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    Le Traducteur
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Traducteur" et de son tournage !

    Besoin de témoigner

    Rana Kazkaz et Anas Khalaf se sentent proches de Sami, le personnage principal de leur film. Les réalisateurs n'ont pas participé aux manifestations pacifiques qui ont eu lieu au début de la révolution syrienne par peur d'être arrêtés, torturés ou tués. Ils expliquent :

    "Bien que nous soyons syriens et que nous vivions à Damas à l'époque, nous avons grandi en France et aux Etats-Unis. Nous avions des passeports qui nous donnaient le privilège de quitter le pays quand nous le voulions. Pour nous, se rendre compte de ceci était affreux. C'est réel, mais humiliant. Et bien que nous reconnaissons pleinement que faire un film sur la révolution est bien peu de chose en comparaison de ceux qui ont risqué leur vie pour y participer, ce film représente néanmoins le besoin de témoigner."

    Mars 2011

    Le Traducteur se déroule en 2011, dans la foulée du printemps arabe, à une époque où les attentats en Europe n'existaient pas encore. Situer le film à ce moment a permis au duo de cinéastes d'explorer l'espoir initial de réforme de la plupart des Syriens :

    "Une époque où des manifestants pacifiques ont défilé pour leur liberté et leur dignité et ont été tragiquement confrontés à la violence du gouvernement en retour. Malheureusement, dix ans plus tard, cet espoir initial est perdu dans la conscience collective de la communauté internationale. L'attention s'est déplacée vers les questions de migration et la lutte contre Daesh. La brutalité du régime Assad est rarement abordée aujourd'hui. C'était, bien sûr, leur plan dès le début. Ils savaient qu'ils pouvaient facilement distraire l'Europe et la communauté internationale dans son ensemble."

    Un duo de réalisateurs

    Rana Kazkaz et Anas Khalaf sont des Syriens ayant la double nationalité française et américaine. Mariés, ils ont deux enfants et vivent actuellement à Doha après avoir quitté Damas en raison du conflit syrien. Ils ont écrit et réalisé cinq courts métrages et développent plusieurs longs métrages. Leur dernier court métrage, Mare Nostrum, a commencé sa carrière dans les festivals avec des sélections à Sundance et à Dubaï, et a maintenant reçu plus de 110 sélections internationales et 36 prix. Le Traducteur est leur premier long métrage.

    Retrouvailles

    Rana Kazkaz et Anas Khalaf avaient déjà travaillé avec Ziad Bakri sur Mare Nostrum : "En créant le rôle de Sami, il est devenu par la suite une muse. Nous n'avons jamais douté qu'il était le bon acteur pour incarner le protagoniste du Traducteur."

    Acteurs syriens

    Les acteurs syriens Fares Helou, Reem AliSawsan Arsheed et Rami Farah étaient tous des militants éminents de la révolution syrienne et ont donc bien compris cette période de l'Histoire, son esprit et son atmosphère. "Nous ne pouvions pas être plus reconnaissants envers eux, et leur participation au film nous rend très humbles. Pour le reste du casting, nous avons travaillé avec des acteurs australiens et du Levant - libanais, palestiniens, jordaniens - il était également important qu'ils aient un rapport avec l'activisme", note le couple de réalisateurs.

    Financements

    C'est grâce à l'énorme succès de leur court métrage Mare Nostrum, qui a obtenu 36 prix et a été montré dans plus de 110 festivals, que Rana Kazkaz et Anas Khalaf ont pu attirer l'attention et obtenir des financements pour un premier long métrage ambitieux sur le début de la révolution syrienne. Ils se rappellent : "Dix ans plus tard, nous sommes impatients de le partager avec un public mondial. Quant aux nouveaux projets, Anas et moi continuons à avoir notre société de production ensemble, Synéastes Films, et nous développons plusieurs nouveaux projets."

    Le choix Miranda

    Rana Kazkaz et Anas Khalaf ont choisi Miranda Tapsell de manière très consciente, comme ils s'en souviennent : "Comme elle est autochtone, nous avons pensé que cela ajouterait une couche significative à son histoire d'amour avec Sami. Et notre instinct était juste. Lors de notre toute première rencontre avec Miranda, elle a exprimé qu'elle était capable de faire le lien entre les luttes de Sami en tant que Syrien et sa propre lutte pour être Aborigène en Australie."

    Pourquoi l'Australie ?

    Sami vit en exil en Australie en tant que réfugié politique. En juin 2011, Rana Kazkaz et Anas Khalaf ont été invités au Festival international de Melbourne pour présenter un projet. Ils expliquent : "Mais, à juste titre, personne n’avait d’intérêt pour cette histoire, car tout ce qui intéressait, c’était le Printemps arabe. Heureusement, nous avions déjà commencé à formuler l'histoire du Traducteur dans notre esprit et nous avons pu présenter ce film à la place."

    "De plus, à cette époque, j'avais déjà quitté la Syrie avec nos jeunes enfants, alors qu'Anas avait choisi de rester. En tant que couple, nous ne nous en sortions pas bien. La décision de l'un de nous de rester et de l'autre de partir a eu un impact considérable. Nous nous sommes dit au revoir en Syrie et nous nous sommes retrouvés plus tard en Australie. Le pays était si différent de la Syrie, si loin. En apparence, les Australiens nous semblaient heureux."

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