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    Haut et Fort
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    365 abonnés 1 820 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2021
    Anas, ancien rappeur, est engagé dans un centre culturel d’un quartier populaire de Casablanca. Encouragés par leur nouveau professeur, les jeunes vont tenter de se libérer du poids de certaines traditions pour vivre leur passion et s’exprimer à travers la culture hip hop…

    C’est une réalisation du Franco-marocain Nabil Ayouch qui nous habitue à des drames de qualité avec notamment Razzia en 2018 ou encore Much Loved en 2015. Il a écrit le scénario avec Maryam Touzani qui avait déjà fait avec lui celui de Razzia. Haut et Fort a remporté le Prix du Cinéma Positif au Festival de Cannes 2021.

    Pleinement satisfait de ce drame que j’ai trouvé très bien.



    Pour contextualiser, il faut savoir que le programme “La Positive School of Hip Hop” existe véritablement. Il est porté par l’association Ali Zaoua depuis 2016. Celle-ci ayant été fondé par le réalisateur lui-même et qui à travers ce film rend hommage à tout le travail effectué. On va se retrouver au côté de ce professeur de hip-hop au Maroc. Une histoire forte sur sa portée car comme vous le savez, le Maroc est un pays où le rap n’est pas forcément perçu positivement. Entre la répression politique, et la forte identité religieuse, cette musique n’est pas la bienvenue. Cela va donc être un défi de l’enseigner à des jeunes. Anas va leur montrer la véritable essence de mouvement fait pour être contestataire. Il ne se contente pas des petits textes provocateurs, cet ancien rappeur veut que ses élèves mettent leurs tripes dedans. Grâce à ces passages musicaux, le rythme va être vraiment dynamique. J’ai beaucoup aimé ces moments d’autant plus que les musiques sont très bonnes. Les sous-titres permettent de nous rendre compte du message puissant qu’elles portent.

    Vous l’aurez compris, le contenu de haut et fort allez être très politique. Il y a une véritable critique du système Marocain actuel. Pour ceux ne le sachant pas, ce pays du Maghreb est une monarchie constitutionnelle au sein de laquelle le respect des droits de l’Homme est mitigé. Plusieurs ONG ayant dénoncé une escalade des violations des droits humains et des libertés publiques et individuelles. Il n’est donc pas toujours facile pour un opposant au système de crier haut et fort son mécontentement. C’est donc intéressant de voir tout cela. Ces jeunes n’étant pas politisés mais qui voient que beaucoup de choses ne vont pas, et qui ne veulent pas se taire comme l’a fait leur parent. Cela va être l’occasion pour Nabil Ayouch de nous montrer la pauvreté dans le quartier populaire de Sidi Moumen. Le film va aussi aller sur le terrain de la religion en montrant l’influence de celle-ci sur les mœurs marocaines. Il n’y aura pas de débat pour ou contre, juste un constat. Chaque étudiant ayant sa propre vision des choses.

    Seul petit point noir, j’ai trouvé le développement un peu trop facile. En effet, dans les paroles on comprend toute la difficulté de faire exprimer sa voix, mais en pratique, les obstacles sont pourtant réduits. Alors oui, nous allons avoir un gros incident afin de ne pas faire un film trop plat, mais tout de même cela semble bien peu. Surtout que celui-ci est finalement montré rapidement. Je pense que la volonté est de nous transmettre un gros message d’espoir, et sur ce point s'est réussi.

    Il faut aussi parler de la performance remarquable d'Anas Basbousi. Cet acteur et ancien rappeur est aussi le véritable professeur du programme “La Positive School of Hip Hop”. Pour son premier film, il impressionne. Forcément, son personnage lui colle à la peau. En plus de cela, ses étudiants sont géniaux. On va avoir des profils bien distinct. Tous ne seront pas explorés, mais les trois qu’on verra plus en détail, sont suffisants car c’est très bien fait. Ils ont du caractère et j’aime ça. Les jeunes comme Ismail Adouab, Meriem Nekkach ou encore Nouhaila Arif pour ne citer qu’eux, sont parfaits dans leur rôle.
    Manal El Mansouri
    Manal El Mansouri

