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weihnachtsmann
1 185 abonnés
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3,0
Publiée le 25 août 2023
Un western qui devient plus intéressant dans sa deuxième partie. Là où les forces se mesurent. Le faible qui a la loi pour lui et le fort qui intimide avec sa puissance de terrien et presque roi de la ville. C’est Samson et Goliath et dans la logique, on sait qui va gagner mais la fin un peu facile déçoit par son côté moralisateur. Tous unis contre le fort, alors le pouvoir change de camp…. Pas mal
Jack Arnold est réalisateur du meilleur, « Une balle signée X » (1959), et du très mauvais, voire du pire, « Boss Nigger » (1975). Avec « Le salaire du diable » (1957), il signe un western moderne plutôt classique qui repose sur la dichotomie entre le bien et le mal, avec spoiler: des puissants (un propriétaire terrien) qui écrasent les petits, bien aidés dans leurs actes malsains voire meurtriers par affidés pervers et arrivistes. Le film aborde le sujet du rspoiler: acisme via l’exploitation des travailleurs clandestins (mexicains). Pleins de questions récurrentes dans l’univers du western sont abordés, mais de façon superficielle et/ou maladroite. Le manque de profondeur psychologique appauvrit le propos. Tout s’emballe de façon désordonnée en fin d’histoire avec un happy-end un peu convenu. Jeff Chandler joue le rôle d’un shérif emprunté, gauche, peu confiant en lui mais déterminé qui s’oppose au colosse Orson Welles. On aurait aimé plus de tension.
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Malgré la présence d'un script assez convenu, ce western moderne mérite d'être visionner pour la qualité de sa photographie mais aussi pour les très bonnes performances de Jeff Chandler et d'Orson Welles. Quant à la mise en scène de Jack Arnold, elle s'avère agréable à suivre à défaut d'être innovante.
Une très bonne surprise que ce petit film méconnu de Jack Arnold! Volontiers progressiste, ce western moderne met en scène un méchant patron (incroyable Orson Welles) et ses hommes de main violents et racistes, de pauvres ouvriers surexploités, une ville mise en coupe réglée. La domination du fric sur la morale et la loi se heurte à la seule bonne volonté d'un shérif que rien ne fait dévier de son devoir. On pense à "La Poursuite impitoyable" d'Arthur Penn mais aussi au "Train sifflera 3 fois" de Fred Zinneman avec un shérif abandonné par tous, la lâcheté de toute une ville (sujet abordé également dans Silver Lode de Allan Dwan). C'est donc un film courageux, tourné pendant le McCarthysme, qui dénonce la dictature du fric, le racisme ordinaire, la lâcheté collective, un scénario fort, joué par d'excellents acteurs comme Orson Welles, on l'a dit, Jeff Chandler très bon et des seconds rôles convaincants. Un vrai bonheur de 1H16, temps suffisant pour dire plein de choses...
Série B qui cherche évidemment à capitaliser sur le nom d’Orson Welles pour se donner des airs de grandeur, Le salaire du diable n’en est pas moins une œuvre sympathique, bien que limitée. Elle a déjà le mérite d’évoquer un scandale humanitaire qui est l’exploitation de la main d’œuvre mexicaine le long de la frontière américaine, sans qu’aucune réglementation ne vienne contrôler les agissements des patrons américains, tout-puissants. Ce postulat progressiste est plutôt intéressant, d’autant que les auteurs démontrent avec force le racisme ambiant, et la capacité de la population locale à vouloir lyncher les empêcheurs d’exploiter en rond. Malheureusement, ce thème fort ne bénéficie pas d’une réalisation à la hauteur des hautes ambitions du script. Jack Arnold livre une partition un peu monotone, sans réelle qualité visuelle ni implication émotionnelle de sa part. Les acteurs font ce qu’ils peuvent, mais ne sont pas non plus poussés à se surpasser. Le résultat est donc sympathique, mais un peu languissant. C’est dommage.
Un bon départ, l'ambiance est réussie et la photographie classique soignée, le film fait tout de suite penser à la poursuite impitoyable mais la réalisation n' arrive pas à maintenir la pression en se dispersant dans des scènes parasites avec un Orson Welles mal utilisé notamment.