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    Je veux juste en finir
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    Arkonyx
    Arkonyx

    6 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2021
    Je dois avouer que j'ai pas tout bien compris ( obligée d'aller voir les explications sur internet), mais ça ne m'a pas empêché d'avoir savouré chaque seconde de ce film!
    Le casting est excellent, David Thewlis et Toni Collette sont vraiment dégueulasses à souhait, ça fait vraiment plaisir de les voir comme ça. En gros je sais toujours pas si j'ai aimé ou pas, mais au moins ça m'a fait un petit quelque chose.
    Ça mériterait presque un second visionnage dans la foulée!
    malioth
    malioth

    42 abonnés 309 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2023
    Absolument somptueux! Magnifique fable sur le temps. Métaphysique de qualité et accessible au plus grand nombre si tant est qu'on se pose et qu'on ouvre son esprit. La structure du film fait penser à "The Father" ou encore à "Memento": comme pour chatouiller, titiller et provoquer notre mémoire! Si vous aimez ce genre d'oeuvre métaphysique, sombre, cruel mais également plein d'espoir, d'énergie et de chaleur (la vie quoi!) je vous conseille l'excellent, la fabuleux "Thanatose" de pascal rayer. C'est encore plus sombre que "Je veux juste en finir' mais c'est aussi plus puissant (la force d'un écrit bien sur)
    mattdvl
    mattdvl

    29 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 décembre 2021
    Sans doute ce qu'on peut faire de pire comme film. La "sophistication" du scénario ne justifie pas les choix du réalisateur de rendre la narration aussi absconse, désagréable, insupportable. Au final c'est prétentieux, vain et laid. Et dire que certains comparent ce truc à Muhlolland Drive.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 septembre 2020
    Critique en forme de lettre à mon frère (cinéphage plus que cinéphile, mais assez exigeant, et potentiellement ouvert, si ce n'est son goût envahissante et restrictif pour la vraisemblance, qui pourrait le parasiter ici, bien évidemment) : "Voici un film qui m'a bluffé, de façon plus profonde et impactante encore que tout ce que j'ai pu jusqu'ici mentionner en termes d'expériences cinématographiques marquantes, spécifiquement dans la catégorie "mindfuckers" (tu sais, genre "Enemy", "Dans la peau de John Malkovitch", "Mr. Nobody", etc.. C'est "Je veux juste en finir", le nouveau film du plus génial et délirant scénariste : Charlie Kaufman. Imagine-toi "Mother!" (je crois me souvenir que ce film d'Aronofsky a une valeur sentimentale à tes yeux, puisque c'était, il me semble, le premier que tu voyais au ciné avec GG ! Et je me souvienne même la raison de ce choix radical - même si tu ignorais encore à quoi vous alliez vous exposer là ! LOL : c'était le seul à l'affiche qui était en VOSTFR, pour laisser à GG une chance de passer une séance potentiellement intéressante ! Et vous n'aviez pas eu à le regretter, du fait même que cette œuvre était inclassable, inouïe, en nous proposant un vertige, une transe, une descente progressive aux enfers, au fil de son emballement jusqu'aux confis de l'hystérie - quand bien même tu m'avais précisé que "le film se spoile tout seul dès son premier plan", chose que je n'avais pas eu à déplorer, étant généralement trop bon public, à suspendre farouchement mon incrédulité, à en ignorer +/- sciemment tous les indices exploitables livrés en pâture à notre convoitise d'impatient autodivulgâcheur contre-productif), "Mother!", donc, mixé à "The Visit" de Shyamalan, saupoudré du clip "Bachelorette" de Björk (le final, symbolique) et d'autres joyeusetés qui ne manqueront pas de te filer le tournis, positivement (j'en doute) ou négativement (réaction normale à un tel objet cinématographique non-identifié). Bref, je suis à peu près sûr que tu vas détester - comme 80% des téléspectacteurs -, mais je ne résiste pas à t'inviter à y jeter un œil, car ce fut pour moi un régal, une des séances les plus denses et intenses que j'aie connues, je crois. Je n'oublierai jamais ce film - contrairement à 80% des autres que j'aie pu voir ou que je pourrai encore voir...!
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    215 abonnés 2 869 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2024
    Un tumultueux labyrinthe formel. L'esprit voit poindre une fin inéluctable, dans nos rapports aux autres, au grès des souvenirs et des pièges provoqués par une expectative conclusion. La mise en scène telle une errance profonde porte bien la marque de Charlie Kaufman qui opère seul et réussit à nous déstabiliser, tout en sublimant cette perte de repère dans le temps et l'espace. Il y a des beaux atouts à se laisser malmener par cette proposition, autant que de vulgaires défauts qui nous mènent à en soupirer. On en retient une expérience cinématographique unique quoi qu'un peu trop dédaigneuse dans sa conclusion, avec une conception habile autour du temps, loin d'être maladroite.
    Vincent P
    Vincent P

