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    Les Héritières
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    16 critiques spectateurs

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    islander29
    islander29

    867 abonnés 2 359 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2018
    c'est un film subtil dans lequel une femme cherche la liberté….Il y a une grande et profonde mélancolie dans la mise en scène, comme en témoignent les tons sombres, la pluie fracassante, les visages fermés….Le film est un film de rencontres, avec un petit passage road movie, et les dialogues sans être philosophiques, ont un valeur émotionnelle souvent dense.
    Le rythme est lent, les personnages sont souvent embarrassés et hésitants, devant l'âpreté de la vie, leurs désillusions mal définies…Le film se suit presque sans chercher de synthèse, mais en accrochant les sentiments de ces femmes dans la cinquantaine, à la fois mystérieuses et désabusées;...Le scénario est sobre, peu fantaisiste;, voire pesant, mais il y a cohérence avec la diffusion de tels sentiments voisins du désespoir. Je conseille sans insister, ce film intimiste, ce portrait sans ambiguïté, et qui n'apporte que très peu d'éclairage sur l'homosexualité féminine….Le propos est visiblement ailleurs.
    Loïck G.
    Loïck G.

    337 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2018
    Le réalisateur et scénariste paraguayen, Marcelo Martinessi a toujours posé dans ces films l’Histoire de son pays. Avec distance parfois comme il le fait encore ici merveilleusement en suivant les tribulations de deux femmes dont les relations amoureuses vont un temps être mises en sommeil, lors de l’incarcération de Chiquita. Chela, longtemps restée dans son ombre, se voit un jour proposer de faire occasionnellement le taxi. Elle y prend goût et désormais accompagne régulièrement quelques bourgeoises de son quartier. L’une d’entre elle lui présente sa fille qui ne semble pas insensible non plus au charme de la dame. Le réalisateur saisit très bien ces petits riens de l’existence qui forgent des perspectives nouvelles à l’héroïne dont les amours emprisonnées vont peut-être faire place à d’autres rencontres sentimentales. Les prix berlinois sont tout à fait justifiés.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    90 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 novembre 2018
    L’accueil réservé au film Les héritières dans les festivals a été plutôt favorable. Le premier long-métrage de Marcelo Martinessi a ainsi obtenu, entre autres, trois prix lors de la dernière édition en date de la Berlinale et le prix du Meilleur film d’Amérique latine lors de celle du festival de San Sebastián. Ces récompenses ont agi comme autant d’éléments déclencheurs de l’intérêt des spectateurs curieux que nous sommes. Il faut également reconnaître qu’il ne nous est pas souvent donné à voir un film d’origine paraguayenne.
    Marcelo Martinessi, réalisateur, scénariste et producteur des Héritières, traite avec délicatesse et pudeur de l’homosexualité féminine. Une préférence sexuelle taboue que ses membres vivent en cachette dans un pays peu progressiste sur la question, le Paraguay. Mais, à force de non-dits et au fil d’un scénario sans grande originalité, sans variation de rythme ou de tonalité, la délicatesse précitée finit par confiner à l’effacement.
    Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    Premier plan: le spectateur, comme s’il était derrière la porte avec Chela, fait la connaissance de cette femme triste, peureuse, frustrée et se trouve lui aussi à observer comment des femmes riches - qui rappellent ce qu’elle a été autrefois - viennent acheter ses meubles et objets, témoins d’un lointain passé glorieux. Issue donc d’une bourgeoisie décadente (la géographie choisie par le cinéaste le montre aussi: Chela et Chiquita habitent une maison coloniale dans ce qui a été autrefois le quartier de la bourgeoisie d’Asunción, le centre-ville, la nouvelle bourgeoisie s’étant déplacée vers d’autres quartiers), le film ne traite pas seulement d’une décadence économique mais aussi physique et sexuelle. On est même en droit de se demander si cette décadence économique ne serait pas liée à la réprobation sociale et institutionnelle de l’homosexualité. En effet, pays peu progressiste à ce sujet, au Paraguay les lois ne reconnaissent pas les unions homosexuelles et les autorités ne prennent pas au sérieux leurs droits civiques ce qui rend leur quotidien difficile.

