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    Blanche Comme Neige
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    84 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 505 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 avril 2019
    Claire (Lou de Laâge) travaille dans un hôtel de luxe avec sa belle-mère Maud (Isabelle Huppert). Claire est orpheline : sa mère est décédée dans son enfance et son père - qui s'était remarié avec Maud - vient de mourir. Maud a un amant (Charles Berling) qui n'est pas insensible au charme de Claire. Sous le coup de la jalousie, Maud décide de faire éliminer Claire. Mais la jeune fille est sauvée in extremis et recueillie dans un chalet perdu au cœur des Alpes.
    Autour d'elle sept hommes : deux jumeaux, un violoncelliste hypocondriaque, un vétérinaire dévoré de jalousie, un prêtre compréhensif, un libraire lubrique et son fils karatéka et timide.

    Anne Fontaine est désormais une figure consacrée. Même si son nom n'est pas connu du grand public, elle a signé une œuvre riche marquée par son éclectisme : Marvin ou la belle éducation (2017), adaptée du roman autobiographique d’Émile Louis, Les Innocentes (2015), Gemma Bovery (2014), Coco avant Chanel (2008), Nettoyage à sec (1997), etc. Elle sait s'entourer de ce que le cinéma compte de meilleur, un casting plaqué or, un plateau technique hors pair (Pascal Bonitzer au scénario, Yves Angelo à l'image, Bruno Coulais à la musique).

    Elle se lance dans une adaptation moderne et joyeuse du Blanche-Neige des frères Grimm portée par la sensuellissime Lou de Laâge - qui avait déjà tourné avec Anne Fontaine dans Les Innocentes et que j'avais découverte un an plus tôt dans Respire où elle partageait l'affiche avec une autre révélation, Joséphine Japy. Avec une grâce naturelle et l'une des plus jolies bouches du cinéma français, la jeune femme incarne une héroïne dionysiaque qui s'éveille au plaisir.

    Les relations qu'elle noue avec chacun de ses sept anges-gardiens sont tour à tour amicales, complices, érotiques ou libératrices. Ne manquez pas la scène hilarante qui la met face à - ou plutôt sur - Benoît Poelvoorde, décidément excellent dans tous les registres imaginables. Sans tabou, à son corps de moins en moins défendant, Claire invente à sa façon, comme la "jeune femme " du film de Léonor Séraille avec Laetitia Dosch, une manière bien à elle de vivre sa vie et d'explorer son rapport aux autres.

    À sa sortie la semaine passée, Blanche comme neige a reçu des critiques mitigées, le condamnant à l'insuccès. C'est injuste pour ce film élégant et léger, sensuel et printanier, qui fait souffler un vent de fraîcheur dans un cinéma français parfois trop compassé.
    lara cr28
    lara cr28

    75 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2019
    Ce film conserve toutes les étapes du schéma narratif du conte pour en faire une relecture subversive, érotique et troublante. Malheureusement il affiche des longueurs, la partie « Claire » est bien longue et on ne voit pas toujours où la réalisatrice nous mène. Dès que la belle-mère revient dans le jeu, il devient plus dynamique ; la confrontation fait naître des situations plus passionnées. Là où le scénario devient intéressant c’est lorsqu’il se joue des apparences ; la belle-mère ne cesse d’être bienveillante au contact de Claire alors qu’elle souhaite sa mort, Claire joue avec son désir sans se douter qu’elle fait souffrir autour d’elle. La réalisatrice projette sur ce conte une vision féministe dans laquelle il est demandé aux hommes de ne pas changer de place et d’attendre le bon vouloir de Claire. En se jouant du conte, les 7 nains deviennent 7 facettes de la masculinité : jaloux, bagarreurs, sensibles, courtois, touchants, maso…, la belle-mère et la jeune Claire rejouent ce jeu injuste de la belle femme vieillissante qui voit sous ses yeux son double en jeune et qui ne peut le supporter
    axelle J.
    axelle J.

    121 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2019
    Relecture féministe du conte de Grimm qui offre une galerie de portraits d’hommes fragiles superbement servis par des comédiens drôlissimes, ce film vaut surtout pour la prestation d’Isabelle Huppert en méchante qui n’accepte pas son obsolescence programmée.
    Sans oublier que la réalisation est parfaite, on sent la qualité de la mise en scène ce qui rend très plaisant le visionnage.
    dominique P.
    dominique P.

