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    Yalda, la nuit du pardon
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    45 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 octobre 2020
    très beau film, bien tourné et haletant.

    belle immersion dans la culture iranienne, ses atouts et beautés et ses contradictions.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 octobre 2020
    Ayat est le producteur de l'émission de téléréalité à succès "Le Prix du pardon". Chaque semaine, un condamné vient y implorer le pardon de sa victime pour obtenir, comme la loi coranique le permet, la commutation de sa peine.
    C'est le cas, le soir de "Yalda", la fête zoroastrienne qui marque le début de l'hiver, de Maryam qui a été condamnée à mort pour avoir tué Nasser, son époux. La très jeune femme s'était trouvée, à la mort de son géniteur, un père de substitution dans ce riche publicitaire, déjà père de famille. Encouragée par une mère carnassière, elle avait conclu avec lui un "mariage temporaire". Pour ne pas spolier sa fille unique, Nasser avait interdit à Maryam de tomber enceinte. Mais la jeune femme n'avait pas respecté cette clause du contrat.

    Massoud Bakhshi fait partie de ces nouveaux visages du cinéma iranien qui prospèrent sur les traces de Ashgar Ferhadi. Il montre à l'Occident, dans des films qui ne franchissent pas toujours les foudres de la censure en Iran, l'image d'un pays pris en étau entre le respect étouffant de la loi des mollahs et un désir bouillonnant de modernité.

    Le pitch de "Yalda" était excitant. Unité de temps, unité de lieu, unité d'action : le temps d'un show de téléréalité, la lumière serait faite sur un crime sordide dont on aurait imaginé qu'il cacherait son lot de détails croustillants, révélateur de l'impasse d'une société malade de ses interdits.

    Hélas, "Yalda" est l'exemple parfait d'un film plombé par les défauts d'une écriture brouillonne. Sauf à être familier de la loi coranique, on comprend mal les termes du débat. Dès le départ, les dés semblent pipés : si Mona, la fille de Nasser, de qui Maryam implore le pardon, a accepté de participer à cette émission, n'est-ce pas qu'elle était déjà prête à la blanchir de son crime ? On ne comprend guère mieux les rebondissements de l'intrigue qui scandent l'émission. Alors que le film voudrait - si j'en ai bien compris le sens - nous rendre sympathique Maryam, ses jérémiades produisent l'effet inverse.

    Les deux actrices qui incarnent Maryam et Mona ne déméritent pas. Mais leur prestation ne suffit pas à sauver un film englué dans une intrigue trop confuse pour qu'on en comprenne les subtilités. Dommage....
    PLR
    PLR

    466 abonnés 1 560 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2020
    C’est peu de dire que ce film est troublant. De la télé-réalité à la sauce religieuse de l’Islam Chiite. Non pas que la notion de Pardon, nous soit quelque chose d’étranger dans notre culture judéo-chrétienne, surtout chrétienne, puisque c’est l’un de ses fondements, mais qu’elle puisse être érigée en une espèce de Jeux du cirque, avec vote par SMS des spectateurs et contribution des sponsors en récompense. Ces derniers verseront le Prix du sang sur leurs deniers, c’est-à-dire l’indemnisation de l’ayant-droit de la victime, si d’aventure elle accorde son Pardon conformément à une option prévue par la Charia, laquelle ne fait qu’un avec le Code pénal iranien. Le choc culturel est rude même si on sent que télé-réalité oblige, le résultat attendu de la décision finale de Pardon ou pas est téléguidé pour des raisons de politiquement correct. Certainement ni plus ni moins que comme dans les coulisses de tous les programmes de télé-réalité dont nous sommes nous-mêmes coutumiers, même si c’est pour notre part sur un ton et des sujets autrement plus badins. Ce type de scénario dans un pays qui n’est pas spécialement réputé ouvert à la libre inspiration de ses cinéastes et par le simple fait qu’il ait pu être réalisé localement (sa diffusion est une autre affaire) témoigne ainsi assurément d’une certaine volonté des autorités d’arrondir les angles d’une législation ô combien répressive et ne laissant guère de place à la nuance. Tu as tué, tu seras tué. La notion de circonstances atténuantes ne semble pas avoir sa place. Seul le Pardon accordé pourra venir tempérer le bras de la Justice ( ?). Avec un côté quelque peu thriller dans la découverte, peu à peu, des tenants et aboutissants de ce drame intra-familial, l’attention reste soutenue et la tension non moins.
    Danielle G
    Danielle G

