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Juan 75
64 abonnés
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4,0
Publiée le 5 mai 2023
Le film est tout en nuances et délicatesse comme la composition de Alfredo Castro, émouvant dans le rôle de La Dona tombant amoureuse d'un révolutionnaire. Sur fond de dictature chilienne, la romance est réaliste et rappelle le sort douloureux des minorités LGBT dans les régimes totalitaires de droite ou de gauche. Le film rappelle aussi combien le cinéma chilien ou argentin est trop peu distribué en France.
La chronique attachante mais ne décollant jamais, de la rencontre improbable entre deux clandestins sous Pinochet, un révolutionnaire et un travesti interprété par le touchant Alfredo Castro. 2,25
Je tremble ô Matador est la rencontre entre un transgenre chilien et un jeune révolutionnaire mexicain sous le régime de Pinochet dans les années 1980. Rapprochés par une suite d'événements, les deux individus vont collaborer pour la révolution. Le film réussit à montrer la beauté des deux personnages dans un contexte sociétal difficile, tout en restant d'une forte crédibilité. Une très jolie histoire.
Film original et sympathique. Le personnage du vieux travesti, La Loca, est pathétique et attendrissant. La cause des LGBT, longtemps occultée, fait irruption au Chili comme dans plusieurs pays d'Amérique latine de traditions machos. Les relations entre La loca et le militant évolutionnaire, un peu macho lui aussi, sont vues avec une certaine finesse. En revanche, ce film comporte une énorme invraisemblance. Jamais le FPMR, mouvement de lutte armée clandestine contre la dictature de Pinochet très bien organisé, n'aurait pris le risque de faire appel à l'aide d'un personnage comme la Loca. Mais le caractère intimiste du film prend nettement le dessus sur l'action et la politique, de sorte que ce choix de scénario ne nuit que peu à sa qualité.
Au Chili, en pleine dictature, un travesti vieillissant accepte de garder dans son appartement du matériel compromettant par amour pour un jeune révolutionnaire qui planifie un attentat contre le général Pinochet.
"Je tremble ô matador" est l'adaptation d'un roman autobiographique écrit en 2001 par un écrivain LGBT. Son sujet, son époque, son acteur principal nous rappellent les films de Pablo Larraín et notamment "Santiago 73 Post Mortem" où Alfredo Castro, déjà lui, interprétait le rôle glaçant d'un employé de la morgue de Santiago au moment du coup d'Etat qui porta Pinochet au pouvoir.
Dans "Je tremble..." Alfredo Castro est une fois encore magistral dans le rôle d'un vieux travesti décati. Le problème est que son rôle est par trop univoque : on a tôt fait de comprendre que sous ses airs de grande folle, il cache un cœur meurtri par des années d'humiliations et d'injures. Sans doute le film souligne-t-il que les dictatures d'extrême droite comme les révolutions marxistes charrient les unes comme les autres un vieux fond d'homophobie. Mais cette analyse politique, aussi juste soit-elle, ne suffit pas à faire un film.
Il est des films qui tiennent sur presque rien et qui sont des pépites. Celui-ci est de ceux-là. Un scénario qui s'écrirait sur un ticket de métro, mais ici le scénario n'a pas beaucoup d'importance. Il est certes le squelette du film, l'armature, mais il n'en est pas le corps. Toute la magie tient dans le jeu des acteurs, dans les regards, dans les silences, dans le climat que le réalisateur instaure. C'est très délicat de s'appuyer sur une simple atmosphère pour capter l'attention et le cœur du spectateur. Pari réussi. On est scotché par la sensibilité qui émane. On retient évidemment Alfredo Castro, absolument bouleversant dans ce personnage tendre, triste, ironique, blessé, presque égaré, mais d'une force indéniable : terriblement humain. Evidemment, il y a dans ce film une parenté flagrante avec "Le Baiser de la femme araignée". Mais on s'en fiche. Quand un réalisateur s'inspire d'un beau film pour faire, à son tour, un beau film, alors on lui pardonne.
