AlloCiné
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Votre avis sur Pour les soldats tombés ?
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Bon sang, que ce film est touchant ! Pas larmoyant, jamais dans le pathos. Ce documentaire est monté uniquement avec des images d'archives et les seules voix que l'on entend sont celles de vétérans racontant leur expérience de la guerre. Le soin apporté à la colorisation pour la partie des combats renforce l'aspect réaliste, ainsi que le travail à l'intérieur de l'image (les plans fixes de l'époque sont zoomés et permettent des mouvements de caméra qui modernisent le traitement). La sincérité des propos est tout bonnement effarante et la pertinence des choix implique le spectateur dans l'histoire. Bref, une vraie belle réussite, qui peut être montrée dans les écoles de cinéma, mais aussi dans les écoles, tout court !!
Fêtons le cinéma
They Shall Not Grow Old a le mérite immense de ne pas plaquer un discours historique sur ses images mais de donner la parole aux vétérans eux-mêmes : leurs mots, leurs phrases atteignent une authenticité d’autant plus grande qu’ils habillent des images colorisées, recadrées pour certaines, ralenties ou accélérées afin d’accroître l’immersion du spectateur devant ce qu’il sait être la guerre. Pas d’accompagnement musical, sinon lors de la clausule, pas de parti pris patriotique ou politique sinon celui d’une condamnation de la guerre comme vaste boucherie sans héros mais faite de camarades, de frères contraints de s’entretuer. Le long métrage accentue à juste titre la fraternité et l’esprit de camaraderie qui règnent dans les armées et qui demeurent même quand les ennemis capturés cohabitent : il capte l’individu plongé dans un déchaînement de forces destructrices dont les enjeux le dépassent et qu’il se contente de traverser, sans pour autant en revenir indemne. L’intelligence du documentaire réside alors dans l’incapacité éprouvée par les soldats de communiquer la guerre avec des mots et des phrases, l’impossibilité à faire entendre à autrui un langage tout à la fois audible et inaudible, sonore et mutique, un langage total qui rapporterait l’expérience totale de cette guerre intérieure. Ils finissent par être associés à des « travailleurs de nuit », des invisibles que Peter Jackson remet dans la lumière. Voilà une œuvre ambitieuse et pédagogique, mais d’une pédagogie sans dates ni localisations précises : il s’agit de restituer la Première Guerre mondiale sans édulcoration ni exagération. Un parti pris novateur et réussi.
Très émouvant. Devrait être passé dans les lycées, d'autant que les images améliorées plairont davantage que les vieux films flous et saccadés. L'Intelligence Artificielle pourra faire encore mieux dans quelques années, en extrapolant des détails et les couleurs, même en 4K et à 60 images par seconde.
Point négatif: les voix off des vétérans s'enchaînent sans pauses, c'est vraiment fatigant. Comme ce n'est qu'en VOST, pour les nuls en anglais oral comme moi, on ne peut pas apprécier pleinement les images car on a les yeux rivés sur le bas de l'écran... sans pauses.
Point négatif: les voix off des vétérans s'enchaînent sans pauses, c'est vraiment fatigant. Comme ce n'est qu'en VOST, pour les nuls en anglais oral comme moi, on ne peut pas apprécier pleinement les images car on a les yeux rivés sur le bas de l'écran... sans pauses.
Plutôt bien reçu à sa sortie, ce documentaire de Peter Jackson permet de se faire une idée assez nette de la guerre 14-18, surtout du point de vue des soldats (anglais) qui la firent. Les témoignages remplissent la bande son et les séquences d’archives viennent peu à peu occuper tout le cadre, avec du son et surtout, de la couleur, illustrant de façon spectaculaire les anecdotes des survivants. Impressionnant, même si le sentiment d’observer une image très fabriquée domine. On atteint là les limites du documentaire, objectif et informatif (trop de commentaires tuent le commentaire), sans aucune ambition narrative ou dramaturgique. Une œuvre pour mémoire donc, tout à fait honorable.
