue se déroule le temps d'un voyage du Shanghai Express, présentant suspens et légèreté avec toute une galerie de personnages très réussis et souvent drôles (la vieille gâteuse, le français qui pige pas un mot d'anglais, ...). Des personnages bien écrits, des acteurs au top, une mise en scène appliquée ... que manque-t-il ? Un scénario ? Trop occupé à mettre en valeur sa Marlène et les autres personnages, Von Sternberg semble avoir oublié de prendre une vrai intrigue dans sa valise et nous sert des rebondissements pas crédibles du tout. C'est dommage car le film partait sur de bons rails. Le voyage reste malgré tout bien agréable et même un peu trop court!
Shanghai Express, 1932, de Joseph von Sternberg, avec Marlene Dietrich. Huis clos dans et autour d’un train de studio (remarquable locomotive crachant sa vapeur), traversant une Chine pleine de clichés sur fond de guerre civile, autour du personnage magique de Shanghaï Lily, femme fatale que se disputent un gentil capitaine anglais (ancien amant) et un vilain chef des bandits, homme raffiné et cruel. Bien entendu, l’histoire n’est qu’un écrin exotique pour la sublime Marlène, merveilleusement photographiée, surtout quand d’un geste ample, souple et circulaire, presque une caresse…elle allume une clope et pose sa main sur la hanche opposée…Ce qui me frappe dans la beauté du visage de Marlène, c’est l’extraordinaire modernité de ses traits et la luminosité de ses expressions.