    26 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2023
    Un film incroyable. Je me suis retrouvé ébranlé par la poésie qui se dégage des longues scènes dialoguées de ce couple en proie au doute. Ils sont comme prisonniers de l'habitacle de la voiture tout en étant ballotés par le mouvement du blizzard qui évoque le temps qui passe, où les souvenirs et les visages s'entremêlent, comme traversés par leurs vies passées ou imaginées. Le film est complexe, brillant, intelligent et ses métaphores sur la vieillesse nous bouleversent.
    Vive l'émotion des tableaux abstraits sans personnages !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 septembre 2023
    Un excellent film parce qu'il change de tout ce qu'on a pu voir, hormis peut-être les films de Quentin Dupieux. On entre ou on n'entre pas dedans, et est-ce que l'on en sort ? Mais le décalage n'est pas du même ordre.
    Qui est le personnage principal, la fille ou le garçon ? La fille existe-t-elle en fait, est-ce que tout cela n'est pas le produit de l'imagination du garçon, ou bien est-ce que la fille existe et pas le garçon ? Mais alors, qui conduit la voiture ? Voyez le genre de question qu'on peut se poser. Je vais le revoir, parce que j'ai besoin de comprendre où le réalisateur veut nous emmener. Après il y a des scènes cultes, celles de la rencontre avec les parents et le chien, le repas, la soirée, tout ça est étrange, mais le plus étrange reste la dernière scène, lorsque le garçon joue la comédie devant un parterre de quoi ? Et la scène finale, cet opéra qui ressemble à The Wall, enfin de loin. C'est la voix qui me fait penser à ça.
    En fait, à la deuxième vision on découvre des détails passés inaperçus la première fois. Comme par exemple le fait que l'actrice change de vêtements trois fois au moins, et qu'elle passe du rouge au bleu, pourrait signifier qu'il s'est passé du temps, qu'il y a des croisements de personnages, et ça reste toujours incompréhensible.
    Film qui nécessite un troisième visionnage. Je passe peut-être à côté d'un chef d'œuvre.
    Alors, la chanson de la dernière scène vient de la comédie musicale Oklahoma !
    Par certains côtés, ce film ressemble à l'histoire dans Garage, ce pauvre type simple et naïf. Le drame arrive lorsque l'on ne s'y attend pas. Ici, on s'attend à quelque chose, et à mesure qu'on se familiarise avec les personnages, on commence à comprendre ce ça se passe dans la tête de Jake. Il faut faire attention aux détails, comme les motifs des papiers peints que l'on retrouve peut-être sur la robe de la fille, mais qui n'y attraient pas au début. Le pull également change de couleurs, mais c'est subtile, on peut passer à côté. Dans la chambre de Jake, les objets ont un sens, ils ne sont pas là par hasard. On en retrouve certains dans la décoration de la scène finale, la comédie musicale, notamment l'urne funéraire du chien.
    Alors il faut voir la comédie musicale Oklahoma ! pour savoir que la scène finale est reprise du film, lorsque les acteurs sont remplacés par des danseurs. Et qu'il y a des références à cette comédie musicale. De plus, la dernière scène Lonely Room n'apparaît pas dans le film, mais suggérée musicalement. Par contre elle a été remise dans la version théâtrale que l'on ne peut malheureusement pas voir en France. L'acteur principal s'identifie au personnage secondaire de la comédie, ce pauvre garçon de ferme qui a déjà tué toute une famille en brûlant la maison (spoil de la comédie musicale).
    Pour les amoureux des faux-raccords, il y a du boulot.
    Le glacier Tulsey Town est copié sur le modèle de Dairy Queen, glacier très connu aux Etats-Unis.

    Je viens de me rendre compte que l'avant dernière scène est un clin d'oeil au film de Ron Howard sur John Forbes Nash.
    tisma
    tisma

    298 abonnés 2 017 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2020
    Le film "Je veux juste en finir" reste assez étrange et ennuyant avec son atmosphère sombre et déroutante ! Le film est beaucoup trop long et par moments on a l'impression de se retrouver dans un trop long dimanche en famille. Cependant, les sujets de discussion sont intéressants et la conclusion et l'interprétation du film entier reste assez bien !
    Tango_Charly
    Tango_Charly

    1 abonné 59 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 septembre 2020
    On s'ennuie ferme!
    Kaufman nous a habitué aux histoires de névrosés. Mais à la différence de certains de ses précédents films, il manque un fil conducteur pour vraiment adhérer à cette histoire.
    Shirokuromelt
    Shirokuromelt

    25 abonnés 356 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2020
    Je suis passé à côté du propos du film car ce n'est pas ce qui m'intéresse au cinéma (et dans l'art en général), j'y suis naturellement hermétique: je considère qu'en art le propos est toujours un accessoire potentiellement encombrant (ce qui est malheureusement le cas pour ce film): l'essence de l'art n'est pas de communiquer quoi que ce soit de verbal ou de conceptuel, et s'il essaie il cesse d'être de l'art.

