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    Je veux juste en finir
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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 357 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2021
    J’ai conscience que, de prime abord, la comparaison pourra paraître hasardeuse, malgré tout j’entends bien l’assumer jusqu’au bout.
    Mais de mon point de vue c’est une évidence : il y a dans ce film une manière de faire cheminer le spectateur qui a quelque-chose de profondément lynchéen.
    …Et moi j’aime ça.

    Pourtant c’est vrai : à première vue rien n'a l'air d'aller dans ce sens.
    Au contraire on est même dans du Charlie Kaufman pur jus.
    Moi que ressortais tout juste d’« Anomalisa », j’ai retrouvé dans cet « Ending Things » beaucoup de choses qui me semblaient bien familières.
    Un cadre formel toujours confortable et délicat dont le confort semble rapidement devenir une prison.
    Des personnages névrosés par ce tiraillement qui les habite, entre d’un côté la terrible envie de tout envoyer bouler en hurlant et de l’autre cet étrange mélange d’empathie, d’attachement et de lâcheté qui leur retire toute force d’agir.
    Et puis surtout il y a ce goût pour la parole d’introspection.

    Pour être honnête, j’ai même crains le pire dans un premier temps.
    Dès la première conversation du film – pourtant très bien partie – l’intrigue s’engage progressivement dans un long tunnel discursif de presque vingt minutes !
    Le début de la scène était pourtant un régal, sachant jouer des chevauchements entre voix-off et dialogues pour faire comprendre toute l’ambigüité de la relation qui nous était présentée. Et puis s’ensuit l’enlisement dans la morosité. On broie du noir pour mieux le mélanger avec du noir déjà broyé… Un vortex kaufmanien était déjà en train de se créer…
    A ce moment là j’ai craint qu’on ne quitte jamais cette foutue voiture pendant les deux heures qui restaient…

    Mais non.
    On finit par en sortir de cette foutue voiture, quand bien même ce soit pour sombrer dans un autre lieu dont on a l’impression qu’on ne sortira jamais.
    Et c’est à partir de là que j’ai commencé à trouver une part de lynchéisme dans cet « Ending Things ».
    Ce temps passé, ces instants morts, ces espaces aux cohérences parfois troubles.
    Ces éléments d’intrigue qui surgissent là, aléatoirement, sans qu’on sache vraiment pourquoi.
    Tout ça a l’air soudainement décousu.
    « Attends deux secondes… Il avait les cheveux blancs lui au plan d’avant ? »
    « C’est moi ou ce chien se secoue bizarrement, comme s’il était prisonnier d’une boucle ? »
    « Mais… Mais cette histoire qu’il raconte à son père… Ce n’est pas la bonne… C’est celle qu’on a entendu dans ce segment qui n’avait rien à voir mais qui semble lié à… »
    Wooooh…
    Ah d’accord. OK…
    Je crois que je viens de comprendre.

    Ce type de narration, je me suis souvenu l’avoir déjà vécu auparavant.
    Cette façon qui consiste à partir d’une histoire qui a l’air normale, mais qui sombre progressivement dans un récit déstructuré…
    Un récit de sensation plus que de sens…
    Pour moi, « I’m thinking of Ending Things » est le droit descendant de « Lost Highway » sorti en 1997.
    Même manière de jouer avec les esprits.
    Même façon de rendre tout cohérent avant de déliter le sens.
    Et puis chercher tout soudain à rattraper les esprits en rajoutant un élément qui va donner l’impression de faire sens…
    …Ou plutôt qui va donner l’illusion de faire sens.

    Alors bien évidemment, face à ce genre de démarche, il sera facile de crier à la facilité.
    « Moi aussi je sais en faire des films cryptiques qui finissent par raconter un peu tout et n’importe quoi ! »
    J’entends la critique.
    Seulement, moi, je ne considère justement pas que ce soit n’importe quoi.
    Je ne considère pas que ce soit gratuit.
    C’est juste que le propos de l’histoire est ailleurs.
    Il n’est pas dans un discours ou dans un récit linéaire. Il est dans une sensation.
    Un sentiment.
    Et pour le rendre accessible ce sentiment il faut justement jouer avec l’esprit. Il faut déconnecter le cortex cartésien…
    Qui sont vraiment ces deux héros ?
    Que leur est-il vraiment arrivé ?
    Au fond le cœur du sujet n’est pas là.