Des personnages d'une tendresse rare, et des réflexions touchantes à propos de l'évolution de leur vision du monde, dans un contexte politique tendu (Chili au moment des attentats contre Pinochet). Les protagonistes sont drôles, beaux et attachants, gros kiff ce film ! Que de l'amour
C'est assez pauvre en fait. Un peu longuet et parfois surjoué. L'histoire d'un vieux trav qui rencontre un activiste cubain préparant un attentat contre le dictateur chilien. Ça aurait pu être fort et ce n'est qu'une chronique sans relief psychologique ni moment intense. Ça manque de passion et de profondeur. Du cinéma facile qui se termine immanquablement sur la plage.
Si sur le fond on ne peut qu'être d'accord sur le message, si la condition humaine et sa lutte prévaut sur un militantisme politiquement correct, on reste sur sa faim. Il y a un peu d'émotion mais moins que le sujet mérite.
Bénéficiant d’une mise en scène élégante, d’une photo aux tons par moment délavés sur les plans en extérieur, rappelant certains films des années 70 ; mais également avec d’un travaille remarquable sur els lumières, le film de Rodrigo Sepulveda nous touche avant tout grâce aux personnages de "La Loca", très bien incarné par l’acteur Alfredo Castro (repéré notamment chez Pablo Larraín). Un personnage drôle, mélancolique et mélodramatique. Dommage que la dimension politique ne soit pas plus présente car il manque peut-être à ce scénario une forme d’urgence ou de tension que l’on ressent très peu dans ce film finalement assez sage. https://www.hop-blog.fr/je-tremble-o-matador-film-de-rodrigo-sepulveda/
Je tremble, ô matador Un film chilien où alterne la lutte révolutionnaire anti Pinochet et une histoire d'amour anticonformiste entre un jeune guérillero, moustachu comme il se doit et une très vieille tante sur le retour si tant est qu'elle n'ait jamais été au premier plan. Une scène de fellation très culottée (plutôt l'inverse...) : c'est mieux sans dentier. Totalement copié sur "Kiss of the spider woman" le titre mystérieux d'une comédie musicale de Broadway par la même équipe que "Cabaret" dont le succès certain a été très inférieur à celui de Cabaret mais a aussi été à l'origine d'un bon film très dense mettant dans la même cellule un jeune Che guevariste et un travesti homosexuel, interprété à l'écran par le très sexy William Huet, décédé il y a peu, et qui reçu un Oscar pour son rôle avec maquillage et en jupe. Dans la pièce de Broadway il y avait une douce ambiguïté sur les sentiments qui unissaient les deux protagonistes, peut-être pas une simple utilisation par le terroriste de la passion que lui porte l'homme âgé, un aspect hélas totalement effacé dans le film où toute ébauche de liaison amoureuse disparaît dans une présentation appauvrie. Dans le film chilien, il n'y a pas d'ambiguïté non plus mais je ne révèle pas dans quel sens. Un film acceptable
Honnête reconstitution du Chili lors du coup d'État de Pinochet contre la démocratie de Salvador Allende. Alfredo Castro est extraordinaire dans un rôle difficile. La cohabitation de registres variés est parfaitement gérée. L'action est moyennement réussie et moyennement vraisemblable en revanche.
Je tremble, ô matador représente pour moi ce que le cinéma peut produire de meilleur : une histoire intéressante et émouvante, servie par des acteurs au top et une mise en scène intelligente.
Tout est bon dans le film du chilien Rodrigo Sepulveda. L'histoire est captivante : un travesti sur le déclin, la candidature Pinochet, un révolutionnaire idéaliste beau comme un Dieu. Les ingrédients sont explosifs, les péripéties du film surprenantes.
La mise en scène est formidable, et notamment la photographie, que j'ai trouvé somptueuse. Le film est d'une beauté plastique confondante, avec en plus une sensation de plongée dans les années 80 d'un réalisme absolu.
Enfin, last not but not least, la prestation de l'acteur Alfredo Castro, dont on ne dira jamais assez qu'il est l'un des meilleurs acteurs vivants au niveau mondial, est au-delà de tous les qualificatifs : émouvant sans être larmoyant, profond sans être lourd.
Une réussite sur tous les plans, un grand moment de cinéma.