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Hammerstorm
71 abonnés
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4,5
Publiée le 26 décembre 2019
Voilà un film très audacieux qui prend le risque d'aborder un sujet sensible aux États-Unis à savoir l'utilisation de la torture par la CIA. Ce film prend le contrepied de ces grosses productions américaines comme Zero Dark Thirty (qui est mentionné dans le film). On se croirait devant un Oliver Stone. La réalisation est impeccable, l'acting d'Adam Driver est digne d'un oscar et l'histoire est à la fois prenante et très bien documentée. Certaines scènes sont très dérangeantes, le film n'a pas peur de montrer les choses et pourrait bien décontenancer plus d'un spectateur. Pour tout ceux qui aiment les intrigues politiques et les faits historiques ce film est indispensable. Excellente production Amazon.
Quand on se lance dans le visionnage de ce genre de films, on sait d’emblée que ce ne sera pas une sinécure pour les méninges. Et « The Report » confirme effectivement nos craintes mais il ne faut pas oublier que le cinéma a également pour rôle, outre celui de divertir, celui d’informer et de se positionner politiquement quant à notre Histoire. C’est ce que fait ce film d’investigation très fouillé qui entend dénoncer les techniques de torture utilisées par la CIA sur des prisonniers soupçonnés de terrorisme après le 11 septembre 2001. Très documenté, le long-métrage nous plonge au sein d’une Commission lancée par le Sénat américain pour faire la lumière sur les agissements de la célèbre agence de rensiegnements américaine. Et c’est édifiant, tout en montrant à quel point complots, mensonges et arrangements entre politiques sont la panacée lorsqu’il s’agit de sujets brûlants.
« The Report » montre également avec finesse comment la géopolitique mondiale, les intérêts économiques et le petit théâtre de la politique influent sur de nombreuses enquêtes et la parution de certaines affaires au grand public. Si l’on n’est pas au fait du fonctionnement de l’appareil législatif, politique et institutionnel américain, il faut avouer qu’il faut s’accrocher pour tout saisir. Entre les appellations des différentes commissions, le rôle des différentes chambres, les champs de compétences et d’opérations des différents services (CIA, FBI, sous-traitants à la sécurité, ...) ainsi que la pléthore de personnalités connues ou non citées, on peut vite être perdu si on manque une ligne de dialogue. Pourtant, on sent que le scénariste et réalisateur Scott Z. Burns a voulu simplifier et vulgariser ce sac de nœuds au maximum pour le commun des mortels, c’est dire! Mais il n’y parvient pas toujours et on le comprend. Il faut donc accepter de ne pas tout saisir dans le détail de cette œuvre dense et bourrée d’informations. Des informations passionnantes pour qui s’intéresse à la politique internationale.
En revanche, il est clair que Burns n’a pas encore le talent et la maîtrise d’un grand cinéaste sur le plan formel. « The Report » est en effet très austère. On pourra avancer que cela se prête parfaitement au sujet mais son film manque de modernité visuelle, enchaînant les plans illustratifs peu originaux et un narratif banal. Un narratif qui alterne présent et flashbacks sur les agissements de la CIA et ses fameuses techniques d’interrogatoire renforcées, techniques qui nous apparaissent d’une inhumanité insoupçonnée. Le film peut se voir comme le pendant démocrate et administratif du plus républicain et musclé « Zero Dark Thirty ». Ce dernier traitait du même sujet et de la capture de Ben Laden en montrant, au contraire, que ces pratiques avaient pu permettre de déjouer des attentats. De voir la réalité dix ans après rend le film de Kathryn Bigelow quelque peu propagandiste et surcoté. Certes touffus et nébuleux, « The Report » gagne lui en intensité (et en intérêt) plus il avance dans le temps. A ce titre, la deuxième partie est passionnante et bien plus captivante que le début. Une œuvre peu aimable et pas facile donc mais qui s’avère nécessaire et intéressante si on se donne la peine de s’y investir.
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Un très bon film politique, qui pourrait être un thriller si il n'était pas aussi réaliste. Adam Driver est excellent dans son rôle de moine-soldat au service de la vérité.
dans la continuité de "strip search" (2004), la dénonciation des pratiques de la C.I.A et des techniques d'interrogatoire forcé à l'après attentats de 2001 aux Etats Unis. ici l'investigation est davantage fouillée, ambitieuse et s'inscrit sur plusieurs années. évidemment l'ensemble est bavard, parfois soporifique mais l'affrontement politique-C.I.A, avec la presse en second plan est bien montré et l'on ne perd jamais de vue l'objectif de l'enquête. la démarche est intéressante et honnête mais elle souffre du passage sur grand écran, sans doute moins adapté qu'un format documentaire.
Un parfait exemple de comment faire un film documenter sur un sujet a priori peu excitant (la constitution d un rapport sur les exactions de la CIA post 11 septembre et sa divulgation) tout a fait passionnant. L acteur principal est crédible et joue juste. La narration a eu la bonne idée dans ce cas de faire des flashs backs qui servent a éclairer au fur et a mesure l enquête. Pour ceux qui apprécie le genre à voir.
Bien joué, mais faut aimer le genre, et l'aspect pas très sexy de ce genre de film. on est pas là pour rigoler, plutôt pour dénoncer, et le film fait un peu les montagnes russes, tant au niveau de l’intérêt que de l'intrigue. Pas compliqué, mais mieux ne pas trop décrocher
Amazon essaie de rattraper Netflix et pour ça ils mettent les moyens. Adam Driver en rôle principal, un sujet et un scénario très intéressant. Mais une réalisation molle et un film trop long a la clef. Intéressant, passionnant mais bien trop long et plat... quel dommage
Intéressant et instructif à défaut d’être captivant. Adam Driver tient la baraque d’un film qui rend bien la longueur et la platitude de l’enquête dont il traite. Et ce n’est pas un compliment.