    Le film, très bien construit, montre ainsi avec finesse et esthétisme cette déchéance économique avec par exemple le plan fixe sur le magnifique lustre qui ne sert qu’à accentuer le mur moisi du salon. Dans ce salon, lieu de vie important, on sentirait presque les odeurs de la fin... Mais Martinessi explore en finesse d'autres aspects également.

    Tout en délicatesse, on assiste à l’évolution de cette femme cinquantenaire, éteinte et presque muette qui reprend goût à la vie à partir de sa rencontre avec Angy dont le nom, l’apparition et la disparition, font inévitablement penser à une intervention divine qui fait sortir Chela de l’obscurité où elle se trouvait plongée. En effet, si la première partie du film se passait à huis-clos, fenêtres fermées dans une ambiance fin de siècle moisie, on la voit de plus en plus s’aventurer pour aller vers l’extérieur, s’ouvrir au monde et ne plus avoir peur du « Que dira-t-on ? » question qui transparaissait dans pratiquement toute ses répliques au début du film. En effet, au départ, tous ses discours révélaient son souci du paraître : cacher sa ruine financière aux gens, mentir pour ne pas dévoiler la dégradation sociale due à cette situation (quand sa femme Chiquita va en prison, Chela dit à sa voisine qu’en réalité elle est partie un mois vers une destination très prisée par la haute bourgeoisie, Punta del Este), s’inquiéter pour les cheveux de Chiquita, la question des soins des cheveux étant pour les paraguayennes un repère social important. Après sa rencontre avec Angy, ces soucis deviennent secondaires et elle entame une redécouverte non seulement de son corps, de sa sexualité mais aussi du monde (on la voit même s’aventurer tard la nuit manger et boire dans un poste de street food populaire, ce qui ne correspond pas du tout aux habitudes des femmes de son statut social).

    À travers donc l’histoire de Chela et Chiquita, l’auteur dévoile plusieurs questions délicates au Paraguay : l’homosexualité (féminine surtout, mais aussi masculine avec la mention des adolescents trouvés dans le lit de leur mère, évoqué avec horreur par les vieilles femmes qui jouent aux cartes), la question de l'illettrisme (la bonne du couple qui ne sait pas lire), la question socio-linguistique de la langue guaraní (malgré son statut de langue officielle au Paraguay, le guaraní est méprisé, car langue des gens pauvres de la campagne, lesquels ne parlent souvent pas du tout l’espagnol), la société hypocrite et arriéré avec ses mentalités d’autrefois ainsi que l’état déplorable des prisons paraguayennes.

    Rappelant parfois l'univers almodovarien (vieilles femmes en train de jouer aux cartes, le gros plan sur la femme qui chante une chanson culte paraguayenne ainsi que les femmes en noir se rendant au cimetière), l'humour chez Martinessi est différent, plus subtil. Comment ne pas sourire lors de la scène inoubliable où Chela sort seule avec sa voiture pour la première fois et une chanson off qui ferait presque basculer la scène vers un film d'horreur nous conduit vers le fameux passager qu'elle devra conduire: sa très exubérante et presque grotesque voisine Pituca.

    On ne peut donc que conseiller ce film original, engagé et esthétiquement bien conçu - sans parler de belles chansons, cultes et très symboliques et qui de plus, empêchent que le film s’enlise dans une quelconque lenteur. De la sensation d'angoisse et d'enfermement du début du film, on termine avec une sensation d’ouverture et d’espoir.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 373 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2018
    C’est une histoire atypique que celle de Chela, une riche héritière qui mène la grande vie avec sa compagne Chuiquita à Asuncion au Paraguay. Du jour au lendemain, elle perd toute sa fortune et Chiquita est envoyée en prison, accusée de fraude. Elle doit alors vendre tous ses biens. Un jour un groupe de riches femmes âgées lui demande de faire le taxi. D’abord réticente à l’idée de faire chauffeur, elle qui n’aime pas conduire, elle se laisse aller au fur et à mesure des courses. On la voit alors gagner en assurance et être moins frigide en voiture. Elle lâche même parfois son regard de la route. Avec ses trois prix à la Berlinale, « Les Héritières » est le portrait tout en finesse d’une femme qui reprend goût à la vie face à une société qui se déclasse.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2018
    Chela et Chiquita vivent ensemble depuis de nombreuses années dans une certaine aisance jusqu'à ce que le fisc les pousse au bord de la faillite. Mais que sont-elles l'une pour l'autre ? On le devine facilement même si le film ne le dit pas explicitement, ne donnant qu'un minimum d'informations sur leur passé commun. Alors que Chela s'émancipe quelque peu en l'absence de Chiquita, emprisonnée, une nouvelle occupation met la première au contact d'une femme bien plus jeune qu'elle et éveille sa sensualité endormie. D'une infinie finesse de trait, Les héritières traite de la crise économique, des jours sombres de la dictature au Paraguay, du désir féminin (il n'y a pratiquement aucun homme dans le film) et de la grande bourgeoisie décadente du pays. Le tout avec une subtilité qui en fait tout le prix mais qui, en contrepartie, oblige le spectateur à un gros effort pour capter les plus petits détails (les commérages des vieilles dames, les regards échangés, les paroles des chansons d'amour). Beaucoup de finesse et de non-dits dans un film qui possède aussi certains défauts du cinéma d'Amérique du Sud, à savoir, principalement, un rythme lancinant et une tonalité trop monocorde.
    desiles ben
    desiles ben

