Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Olivier Barlet
299 abonnés
396 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 20 novembre 2019
(...) Comment en est-on arrivé là ? Nous n’aurons pas les réponses. Terminal Sud est en apesanteur, les repères sont volontairement brouillés. Même évocateurs entre l’Algérie et la France, ni les lieux, ni les dates ne correspondent à des faits historiques précis. On voyage autour de la Méditerranée. Les situations par contre sont connues car ce sont ce qu’ont vécu ou vivent encore des hommes et des femmes, un peu partout sur la planète, ce qui nous attend tous si l’on n’y prend garde. Cette indétermination fait de Terminal Sud un film alerte. (...) Cela n’a rien d’intellectuel : ce film déploie au contraire les sensations. Et nous amène ainsi à percevoir avec une acuité nouvelle combien notre monde est à nouveau menacé par les forces obscures.
“Terminal Sud” est déjà le sixième long-métrage de Rabah Ameur-Zaïmeche et il ne semble toujours pas avoir compris les leçons de ses précédentes faiblesses. Bien que non situé temporellement, le film semble se dérouler en pleine guerre civile d’Algérie. L’acteur Ramzy Bedia très habitué aux comédies, s’essaie au thriller dramatique en incarnant un médecin qui tente d’accomplir son devoir malgré le climat d’insécurité qui réside perpétuellement dans le pays. Alors que les bonnes intentions se remarquent vivement, la mauvaise interprétation des comédiens, la tête d’affiche comprise, nuit totalement à l’histoire qui manquait déjà terriblement de rythme D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Vu un peu par hasard, j'avais lu quelque part que Ramzy Bedia était formidable. Je ne l'ai pas du tout trouvé crédible en médecin dévoué et persécuté dans un pays en guerre civile. Cela a du influencer mon ressenti sur le film. On ne sait pas trop quand ni où cela se passe, mais cela n'amène finalement aucun mystère, aucun suspens. Malgré quelques scènes fortes, je me suis bien ennuyé tout au long d'un récit qui finit exactement comme on se l'imaginait. Il faut sans doute y voir un constat sur l'état du monde actuel, personnellement cela ne m'a pas du tout touché. Bref, oublié avant même de sortir de la salle.
Dans un cinéma français bien balisé, Rabah Ameur-Zaïmeche est l'un de ceux qui pratiquent sans faiblir un "hors piste" narratif qui le rend singulier et plutôt sympathique. On aimerait beaucoup apprécier davantage ses films mais ce n'est pas possible, ils sont tellement dénués d'émotion et peu attrayants qu'ils en deviennent rapidement ennuyeux. Terminal Sud ne fait pas exception à la règle avec son scénario au demeurant plutôt maigre (un médecin finit par baisser les bras dans un pays dictatorial), son récit disloqué et son interprétation d'une faiblesse terrible (désolé pour Ramzy Bedia dont le contre-emploi n'a rien de convaincant). Cette sorte de dystopie qui rappelle les années noires de l'Algérie pour l'atmosphère et ses paysages clairement du sud de la France est censé être une évocation des régimes liberticides qui fleurissent de par le monde mais rien dans la mise en scène ni dans son intrigue ne parvient à nous embarquer à l'image des premières dix minutes du film où un paysage défile pendant de longs moments et où la caméra s'attarde sur les visages des occupants d'un bus. Ces passages sont censés créer une ambiance délétère mais elles ne sont que lancinantes et sans grand intérêt par rapport à ce qui arrive par la suite. Terminal Sud devrait nous agripper par son sujet brûlant, nous effrayer même, mais il ne retient que peu l'attention, hormis peut-être dans une scène de torture assez prenante. C'est à peu près la seule qui suscite de vrais sentiments.