    Donc, le propos, le "message", le discours m'échappe généralement autant qu'il m'intéresse peu. Ce film n'a pas fait exception, je n'ai pas été frappé par le fait qu'il il s'agisse en fait de la mise en scène d'un spoiler: monologue intérieur, tenu par Jake ou le concierge (je ne sais pas et ça m'est égal), fait de regrets et de fantasmes inspirés par l'échec de sa vie
    blablabla. Aucun intérêt. Ce que pensent les humains, moi compris, n'a aucun intérêt. J'ai eu un doute à un moment (le plus évident) mais je ne m'y suis pas arrêté: ça ne m'intéresse pas.

    Par contre, les moments que Kauffman consacre à faire du pur cinéma sont merveilleux, on les trouve dans l'introduction (avant le huis-clos de 17 minutes en voiture), lors de la 2° partie/la visite chez les parents, et un peu au moment de l'arrivée au lycée et lorsque "l'héroïne" pénètre les lieux (ou alors c'est juste parce que ça me rappelait Outlast 2 et son lycée hanté, va savoir).
    Les parties en voiture sont longues (17 et 30 minutes soit près de la moitié du film), j'ai voulu jouer le jeu de cette proposition et j'aurais pu la valider mais rétrospectivement le jeu n'en valait pas la chandelle puisqu'il ces séquences sont surtout là pour apporter des indices à la résolution d'une énigme qui n'a aucun intérêt (= mais qu'est-ce que le film peut bien vouloir dire?).
    La fin est carrément indigeste de longueur: 15 minutes de ballets/comédie musicale/discours.
    Mais je ne regrette pas de l'avoir vu, je trouve que Kauffman saborde son film en voulant lui faire dire qq chose car cela appesantit l'oeuvre de séquences qui, bien que cryptiques, participent à l'aspect discursif/explicatif du film or c'est précisément cet aspect qui sort le film de sa dimension de pur objet de trouble, le rendant ainsi assez pénible: (qu'ai-je à faire de l'épilogue spoiler: amer et fantasmée d'une vie de vieillard
    ?), mais je regrette pas.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    637 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 novembre 2020
    C'est quoi ce film, sérieux ? Je n'ai absolument rien percuté à "Je veux juste en finir", que j'ai traversé comme un véritable calvaire interminable et sans but. Seul le titre, très évocateur de mon état d'esprit, faisait sens. Pourtant, il me faisait envie depuis longtemps et je suis d'habitude friand de ce genre de production barrée et bizarroïde menée par un parti pris fort de bout en bout. Mais là, cette adaptation de roman, réalisé par Charlie Kaufman (scénariste de "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" et "Dans la peau de John Malkovich"), désintègre toutes cohérences, à commencer par son rapport dilaté au temps jusqu'aux sens des personnages et du spectateur qui se trouvent totalement azimutés. L'histoire est pourtant simple : une jeune femme prend la route avec son petit copain pour visiter les parents de celui-ci, qui vivent dans une ferme isolée. Alors qu'elle devrait se réjouir de partir à la rencontre de la belle famille, la jeune femme doute et réalise qu'elle souhaite juste en finir... Au départ, on accepte les longueurs en s'accrochant à des dialogues à huis clos étranges mais bien interprétés. S'ensuit une partie plus dérangeante et psychédélique, qui m'a le plus convaincu, où l'introduction des beaux-parents fait l'objet de réactions improbables et de sauts dans le temps. Le film oscille entre surréalisme et absurde, c'est intriguant et ennuyeux à la fois. La photographie et les décors sont superbes et sauvent les apparences, à défaut d'avoir une histoire captivante. Si poésie il y a, c'est là qu'elle se cache. La distribution est aussi intéressante (Jessie Buckley est superbe), et le jeu plutôt réaliste, mis à part le binôme de Toni Collette et David Thewlis, pantins excentriques très curieux à observer. Le final, quant à lui, nous enfonce dans les broussailles nébuleuses d'un récit déprimant, partant dans tous les sens possible et imaginable. C'est déroutant, voire indigeste. On peut néanmoins en tirer quelques thèmes principaux : sens de la vie, relativité du temps, réflexion sur l'amour et le couple, nos choix et nos rencontres qui nous définissent... "Je veux juste en finir" est une invention extravagante bavarde, suffisante et excessivement prétentieuse. Une épreuve étonnante et imprévisible de 2h14 que je recommande pour un public averti, bien (r)éveillé...
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    136 abonnés 2 239 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 février 2021
    LE SENS DE LA VIE. Le vieil homme et l'amer. J'ai rien compris mais je suis content. Des questions sans réponses, des réponses cent questions. Il est pas tout seul dans sa tête Kaufman. J'ai senti grandir ma peur dans ce voyage capricieux et doué.
    David M
    David M

