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Leïla T.
67 abonnés
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2,0
Publiée le 16 décembre 2019
Bizarrement, chez Zaïmeche comme chez Todd Phillips, un certain moralisme judéo-chrétien prend le dessus sur le film. Ramzy Bedia a d'ailleurs ici la position christique du sacrifié, de ce médecin qui continue à aider son prochain quitte à tout perdre : sa femme, sa santé et même sa vie. Mais le plus décevant c'est cette scène spoiler: de torture qui n'a aucun sens et qui est si mal jouée ! (Qui fait de Ramzy comme de Joaquin Phoenix dans Joker une sorte victime absolue). Bref, je n'ai pas compris où ce film veut nous amener ?
Ramzy Bedia est excellent et certaines scènes sont très fortes, mais globalement on s'ennuie un peu, comme par exemple lorsque le réalisateur décide de filmer un camion poubelle pendant un quart d'heure (ça représente tout de même un sixième du film !). Enfin, il est un peu perturbant que le film ne s'inscrive pas dans une temporalité clairement définie.
spoiler: C'est l'histoire d'un film d'intello dénué de scenario innovant, peinant à créer l'émotion qui cherche à sauver son box office en engageant une star comique à contre emploi.
Le problème de Terminal Sud est symbolisé dans sa première scène : un loooong plan sur les passagers d'un bus. Aucun n'est appelé à intervenir dans le reste du film et les plans resserrés sur les visages ne disent rien : on ne sait pas qui sont ces gens, ce qu'ils font. Plus globalement c'est tout le film qui est pris dans cette contradiction : une réalité dans l'immatérialité. A aucun moment on ne sait dans quel pays nous sommes, ni l'époque. Il ne peut y avoir documentation du réel puisque rien n'est précis. Et comme le montage prétentieux est délibérément lent on s'emmerde. D'autant que le film se centre sur un personnage unique dont l'interprétation ne m'a pas franchement emportée et dont le destin n'a suscité en moi qu'un intérêt et une émotion limitée.
En plus et à quelques exceptions prêts on a l'impression d'avoir vu tout ça 100 fois et dans des films autrement plus rythmé (Ramzy avalant son whisky dans des volutes de fumée en clair obscur, l'enlèvement d'un inconnu par les flics dans la nuit, la scène de torture interrogatoire avec le bourreau méchant mégalo, la poursuite en auto, l'assassinat du journaliste d'une balle dans le dos (les lâches!), l'aurevoir sans un mot du docteur rescapé à son sauveur,...)
D'autres scènes et dialogues m'ont également paru maladroites ou artificielles : "qui a été le plus torturé : ton père par les français ou toi ?", "s'il boit c'est peut-être car il a une raison" (comprendre le régime dictatoriaux dans lequel on vit...), la galopade de canassons d'un blanc immaculé.
Le film dégage toutefois un réel charme et me resterons quelques belles scènes : la veillée, l'échange entre journalistes, le nettoyage de la place du marché.
J'ai vu un film qui traite de la vie dans un pays méditerranéen qui est en guerre, et dans lequel tente de survivre un médecin. On ressent son impuissance entre le marteau et l'enclume des protagonistes, et la façon dont sa vie quotidienne se met en place. Ce qui est étonnant, c'est le rôle à contre-emploi joué par Ramzy Bedia, de Eric et Ramzy. On perçoit le potentiel de son jeu, tout en subtilité, même si l'épaisseur du personnage fait défaut parfois.. On mesure les exactions auquel il a pu être soumis. C'est un film particulièrement violent au sens où l'on vit une violence sourde, aveugle et au hasard., des combats menés entre groupes terroristes et régime dictatorial. Toutefois le film est inégal, notamment sur une très longue 1ère partie et parfois un récit qui s'essoufle.
De la filmographie du réalisateur Rabah Ameur-Zaïmeche, je ne connais que Bled Number One qui ne m’avait pas laissé un grand souvenir. C’est un cinéma au rythme assez lent que j’avais du mal à apprécier et Terminal Sud est hélas dans la même veine. On se montre aussi sceptique à la découverte de ce personnage principal qui ne convainc à aucun moment. On peut reconnaître à Ramzy Bedia le mérite de vouloir sortir de sa zone de confort néanmoins ce rôle de médecin lui échappe totalement. Certaines scènes comme celles se déroulant dans l’hôpital ou dans la grotte font aussi ressentir les limites budgétaires de ce film qu’on finira par mettre de côté.