Film bouleversant, qui appelle les larmes, l incompréhension, la reconnaissance pour tous ceux tombés. Je pense à mon grand père parti à 20 ans sur le flanc est, Verdun . Il n a jamais parlé de cette guerre, impossible de partager l horreur
Les 30 premières minutes nécessitent une période d’adaptation car il s’agit d’images d’archives, carrées, en noir et blanc, muettes, sur lesquelles on entend les souvenirs de jeunes soldats anglais ayant survécu à la guerre de 14-18, d’autant que les images n'illustrent pas toujours les commentaires. Ensuite, elles sont colorisées, sonorisées et prennent un format rectangulaire. L’intérêt croît, d’autant que l’on entre dans le vif du sujet avec la période des combats et des tranchées : les engagés (dont certains avaient moins de 18 ans), après une période d’entrainement sportif et militaire de 6 semaines en Angleterre et la traversée de la Manche, arrivent en France ou en Belgique. Le sujet n’est pas neuf, tant en matière de documentaires ([cf. série « Apocalypse, la 1ère guerre mondiale » de 5 films (2013-2014) de Daniel Costelle et Isabelle Clarke] que de films de fiction [« Les croix de bois » (1931) de Raymond Bernard, « La grande illusion » (1937) de Jean Renoir, « Les sentiers de la gloire » (1958) de Stanley Kubrick ou « Johnny s’en va-t-en guerre » (1971) de Dalton Trumbo] mais Peter Jackson a pris le parti de raconter cette guerre à travers les récits des survivants, complémentaires des travaux des historiens : orgueil et arrogance patriotique des engagés (dont certains se vieillissent de 1 an ou 2 pour atteindre l’âge minimal de 18 ans), l’obéissance aveugle aux ordres, l’attachement à boire du thé (fait, notamment, avec l’eau de refroidissement des mitraillettes), l’absence de sanitaires (défécations collectives en extérieur et sans papier hygiénique), l’infestation par les poux, l’odeur des cadavres (d’hommes et de chevaux), les pieds gelés atteints de gangrène, la présence de prostituées avec distribution de cigarettes et de bières, le respect des prisonniers allemands et vers la fin, la lassitude, tous les soldats désirant la fin de la guerre, quel que soit le vainqueur (d’où l’apparente normalité de la journée du 11 novembre, jour de l’armistice). On revient ensuite au format des images du début avec le retour des soldats en Angleterre via Boulogne : ils sont confrontés à un chômage de masse et se sentent incompris par les civils restés au pays. Certes, certains sujets ne sont pas abordés (mutineries, aveuglement des généraux, etc.), Jackson se contentant de rappeler la mort de 1 million de britanniques et dédiant le film à son grand-père, William Jackson et à 2 officiers néozélandais. A voir comme une vision de l’intérieur de la guerre, par ceux qui l’ont faite, sans lyrisme, sans pathos et ni antimilitarisme.
Ce film s'inscrit dans la commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. C'est un gros travail de sélection, de restauration et de montage d'archives sonores et visuelles. On suit le déroulé chronologique de la guerre, depuis l'engagement de jeunes Britanniques naïfs jusqu'à leur retour compliqué dans la société civile. Pas de narrateur en voix off, mais une compilation de témoignages vocaux illustrant les images. Témoignages patriotiques, non polémiques. Et donc limités dans leur variété (aucun antimilitarisme, par exemple), mais éclairants sur le quotidien des soldats et sur le point de vue de citoyens lambda. Ces témoignages disent, simplement, l'esprit de camaraderie, le manger et le coucher dans les tranchées, l'horreur du combat, le respect de l'adversaire... La guerre est souvent présentée comme un boulot à faire. La fin de la guerre est vécue comme un licenciement. Et au final, l'humour british ne meurt jamais…
On peut regretter que les voix off soient montées dans un flux sans pause, sur un rythme soutenu, ce qui est un peu fatigant lorsqu'on lit les sous-titres. Il y a aussi quelques propos répétitifs. Mais, globalement, la valeur documentaire du contenu sonore est intéressante. La valeur du contenu visuel l'est tout autant. On voit défiler des scènes de tous les jours, des moments d'attente et des moments d'action, des bouilles joviales et des corps explosés, des toilettes de fortune et des pyramides de cadavres de rats. La colorisation, associée parfois à une forme d'animation (qui pose question quant au traitement que l'on peut "éthiquement" réserver aux images d'archives) rend ce vécu plus concret, plus vivant ; elle humanise, elle rapproche.
On peut regretter que les voix off soient montées dans un flux sans pause, sur un rythme soutenu, ce qui est un peu fatigant lorsqu'on lit les sous-titres. Il y a aussi quelques propos répétitifs. Mais, globalement, la valeur documentaire du contenu sonore est intéressante. La valeur du contenu visuel l'est tout autant. On voit défiler des scènes de tous les jours, des moments d'attente et des moments d'action, des bouilles joviales et des corps explosés, des toilettes de fortune et des pyramides de cadavres de rats. La colorisation, associée parfois à une forme d'animation (qui pose question quant au traitement que l'on peut "éthiquement" réserver aux images d'archives) rend ce vécu plus concret, plus vivant ; elle humanise, elle rapproche.