    845 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 avril 2019
    Quel film excellent ! J'ai adoré ce thriller français plein de qualités.
    Tout d'abord, l'image est belle, c'est agréable à regarder, on sent la qualité de la réalisation.
    Ensuite, les acteurs sont tous extras, chacun dans leur rôle.
    Et j'ai apprécié de revoir I. Huppert, B. Poolevoerde et V. Macaigne.
    Aussi et surtout cette histoire est très intrigante, captivante, j'ai vraiment adhéré et je me suis laissée emportée.
    Ces hommes fascinés par cette jeune fille donnent lieu à des situations savoureuses et la belle mère qui veut tuer sa belle fille c'est angoissant et on se demande comment elle va y arriver.
    Bref, ce film m'a passionnée et je le recommande vivement.
    ffred
    ffred

    1 732 abonnés 4 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2019
    Beau casting pour ce nouveau Anne Fontaine après le ratage Marvin. Elle adapte cette fois librement le célèbre conte de Grimm et nous offre une comédie délicieuse et rafraichissante. Certes, la mise en scène est des plus classiques mais un scénario (co-écrit par Pascal Bonitzer) malin associé à une direction d'acteurs solide nous offre un très bon moment. Lou de Laâge est absolument charmante en Blanche-Neige (beaucoup moins ingénue que dans le film de Disney). La méchante belle-mère est interprétée par l'indéboulonnable Isabelle Huppert, comme toujours impeccable. Pas de prince charmant cette fois, mais sept hommes (qui ne ne sont pas nains non plus). Une relecture moderne et sympathique d'un conte légendaire qui nous fait passer un très bon moment, même s'il ne restera sans doute pas dans les annales. Anne Fontaine remonte un peu dans mon estime. Une petite surprise donc.
    Jmartine
    Jmartine

    170 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2024
    Je suis fidèle au cinéma d’Anne Fontaine, et à chaque fois surpris par son éclectisme, allant de « l’antimoralisme» de Perfect Mothers, à la légèreté de Gemma Bovary, en passant par la noirceur des Innocentes…En lisant le synopsis de Blanche comme Neige, me revenait à l’esprit, la Fiancée du Pirate de Nelly Kaplan, ou l’Eté meurtrier de Jean Becker, où une jolie vagabonde pour se venger des humiliations subies par elle et sa mère, séduisait tous les notables d’un village, où une autre jeune femme à la beauté du diable, débarquait dans un petit village du midi, valise à la main, minijupe et talons hauts, et affolait tous les hommes..Dans Blanche comme Neige, rien ne va plus pour Maud, patronne d’un hôtel de luxe suisse dont elle assure la direction depuis la mort de son mari…elle ne vit plus la même extase amoureuse avec son amant Bernard, lequel regarde plus que tendrement sa belle-fille, Claire dont elle jalouse la beauté…Elle décide donc de la faire enlever et de la faire disparaître…malheureusement , son ravisseur a un accident provoqué par un sanglier en traversant une sombre forêt…Claire s’échappe et est sauvée par un homme un peu fruste, Pierre, qui vit dans une maison perdue au fond des bois avec son frère jumeau François…les deux interprétés par Damien Bonnard au jeu sobre et singulier…L’arrivée de cette jeune femme , peau fraiche et lèvres pulpeuses, un peu sauvage, va créer un séisme chez les hommes de ce petit village en contrebas du sanctuaire de La Salette.. Chez les deux jumeaux , tout d’abord, chez un violoncelliste timide et hypocondriaque, Vincent, interprété par Vincent Macaigne, et que les jumeaux ont accueilli dans leur maison, au village chez le libraire sado-maso Charles interprété par Benoît Poelvoorde, inénarrable, chez son fils le timide et pourtant sportif Clément, chez Sam, le vétérinaire…jusqu’au prêtre du sanctuaire , le père Guilbaud…Vous avez compté…sept hommes, clin d’œil aux sept nains de Blanche-Neige…Claire, Lou de Laâge, solaire, à la grâce naturelle, découvre en même temps son désir et son plaisir…elle s’offre sans compter et sans provoquer de vaines rivalités, jamais elle ne s’est sentie aussi libre et si peu menacée..Hélas Maud la retrouve toujours animé par son désir mortifère , pour incarner cette marâtre ivre de jalousie, Isabelle Huppert …ultra maquillée, au regard troublant et cette expression dont on ne sait jamais s’il s’agit d’attirance ou de haine…Anne Fontaine revisite, parodie, détourne et asticote avec jubilation le conte des frères Grimm, pour en donner une version coquine, narquoise , flirtant avec l’érotisme, bien entendu aux antipodes du célèbre dessin animé de Walt Disney...se voulant illustration de l’épanouissement féminin…quitte à forcer le trait et parfois côtoyer le ridicule...mais l’image signée Yves Angelo est belle, les paysages superbes et l’on succombe volontiers à ce vénéneux péché de cinéma…
    Alain D.
    Alain D.