    spoiler: Louisa – quelque soit son nom – s’est-elle laissée embourbée dans une relation toxique parce qu’elle ne savait pas dire non ? …Ou bien vit-elle au contraire le deuil d’une relation qu’elle n’a en fait jamais eue parce qu’on lui a tué son bel amant alors que celui-ci la secourait ? Et Jake de son côté ? Est-il l’homme qui passe à côté de Louisa, trop torturé qu’il est à entretenir sa relation toxique avec ses parents ? …Ou bien lui aussi fantasme-t-il cette relation qu’il n’a jamais eue ? N’est-il au fond que ce vieil homme de ménage ? Un gars qui mate les jeunes plein d’envie tout en n’assumant pas d’être surpris à le faire ? Un gars qui fantasme une vie où sa médaille d’assiduité se transformerait subitement en prix d’excellence, lui donnant accès à l’amour et la reconnaissance qu’il aurait aimé vivre ?… Est-il possible d’ailleurs qu’il soit l’agresseur du jeune amant de Louisa ? A moins que Louisa et Jake ne soit au fond que les deux facettes d’une même pièce. Mais au fond quelle importance qu’on sache le vrai du faux de tout ça ? Est-ce vraiment cela qui est intéressant ? Est-il vraiment primordial de savoir QUI est vraiment Louisa et QUI est vraiment Jake ? L’intérêt n’est-il pas plutôt dans ce qu’on ressent à travers eux ? Savoir que Jake soit un loser, un pervers ou un physicien réservé importe peu au fond… Ce qui compte c’est avant tout CE sentiment qui l’habite. Un sentiment qui habite d’ailleurs Louisa, les parents de Jake, cette serveuse aux bras brulés… Toutes ces personnes sont à la fois différentes mais à la fois les mêmes. Mais au fond ce n’est pas vraiment eux qu’on veut nous raconter dans ce film. Ce qu’on veut nous raconter c’est CE sentiment. Et si dans certains films des personnages brillent parfois parce qu’ils sont habités de sentiments multiples et complexes, dans ce « I’m Thinking of Ending Things » il faut juste savoir comprendre que le personnage central, c’est CE sentiment-là ; un sentiment qui peut habiter plusieurs personnalités multiples et complexes. Pas un protagoniste de cette histoire ne l’incarne vraiment. Pas un seul hôte ne l’essentialise. Mais tous ensembles, ils le synthétisent. Ils le rendent palpable.




    Alors certes, cela peut rendre ce « I’m thinking of Ending Things » éprouvant. C’est évident.
    D’ailleurs, j’ai été moi-même éprouvé.
    Cette conversation de vingt minutes dans la bagnole. Puis ce repas de famille – malaisant au possible – qui n’en finit jamais. Puis à nouveau la voiture… Puis la perdition dans la neige…
    J’ai souffert. Incontestablement.
    J’ai souffert parce qu’à chacune de ces scènes commençaient toujours au mieux, avant que tout se mette à chaque fois à se déliter dans une sorte de répétition presque facile ; comme une sorte d’égarement.
    …Et d’ailleurs – oui – je pense vraiment que parfois ce film en fait un peu trop, pour chacun de ses segments.
    Je pense sincèrement qu’il sombre parfois trop dans la facilité ou dans une certaine forme de confusion complaisante.
    C’est d’ailleurs ce qui lui vaut cette note nettement en dessous d’un somptueux « Lost Highway ».

    Seulement voilà, quand je pense à ce qu’aurait été le film sans ces épreuves, je me demande encore si sa démarche m’aurait percuté de la même manière.
    Au fond, l’épreuve fait partie du cheminement.
    Il faut accompagner ces protagonistes.
    Il faut se sentir soi-même prisonnier.
    Il faut soi-même avoir envie d’en finir.
    Il faut EPROUVER.

    C’est là tout le cœur de cette expérience cinématographique.
    Ce film ne se perçoit que dans l’épreuve.
    C’est le seul moyen de cheminer jusqu’à ce qu’il a à nous offrir.
    Est-il un film sur l’ambigüité du sentiment amoureux ? Sur les choix ? Sur les pertes ? …Ou bien sur notre rapport à la mort et à la vieillesse ?
    Au fond, ce film, il est un peu tout ça à la fois.
    Il est juste un film sur l’angoisse ; sur ce qu’elle détruit ; sur ce qu’elle permet de rendre sensible.
    Et au-delà même de ça, « I'm thinking of the Ending Things » est peut-être tout simplement un film sur la vie.
    …Un film sur une vie.
    …Celle de Charlie Kaufman.
    …Un Charlie Kaufman qui a pris prétexte d’une adaptation pour nous livrer cela.
    …Une part de lui qu’il a cherché à rendre universelle.