Film excellent qui trace la vie quotidienne des soldats. On les suit du recrutement à la démobilisation. Par contre où sont passés les officiers ?
Pour les soldats tombés est un documentaire assez éblouissant par sa forme. En effet, Peter Jackson (oui, celui de Braindead et du Seigneur des anneaux !) utilise des milliers d’archives (reportages de l’époque, dessin de journaux, interviews d’anciens combattants…) pour offrir un documentaire sur la Première Guerre mondiale très original car il colorise de manière incroyable, sonorise et modifie le rythme de diffusion des différentes images d’archives (les convertissant aux 24 images par seconde du cinéma parlant) au point que l’on se demande si elles ne sont pas des reconstitutions (il existe même une version en relief qui n’est pas distribuée en France). Peter Jackson peut ainsi permettre à une jeune génération réfractaire aux films en noir et blanc et muet de s’intéresser à cette guerre quelque peu oubliée malgré l’énorme carnage qu’elle représente et la leur fait découvrir par la bouche même des hommes qui l’ont faite (il n’y a aucun narrateur, juste des interviews de soldats). Le départ "la fleur au fusil", la vie quotidienne dans les tranchées (comment faire ses besoins dans celles-ci), l’horreur des combats, la fraternité qui naît de ces conditions de vie (au point que certains ne regrettent pas de l’avoir faite), l’arrêt des combats et le retour à la vie "normale" (l’évocation de l’incompréhension et du rejet qu’ils rencontrèrent fait penser à ce que pourront vivre les vétérans du Vietnam 60 ans plus tard) sont ainsi différents aspects de cette guerre évoqués de manière convaincante par ceux qui l’ont vécue. Peter Jackson signe donc un excellent documentaire sur l’événement fondateur du XXème siècle qui rend hommage à une génération sacrifiée (à laquelle appartient notamment le grand-père du réalisateur) mais qui peut poser des questions éthiques sur la modification des images d’archives.
Yetcha
Une superbe idée que d'avoir colorisé et surtout resynchronisé et sonorisé ces images d'archives. La mise en exergue de ces hommes, jeunes et plein d'entrain et plutôt joyeux de partir au combat, la difficulté du quotidien, la découverte que l'ennemi allemand est quelqu'un de bien et comme nous qui aime ses enfants et cultivé. La désillusion au retour de la guerre par la population civile qui ne reconnaît pas les sacrifices et les difficultés rencontrées par les vétérans. Un beau et dur film sur la guerre 14-18 qui nous montre à quel point la guerre est futile. Juste un petit manque qui m'a gêné, c'est le manque de repères temporo-spaciaux (dates et lieux) mais cela était probablement voulu comme tel. Bravo et merci monsieur Peter Jackson.
un film utile, qui nous remémore l Histoire de la guerre subie par tous les soldats.
c est aussi très émouvant.
un beau film pacifiste.
c est aussi très émouvant.
un beau film pacifiste.
Requiemovies
Le travail sur la colorisation est époustouflant et impose au film une notion immersive impressionnante. On ressort un peu bousculé par cette note réaliste, par la forme donc, mais également par les images de cette époque qui nous rappelle la dureté de la guerre. Bouleversant de réalisme. requiemovies.over-blog.com/
Comment critiquer un tel document tellement il parait être utile. Utile à tout le monde, aux jeunes pour qui cette guerre est bien loin maintenant et fait partie d’un passé révolu, et aux moins jeunes, férus d’histoire ou non mais qui, au travers d’ histoires familiales ou grâce à l’enseignement, peuvent être plus concernés. Mon grand-père avait fait cette guerre et avait été blessé. Il n’en parlait jamais. Après avoir vu ce film, son mutisme ne m’étonne plus. Avec « Pour les soldats tombés », on touche du doigt l’horreur et l’absurdité de la guerre de14-18, carnage absolu aux 18 millions de morts. Ce film éprouvant rend un bel hommage à ces soldats, quelque soit leur camp. On peut critiquer le son, la colorisation, etc., etc. … mais la perception du sang versé, de la sueur, de la peur et de la fureur est bel et bien là ! Et tout le reste n'a pas vraiment d'importance!!!
Bonjour,
J’ai probablement visionné la plupart des documentaires sur la 1er guerre mondiale.
Donc ,je peux écrire qu’il s’agit d’un documentaire d’un genre nouveau, où on est vraiment en immersion dans les tranchées.
