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MC V
4 critiques
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5,0
Publiée le 27 février 2023
Fort, immersion assurée ! Traitement de la question du pardon, du talion donc de la peine de mort et des responsabilités imbriquées qui en arrivent à prouver combien la culpabilité est complexe et souvent partagée. Se suffire d’un.e coupable est de faits souvent une injustice ! Voire, plus encore, à bien y regarder, on est amené à se demander : qui est/sont vraiment réellement coupable/s et qui est/sont à l’origine du drame. Un beau et nécessaire rappel et un questionnement urgent quant à qui peut juger et comment faire et rendre réellement justice. Avec une force universelle neutre laïque ne faisant pas appel au religieux bien qu’on pouvait s’y attendre et que cela aurait été légitime pour le contexte évoqué. Et pourtant, neutralité ! Oui, l’angle est « le pardon universel humain » toutes religions, traditions, et autres confondus. Un film singulier et unique sur le grand thème pour la paix : le pardon ! À voir et à revoir !
Un film sympathique qui donne à réfléchir. Beaucoup de sujets restent implicites et/ou sans vraies réponses aux questions que l'on pourrait se poser sur la société iranienne d'aujourd'hui. Le duo d'actrices est assez efficace, voire bouleversant. La réalisation est perfectible mais reste globalement intéressante, avec quelques surprises. Bref, à voir !
Le pitch de départ est énorme, il faut dire que les lois iraniennes sont dingues mais le film est éprouvant, pénible, prévisible (sauf le twist) et parait long malgré sa courte durée.
Inspiré d’une vraie émission de télé-réalité diffusée en Iran, Yalda nous raconte l’histoire de Maryam, une toute jeune fille ayant accidentellement tué son mari de 65 ans. Pour échapper à la peine capitale, elle va devoir implorer le pardon de la fille unique de son défunt mari, en direct devant des millions de téléspectateurs qui pourront eux-mêmes voter si la demande de pardon leur semble suffisamment sincère. Critique acerbe de la télé-réalité autant que réflexion sur la notion de justice et de pardon, Yalda nous dresse également un portrait méconnu et sans concession de l’Iran, dont le cinéma récent, à l’incroyable liberté de ton, n’en finit pas de nous surprendre. Efficace et instructif.
Inspiré d’une émission de télé-réalité iranienne qui donne aux familles de victimes le pouvoir de sauver ou non les coupables de la loi du Talion, un drame intense et sidérant, mais un peu trop démonstratif, porté par une interprétation remarquable.
Un regard acerbe sur un choc entre tradition fondamentaliste et modernité superficielle. L'issue n'en est qu'incertaine, mais le mal-être du spectateur est lui bien concret. Ce sujet, brillant d'anticonformisme, est inégalement traité, mais réussit à interpeller nos consciences d'occidentaux.
Quand la loi du talion est érigée en spectacle de T-V réalité, on est dans le domaine de l'ubuesque . Confettis, sponsors, publicité, justice, quand la frontière entre le pardon et la condamnation à mort ne tient qu'à un SMS, on a le sang qui se glace. Bienvenue au pays des ayatollahs, au pays où on ne plaisante pas avec la religion et où pourtant on fait d'un homicide un show indécent. Dérangeant, absurde, et pourtant cette émission existe bel et bien. La réalité dépasse parfois la fiction...
Film d'une grande maîtrise esthétique. Les détails fourmillent tant au niveau de la mise en scène, de la réalisation que de la construction des personnages. Rien n'est mis au hasard dans ce film qu'il ne faut pas regarder avec des yeux européens. L'émotion réelle et la mise en scène de l'émotion transcendent la simple lecture d'une confrontation de classes qui est ici en second plan. Beaucoup de sujets sont mis en lumière dans une critique profondément acide d'une société complexe et égarée. Savoir ce qu'est l'émission "Lune de miel", qui est la cause directe de l'existence de cette œuvre est un plus. Le cinéaste utilise avec brio sa narration et tout son talent de réalisateur pour nous faire vivre au plus près ce drame dont la profonde intimité est dévoyée.
De nos jours, en Iran, Maryam est condamnée à mort pour le meurtre de Nasser, son mari. Elle participe à une émission de télé-réalité pour demander le pardon de Mona, la fille de Nasser, la seule à pouvoir annuler sa pendaison.
Yalda, la nuit du pardon est inspirée de l'émission de télé-réalité iranienne "Lune de miel". La loi du talion, le prix du sang, le mariage temporaire... sont au centre du film dont l'intérêt premier réside dans l'indignité qu'un tel show télévisé est pu exister (il a été supprimé depuis).
Malgré ses bonnes intentions, Massoud Bakshi développe un scénario alambiqué dans une mise en scène brouillonne et frôle parfois le mauvais goût qu'il semble pourtant vouloir dénoncer. Le dessin de ses protagonistes est fait à gros traits, le poids des traditions et des inégalités sociales survolés.
Passé l'effet saisissant du contexte télévisuel, le film ne parvient pas à donner à sa dénonciation la dignité attendue.