C'est une réalisation de Rabah Ameur-Zaïmeche qui pour la première fois ne s'est pas donné un rôle dans son film. Il en a écrit le scénario.
Le contexte de ce drame se veut global. A aucun moment, il n'est dit clairement où ni quand cela se passe. Cependant, on peut se douter vue les événements, et le passé du réalisateur, que cela s'inspire fortement de l'Algérie des années 90.
Malheureusement, ce flou peut freiner l'immersion. En effet, si on ne connaît pas un minimum l'histoire de la décolonisation et des troubles qui s'en sont suivi, il est facile d'être perdu. Étant moi-même dans cette situation, je dois avouer que certains passages m'ont paru un peu incompréhensible.
Le problème d'immersion vient par découlement d'une multitude de petits détails visuels qui perdent à force. Ne pas savoir se situer peut perdre à force. Les dialogues sont aussi responsables du manque d'implication dans ce drame. C'est un peu sévère de dire cela, mais ils sont peu crédibles. Pour faire simple, je n'y ai jamais cru.
Il faut dire que le jeu d'acteur est un peu forcé. Ramzy Bedia est à contre-courant du style comique qu'on lui connaît, et ça ne lui réussit pas forcément. Il est accompagné par le grand Slimane Dazi mais dont la seule présence ne suffit pas à élever le niveau.
Je tiens tout de même à dire que certaines scènes sont plutôt bonnes et procurent de belles émotions. Elles se comptent cependant sur les doigts d'une main et sont beaucoup trop rares.
L'impression générale reste donc mauvaise devant tant de raté.
Alors je suis un peu jeune par rapport à l'équipe, car il y a beaucoup d'anciens qui donnent leur temps pour des vrais projets mais je vais me permettre d'écrire la critique. Déjà la réalisateur c'est celui de "wesh wesh qu'est-ce qui se passe?" qui est un classique du cinéma de la banlieue. c'etait dans le 93 si je me souviens bien. ensuite il avait fait plus tard (donc je vous parle des films que j'ai vu) un film sur la révoltion française (sur une communauté de nomades, révolutionnaires de l'époque donc fin XVIII eme. Donc maintenant il a fait ce film. merci, premieremnt. et c'est un très grand film, c'est un film d'anticipation.
Donc il parle de la France de 2040-2050 voire 2030 à partir de la politique récente et de ce qu'on voit de ce que veut faire le patronat avec la france (leurs médias parlent pour eux). donc le film est tout chaud pour l'ère du temps. en fait il y a qq semaines je pensais que le principe du "business must go on" définissait ce patronat mais en fait le chaos génère aussi son bénéfice. je ferme la parenthèse. ensuite l'autre monde qui a inspiré le film c'est celui de l'algérie des années 90 où l'état major "néo-colonial" a décidé, après avoir identifié le premier adversaire à sa dictature avec des élections, de massacrer cet adversaire. à ce propos habib souaidia – "la sale guerre" youtube chaine canalanp - "François mitterrand et le coup d'état Algérie 1992" youtube wket dz - "Génocide en Algérie (1998)"
terminal sud m'a beaucoup fait penser au livre de souaidia
donc terminal sud c'est une anticipation, une mise en image du scénario historique le plus probable en France; mais d'ailleurs, qui d'autre qu'un expert des quartiers et de la revolution de 1789 aurait pu faire ce film? bon cinéaste en plus car il y a une étrangeté et une ambiguité qui flotte mais on reste dans du très réel. de la sf réelle une question quand même: pourquoi faire ce film alors que vous serez à peine écouté? ou après le désastre, pour dire "le visionnaire" et on le verra mettre des lunettes noires un chapeau de paille et un costume à cannes . (cannes sous vigipirate ) il n'y a rien à sauver, c'est mon opinion! en attendant, je redis excellent film!
Certes certes.. les critiques des spectateurs mécontents sont justes : longueurs, invraissemblances, scénario relaché. Mais mais l'atmosphère d'effondrement d'une société, de violence incompréhensible est remarquablement rendue. J'ai pensé au film "Z" de Costa Gavras mais sans que le petsonnage et nous avec, comprenne qui, pourquoi ?. on ne sait pas vraiment où et au final on se dit que cela peut être proche, très proche. Si vous aimez les thrillers US aux scénarios des écoles de scénaristes... oubliez. Sinon suivez les critiques de la presse et allez voir ce film..
