Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jeune Ras
9 abonnés
469 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 5 avril 2023
Le thème et l’idée sont très bonnes. Mais tout le reste ne suit pas , c’est mal joué , c’est du rap dépassé (niveau années 90 début 2000 rap français). Dommage. La place aux femmes est par ailleurs aussi une très bonne idée mais leur rap est vraiment naïf et les beats sont horriblement pauvres et sonnent vieillot. La réalisation est vraiment poussive et malgré les quelques belles phrases que l’on peut entendre dans le film on ne retiendra pas grand chose de cet essai.
Je ne suis pas forcément intéressée par le Rap mais l'histoire proposait par ce film peut la donner. Les sujets sur la religion, l'utilisation du Rap, la place de la femme sont très bien abordés. Les jeunes disent très haut ce que la société cache, c'est très intéressant. Cependant, j'aurais voulu avoir davantage de scènes dans la vie privée des jeunes. Ce film est à voir absolument !
Le sujet est super , la mouvance du rap au Maroc, à Casablanca, puis tout se mélange et c’est carrément mauvais, quand j’ai vu que le réalisateur c’était nabil Ayouch, j’ai compris pourquoi c’était nul , et pourquoi les rappeur de la scène marocaine n’ont pas participé à ce film.
Une chronique musicale quasi-documentaire et débordante d’énergie sur une jeunesse marocaine en quête d’émancipation, desservi par un scénario mince et répétitif, même si certaines séquences musicales sont très good vibes.
Dommage que l'arc narratif soit si linéaire et attendu. Du bon néanmoins avec les témoignages et récits de vie de plusieurs jeunes marocains qui aspirent à plus de liberté.
Dans "Haut et fort", Anas Basbousi, qui est plus connu sous son nom d'artiste Bawss, incarne un professeur de hip-hop qui se rend à Casablanca pour enseigner son art à des jeunes. L'histoire étant inspirée de son propre atelier, l'artiste se sent comme un poisson dans l'eau et se montre convaincant au même titre que les jeunes acteurs qui l'entourent. Avec ce film, Nabil Ayouch dresse le portrait d'une génération tiraillée entre traditions et modernité. Une jeunesse rebelle qui veut s'affirmer et qui compte sur la musique pour se faire entendre. Ce n'est pas gagné, car ce n'est pas dans les mœurs du pays d'accepter une liberté de ton surtout venant des femmes. Cette quête de liberté est aussi un désir d'émancipation pour ces femmes qui veulent voir leur rôle évoluer. En ce sens, "Haut et fort" est un film féministe avec deux visions des choses qui s'affrontent. Et comme on peut le voir, faire changer les mentalités ne sera pas chose facile. Le réalisateur aborde de nombreux thèmes comme la condition de la famille, la liberté d'expression, la religion et même le terrorisme. Ces ateliers de rap se transforment souvent en des réunions où chacun est libre de donner son avis. Les échanges sont intéressants, variés et bien écrits. Idem pour les textes qui sont forts, ce qui donne des passages musicaux puissants. Le scénario est par contre un peu décevant. Il n'y a pas de vrais enjeux autres le fait que de faire prendre confiance à ces jeunes et cela se ressent lors des scènes en dehors de l'atelier qui sont très en dessous du reste. Pour le coup, c'est dommage de ne pas avoir développé le personnage d'Anas, car Anas Basbousi est vraiment très bon dans ce rôle. Au final, c'est pas mal, un petit film qui vaut surtout pour son authenticité et le naturel de ses acteurs.
J'ai bien aimé. Vour ces jeunes qui veulent exprimer leurs ressentis à travers l'art de la musique, se heurter aux croyances et à la religion, chercher un juste milieu.
Nabil Ayouch a filmé la jeunesse marocaine de 2020, et plus particulièrement son rapport au rap. Le film apparaîtra daté dans quelques années,mais on on doit lui reconnaître qu'il a attrapé l'énergie et su capturer des moments. Le film devient un peu redondant aussi, faute à un manque de développement de l'histoire. Le rap a atteint les masses mais les mélodies sont minimales, Le discours de la jeunesse alterne entre perspicacité et stérilité. Casablanca est bien filmé, des plans de bidonville surprenants et le réalisateur montre aussi les excès des religions, quand elle devient totalitaire. Au final, un bon film mais qui n'évolue pas assez.