Pas de date, pas de lieu simplement des images,des paroles des vétérans, une plongée dans la violence de la première guerre mondiale, et pour changer des images nouvelles en couleur.
C’est bien construit , Intelligent, on ne voit pas le temps passer .
Je vous recommande vivement ce documentaire.
J’ai probablement visionné la plupart des documentaires sur la 1er guerre mondiale.
Donc ,je peux écrire qu’il s’agit d’un documentaire d’un genre nouveau, où on est vraiment en immersion dans les tranchées.
Pas de date, pas de lieu simplement des images,des paroles des vétérans, une plongée dans la violence de la première guerre mondiale, et pour changer des images nouvelles en couleur.
C’est bien construit , Intelligent, on ne voit pas le temps passer .
Je vous recommande vivement ce documentaire.
J'attendais beaucoup de Peter Jackson. Maître de la fiction.
Le réalisateur des œuvres de Tolkien a produit un documentaire honorable, aidé par la technologie et quelques idées de mise en scène.
Le film déroule la vie de quelques conscrits anglais depuis l'annonce de déclaration de guerre entre l’Angleterre et l’Allemagne et leur retour, vivants, après quelques mois ou années en France.
Ce qui est avant tout remarquable, ce sont les témoignages des participants au carnage. Ils racontent leurs états d'âme à chaque étape de descente dans l'horreur, étonnamment avec distanciation et parfois enthousiasme. Ils ne regrettent pas leur expérience.
Dommage par contre qu'ils soient restés uniquement des voix. Sans visage, sans nom.
La couleur amène plus de réalisme. Comme toute le monde sourit tout le temps au cameraman on découvre la variation impressionnante de garnitures dentaires colorées réelles ou reconstruites d'une époque oubliée avant les progrès des années après guerre. Ou alors c'est le coloriste qui s'est éclaté.
Globalement, l'ajout chromatique reste relativement anecdotique, le son rajouté çà et là aussi.
Etant donné que les reliques cinéma d'époques sont souvent des productions de propagandes de l'armée, les scènes sont rarement insoutenables et n'illustrent pas toujours ce que nous racontent les protagonistes. On est au début du cinéma et tout le monde regarde la caméra. Comme indiqué plus haut, voir dans l'indicible une hilarité constante laisse un sentiment étonnant. On a l'impression que la noirceur absolue de leur situation physique et morale, ne les empêchent pas d'être en permanence en colonie de vacances. Puis on comprend que c'est la seule manière d'avancer jour après jour pendant de si longues périodes. De ne pas devenir fou.C'est ce que disent les voix fantômes.
En résumé c'est plutôt réussi, avec surtout cette mémorable construction chronologique basée sur des témoignages en voix off.
Le réalisateur des œuvres de Tolkien a produit un documentaire honorable, aidé par la technologie et quelques idées de mise en scène.
Le film déroule la vie de quelques conscrits anglais depuis l'annonce de déclaration de guerre entre l’Angleterre et l’Allemagne et leur retour, vivants, après quelques mois ou années en France.
Ce qui est avant tout remarquable, ce sont les témoignages des participants au carnage. Ils racontent leurs états d'âme à chaque étape de descente dans l'horreur, étonnamment avec distanciation et parfois enthousiasme. Ils ne regrettent pas leur expérience.
Dommage par contre qu'ils soient restés uniquement des voix. Sans visage, sans nom.
La couleur amène plus de réalisme. Comme toute le monde sourit tout le temps au cameraman on découvre la variation impressionnante de garnitures dentaires colorées réelles ou reconstruites d'une époque oubliée avant les progrès des années après guerre. Ou alors c'est le coloriste qui s'est éclaté.
Globalement, l'ajout chromatique reste relativement anecdotique, le son rajouté çà et là aussi.
Etant donné que les reliques cinéma d'époques sont souvent des productions de propagandes de l'armée, les scènes sont rarement insoutenables et n'illustrent pas toujours ce que nous racontent les protagonistes. On est au début du cinéma et tout le monde regarde la caméra. Comme indiqué plus haut, voir dans l'indicible une hilarité constante laisse un sentiment étonnant. On a l'impression que la noirceur absolue de leur situation physique et morale, ne les empêchent pas d'être en permanence en colonie de vacances. Puis on comprend que c'est la seule manière d'avancer jour après jour pendant de si longues périodes. De ne pas devenir fou.C'est ce que disent les voix fantômes.
En résumé c'est plutôt réussi, avec surtout cette mémorable construction chronologique basée sur des témoignages en voix off.
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