Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mathieu CARTRON
7 abonnés
110 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 3 décembre 2024
Une atmosphère omniprésente qui vous stresse, l’intrigue est bien ficelée, les acteurs sont excellents. Foncez cinéphiles vous tomberez sous le charme vous aussi.
Super intrigue à huis clos, un gros classique du cinéma français d'avant-guerre. Brochette d'acteurs 100% masculine et très efficace. Ambiance captivante de bout en bout.
Très bon film où le mystère ambiant généré par les disparitions touche le groupe des enfants, qui organise plus que les adultes des recherches et ébauche des hypothèses qu’il vérifie, met avec malice la naïveté et l’opiniâtreté au service de la vérité. Et cette dernière est avant tout la camaraderie et l’entraide. Les adultes ne sont que des faire-valoir et il convient aux jeunes de démasquer qui est le vrai gentil de l’histoire. Vraiment très bien
Dans une réalisation solide se dessine une enquête à hauteur d'enfants ancrée dans une époque où le spectre de la guerre rôde, rendant le propos plus dense qu'il n'y parait. Portée par des comédiens amusés cette intrigue classique mais valable s'appuie sur l'humanité pudique d'un von Stroheim et l'enthousiasme d'une jeunesse dépourvue de tout idéalisme malgré ses aspirations optimistes. Ainsi que l'annonce le carton du générique, l'objectif vise à ranimer leur âme ludique aux spectateurs adultes en les plongeant dans une histoire fantaisiste souriante - malgré des enjeux criminels certains. Admettons volontiers que ce dessein se réalise - avec une touchante désuétude. Plaisamment suranné.
Un mix entre l'ambiance des pensionnats d'avant-guerre style Les Diaboliques, les élèves de Zéro de conduite en moins révoltés, un soupçon de 400 coups et des futures aventures de Harry Potter. Servi par d'excellents M. Simon et Von Stroheim, un film classique dans sa forme, qui dépeint une époque qui parait si lointaine, mais que l'on a l'impression de déjà connaitre, et qui cependant ne fait pas ringarde mais plutôt chronique historique d'une époque d'avant-guerre. L'étranger ne peut qu'attirer les soupçons sur lui! streaming - février 2024
Cette jolie histoire de Pierre Véry -qu'on imagine très bien dans la Bibliothèque Verte- se déroule sur deux niveaux. Celui des élèves du collège de Saint-Agil d'abord et, parmi eux, les trois jeunes héros de la société secrète des Chiche-capon. Leur imagination et d'étrange agissements dans les couloirs de l'institution engendrent une mystérieuse intrigue dont on suit avec intérêt les incidents successifs. spoiler: Qui ne souvient des disparitions singulières de Sorgue et Macroix, du tableau escamotable de la salle de sciences et du squelette Martin? Ainsi cette histoire destinée à ressusciter l'imaginaire de l'enfance réveille-t-elle de surcroît d'agréables souvenirs de cinéma. Elle n'a rien d'infantile et inspire à Christian-Jaque, bien secondé aux dialogues par Jacques Prévert, une mise en scène inspirée, pleine de mystère autant que de précieux numéros d'acteurs (rappelons-nous que le cinéaste a dejà adapté brillamment Pierre Véry dans "L"assassinat du Père Noël", par conséquent à l'origine des probablement deux meilleurs films de Christian-Jaque). Au second niveau, entre noirceur et fantaisie, les turpitudes des professeurs introduisent une dimension supplémentaire. L'austère Monsieur Walter, incarné par le charismatique Erich von Stroheim (sa discrétion et son accent,à la veille de la guerre, inspirent des craintes et des soupçons déplacés), l'alcoolique et vindicatif Lemel (Michel simon) et le malicieux spoiler: faux-monnayeu r interprété par Le Vigan déterminent une atmosphère délétère dont, par ailleurs, on retrouvera une forme plus aigüe dans les futurs films de Clouzot. Petits et grands, les acteurs sont excellents, avec mention particulière à l'étonnante composition d'Erich von Stroheim. "Les disparus de Saint-Agil" témoignent d'un des talents du cinéma français de l'époque: celui de créer des seconds rôles aussi performants que les premiers.