    601 abonnés 3 300 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2020
    Une belle comédie dramatique, coécrite et magnifiquement dirigée par Anne Fontaine. Avec cette ode à la liberté, elle nous gratifie d'une photographie délicate et de séquences musicales raffinées. Son scénario insolite nous dispense un suspense très bien mené et un joli clin d'œil final.
    Le film nous offre en prime un casting de choix, avec une superbe prestation d'actrice de Lou de Laâge et une belle présence d'Isabelle Huppert, dans un rôle plus que délicat. Coup de chapeau également aux excellents Vincent Macaigne le violoncelliste, Jonathan Cohen le vétérinaire, Benoît Poelvoorde le libraire ... Anne Fontaine réalise une belle prouesse technique en dédoublant Damien Bonnard pour le rôle des jumeaux.
    Léo M.
    Léo M.

    19 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2019
    Un film qui peut se lire de différentes façons?

    Plaidoyer pour l'amour libre ?
    Dénonciation d'une société qui brime et juge l'amour quand il ne le comprend pas?

    Brillant exercice de style, en substance l' adaptation d'un conte réputé "pour enfants" version monde des adultes, avec tout ce que cela présuppose de dangers, de violence, mais aussi de leçon et de profondeur?

    Numéro d'acteurs et d'actrices au top de leur forme? chez les sénior,s palme spéciale à Isabelle Hupert et Benoit Polevoerde, entre perversions et mensonge et côté junior,s à Lou de Laage, séductrice sans y toucher, Jonathan Cohe, médecin maladroit et surout Pablo pauly, qui après "patients" et le film enquête sur les effets désastreux du médiator, fait son grand retour au cinéma, dans un rôle contre emploi et non pris au sérieux, où il fait mouche à chaque geste, nous touche à chaque réplique.

    Quelle qu'en soit notre inter^interprétation,il n'en reste pas moins un double plaisir cinéphile: celui de la danse des corps nus entrelacés et du chant des mots qui se tait et se dit pour mieux tenter de saisir ce qui est.

    Sublime.

    A voir.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    707 abonnés 3 077 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2019
    Comme une page blanche s’épanouissant au contact de la plume qu’elle guide et maîtrise par sa grâce et ses formes, Claire incarne une Blanche-Neige résolument moderne dans sa propension à disposer de sa féminité selon ses désirs. La structure du film s’apparente ainsi à celle d’un récit d’apprentissage au terme duquel le protagoniste principal sort grandi, en harmonie avec sa nature d’être humain pour qui le sexe n’est pas un amusement, mais de la vie à part entière. L’intelligence que mobilise Anne Fontaine à brosser le portrait de Claire par une série de contrastes avec sa madone construit cette dernière par reflets successifs et lui offre une motivation tragique à la fois touchante et universelle. Ou comment Maud refuse de voir son âge porter atteinte à sa beauté et aux charmes qu’elle dispense en orchestrant la disparition de sa rivale. Pas de chance pour elle, le ravisseur succombera, à l’instar du village où la belle vivra recluse. C’est que Maud a les traits, selon les dires du libraire, d’une madone, renaissance italienne. Face à elle resplendit une beauté que l’on ne saurait figer par la peinture, une beauté qui respecte la définition baudelairienne du beau, aussi éternelle que transitoire puisque rejouée à chaque nouvelle relation. Sept amants, sept nains symboliques que forme le masculin à côté du féminin. « Avant je ne savais même pas que j’avais des désirs, et maintenant j’ai envie de les vivre », avoue Claire. Blanche comme Neige adopte l’atmosphère d’un conte pour adultes, enveloppe le village haut perché d’un brouillard derrière lequel se cache un mystère, celui que découvre Claire, le mystère de l’épanouissement par le prisme de la sexualité. Bruno Coulais compose une partition instable, oscillant entre le merveilleux et le thriller hitchcockien. Pour incarner cette relecture contemporaine du célèbre conte, deux actrices magnifiques dont les âges coïncident pour ne forment qu’une seule beauté : Lou de Laâge et Isabelle Huppert. Une œuvre originale qui, à défaut de pleinement convaincre, plonge le spectateur dans un microclimat érotique assez inhabituel. Une petite anomalie savoureuse dans le cinéma français. On ne peut que s’en réjouir.
    elriad
    elriad