Yalda (Massoud Bakhshi, 2020) vaut moins pour l’affrontement de deux femmes et, à travers elles, de deux classes sociales, assez caricatural et prévisible compte tenu du canevas, que pour la mise en spectacle de la justice, pratique iranienne qui n’est pas sans rappeler l’omniprésence des shows télévisés en Amérique ou en France au cours desquels jurés comme spectateurs décident de la beauté, de la voix, de la survie (fictive, inhérente au divertissement) de quelques fantoches maquillés. Le long métrage propose une articulation fort intéressante entre des traditions ancestrales et des modalités de diffusion modernes, la rancœur et les aveux ne devant recourir qu’à une sincérité fardée qui écarte la violence et la spontanéité. Nous sommes dans une société des émotions fausses et de la réputation inaltérable, une réputation qui colle à la peau des personnes telle une puce électronique greffée en elles et qui empêche leur renaissance, ailleurs. L’approche du monde de la télévision, notamment lors de la préparation initiale du show, dissèque avec une précision chirurgicale ce théâtre de marionnettes réglé comme du papier à musique : des chansons, des récitations viennent ponctuer le débat et ainsi insuffler dans le cœur des spectateurs – et dans leur esprit… – des sentiments nobles et revigorants. Dommage par conséquent que la seconde partie, voulant à tout prix dynamiser son récit par des retournements et le faire signifier par des symboles explicites, renonce à cette approche quasi documentaire et emprunte les sentiers balisés du thriller sur fond de mélodrame.
Il y a le principal moral d’abord : comment la télévision peut-elle se substituer à la justice ? Il y a ensuite la nocivité de la téléréalité qui atteint des extrêmes pour un lynchage populaire grand public. Le fait est réel, et la fiction s’en empare pour la relater. C’est abject, mais notre ressentiment peut-il altérer le point de vue critique sur le film ? C’est l’un des écueils que réussit à surmonter le réalisateur en assurant des va-et-vient entre coulisses et plateau, là où l’on pense que tout va se jouer alors que dans les pièces attenantes, d’autres personnages sont à la manœuvre. On en arrive à oublier l’objet du débat, la condamnation à mort d’une jeune femme meurtrière de son mari. Si publiquement la fille de la victime lui accorde son pardon, elle sera graciée. Sadaf Asgari et Behnaz Jafari maîtrisent parfaitement leur sujet . Un déballage judiciaire qui retourne bien évidemment la vie privée des deux femmes dans tous les sens, jusqu’au sens interdit. Le ( télé ) spectateur peut y accéder, tout en conservant cette idée d’une fiction relatant un fait de société innommable. S’il est vrai que l’émission a depuis été supprimée, on peut encore espérer en l’humain. Et surtout dans le cinéma ! AVIS BONUS Un documentaire sur la naissance de Téhéran et quelques images du tournage Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
J’ai trouvé ce drame pas terrible. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, la faute à une contextualisation très succincte. On comprend rapidement que Maryam est là car elle a tué son mari. Par contre, avant un long moment, on ne connaîtra rien de leurs relations ou de ce qui l’a poussé à cet acte. Son personnage reste fermé, il est donc dur d’avoir de l’empathie pour elle. Finalement, il y a peu de travail sur les différents protagonistes. Ce sera le cas aussi pour Mona. On se contente du strict minimum. J’avais l’impression que le réalisateur voulait insister sur le principe du pardon. Une volonté très louable, mais difficile à exécuter car il y a un mur entre nous et les personnages. En effet, le pardon est une notion humaniste qui nécessite une implication émotionnelle pour ressentir toute sa beauté. Les différentes étapes de celui-ci sont de plus assez expéditives. Le seul intérêt de ce drame va donc se résumer au show télévisé. C’est fou de se dire que cela existait vraiment en Iran. Ils n’ont rien à envier à la télé-réalité Américaine. Cette partie est bien retranscrite avec une bonne dynamique. Comme tout bon prime-time, la production va nous réserver des surprises pour relancer l’intrigue. C’est dans ce cadre que va se distinguer Sadaf Asgari dont le jeu m’a séduit. Elle est sobre mais on sent une sincérité.
c'est en écoutant l’émission " le masque et la plume " que j'ai eu envie d'aller voir ce film, et bien je suis un peu moins enthousiaste qu'eux. La voie plaintive de Sadaf Asgari est tellement insupportable, on a envie que cela finissent mal pour elle avant la fin du film pour quelle se taise, j'aime bien en VO, mais cette fois ci le film aurait été plus agréable doubler en français.
Le sujet est grave et en même temps contre balancer avec le monde de la télé réalité complétement kitch qui joue avec la mort, j’ai bien cette opposition que l'on le retrouve en plus rythmé dans le film "le prix du danger".
est ce qu'il y a des qualités dans ce film ? oui, il y a des moments, des ambiances, des non dits et des subtilités que j'ai trouvé juste à certains moments dans les coulisses; l'actrice qui joue Mona est plutôt juste et on partage le dilemme de cette femme qui doit faire un choix difficile entre la vengeance et le pardon. Les scènes dans la régie télé sont pesantes, sombres et jouent le contraste avec le plateau lumineux avec un présentateur qui présente cette émission comme le télé achat J'ai aimé la scéne de fin avec ce balai des véhicules qui emmènent les protagonistes à un retour à la normalité de la vie après avoir vécu une situation surréaliste
Ce film est donc à voir pour faire le constat que la télé réalité en France à encore une marge de progression pour aller vers le pire
Vu avec bonheur la veille du reconfinement ... bien plus subtile qu'il n'y parait, j'ai été tenu en haleine jusqu'à la fin ! Très bien filmé, on ne sait plus si c'est du cinéma ou de la réalité, sous les spots de cette machinerie qu'est la télévision. On ne sait donc pas jusqu'au bout si l'humanité va gagner au cœur d'un pays écartelé entre post-modernité et dogmes culturels ancestraux et paradoxaux. La seule frustration est de ne pouvoir tenir par la main cette jeune fille bien seule jetée dans l'arène ...