En Afrique du Nord, un médecin tente de continuer à exercer son métier alors que l'oppression et l'insécurité grandissent peu à peu autour de lui. J'ai apprécié le rôle de ce docteur engagé et naïf à la fois, Ramzy Bedia est plutôt bon dans le costume de ce personnage un peu dépassé par les événements. Malheureusement, il semble bien seul au milieu du néant ! Le film souffre également de pas mal d'approximations dans le scénario ainsi que de gros temps morts plombant totalement l'intensité dramatique. Déroutant et sonnant un peu le vide... Site www.cinemadourg.free.fr
un film qui formellement manque de soin, on pourrait même dire par instants que c'est du mauvais cinéma, dans le découpage, le cadrage, la lumière, c'est un peu n'importe quoi, cela manque de soin, de clarté….L'intérêt du film réside plutôt dans le drame qui se déroule, un médecin est poursuivi par des sbires , des mercenaires, dans une ville (Marseille, Alger ????) du Sud, où règne un certain chaos….le scénario est simple, des faits divers à la suite les uns des autres, jusqu'à la scène de torture où enfin une certaine émotion s'installe, notamment entre Ramzy et son bourreau…..Bon ce n'est pas le film du mois, ni de la semaine, il intéressera plutôt les curieux, mais ne restera pas dans les mémoires, du moins dans la mienne.....On est proche d'un téléfilm. A vous de voir
Terminal sud est un film choc qui nous inflige un coup de violent dans l'estomac. Volontiers dystopique plus que simple film politique (bien que le cinéaste se rapporte à la période des années 90 en Algérie qui troubla le cinéaste en son temps), il faut insister sur ce point, cette vision d'anticipation donne une idée terrible d'un futur proche où la dictature dominerait. Le cinéaste montre ici comment la répression répand le terreur tout autant qu'elle détruit la volonté et la motivation des citoyens, réduit à des lambeaux humains emplis de fatigue. La grande force de ce film réside dans les choix des lieux. L'action se situe dans un pays imaginaire mais avec des éléments de contradiction (le langage des personnages, les chants, le cadre naturel (désertique ou désertique)). Le cinéphile se perd alors mais ressent une angoisse plus forte. Tout se confond chez les policiers, militaires... Que sont ils réellement ? La beauté des lieux, dans leur aridité et leur lumière est manifeste. Dans cet univers sombre seule subsiste l'humanité, l'aide entre les citoyens dont le seul but est de survivre. Film abstrait et conceptuel, Rabah Ameur-Zaimeche se plait dans l'utilisation des longs plans séquences sur le nettoyage de la ville, le ramassage d'ordure etc... car dans le régime le plus terrifiant, la vie continue. Ameur-Zaimeche ne se complait pas dans la violence gratuite, il laisse avec bonheur hors plan les scènes de torture. Dans cette univers digne d'Orwell et de Kafka, le médecin peut risquer sa vie sans savoir pourquoi, la terreur provient de l'inconnu, ajoutant au malaise ambiant. Dans ce film remarquable, Ramzy Bedia est exceptionnel, sa performance physique est superbe dans le rôle d'un homme fatigué et dépassé par les évènements.
En regardant la bande annonce je m'attendais à un film qui parle des années noires et à un film tourné en Algérie. Au début du film j'y croyais très fort ( en ce film). spoiler: Et puis flop. Le film est joué principalement en français, dans un décor qui ne ressemble pas à l'Algérie. Le film ne parle donc pas de la décennie noire. Ok alors je patiente j'essaie de comprendre où ça se passe, et surtout dans quel espace temps car les personnages sont habillés à la mode de 2019, des plaques de voitures françaises, je reconnais des détails du sud de la France, un personnage qui meurt en 2018... J'essaie de comprendre mais malheureusement le contexte mal posé de ce film empêche le spectateur de s'intéresser à l' intrigue. Ça qui ne marche pas. Si c'est volontairement décontextualisé je suis au regret de vous dire cher réal que ça ne fonctionne pas. D'autant plus que le jeu d'improvisation des acteurs n'aide pas ce film. Exaspérée par ce jeu sans intérêt des acteurs j'ai quitté la salle.
c'est trop nul comme film. un film qui devrait décrire une histoire d'un médecin en Algérie, mais tourné à Marseille. dans aucune des images j'ai reconnu l’Algérie.
Une grosse daube 2019. Aucune forme et aucun fond. Des plans longs et dénués de sens. Sans lire le synopsis ni regarder la bande annonce on ne comprend même pas la cadre spatio-temporel. Il y a tellement de détails qui démasquent l'incohérence des époques. Les dialogues sont courts et vides. J'ai passé mon temps à rire du ridicule se ce film.
C'est l'histoire d'un docteur (Ramzy Bedia) dans un pays en guerre dont le nom ne sera jamais prononcé. Les violences y sont quotidiennes. Des hommes en uniforme rackettent les voyageurs. Sont-ce des brigands déguisés ? ou des militaires dévoyés ? Les arrestations arbitraires se multiplient contre ceux qui sont suspectés de menacer l'ordre ; la torture est monnaie courante pour leur arracher des confessions. Inlassablement, pendant ce temps, le docteur soigne. Il soigne tous les patients sans questionner leurs origines : aussi bien le maquisard que le chef de la police. Pour tenir le coup, il boit. Son obstination a raison de l'amour de sa femme qui le quitte après l'assassinat de son frère journaliste par une milice paramilitaire.