    Alors j’entends : on peut ne pas accrocher.
    On peut être rebuté.
    Seulement ce film est là. Et il est là pour ce qu’il est.
    Comme David Lynch, Charlie Kaufman nous ouvre ici une porte vers un univers qui – quoi qu’on en pense – reste unique, singulier… Et donc précieux.
    Personnellement, j’avoue ne pas aborder la vie comme Charlie Kaufman. Son monde m’est étranger. Mais depuis que j’ai vu ce « I’m Thiinking of Ending Things », ce monde est soudainement devenu plus familier.
    Désormais j’ai parcouru son univers. Il vit en moi. Et j’y ai retrouvé une part d’humanité entrant en résonnance avec la mienne.
    Charlie Kaufman m’a partagé quelque-chose avec ce film – quelque-chose qui allait au-delà d’une simple histoire – et rien que pour cela je ne peux que lui être reconnaissant.
    Car l’air de rien, à nous rendre ainsi accessible des univers sensoriels aussi éloignés des nôtres, des hommes comme Charlie Kaufman ou David Lynch nous font un cadeau rare.
    …Le cadeau de cinéastes qui savent rendre leur monde soudainement accessible.

    Alors oui, c’est pour ça que moi j’aime penser à ce cinéma qui me rappelle David Lynch.
    …J’aime penser à ces rares auteurs qui savent nous ouvrir les portes vers un autre univers…
    …Vers un autre cinéma.
    Aurphea
    Aurphea

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2020
    Bienvenue dans un rêve/cauchemar, lâchez le rationnel et rappelez vous la logique qui font que vos propres rêves ont un sens... Tout est dit dans ce très long métrage. Celle qui semble être la narratrice à un prénom incertain, des vêtements changeants, une profession qui change d'une scene à l'autre, spoiler: et elle découvre que tout ce qui la défini sort de livres et d'autres artiste s... Bref, elle n'est que le fantasme du seul personnage à ne pas changer, le seul dont le nom est évident, celui qui a raté sa vie, solitaire à pleurer, et qui au seuil de sa mort, s'invente une amoureuse à partir du souvenir d'une jeune fille qu'il n'a jamais osé aborder...
    Chrysanthèmes
    Chrysanthèmes

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 septembre 2020
    rejoint la catégorie des pires films que j'ai vus dans ma vie.
    Long et terriblement ennuyant, on tient en se disant que tout va prendre un sens à la fin, mais non c'est aussi absurde que tout le reste du film.
    pure perte de temps
    Monk13
    Monk13

    6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 septembre 2020
    Film inutile et incompréhensible, fait partie de ces films vu part certains comme chef d'oeuvre... mais sont en réalité vide de sens et une pure perte de temps
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 septembre 2020
    N'importe quoi ! ......très enyeux, sans sens, sans message, des personnages sans lien, une cacophonie, j'ai perdu 2 h du temps bêtement !!!!!!!!!
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    7 abonnés 555 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mai 2022
    Voici un film à l'atmosphère envoutante et perturbante. Par son montage qui alterne l'histoire de Jesse Plemons qui emmène en voiture lors d'un week-end de tempête de neige sa fiancée chez ses parents, avec des plans de flashback et d'autres qui resteront mystèrieux jusqu'à la fin.

    Les parents s'avèrent, très particuliers, le film et l'écriture faisant un gros travail sur eux, à la fois dans leur comportement entre eux, envers leur fils et envers sa fiancée. Le fils, Jesse Plemons, est un intellectuel, sa fiancée aussi, mais ses parents sont à la foi simple, arriérés, dévergondés, et assez indescriptibles, et nous sont montrés à différents âges.

    Le film, à partir d'un travail phénoménal sur les décors (Molly Hugues, Mattie Siegal), sur la direction artistique (Merissa Lombardo), sur les maquillages (les différents stades de vie des Toni Collette et David Thewlis), distille une empreinte visuelle importante. Que ce soit dans la maison, dans la voiture, les paysages enneigés ou à l'intérieur de l'école à la fin.

    L'ensemble produit une œuvre avec une tension progressive, qui avance par petites touches, toujours présentes, sans exploser, mais qui attire l'attention du spectateur, pour donner un fantastique très léger, par effleurement. L'absence de musique permet de maintenir l'hypnotisme du film, de densifier les images et les dialogues énoncés par les personnages.

    Bien que le film soit très riche en dialogue, beaucoup d'informations sont transmises par la mise en scène, le décor, le montage.