    31 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    C'est un peu au figuré l'histoire d'un été indien, lorsque la forêt sentant l'hiver venir se pare de ses plus belles couleurs. C'est aussi l'histoire d'une parenthèse enchantée dans la vie d'une femme lesbienne un peu amère, qui redécouvre soudain le désir, au risque de perdre pied. La fin ouverte est fort habile.
    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 novembre 2018
    Quand, procédant à un petit sondage express auprès des gens qui ont vu le film, vous vous apercevez qu'une partie est persuadée que Chela et Chiquita, les deux protagonistes principales, sont deux femmes ayant vécu en couple depuis 30 ans, qu'une autre partie est tout autant persuadée, le titre aidant, qu'il s'agit de deux sœurs et une troisième partie d'une femme et de sa domestique, vous êtes en droit de vous poser quelques questions sur le film. D'accord, le sujet de ce film est intéressant, quelle que soit, finalement, la relation entre Chela et Chiquita, mais la réalisation est tellement confuse qu'on perd vite le fil et on finit vite par s'ennuyer et se désintéresser du film. On s'étonne que "Les héritières" ait récolté 3 récompenses lors de la dernière Berlinade, en février 2018, même si celle de meilleure actrice décernée à Ana Brun, très bonne interprète de Chela, n'est sans doute pas usurpée.
    geygey26
    geygey26

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2018
    un beau film, délicat, sensible , une ouverture sur ce pays , actrices superbes de vérité , un bon moment de cinema
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    122 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juillet 2020
    J'ai toujours eu du mal avec les films ultra-naturalistes, mon ennui étant apparemment corrélé à la capacité des réalisateurs à faire jaillir des stars du néant. Le lien a davantage de sens que peut le laisser croire mon ton râleur, puisque c'est grâce au fait que les deux actrices principales n'avaient encore jamais tourné que leur couple est si intime.

    J'ai bien dit « couple » et je l'aurais mis en spoiler si ça ne crevait pas l'écran d'entrée de jeu. Il se trouve que l'inexpérience des actrices se prête bien au jeu du couple lesbien âgé, un sujet si rare que même l'audience européenne va nécessiter qu'on le prenne avec de grosses pincettes. Ou bien est-ce l'inverse ? Peut-être seul le cinéma discret d'une nation conservatrice pouvait-il transformer le sentiment que les actrices se rencontrent à peine en l'attachement presqu'invisible qui unit leurs personnages ?

    Cette invisibilité était une nécessité pour que le sujet survive dans un pays qui ne comprendrait pas, et leur discrétion va alimenter le film en un ensemble d'indices et d'allusions qui, là encore, fonctionnent parfaitement avec la machine à explorer le Vide du cinéma sud-américain. Un vide qui, autant que les actions fades choisies par le naturalisme européen, compose une tranche de vie.

    Ce qui me chiffonne finalement, c'est que le succès de Les Héritières est circonstanciel et aurait carrément pu être planifié : des actrices au naturel, un sujet délicat, un survol des conditions sociales par des indices qui donnent beaucoup de grain à moudre autant à l'intelligence qu'à l'imagination du spectateur, c'est le genre de “do it yourself” tendu sur un plateau au spectateur pour lui donner bonne conscience, et qui ne contient en fait pas grand chose de cinématographique. Sauf que c'est bien fait, et beau, et juste, alors c'est primé, applaudi, loué.