« Les disparus de Saint-Agil » de Christian-Jaque (1938) est l’adaptation du roman éponyme de Pierre Véry avec des dialogues de Jacques Prévert. Il relate l’histoire des « Chiches Capons », l’association de 3 lycéens qui se réunissent en secret la nuit dans la salle de sciences naturelles sous le regard du squelette Martin afin de préparer un voyage en Amérique. Le film a terriblement vieilli mais garde une certaine valeur pour l’opposition assez frontale entre Michel Simon, professeur de dessin alcoolique et Erich von Stroheim, professeur d'anglais considéré comme un « étranger » en cette année 1938. Intérêt également de voir Mouloudji dans le rôle de l’élève Macroy et d’apercevoir parmi les élèves de ce pensionnat privé de province les jeunes Charles Aznavour et Serge Reggiani ! Un grand classique plein de nostalgie qui connut un franc succès mais qui n’est pas un incontournable du Cinéma.
Voilà un film simple, au scénario ciselé avec une grande précision, qui vous captive de bout en bout et qui se permet le petit rebondissement final qui vous scotche. Les acteurs sont tous très bons, y compris les jeunes, pas tous toutefois, mais le réalisateur a su gommer le maximum des imperfections. A voir par tous les amateurs de thriller, moderne ou ancien.
L'énigme et sa résolution importent peu et sont même capillotractées et expédiées. Ce qui compte c'est la nostalgie de l'enfance que réveille ce film, avec la vie d'une pension d'avant, au temps où les élèves respectaient leurs professeurs et une discipline. Ce qui n'empêchait pas leur rêves d'aventures. Vaut bien tous les Harry Potter.
Adapté du roman de Pierre Véry, avec des dialogues de Prevert et un casting séduisant, un film de pensionnat sympathique qui célèbre l’enfance, le goût de l’aventure et le parfum des mystères, baigné par l’ambiance désuète de la France d’antan.
Un grand classique du cinéma français. Réalisé par Christian-Jaque, ce thriller mystérieux des années 30 a vieilli, mais il garde toute sa force et son efficacité. L'ambiance noire et sinistre des établissements pour garçons de l'époque est parfaitement réalisée, et le mystère qui entoure les disparitions rend le film passionnant surtout lors du premier visionnage. De plus, on a une distribution bien garnie, Erich Von Stroheim, Michel Simon et Robert Le Vigan pour les adultes, Marcel Mouloudji dans le rôle de Macroy ainsi que Charles Aznavour et Serge Reggiani non crédités, mais qui jouent des élèves. L’interprétation des jeunes garçons est plus que correcte et semble même naturelle pour des gosses qui pour la plupart n’ont pas poursuivi vers une carrière d’acteur. L’intérêt du film réside dans cette atmosphère glaciale et mystérieuse régnant au sein des dortoirs et couloirs de la pension. Et puis, il y a les dialogues de Jacques Prévert qui donnent beaucoup de charme au film.
Nimbé de mystère, un film noir qui rappelle énormément les sagas littéraires de ma jeunesse comme "Le club des 5" ou "Les six compagnons" pour le côté aventures trépidantes mais aussi le classique "La guerre des boutons" pour sa peinture d'une enfance malicieuse et intrépide au coeur des années 30. Un long-métrage qui, plus de quatre-vingts ans après sa sortie, reste incroyablement magnétique, captivant, sans temps morts ni longueurs. Une écriture qui rend le récit très intéressant, une mise en scène toujours aussi magistrale, des personnages très bien dessinés et un ensemble agrémenté de la présence au casting d'acteurs de l'envergure de Michel Simon ou Erich von Stroheim. Une grosse sensation.
Un classique du cinéma Français intrigant et passionnant a suivre signé par le metteur en scène Christian-Jaque !! Il s'en passe des choses étranges dans ce pensionnat de Saint-Agil très louches chez les enseignants et les élèves. Des professeurs qui éveillent des soupçons comme ce fameux monsieur dont le regard nous glace au début du film dont on se demande qui il est dans quelques sombres images en noir et blanc. Un élève disparait, puis deux, tout cela est bizarre, on est curieux de savoir pourquoi et quelques personnages enquètent. Dans le peu de ce que j'ai vu de la filmographie du cinéaste Christian-Jaque, "Les disparus de Saint-Agil" doit surement se classer dans les hauteurs parce que j'ai été étonné dans pas mal de domaines au point de vue mise en scène, du scénario, de la qualité d'interprétation des comédiens petits et grands auquel il y a le célèbre Michel Simon en professeur alcoolique, la musique qui colle à l'intrigue. Un film bien construit qui vieillit bien pour son époque qui se regarde aisément aujourd'hui.