    441 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 août 2019
    Mais où est donc passé l'inspiration de l'une des réalisatrices dont j'attendais toujours la sortie d'un nouveau film ?
    Comment oser, à travers la vitrine d'un conte connu de tous une chose digne des téléfilms érotiques du dimanche après-midi de la 6 à mon adolescence ?... Tout ici sonne faux. Les dialogues, les situations, même les acteurs, hormis la lumineuse Lou de Laâge, semblent s'ennuyer. Sans parler d'Isabelle Huppert, incapable de sortir d'un rôle pervers qui en devient navrant. La seule vertu de ce film raté de bout en bout est juste de donner l'envie de revoir la magistrale "une belle fille comme moi" de Truffaut, sorti en 1972 avec Bernadette Laffont, et qui donne cette fois le tournis avec justesse auprès des hommes d'un petit village...
    lionelb30
    lionelb30

    447 abonnés 2 608 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 avril 2019
    Pas du tout une comedie , zero sourire , meme pas un nanard ou l'on pourrait s'amuser au second degres.
    Des le debut , rien n'est credible , aucune scene realiste , image de mauvaise qualite , acteur tres moyen , rien a sauver.

    .
    coperhead
    coperhead

    26 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2019
    Un film qui a pas mal d'atout en accordant une grande place à une comédie coquine mais qui reste sur le fond un thriller avec cette femme jalouse que la beauté sulfureuse de sa belle fille va pousser au crime .
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 mars 2020
    Je n’ai pas du tout accroché avec cette version moderne de Blanche-Neige où sa grande particularité est d’être « émancipée charnellement ». L’histoire, on la connaît tous par cœur donc de ce point de vue le scénario ne fera rien de révolutionnaire. La petite originalité bien pensée est d’avoir séparé le film en trois chapitres. Cela redonne un nouvel élan à chaque fois. Heureusement d’ailleurs car le premier me donnait envie de quitter la salle. C’est la première fois je vois Lou de Laage et je l’ai trouvé en dessous de tout. Elle est très belle s’est vraie, mais elle n’a que ça. Elle ne donne aucun relief à son personnage. Tout se joue sur son physique. J’ai aussi trouvé Isabelle Huppert éteinte même si le rôle de la belle-mère est bien construit. Une souffrance intérieure intéressante. Ce qui a réussi à me maintenir à flot, ce sont les acteurs secondaires. Avec Jonathan Cohen, Vincent Macaigne, Benoît Poelvoorde, ou encore Charles Berling. C’est du beau monde qui nous attend. Chacun va avoir sa personnalité et son impact sur le film. Leur interaction avec Lou de Laâge, à vouloir toujours la séduire, donne de l’animation. Et qui dit conte, dit un environnement particulier. L’esthétique du film a été très travaillé avec des très beaux plans. Le cadre a été parfaitement choisi dans un milieu naturel sublime.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 25 août 2019
    Lorsque le titre apparait sur l'image, on lit BLANCHE NEIGE, puis le mot COMME apparait entre les deux.
    Ce serait donc une version contemporaine de cette histoire légendaire. Très vite on voit la belle-mère (Isabelle Huppert) et on nous parle de pommes....
    La suite se détourne du conte que l'on connait puisque la belle-mère, jalouse de Claire sa belle-fille, veut la tuer au motif que son amant serait amoureux d'elle.
    Mais Claire échappe à la mort et est recueillie non pas par les 7 nains mais par des jumeaux et un musicien dans une maison isolée. Quand elle émerge après son agression, elle décide de rester sur place, et, rapidement, elle a une liaison avec l'un des jumeaux.
    C'est un peu bizarre vu que c'est une scène assez gratuite et inattendue mais on comprend que cette petite actrice, Lou Delaâge, va nous jouer les pinups dénudées un peu comme Ludivine Sagnier que l'on s'habitue à voir à poil.
    L'héroïne semble avoir très bien digéré son agression et se laisse aller avec des inconnus dans une maison isolée...
    De l'érotisme gratuit qui nous met à des années lumières du conte des frères Grimm.
    Heureusement qu'elle n'est pas tombée sur 7 nains parce qu'elle les aurait tous eu les uns après les autres. Elle se contente (dans tous les sens du terme) de jumeaux...
    Et puis lors d'une rencontre avec un curé, elle avoue qu'elle vient de découvrir le plaisir.
    Du coup elle se tape ensuite un vétérinaire dans une voiture où plusieurs écureuils viennent sur le pare-brise (coucou Walt Disney !).
    Enfin bref, c'est plus un scénario de film X qu'une adaptation même s'il y a la scène de la pomme empoisonnée que la belle-mère tend à sa belle-fille...
    En résumé, on est plus près de BLANCHE FESSE ET LES SEPT MAINS !
    Ça m'a permis en tout cas de découvrir cette jolie comédienne : Lou Delaâge...
    Mais c'est surtout un grand n'importe quoi... Je comprend même pas que la presse et les spectateurs lui donne la moyenne ! Ce film et un NAVET du début à la fin !
    poet75
    poet75