    Il est probable que de tels matériaux seraient aussi une bonne base pour une mise en scène au théâtre.
    Beau travail.
    ffred
    ffred

    1 730 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2020
    Sortie direct sur Netflix pour ce nouveau Charlie Kaufman. Absent depuis le très beau Anomalisa son film d'animation, en 2015. Comme d'habitude il ne faut pas chercher de réalisme ni essayer de comprendre. Entre rêves et cauchemars on suit cette histoire d'amour (qui finit ?) entre fascination et intrigue. Mise en scène et direction artistique sont splendides. L’interprétation on ne peut plus convaincante. Jessie Buckley et Jesse Plemons dans le rôle du jeune couple d'un côté, Toni Collette et Thwelis dans le rôle des parents de l'autre côté, sont tous formidables. Étrange et prenant, un Kaufman bon cru.
    T-Tiff
    T-Tiff

    100 abonnés 1 186 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2021
    Qu'il est difficile d'attribuer une note à un film aussi désarçonnant que "Je veux juste en finir". On se rend rapidement compte que quelque chose cloche, et plus le film avance, plus on essaie de trouver un sens à chaque scène, comme si le film était une sorte de longue métaphore filée d'un sujet qui nous échappe. On élabore des théories, on cherche des indices, on réclame des explications. Mais à chaque fois, la scène suivante semble réalimenter le mystère planant autour de l'œuvre. Il s'agit donc d'une jeune femme rendant pour la première fois visite aux parents de son copain. Après une longue séquence de dialogues dans la voiture, qui pose probablement les clés de lecture d'un film qui ne commence pas de la plus captivante des manières, le couple arrive dans la maison des parents où des événements curieux commence à se produire. Et plus on avance, plus l'audace du réalisateur Charlie Kaufman éclate à l'écran. Netflix lui a vraisemblablement donné carte blanche pour son film, le réalisateur ne s'est donc rien refusé. Alors évidemment il faudrait plusieurs visionnages pour comprendre ce à quoi chaque scène fait allusion, mais le mystère semble tout de même s'éclaircir en partie à la fin. Par ailleurs, le film installe une ambiance angoissante qui met profondément mal à l'aise. Alors évidemment, ce n'est pas parfait et beaucoup se retrouveront complètement perdus en regardant "Je veux juste en finir", mais saluons l'étonnant travail de Charlie Kaufman, qui propose un film unique en son genre qui ne laisse clairement pas indifférent.
    Stéphane R
    Stéphane R

    24 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2021
    Onirique à souhait. Comme certainses œuvres d'art, peine à se suffire à elle-même sans un petit apport explicatif/confirmatif. A ne pas regarder distraitement ou en état de fatigue, cela gâcherait le plaisir de cette déambulation dans les tourments, les souvenirs, les regrets, le spectacle d'une âme humaine.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 septembre 2020
    On sait à quel point Charlie Kaufman aime les casse-têtes et les histoires alambiquées. Je veux juste en finir en est la parfaite illustration. Beaucoup d'éléments visuels sont sensés donner des indices aux spectateurs pour comprendre ce qu'il se passe, mais ils sont tellement étranges et difficilement interprétables sur le moment qu'on se perd rapidement. Le plaisir à regarder le film est balayé par les tentatives de résolution du casse-tête entre les personnages aux comportements tout aussi étranges que les situations dans lesquels ils se trouvent. Pour bien comprendre, il faudrait apparemment lire le roman de Iain Reid dont le film est l'adaptation.
    Henning P
    Henning P

    65 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 novembre 2021
    Difficile de parler de ce film sans spoiler. Je l'ai vu avec ma compagne sans connaître ni le livre dont il est adapté et sans connaître l'intrigue. Au bout d'une heure et demie ma compagne a lâché : "il me fait chier ce film ". Je lui rappelle qu'elle avait adoré les films dont Kaufman était le scénariste. Dans la peau de John M. et Eternal sunshine... Je lui dis qu'il faut laisser une chance à ce film et qu'il ne reste que 38 minutes à visionner. Elle accepte et on continue à regarder. Et on a bien fait. Presque tout s'explique à la fin. J'ai lu pour en être sûr quelques explications sur le film après. Mais l'essentiel peut être compris sans. Donc finalement pas besoin de spoiler ! Il faut juste comprendre que Kaufman a fait un film où il nous donne quelques indices ici et là. Qu'il prend les spectateurs pour des gens intelligents et ne nous prend pas par la main, comme c'est souvent le cas (cf Dune récemment) pour tout nous expliquer. Comme à des enfants de 10 ans. Je ne dis pas que les personnes qui n'ont rien compris à ce film sont des incultes. Mais au lieu de mettre une étoile, ils feraient mieux de chercher à comprendre et le net permet cela sans souci. Un film intelligent qui fait réfléchir sur sa propre existence et qui mérite certainement un second visionnage. Je ne peux que le conseiller à tous les cinephiles. Du grand art. Dans le scénario et dans la progression narrative. 18/20
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 septembre 2020
    Film sans queue ni tête !
    Un bide totale.
    Très déçue en sachant que j'adore l'actrice Toni Colette.
    Samuel2929
    Samuel2929