    13 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 octobre 2020
    ce n'est que du voyeurisme. c'est tellement surjoué qu'on ne croit pas à cette "semblerie". je ne connais pas les us et coutumes barbares de ce pays mais laisser la sentence finale à une seule personne c'est énorme. sinon ce n'est rien plus qu'un prime d'une télé-réalité sans intérêt
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2020
    Yalda n'est pas le prénom de l'héroïne du deuxième film de Massoud Bakshi mais le nom de la nuit du solstice, la plus longue de l'année, prétexte à réjouissances. C'est ce soir-là qu'est censée se dérouler un programme de télé-réalité iranienne (qui existait il y a encore quelques mois), baptisé ici "Le plaisir du pardon" (sic). Dans cette émission sidérante, au cours de laquelle des millions de SMS sont envoyés, la fille d'un vieil homme tué par son épouse "temporaire" (pratique iranienne déjà illustrée dans d'autres films) va ou non accorder son pardon et éviter à la meurtrière la peine de mort, tout en touchant une certaine somme (le prix du sang) réglée par les sponsors de l'émission. Incroyable et atroce mais vrai, c'est l'application de la loi du talion (aiguille) dans toute sa splendeur sous les yeux des spectateurs iraniens et de nous-mêmes, pour l'occasion. Nous voici voyeurs ébahis, car la fiction s'inspire forcément d'affaires réelles et singulièrement mal à l'aise devant un traitement frontal, sans beaucoup de subtilité, et ne lésinant pas sur les scènes mélodramatiques. C'est évidemment un "spectacle" prenant mais surtout à cause de son sujet et de son illustration évidente de la lutte des classes. La psychologie des deux femmes sur le plateau n'est qu'esquissée et l'étude réel des faits pas suffisamment explicite, Massoud Bakhshi préférant dramatiser son intrigue et susciter notre dégoût devant une telle parodie de justice. Le cinéma iranien, celui d'Asghar Farhadi, de Mohammad Rasoulof ou de Jafar Panahi, par exemple, nous a habitués à un peu plus de finesse dans ce monde de brutes.
    Claire B.
    Claire B.

    24 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 octobre 2020
    Un documentaire aurait été préférable. Le sujet est intéressant mais le film est laid et reste trop timide quant à ce qu'il dénonce.
    Marilou M.
    Marilou M.

    4 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2020
    Comme plusieurs films récents iraniens, mais aussi saoudiens ("the perfect candidate") le montrent, c'est le heurt entre des traditions discriminantes, ici meurtrières, que la société iranienne peine à abandonner (la loi du Talion) sous peine de démantèlement des lieux de pouvoirs archaïques, et l'extrême modernité à laquelle elle cède (la téléréalité, comme les jeux du cirque de la Rome antique).
    J'ai d'abord eu l'impression que certains rôles étaient surjoués, avant de me rendre compte plus tard dans le film, que ce qui se joue n'est pas ce qui semblait.
    Somme toute, un très bon film.
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2020
    C'est comme une émission télé en direct, il s'agit pour les spectateurs de pardonner un "crime".....C'est dans une ambiance de studio de télé que se passe donc le film, avec différents intervenants dont les deux femmes au centre de l'affaire....pendant un certain remps j'ai trouvé le film confus, ne sachant pas laquelle était la coupable....Ceci dit la réalisation et les dialogues font qu'on est concerné par l'affaire (lire le synopsis) qui est une histoire qui a passionné Téhéran, puisque tirée d'un fait réel....Le film peint donc la société iranienne subtilement....Pas d'ennui, des rebondissements servis par une technique irréprochable, la force du film réside dans un choix de mise en scène et de scénario qui en font presque un reportage in live, je conseille et pas qu'aux cinéphiles
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    80 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2020
    Ou, comment en voulant dénoncer le sensationnalisme, on saute dedans à pieds joints !!!
    Film qui dénonce la télé-réalité ?
    Ou plutôt, qui s’appuie sur une émission existante (c’est ce que j’ai lu!) pour dénoncer les usages et les coutumes
    encore d'actualité, en Iran…..
    Le comportement « excessif » de la mère de Maryam entraine tous les déséquilibres…..
    Le réalisateur n’y va pas avec le dos de la cuillère…..et ça me rappelle, les films d’Yves Boisset, quand il s’emparait d’un thème à pourfendre…..(Le prix du danger, Dupont la joie, etc.)
    On ne s’ennuie jamais mais est-ce suffisant ?
    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2020
    Malheureusement, côté intrigue, le scénario est si dirigé que c'est biaisé d'emblée. En effet, outre l'émission, le scénario est tout dirigé vers l'innocence de Maryam et non vers le pardon éventuel, nuance ! Le rebondissement ultime est géré très maladroitement, où comment Mme Zia a aussi un don de voyance puisqu'elle devine en un coup d'oeil furtif le pot aux roses ! Niveau invraisemblance, la fin est également hors catégorie, où on voit une condamnée à mort qui se promène comme elle veut, seule et sans surveillance aucune. Massoud Bakhshi signe un drame qui manque de neutralité, par un scénario aussi manipulateur que les producteurs de l'émission, et qui pêche par des rebondissements tirés par les cheveux. Résultat, on sort un peu du récit et on passe à côté d'une émotion plus forte. Dommage...
    Site : Selenie
    Sylvain P
    Sylvain P