"Les disparus de Saint-Agil" reste encore aujourd'hui l'exemple de ce qui peut se faire de mieux en matière d'adaptation littéraire au cinéma. La rencontre entre l'auteur à succès de romans d'aventures fantastiques pour enfants, Pierre Véry et le réalisateur de comédies légères, Christian-Jaque aura été particulièrement fructueuse, "L'assassinat du Père Noël" succédant avec brio en 1941 à cette première collaboration. En 1938, Christian-Jaque dont la filmographie est déjà relativement fournie s'est fait remarqué grâce à quatre comédies où il a pu bénéficier du génie comique bouillonnant de Fernandel dont on peut ressortir "Un de la légion" et "François 1er". Grâce à l'adaptation par Jacques Prévert des "Disparus de Saint-Agil" paru en 1935, il va pouvoir étendre son rayon d'action et démontrer une sensibilité qu'il n'aura pas si souvent l'occasion d'exposer, mettant le plus souvent son talent au service de projets sans grande profondeur qu'il contribuera malgré tout à rendre parfaitement digestes. Mais en cette année 1938, il réalise un sans-faute qui fait des "Disparus de Saint-Agil" un film intemporel où se rencontrent les peurs insondables de l'enfance et l'angoisse qui mine les adultes de la pension feutrée en cette période troublée, annonciatrice de lendemains incertains. Formidable directeur d'acteurs, Christian-Jaque s'appuie sur Léo Mirkine son chef opérateur de prédilection pour nimber le récit de Pierre Véry d'une lumière puisée aux sources de l'expressionnisme allemand, usant des ombres et du silence de la nuit afin de diffuser un suspense qui dépasse largement la réalité des évènements exposés. Il n'est pas besoin de montrer beaucoup pour susciter l'angoisse comme saura si bien l'exprimer le grand Jacques Tourneur à Hollywood quelques années plus tard sous la houlette de Val Lewton. Dans cet univers clos exclusivement masculin, Christian-Jaque utilise peut-être certains des personnages adultes pour laisser transparaitre ses préoccupations liées à l'actualité géopolitique du moment. Par exemple le surveillant du dortoir joué par Marital Rèbe qui ne pense qu'à dormir ou encore le professeur somnambule surnommé Planet (Jacques Dérives) peuvent symboliser une France et plus largement une Europe qui ferment les yeux face au péril qui gronde pendant que certains espèrent encore que la désuète ligne Maginot et plus tard la signature d'un accord fallacieux à Munich suffiront à rassasier l'appétit de l'ogre nazi. Face aux chamailleries et à la passivité des adultes, les Chiche-Capon ont fière allure, ne rêvant que d'Amérique et prêts à braver leur peur pour défricher des territoires inconnus ou venir en aide à leur camarade en détresse. Un début de résistance sans aucun doute que les Mouloudji, Serge Grave et Jean Claudio incarnent à merveille. Quand le reste du casting est assuré par Erich Von Stroheim, Michel Simon, Armand Bernard et Robert Le Vigan, on sait que ces jeunes-là seront parfaitement épaulés. Assurément, l'alchimie parfaite qui a contribué à sa fabrication a réussi à mener sans encombre "Les disparus de Saint-Agil" au statut de film culte qu'il détient quasiment sans discontinuer depuis sa sortie, le 6 avril 1938.
J’avais vu ce film à l’age de 10 ans et à cette époque j’avais été fasciné par l’intrigue, l’atmosphère inquiétante teintée de fantastique de ce pensionnat, avec ce désir d’aventure partagée que tout gosse peut avoir à cet age. 45 ans plus tard, ce film m’a parut moins prenant bien qu’il se regarde encore sans ennui. L’ensemble a un peu vieilli, l’histoire reste sympathique et ces gamins sont vraiment tous attachants. Les interprétations sont excellentes notamment celle de Michel Simon en professeur d’art, alcoolique et pathétique ainsi que celle de Erich Von Stroheim, mystérieux personnage, plein d’humanité… Ce film est un hymne à l’enfance avec quelques regards détournés sur la peur de l’étranger dans un contexte d’avant guerre. A voir au moins une fois.