Les films de Rabah Ameur-Zaïmeche sont rares. Il en a tourné six en vingt ans. Ils sont précieux, âpres, singuliers, souvent minimalistes. L’œuvre de cet enfant des Bosquets à Montfermeil (il est arrivé en France à l'âge de deux ans) ne se limite pas au "film de banlieue" à la mode comique ("Le Ciel, les oiseaux et ta mère"), tragique ("La Haine", "Les Misérables") ou romantique ("Tout ce qui brille"). Après "Wesh-wesh" et "Bled number one", ses deux premiers films tournés en 2001 et en 2005 avec quatre bouts de ficelle, qui racontent la difficile réinsertion d'un détenu puis son retour au bled en Algérie, Ameur-Zaïmeche voit plus large. "Les Chants de Mandrin" et "Histoire de Judas" sont des films en costumes qui racontent l'un comme l'autre des formes d'utopie sociale, dans la France du XVIIIème siècle ou dans la Galilée de Tibère.
Bien qu'elle ne soit pas expressément nommée, l'Algérie de la décennie noire est la toile de fond de "Terminal sud". Le réalisateur, qui a essentiellement tourné dans le sud de la France entre Fos sur mer et Port Saint louis du Rhône, s'emploie à brouiller les pistes. Sans doute veut-il donner à son propos une intemporalité et une universalité que rien ne justifiait.
Le film est tout entier porté par son acteur principal. On connaissait Ramzy Bedia pour ses facéties comiques. On le découvre dans un rôle tragique qu'il porte avec talent. On n'oubliera pas de sitôt la scène de torture qui le confronte à son tortionnaire.
Si le scénario maintient la tension pendant la première heure, elle s'effondre dans le dernier tiers du film, longue errance sans but et sans sens dans les marais salants du delta du Rhône.
Désolé. Le film le moins utile que j'ai vu de l'année…
La dystopie (récit qui se déroule dans un lieu et un moment imaginaire, pour donner de l'universalité au propos) ne s'improvise pas, surtout quand décrit une situation aussi caractéristique que celle de l'Algérie au plus fort de la décennie noire, quand les forces de l'ordre étaient soupçonnées d'autant de crimes que les terroristes. Rabah Ameur Zaïmeche nous montre des gens habillés comme des musulmans, qui parlent parfois sans accent, parfois en arabe, parfois avec un accent de notre midi franchouillard, et qui chantent des berceuses suédoises... sous des ciels méditerranéens, dans des décors urbains français... Quelques plaques numérologiques sont modifiées pour "oublier" que l'on est en France, d'autres non… On ne sait pas où on est, on n'y croit pas...
Ramzy Bedia joue un toubib contraint de soigner aussi bien des terroristes que des policiers dangereux. Il serait excellent si le rôle qu'on lui a écrit était crédible. Par exemple, on lui fait recommander à un patient de faire une radiographie du foie au lieu d'une échographie du foie… Deux fois de suite, il doit "finir" un patient avec un massage cardiaque à la fin d'une opération de chirurgie… Un peu trop !
Autre chose [quand le récit ne nous emporte pas, l'esprit critique reste vigilent], la caméra manque parfois de fluidité : pour nous montrer que Ramzy, après avoir été blessé, revient à la vie, Rabah Ameur Zaïmeche nous montre des flamands roses puis des chevaux sauvages (je me disais bien qu'on était en Camargue), le plan suivant nous montre une nuée d'oiseaux en l'air, on ne voit ni le sol, ni un acteur… Ne serait-ce pas la nuée d'oiseaux que l'on voit chaque fois que l'on passe près de cette décharge du coté de Gardanne ?
Les dialogues, eux, sont crédibles ; ils ressemblent à ce que se disent les gens normaux, ni très intelligent, ni très clair. C'est bien d'être parfois réaliste, mais que voulait bien dire Ramzy quand il dit à sa compagne "tu sais bien pourquoi je ne peux pas partir". Pourquoi ne peut-il pas partir ? On aurait aimé savoir…
"Terminal Sud" se déroule dans un pays non mentionné où règne la guerre, et un médecin (Ramzy Bedia) va subir de plein fouet la haine de certains fanatiques. Tout le film repose sur les épaules de Ramzy Bedia, plutôt habitué à des rôles plus légers. Même s'il s'en sort plutôt bien (notamment dans les séances de torture), il est peu crédible dans la peau d'un médecin. J'ai eu beaucoup de mal à m'imprégner de l'ambiance du film au début ( petit goût de mauvais téléfilm), puis l'histoire prend un peu d'épaisseur sans atteindre des sommets. Un bilan mitigé.
Un film puissant, profond, contemporain, qui retient le souffle des spectateurs sur la politique mondiale, ses dérives, ses violences, ses incompréhensions. Une hymne contre la barbarie, contre la déviance étatique, contre le chaos et pour l'Humain !
Ce film me donne une impression de succession de séquences dont le message n'arrive pas à ses fins. Impossible de comprendre le sens de ce que veut délivrer le réalisateur ; dommage. Ramzi Bedia à contre emploi n'est pas mauvais mais n'excelle pas comme un José Garcia ou un Bourvil