Un vétéran des forces spéciales américaines est balancé en mode repeat infini, les marmottes, d’un jour sans fin avec Bill Murray, remplacées par un tunnel spatio temporel qui menace de détruire le monde.
Le pitch annonçait pas un oscar, le clap de fin aura pourtant réussi quelques surprises. N’attendez pas à un décollage au dessus de la mention “bof-bon film de série B”: rien que l’histoire casse gueule de la production promettait un nanar. Le réalisateur, Joe Canahan, à qui l’on doit des bons et des très moyens, se démène pour sauver le bateau et lui donner trop dans tous les sens. Un peu par hasard, à la fin ça marche.
Imaginez la fin du tournage à 2018 , la prod Entertainment Studios qui lâche les droits du film malgré un budget initial plutôt tout confort de 45 millions de dollars. Racheté par Hulu, une promo aussi ridicule qu’un jeu indé narratif publié sur itch.io, l’odeur d’égout frisait les narines de n’importe quelle personne sachant compter jusqu’à 2.
Et c’est vrai, une fois le stéthoscope sur analyse, le film semble malade. Du genre à tousser tout près de vos oreilles en vous implorant de rendre l’euthanasie légale.
Le chef de la photographie, Juan Miguel Aspiroz n’a semble-t-il comme seul trait de génie, qu’être sur la plupart des films où Franck Grillo est producteur. C’est assez affligeant d’avoir autant de décors convenus et de pas être foutu d’en faire quoi que ce soit. Incroyable, on oublie la propreté de ce cahier des charges suivi, bien pire vient brûler la rétine au chalumeau nucléaire : les effets spéciaux feraient oublier un gros plan sur le perchiste s’il y en avait un. D’ailleurs je ne pourrais pas certifier son absence, j’avais perdu la vue quelques secondes. Le superviseur des effets visuels, un certain James Lorimer n’avait jamais travaillé sur ce genre de production. J‘imagine’ l’utilisation de son budget pour un stagiaire fraîchement diplômé et d’un nombre assez grand de Caipirinha. Difficile alors au monteur, Kevin Hale avec son immense expérience de deux films , dont celui-ci, de sauver les meubles. L’air de rien , il a même très envie de faire aussi bien que tous les autres.
Vous allez me dire: ok mais du coup l’action doit vraiment être chouette pour que tu es commencé par dire qu’il était pas si mal… Nope. Rien de grandiose, ca se voudrait John Wick, réalisé par cet étudiant au collège fan de cinéma d’exploitation, qui n’a qu’une super 8 et quelques compétences en auto défense pour la mise en scène. C’est pas mauvais mais c’est du réchauffé absolument tout le temps.
Le salut du film?
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