    Tant mieux si un tel film fait croître l'ouverture d'esprit paraguayenne, et je n'ai pas non plus de quoi cracher sur sa mise en scène. Mais les deux Ours d'Argent m'ont un peu trop souvent chuchoté à l'oreille : « j'espère que vous profiterez bien de votre plaisir bourgeois ».

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Stéphane J.
    Stéphane J.

    23 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2018
    Je trouve que ce film est une sorte de leçon de cinéma tellement les techniques utilisées sont pertinentes : images sombres, sous-exposées, visages parfois hors-champ, cadrage subjectif, les sons puissants (le briquet sur la table, le brouhaha assourdissant de la prison), etc.
    Ces effets de réalisation m'ont un peu déconcentré du fil de l'histoire, qui n'est d'ailleurs pas si évidente à comprendre ; par exemple sur la nature des relations entre les principaux personnages. J'ai malgré tout beaucoup aimé les jeux d'Ana Brun et Ana Ivanova, ainsi que le dénouement, libérateur.
    Alienor S
    Alienor S

    2 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2018
    Tout en finesse l'éveil de chela à un nouvel amour son apprentissage à l'indépendance favorisée par l'emprisonnement de sa compagne
    Impressionnantes prisons de l'Uruguay
    La sensualité de la jeune femme dont s'éprend chela est troublante
    Pascal
    Pascal

    160 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2018
    une très bonne surprise que ces héritières ! malheureusement, le titre induira sans doute en erreur de nombreux spectateurs.
    Ainsi à la sortie de la projection, je constatais que le public était composé de nombreuses bourgeoises âgées : le titre avait certainement joué un rôle. Et pourtant, le spectateur doit savoir que les héritières ne sont qu'un prétexte dans le scénario. En effet : Une sexagénaire un peu fatiguée, lesbienne et bourgeoise voit sa compagne au profil identique, incarcérée en raison d'une arnaque dont elle est victime. Se retrouvant seule, inoccupée, elle rend un service à une connaissance septuagénaire au même profil en la conduisant à un rendez-vous. Le bouche à oreilles fait son chemin et petit à petit, ces bourgeoises, qui préfèrent éviter les taxis officiels pour des raisons de sécurité, finissent par dédommager économiquement notre héroïne qui finira un jour par éprouver du désir pour une de ses clientes, une quadragénaire au charme latino vraiment exceptionnel (l'actrice Ana Ivanovna est magnifiquement filmée et dirigée) et qui n'a pas froid aux yeux. Que fera -t elle ? la fin est ouverte, à la différence de celle de "Sur la route de Madison" auquel cet aspect du scénario peut faire penser. La chair est triste et j'ai lu tous les livres disait l'écrivain. La chair est triste, vraiment ? le désir ne s'éteint sans doute finalement jamais. Un film subtil et formidable. S'il ne veut pas passer à côté du film, le spectateur devra faire preuve d'un peu de psychologie car ici tout est dans le non-dit. Vous êtes prévenus !
    Stéphane C
    Stéphane C

    60 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2018
    Un beau film décrivant à la fois un portrait de femme en soif d'émancipation ainsi qu'une classe bourgeoise surannée et déchue d'un pays longtemps tourmenté par la dictature...
    🎬🎬🎬
    soulman
    soulman

    88 abonnés 1 225 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2021
    On ne voit rien d'Assomption et du Paraguay dans ce long-métrage se déroulant dans un des Etats les moins connus du continent sud-américain. Le cinéaste filme en effet ses actrices en plans rapprochés ou en gros plans, sans les situer dans l'espace qui les entoure. "Les héritières" est un fil intimiste, dont la majorité des scènes se situent en intérieurs (maison des deux femmes, habitacle de la Mercedes) et le beau portrait d'une femme effacée, homosexuelle dans un pays conservateur, qui, à un âge avancé, connaît une émancipation inattendue. Toutes les comédiennes sont remarquables dans ce film qui se passe brillamment de personnages masculins.
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