    277 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2019
    En 2016, dans « Les Innocentes », film mémorable sur des religieuses bénédictines de Pologne violées par des soldats russes en 1945, Anne Fontaine avait confié à Lou de Laâge le rôle de Mathilde Beaulieu, jeune médecin de la Croix-Rouge qui se dévouait sans compter pour secourir les victimes d’abus. La même actrice reparaît aujourd’hui (après avoir obtenu d’autres rôles, bien sûr) dans ce nouveau film de la même réalisatrice, mais pour incarner un personnage aux antipodes du précédent. Car, cette fois-ci, comme l’indique le titre du film, elle est Blanche-Neige, mais une Blanche-Neige qui a pour ambition de séduire les adultes et non pas les enfants ! Une Blanche-Neige prénommée Claire qui découvre avec gourmandise le désir et dont ni le charme ni la beauté ne laissent grand monde indifférent !
    Pour un rôle comme celui-là, il faut le dire, foin de l’hypocrisie, Lou de Laâge ne manque d’aucun atout. Sa grâce ne laisse pas de marbre, c’est le moins qu’on puisse dire ! Anne Fontaine s’amuse à réviser à sa guise le conte des Frères Grimm, donnant à la séduisante orpheline une belle-mère et marâtre prénommée Maud, plaisamment jouée par Isabelle Huppert, qui décide purement et simplement de l’éliminer. Or, après un kidnapping raté, c’est dans une forêt que se retrouve la belle Claire, précisément dans une maison où habitent deux frères jumeaux (Damien Bonnard) et un violoncelliste (Vincent Macaigne). D’autres hommes font petit à petit leur apparition : un libraire fantasque joué par Benoît Poelvoorde, son fils, un athlète et même le prêtre desservant le sanctuaire de La Salette (joué par Richard Fréchette) ! Sept en tout : autant d’hommes qu’il y a de nains dans le conte originel !
    La ravissante Claire découvre donc le désir et les plaisirs de la chair avec plusieurs d’entre eux. Les scènes sont parfois amusantes, lorsque, par exemple, il y a méprise entre les jumeaux ou lorsque le libraire se révèle adepte d’un petit jeu déviant. Cela pourrait paraître très superficiel s’il n’y avait deux personnages singuliers ou, en tout cas, plus singuliers que les autres. D’abord le violoncelliste qui semble, lui, peu attiré par le charme de Claire mais avec qui cette dernière dépasse précisément ce qui n’est que désir. Lorsque, à l’occasion d’une des scènes les plus belles du film, tous deux, lui au violoncelle, elle au violon, jouent en duo une page musicale, c’est encore mieux, plus troublant et plus érotique que lorsque les corps se dénudent et s’étreignent. Et puis, il y a le personnage le plus étonnant du film, le prêtre ! Non, rassurons-nous, si besoin est, il n’y a pas de scène charnelle entre la belle Claire et lui, mais des dialogues (au sanctuaire même de La Salette) que j’ai trouvés du meilleur goût. Lorsque la ravissante jeune femme lui explique qu’elle vient de coucher avec plusieurs hommes, le prêtre avisé ne s’en effarouche nullement et fait preuve d’une indulgence qui m’a semblé, je dois le dire, non seulement opportune mais exemplaire. Malgré ses multiples aventures sexuelles, Claire, comme l’a bien perçu le prêtre, n’a pas vraiment souillé son cœur pur. Le cœur souillé, rongé de jalousie, il faut plutôt le chercher chez la marâtre, bien sûr ! Une femme qui bientôt ressurgit, tout obsédée par son désir de donner la mort ! La Vierge de La Salette, Celle qui pleure, pourrait bien elle-même s’en alarmer…
    On le comprend, sous ses aspects qui peuvent paraître quelque peu désuets, ce film réserve d’agréables surprises et se révèle, en fin compte, bourré à la fois de malice, de subtilité et de charme.
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