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 novembre 2021
    C’est pas un film qui a place dans les grands Ciné, sans début ni fin, entre reporters et film, acteurs amateurs sauf pour le personnage principal , film pas au niveau de Nabil iyouche , déçu et 1h40 de perdu
    PLR
    PLR

    473 abonnés 1 575 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2021
    Film qu’il est possible de classer au rang de la vulgarisation et de la promotion d’un genre musical : le rap et le hip hop. Vu comme ça, cette mise en scène pourrait se référer à n'importe quelle banlieue française. Mais ici, c’est à Casablanca. Non pas le Casablanca occidentalisé de centre ville, avec revenus, aisance matérielle et ouverture culturelle en rapport, mais dans le quartier de Sidi-Moumen. Un mélange de HLM et de bidonvilles ou cohabitent toutes les catégories sociales, autres que celles embourgeoisées du centre-ville. Dans un centre culturel, débarque un animateur qui va proposer à des jeunes, garçons et filles c’est important, de milieux familiaux divers, d’écrire et d’exprimer sur scène leur vie, leurs peines, leur aspirations, leurs espoirs, le désespoir pourquoi pas. Pour le spectateur d’ici, il faudra être en capacité d’entendre au travers de ces couplets les affres et les tensions de la société marocaine écartelée entre modernité (laquelle n’est pas accessible à tous et surtout toutes) et le poids de la tradition, de la religion, de ses interdits, de ses limites, du qu’en dira t’on. Typiquement le film à contenu social et à visée éducative pour essayer de faire bouger les lignes. C’est toutefois un film qui s’adresse essentiellement aux Marocains, soit du cru, soit d’ici. Ça parlera beaucoup moins à d’autres spectateurs.
    Marc C
    Marc C

    42 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2021
    Haut et fort nous emporte au milieu de la jeunesse marocaine, confrontée à la pauvreté, la religion, les traditions familiales. A la limite du documentaire, les acteurs et actrices, tous et toutes justes sont enthousiasmants et touchants. Une version à la marocaine du Cercle des poètes disparus façon hip hop.
    Stéphane R
    Stéphane R

    25 abonnés 361 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2021
    Une belle plongée dans un quartier précaire de Casa, sa jeunesse qui a envie de vivre, avec, sans ou malgré la religion.
    De très bonnes idées et un vrai enthousiasme. Nabil Ayouch sait mêler fibre documentaire et mise en scène esthète, avec un casting charismatique. Quelques moments peuvent tomber un peu à plat, comme l'émotion d'une des dernières scènes prof-élèves, mais l'ensemble est très enlevé et scande un hymne salutaire aux libertés
    lillysouf
    lillysouf

    3 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2021
    Une claque !! Film très représentatif de la jeunesse marocaine coincées entre les traditions, la religion et l'envie de vivre avec leur temps
    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2021
    On connait l'engagement social de Nabil Ayouch dans ses films, qui lui a d'ailleurs valu quelques problèmes avec la censure (Much Loved) mais moins son action sur le terrain, avec l'ouverture de centres culturels au Maroc. C'est dans celui de Casablanca, ville prisée des cinéastes, qu'il a tourné Haut et fort avec de véritables rappeurs amateurs. Faux documentaire mais vraie comédie musicale, le film électrise par l'énergie positive qui s'en dégage avec des interprètes talentueux (les allergiques au hip hop pourraient même être séduits). Les paroles de ces rappeurs et sans reproches évoquent la rébellion et les doléances d'une jeunesse marocaine en souffrance bien mieux que les dialogues de Haut et fort qui balaient tous les thèmes possibles sans sortir d'un discours relativement convenu. Dans l'ensemble, le scénario du film est assez faible et peu abouti, recourant aux clichés dès lors qu'il s'attache à l'environnement des apprentis artistes, que cela soit pour aborder les sujets de la religion ou de la famille. Quant au héros, l'éducateur, son personnage est assez énigmatique, sorti de nulle part et y retournant. Mais on se fiche bien des côtés lacunaires du film pour se concentrer sur les performances des jeunes acteurs qui jouent des rôles proches de leur vécu, avec une sincérité, un enthousiasme et une détermination sans faille. Et cela est particulièrement haut et fort quand ce sont les rappeuses qui mènent la danse.
    Adam H
    Adam H