Je n'ai pas bien compris où ni quand le film se déroulait, mais ça ne gêne pas trop le déroulement de l'histoire. Si c'était durant la guerre d'Algérie, ce n'est pas vraiment crédible car les véhicules sont ceux d'aujourd'hui. Au départ, je pensais que le film allait se concentrer sur ce gang mystérieux qui attaque les passagers d'un bus. Mais finalement, nous suivons le dur quotidien d'un médecin qui se fait régulièrement menacer. La scène de la torture est vraiment percutante, on a le cœur serré. J'ai été agréablement surpris par Ramzy, que l'on voit en principe dans des films comiques. J'ai trouvé par contre que le film s'essoufflait un peu vers le milieu, avant d'avancer vers le dénouement.
Nous tenons là le un bon drame historique traitant de la guerre civile algérienne des années 90. Ramzy excelle dans les rôles dramatiques. Revoyez "Vents Contraires", il y est déjà remarquable. Grace au réalisateur on ressent la tension permanente de l'époque où on pouvait se faire tuer ou enlever n'importe quand et n'importe où. Même si ce film contient quelques imperfections, il mérite vraiment d'être vu car le sujet n'est que rarement évoqué au cinéma.
Affligeant ! Consternant ! Dommage, car de bonnes idées auraient pu être développées. Mais elles apparaissent sans lien les unes avec les autres (terrorisme, totalitarisme, solidarité, etc... )
on peut trouver plein de chose à redire... néanmoins c'est envoutant de se voir confronté aux forces obscures qui nous animent! l oppression universelle de l être humain face a son devenir bien pas, bien peur, pas peur! toutes ces inquiétudes au quotidien accompagnement nos vies... et le refuge dans la neutralité nous endort avec fracas!
Rabah Ameur-Zaïmeche est un réalisateur qui avait marqué les esprits avec son premier long métrage " Wesh Wesh", en 2002, sans doute une des fictions les plus justes sur l’univers des banlieues françaises, du moins avant que les Misérables ne prennent le relais l'an passé .
Depuis, Rabah Ameur-Zaïmeche donne de temps en temps de ses nouvelles cinématographiques mais avec des longs métrages souvent interessants sur le fond et le propos, mais qui, de, à un inachevé "Bled number one" à un totalement hermétique "Histoire de Judas", décevaient une grande majorité de ceux qui s'étaient enflammés avec Wesh Wesh.
En effet , il faut savoir que ce metteur en scène français n'aime rien de plus qu'un cinéma de l'abstraction, dans lequel la narration, particulièrement ténue, s'efface au gré d'une ambiance et d'un style visuel assez singulier .Un parti pris intéressant et ambitieux, sur le papier mais qui ne convainc jamais trop à l'écran, d'autant plus quand ce cinéma tend à aller dans une dimension sociales et politiques indéniable.
Malheureusement, son dernier long métrage en date, Terminal Sud, sorti en salles en novembre dernier et qui vient d'arriver en vidéo, continue d'alimenter le mystère Rabah Ameur-Zaïmeche, bien qu'il ait été défendu à sa sortie, du moins par une partie de la critique qui apprécie son côté franc tireur et totalement à contre courant de la production cinématographique hexagonale, avec à chaque fois des moyens financiers extrêmement limités .
Terminal Sud joue la carte de la dystopie qui fait évidemment écho aux années noires de l'Algérie avec cette repression militaire particulièrement violente et liberticide, mais une dystopie que le cinéaste a voulu sans temporalité et géographie précise ( on semble plus être dans le Sud de la France qu'en Algérie)
On voit bien ce que le réalisateur veut nous dire sur notre monde actuel, mais continuant pleinement dans sa voie d'un cinéma d'atmosphère jamais incarné et narratif, il perd le spectateur très rapidement en route.
On cherche des repères dans ce film et on s'y perd. On en veut au cinéaste qui semble faire du mauvais cinéma. Mais ce n'est pas ici une distraction, où on se plairait à disserter sur les codes artistiques que nous avons retrouvés. Il y a de la lenteur de gestes quotidiens et d'une nature non spectaculaire. C'est cette lenteur qu'on retrouve en sortant d'un long séjour en hôpital où notre regard perd son temps à voir que la vie continue. Pas de musique additionnelle mais des chants qui sont à la fois plainte et consolation, pour se raccrocher au support de racines communes. Beaucoup de silence et de solitude. Peut-être que ce sera notre excès de silence et d'action commune qui pourrait nous ramener ou nous amener dans ce cauchemar provoqué par les hommes. Pour éviter que les seules aides existantes soient celles qui nous aident à fuir.