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18 103 critiques
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2,0
Publiée le 28 janvier 2021
Cela aurait pu et aurait dû être un récit beaucoup plus captivant qu'il ne l'était. Ce qui aurait pu être incroyablement puissant mais il s'avère être un petit film de cinéma. Adam Driver est mal interprété dans le rôle d'un Don Quichotte des temps modernes qui passe des années de sa jeunesse à se battre contre le moulin à vent de l'establishment fédéral. Et le film est trop long pour faire la moindre différence puisque Gina Haspel qui a été désignée comme étant impliquée dans les atrocités (elle a géré un site noir en Thaïlande) mais est quand même montée au sommet de la CIA. Si ce film avait rempli ses promesses et son potentiel et avait été diffusé plus tôt au moins elle aurait pu être tenue pour responsable et ce serait un film primé au lieu d'être comme il l'est...
Une plongée lancinante dans les coulisses d'une période sombre de l'Histoire récente américaine. Il est évident que le sujet traité, politique, est empli de subjectivité et doit être soumis à la critique sur son fondement. Sur un plan purement cinématographique, entre une bande-son omnipotente et un déroulé des faits trop didactique, l'ensemble se visionne avec un intérêt certain grâce au travail d'écriture particulièrement soigné. Et c'est ici le critère essentiel.
Le sujet est passionnant, il est traité ici d'une manière très sérieuse, très minutieuse, sans fioriture, inutile de chercher des détails sur les personnages, seul les faits compte. Il faut apprécier le style documentaire. "Amazon" a mis le paquet coté casting et nous offre une œuvre, qui certes adopte le point de vue du réalisateur, mais qui reste très instructive.
Film au sujet spécifique, très détaillé (parfois on s'y perd un peu), très (trop) linéaire, très huis clos administrations (l'opinion public ?) avec des acteurs assez mornes. Reste une page de la CIA dévoilée dont l'appréciation est propre à chacun. 3/5 !!! (pour l'ensemble).
Mais de qui on se moque, mon petit gars il n'y a pas d'omelette sans casser des œufs. Les services secrets, la police, gendarmerie, douane ne sont pas des repères d'enfants de cœur et pour arriver au résultat tout les moyens sont bons sans eux ce serait la chianlis. Laissons les tranquille utiliser leur botins, leur psychologie de comptoir et autre gegene. Enfin une fin heureuse les tortionnaires ont été promus heureusement car servir la nation mérite bien une promotion. Vu sur Amazon prime
Après les attentats du 11 septembre, de nombreuses choses ont changé partout dans le monde et surtout aux États-Unis en matière de sécurité. Pour traquer les coupables, la CIA a utilisé des méthodes extrêmes sur les détenus pour qu'ils avouent ce qu'ils savent pour empêcher d'autres attaques et dénoncent d'autres complices. Des interrogatoires musclés, de la torture pour utiliser le terme exact, qui ont été révélés par Daniel J. Jones, ancien enquêteur du Sénat américain. Scott Z. Burns revient donc sur l'enquête et sur les conséquences de ces révélations. L'affaire a grandement été médiatisée donc il y a beaucoup de choses que l'on sait déjà, mais ça n'empêche pas d'être choqué par des scènes ou des termes qui sont employés. Pour eux, seul le résultat comptait et ils devaient absolument en obtenir, car comme un agent a dit : "C’est légal seulement si ça marche !" En gros, s'ils obtenaient des informations qui pouvaient empêcher d'autres attaques cela servirait à justifier les moyens employés. La fin justifie les moyens, parait-il, mais il y a des limites surtout qu'on ne peut pas dire que les résultats étaient probants tout simplement, car il y a eu une erreur de casting au niveau des prisonniers... Le réalisateur s'intéresse donc à tout ça, y compris les scènes de tortures, ce qui donne un film assez intéressant. L'enquête aurait pu être davantage détaillée, car elle a quand même duré cinq ans, mais on va dire que l'essentiel y est. Au-delà de l'enquête, c'est le portrait de Daniel Jones qui est dressé. Un homme qui a beaucoup sacrifié pour faire éclater la vérité et qui a également risqué beaucoup de choses comme sa liberté pour que l'enquête soit publiée. Et cela n'a pas été facile, car des bâtons dans les roues, il en a eu. Adam Driver est vraiment très bon dans ce rôle. J'ai apprécié le film, notamment la première partie en immersion, car la seconde est plus technique avec les différents services qui se font la guerre. Bref, c'est pas mal.
Le prototype du film qui vous fait réfléchir sur la stabilité des démocraties et en particulier des États-Unis. Il faut s'accrocher pour comprendre, tant les protagonistes sont nombreux et que tout a été fait pour rendre les faits incompréhensibles. Daniel J. Jones (Adam Driver) s'attaque avec son équipe à six millions de pages sur Guantanamo. Ils enquêtent sur des détenus, en étant eux-mêmes enfermés dans une pièce sans fenêtres. Leur enquête a conduit à l'interdiction des Techniques d'Interrogatoire Renforcé, plus communément appelées torture. Les manœuvres de la CIA pour enterrer l'affaire sont abjectes. La conclusion laisse un goût amer. Bien loin de la citation attribuée à George Washington dans les dernières images : "Si un soldat américain avait l'ignominie de blesser (un prisonnier) je vous enjoindrais de le punir avec la sévérité que justifie l'énormité de son crime, car ces actions portent la honte et la ruine, à lui-même et à la nation." À voir pour un égard critique sur les méthodes mises en œuvre par ceux qui se sentent investis d'un pouvoir supérieur.