    28 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2020
    On s'est tous dit la même chose " je veux juste en finir"
    La première partie était assez intéressante mais la dernière partie interminable et sans vraiment de sens.
    A la base je suis fan de ce genre de film absurde mais là ça allait trop loin. Dommage
    Yves G.
    Yves G.

    1 500 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 février 2021
    Lucy (Jessie Buckley révélée par "Jersey Affair" et "Wild Rose") accepte d'accompagner Jake (Jesse Plemons, le Texan qui monte, qui monte), son "boyfriend", chez ses parents pour un week-end. Le blizzard fait rage sur la route qu'emprunte le couple embarqué dans une longue discussion. Le malaise de Lucy croît quand elle arrive à destination. La mère (Tomi Collette) et le père (David Thewlis) de Jake manifestent en effet un comportement déroutant qui l'incite à hâter son départ. Mais sur le chemin du retour, Jake insiste pour faire un détour par son lycée.

    Charlie Kaufman est sans doute un des scénaristes américains les plus originaux. On lui doit "Dans la peau de John Malkovich" et "Eternal Sunshine of a Spotless Mind". Passé à la réalisation il signe avec cette adaptation d'un roman de Iain Reid son troisième film.

    On y retrouve les thèmes qui lui sont chers et sa façon unique et immédiatement identifiable de les traiter. Volontiers surréaliste sinon fantastique, "Je veux juste en finir" se présente comme une plongée dans la psyché de Lucy, la seule personne apparemment sensée du film par les yeux de laquelle l'action est filmée. Sauf que Lucy - et le spectateur avec elle - se met bientôt à douter de ses perceptions voire de son identité (Lucy est parfois présentée sous les prénoms de Lucia, Louisa ou Ames).

    Le film devient de plus en plus incompréhensible au fur et à mesure de son avancée au point d'égarer définitivement le spectateur dans son dernier tiers. Je n'en spoilerai rien, ni les questions qu'il soulève ni les réponses qu'il leur donne ... pour la bonne raison qu'il ne les donne pas.

    Autant d'obscurité peut entraîner deux types de réaction. La première est de chercher à comprendre - comme avec "Mullholand Drive". L'autre est d'y renoncer.... Aux premiers je recommande, après avoir vu le film, la lecture de cet article qui offre quelques clés. Que recommander aux seconds ?
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 janvier 2021
    "Je veux juste en finir" intrigue pendant une petite heure, après une longue introduction en voiture et un repas de famille particulièrement étrange. La curiosité qui émane du film provient du fait qu'on observe plusieurs décalages (dans l'utilisation de la voix-off, du jeu d'acteur et dans la tournure des discussions), mais sans savoir à quoi ils peuvent aboutir. Charlie Kaufman semble en tout cas prendre beaucoup de plaisir à installer une atmosphère poisseuse et à distordre la temporalité sans toutefois questionner le problème. Il faut attendre le deuxième voyage en voiture pour que les choses s'éclaircissent et que tout cela aboutisse à un long épilogue (près d'une demi-heure) qui non seulement se révèle très explicatif, mais qui en plus met en évidence la vacuité de la structure employée. En effet, il est difficile de comprendre pourquoi Kaufman s'emploie à imaginer des mécanismes de mise en scène et de montage aussi alambiqués pour, au final, raconter quelque chose d'aussi banal. Le film perd sur tous les tableaux, car la longue et plate révélation ne suscite absolument aucune émotion – puisque celle-ci a été empêchée par un dispositif formel beaucoup trop massif et abstrait. On ne fait pas un film avec deux ou trois bizarreries qu'on étire pendant une heure et demi, pour enfin lever le voile avec un style aussi pompeux et vain. Surnage toutefois de ce chaos vite oubliable la belle interprétation de Jessie Buckley, la seule à apporter un peu de nuances et d'humanité dans ce film glauque aux petites inventions complétement inopérantes.
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