    336 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 octobre 2020
    Même en sachant que ce film est tiré d'une (ou plusieurs) histoires vraies, on ne peut concevoir qu'un principe aussi immoral existe. Mélange de télé-réalité, de jeux du cirque et de lynchage populaire, ce procès (dont l'enjeu est tout de même la mort) met aux prises une jeune femme qui a tué, on ne sait trop comment, son mari de 50 ans son aîné, et la fille de celui-ci. Le procédé scénaristique suit exactement l'émission de télévision qui est relatée, à une exception près puisqu'on y voit les coulisses. Un documentaire aurait davantage rendu justice au sujet, mais il faut être honnête, nous serions-nous déplacé pour le voir? La fiction a ce pouvoir de rendre palpable l'inadmissible.
    CLAUDIEBOISCOLOMBES
    CLAUDIEBOISCOLOMBES

    22 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2020
    J'ai eu un peu de mal à " me mettre dedans", et je me suis dit que je voyais un documentaire......J'ai marché, tout ce que j'aime, j'ai appris des choses, j'ai eu des émotions......
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2020
    Il y a 8 ans, le réalisateur iranien Massoud Bakhshi, jusque là spécialisé dans les documentaires, avait proposé son premier long métrage de fiction, "Une famille respectable". Bien que ce film ne soit jamais sorti en Iran, sa description d’un pays kafkaïen gangréné par la corruption lui avait valu de nombreux problèmes, certains allant jusqu’à réclamer sa pendaison dans la presse. La peine de mort, il en est justement question dans "Yalda, la nuit du pardon", un film qui, cette fois-ci, a été projeté en Iran, dans le cadre d’un Festival, et qui s’est vu attribuer le Grand Prix du Jury lors du Festival de Sundance en janvier dernier. Petit à petit, grâce au cinéma et malgré les interdictions faites à certains cinéastes de réaliser des films (mais ils en réalisent quand même !), la réalité iranienne nous est de plus en plus accessible : un pays qui apparait très moderne en ce qui concerne la plupart des évènements qui jalonnent la vie quotidienne et très rétrograde quant au statut de la femme et aux droits humains en général. Par contre, si l’on savait que la peine de mort continuait d’être pratiquée dans ce pays, si l’on savait que, en cas de meurtre, la sentence n’était pas exécutée si la famille de la victime pardonnait à l’accusé.e, la plupart d’entre nous ignorait que ce pardon pouvait être obtenu au cours d’un show télévisé diffusé en direct, avec vote des téléspectateurs pour appuyer ou non ce pardon. Grâce à "Yalda, la nuit du pardon", film passionnant et sans temps mort, voici un nouveau pan de la réalité iranienne qui ne nous est plus inconnu !
    Etienne
    Etienne

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2020
    Vu en avant première au TNB de Rennes. Un huis clos dans un studio TV lors d’une émission dont la thématique est le pardon des familles de victimes de meurtres involontaires pour les meurtriers. En caméra portée le film joue sur le stress liée au dénouement. L’anxiété ayant elle même un effet sur les impressions de temps longs et de temps courts. Admirablement joué les personnages s’inversent et les rôles se mélangent.... Dernière précision, cette émission existait vraiment en Iran pendant plus de 10 ans. Elle s’est arrêtée il y a peu de temps.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    377 abonnés 591 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2020
    Il s'agit du 2ème long-métrage de cet auteur et réalisateur iranien qui a eu de gros problèmes dans son pays et des menaces de mort à la suite de son premier long-métrage « Une famille respectable » présenté à Cannes en 2012 à la quinzaine des réalisateurs, mais interdit en Iran.
    Ce film pose un regard critique intéressant et étonnant pour ne pas dire choquant sur la société iranienne.
    Une émission de télévision utilise ainsi pour cadre le pardon en direct. Tout cela n'est pas innocent, car on cherche bien sur à faire de l'audience. On assiste tout au long du film à ce pardon orchestré par la production de cette émission sensée divertir et donner de l'émotion à un large public de téléspectateurs. C'est ainsi que le « culturel » vient au secours d'une condamnée à mort selon la loi islamique du talion encore en vigueur en Iran.
    Ce film d'auteur est bien réalisé et bien interprété.

    Bernard CORIC
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