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2021
    Très beau film touchant, marquant, reflet réaliste de la société et de la jeunesse marocaine. Filmé et monté d'excellente manière, film à voir et à revoir méritant une bien meilleure critique que celle dont il fait preuve.
    JMBonchon
    JMBonchon

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première et quelle claque! Une bouffée d'air frais, un plein d'énergie, ces jeunes communiquent un espoir et une force folle. Un film fort et dynamique sur nos réalités actuelles, à voir!
    sans_hache_
    sans_hache_

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    Un grand film sur la jeunesse, l'émancipation, la prise de parole et la liberté d'expression ! Un film qui fait du bien!
    velocio
    velocio

    1 326 abonnés 3 169 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 novembre 2021
    9 ans après l'excellent "Les chevaux de dieu", présenté dans la sélection Un Certain Regard de Cannes 2012, 6 ans après le très surestimé "Much loved", présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de cannes 2015, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch a vu son film "Haut et fort" retenu pour la compétition officielle de Cannes 2021. Un film de fiction, très proche du documentaire, sur la jeunesse marocaine étudiée au travers du rap : l'histoire d'un ancien rappeur qui se fait engager comme professeur de rap dans un des centres de la fondation Ali Zaoua fondée en 2009 par le réalisateur, celui qui se trouve dans le quartier Sidi Moumen de Casablanca. Le premier quart d'heure de "Haut et fort" est intéressant, mais très vite, le film devient beaucoup trop bavard, la réalisation beaucoup trop bancale et, surtout, le film ne fait que répéter ad nauseam ce qui a été dit durant ce premier quart d'heure. On précisera que ce film sur le milieu du rap ne rebutera pas celles et ceux qui sont allergiques au rap. Par contre, ce qui devrait les rebuter, c'est le côté confus du film. Et puis, doit-on rire ou s'attrister quand on entend dire que le mouvement hip-hop a enfin permis de faire émerger la culture noire aux Etats-Unis ? Comme si, avant l'arrivée du rap dans ce pays, il n'y avait jamais eu le jazz, le blues, Ray Charles, le Rythm'n'Blues de James Brown, Otis Redding, Sam Cooke et autres Supremes et Four Tops.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    385 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2021
    J’ai bien apprécié ce film dynamique qui traduit un véritable espoir pour la jeunesse marocaine. A travers le hip hop et le rap, le réalisateur et scénariste retranscrit bien l’aspiration de ce groupe de jeunes marocains de Casablanca à changer de vie et quitter le carcan qui leur est imposé par les traditions, la religion et la politique de ce pays. Le centre culturel où ils se retrouvent devient vite un havre de liberté et d’espoir pour eux.
    La réalisation dégage beaucoup d’énergie et d’optimisme que les interprètes de ce film dégagent tout à fait bien avec talent et naturel.
    Je trouve dommage que ce film n’ait pas ramené une récompense de la dernière manifestation cannoise.

    Bernard CORIC
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    300 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 août 2021
    (...) Chacun compose son rap, souvent en conflit avec sa famille, et des refrains émergent alors que le groupe discute des enjeux des textes, jusqu'à un krump final rappelant Les Indes galantes de Clément Cogitore (cf. La puissance du krump, article n°14263 sur Africultures). Rien de spontané cependant : tout cela a été mis en musique par les frères Mike et Fabien Kourtzer (White & Spirit), auteurs de nombreuses musiques de films, qui sont venus composer sur place.
    Cela aurait pu être passionnant, mais ce film choral tient plutôt du catalogue volontariste, alignant les velléités d'expression des jeunes, les réactions des familles, le dépassement des limites, les questions de censure. Sont ainsi abordés les inégalités sociales, les traditions, la liberté vestimentaire, l’oppression des femmes et la religion. D'abord agressif puis bienveillant, Anas reste énigmatique sans que sa relation aux jeunes ne s'éclaire ni que le processus de création qu'il accompagne ne prenne corps. Cela n'empêche pas la critique sociale de se déployer et de beaux moments d'enthousiasme des jeunes dus à leur générosité, mais c'est la multiplication de scènes disparates qui peine à convaincre. (compte-rendu du festival de Cannes sur Africultures)
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