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2020
    Je n'ai rien et tout compris en même temps, en tout cas ce film ne m'as pas laisser indifférent.
    Un film inclassable dans son genre, c'est beau, brillant et asphyxiant. Les dialogues et les personnages sont tous très bien écrit et réfléchis et les images sont magnifiques.

    Je le conseille grandement !
    RamiValak
    RamiValak

    7 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 janvier 2021
    La culture du vide, et la vacuité de toutes choses, sont les thèmes qu'aborde joyeusement Je veux juste en finir, avec une radicalité rare, mais une pertinence certaine. L'intelligence du film réside dans la façon dont tout, que ce soit la forme, l'écriture ou la narration, tout sert le propos. L'impression de flou que dégage le film, d'oeuvre à la fois dense (l'expérience est longue et douloureuse) et creuse, la place est laissée aux dialogues, et aux pensées de l'héroïne, qui ne servent strictement à rien, l'accumulation de citations diverses, les poèmes récités, les critiques répétées, sont éparpillées, ne possèdent aucun liant, et c'est ça qui est beau : nous, qui nous croyons cultivés, et bien nous ne sommes que des éponges, vouées à vomir ses lectures, ses apprentissages, et qui n'existont que dans cette zone de clair. Le passage résumant le mieux cela est celui où Jesse Plemons invoque Tolstoï, puis que Jesse Buckley se révèle en connaître plus que lui, et que ce dernier coupe immédiatement. Il s'accroche à un savoir qu'il pense bon, complet, et le rejet instinctif qu'il émet à l'instant où apparaissent les trous, est infiniment intéressant, et pertinent à une époque où tout le monde à accès à un savoir immense, et pense connaître sus le bout des doigts un sujet dont ils ont lu la page Wikipédia. La dernière partie du film me paraît plus complexe à interpréter, à partir du moment où l'action se déroule dans le lycée, le flou s'intensifie, et que comprendre de cette chanson, de ce cochon, je ne sais.
    velosolex
    velosolex

    5 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2020
    Ce film fascine et répulse. D'emblée tout de même, on voit la qualité et l'originalité du metteur en scène, du jeu d'acteur. Tout parait improbable, cauchemardesque. Un monde situé entre Jeunet et David Lynch. On cherche les références comme pour se rassurer, pour tenter d'identifier cet ovni. J'ai tout de même failli éteindre, tant les thèmes me dérangeaient. Liés à l'incommunicable entre les êtres, le vieillissement, la culpabilité, l'absurdité, le hasard qui régit une bonne partie de notre vie, quoi qu'on dise. Où va t'on, que fait on là, est ce que je perds mon temps?...Les interrogations des acteurs sont les notres. Nous sommes les passagers de ce film qui joue sur l'ineffable, dont on pense pendant longtemps que c'est un film gore de plus, une sorte de "nuit des morts vivants", avec ses scènes classiques sur la cave, les cadavres dans la grange. . Mais il cherche à représenter ce qui est normalement impossible à représenter au cinéma, ce qui est une gageure. Une sorte de recherche du temps perdu. Les héros passent d'un âge à l'autre, et on ne sait jamais quelle époque va descendre l'escalier de la maison des parents, univers horrifique et banal . Le passé n'est jamais mort, et nous avons notre avenir sous les yeux. Notre psyché est la partie émergée de l'iceberg dont les autres ne voient que la partie extérieure. S'attaquer à cette partie cachée , fait de fantasmes et d'images sorties du néant de notre imaginaire et de nos fantasmes, met en position de danger le spectateur, qui ne veut se reconnaitre, et le rejet est compréhensible. Comme on a rejeté " les demoiselles d'Avignon". Au total, au fil des jours, on se dit qu'on a vraiment vu un chef d'œuvre. Et on garde comme une perle cette scène de danse, si belle, la seule esthétisant la jeunesse, dans le couloir du lycée. C'est cela que l'on recherche, toute notre vie. Pour cet absolu de bonheur, nous sommes prêts à supporter le reste, et hésitons à tourner le bouton du poste pou juste en finir.
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