Nabil Ayouch est un réalisateur engagé et il le prouve à travers ce "Haut et fort". En se servant de la thématique de la danse et notamment du rap, il fait un état des lieux sur les mentalités dans le Maroc actuel. Anas (Anas Basbousi) anime un atelier de rap dans un quartier de Casablanca en se heurtant à la censure religieuse et culturelle de certains Cette bande de jeunes dégage une rage de vivre et une énergie communicative à travers leur musique. Les réflexions sur la religion et le sens des paroles du Coran sont également constructives. Un film rafraîchissant sur cette jeunesse avide de liberté.
Bien qu’abordant des sujets importants et sensibles (égalité homme/ femme, traditions et religion musulmane, politique…), ce film laisse le spectateur sur sa faim. Dans le forme c’est une très belle œuvre engagée, mais dans le fond, il est trop négligé. En effet, les (trop?) nombreux personnages sont attachants mais peu développés et donnent le sentiment d’être secondaires. Par exemple, des allusions au mystérieux passé d’Anas (prof de HipHop) sont faites tout au long du film sans jamais qu’aucun détail précis ne soit dévoilé, empêchant ainsi un lien de se créer entre lui et le public. C’est un film plein de bonnes intentions, de positivité et de courage mais ces qualités semblent cacher un scénario pauvre en rebondissements et péripéties intéressantes.
Anas est un ancien rappeur qui vient d’être recruté dans un centre culturel d’une banlieue pauvre de Casablanca. Une quinzaine de jeunes, garçons et filles, suivent l’atelier qu’il y anime. Ils y expriment leur rage de vivre et leur frustration à l’égard d’une société hypocrite.
Nabil Ayouch avait fait souffler un grand courant d’air frais dans le cinéma marocain dans ses précédents films, "Much Loved", sur la vie quotidienne de quatre prostituées à Marrakech et "Razzia" qui entrelaçait l’histoire de quatre habitants de Casablanca épris de liberté.
J’attendais avec impatience son nouveau film, sélectionné à Cannes l’été dernier. Je suis tombé de haut.
Il s’agit en effet d’un documentaire qui ne veut pas dire son nom. Il a pour sujet la "Positive School" de hip-hop de Sidi Moumen, près de Casablanca et pour protagonistes des acteurs amateurs qui jouent sous leurs vrais prénoms. À tort ou à raison, Nabil Ayouch se borne à filmer leurs quotidiens, sans y introduire la moindre dramatisation (on ne saura rien par exemple du passé du mystérieux Anas).
La rage de ces jeunes est sincère. Elle est communicative. Mais il en faudrait plus pour nous émouvoir. Car "Haut et fort" se réduit, une fois son architecture installée, à un message politiquement bien pensant : la société marocaine est écrasée par son conservatisme et le rap est le moyen pour sa jeunesse d’exprimer sa révolte. Sans doute le constat est-il dévastateur et mérite-t-il d’être martelé. Mais il n’est hélas guère novateur et la plate façon dont il est filmé le vide de tout intérêt.
Un film autant profond que rafraîchissant, sans compromis sur la société marocaine mais aussi plein d'espoir. Bouleversant et qui transporte dans l'univers de la musique, des mots et de la danse.
Razzia, le précédent film de Ayouch, était à deux doigts de la perfection. Celui-ci, bien qu'abordant les mêmes thèmes (combien il est difficile au Maroc de s'affranchir de la mauvaise réputation que les autres sont spontanément disposés à vous coller, pour un oui ou pour un non) est beaucoup moins complexe. C'en est ni plus ni moins la version simplifiée, sinon simpliste : toujours ces familles soucieuses du qu'en-dira-t'on, toujours ces barbus gardiens de la morale publique et privée, toujours cette hypocrisie, toujours ces doubles discours, toujours cette obligation de vivre ses envies loin des yeux des autres. Je retiens du film combien vivre au Maroc est un enfer au quotidien. Déprimant.