Avis : Chinatown - Page 8

De loin pas le meilleur Polanski. La faute à une intrigue, avare en rebondissements, qui traîne en longueur jusqu'au dénouement final. Et l'ensemble a tristement vieilli. Dommage.

Un film "vénéneux et romantique" dixit Bertrand Tavernier. On est conquis dès le générique. Musique à l'ancienne, style des années 30. D'excellents acteurs pour cette enquête complexe mais riche en rebondissements. Grande réussite.

Le polar noir revisité par Polanski est un peu moins noir... Le détective est plutôt bien intégré socialement et n'est ni dépressif ni alcoolique. Par contre, mystère, complots, gros sous, romance sont bien présents, avec en plus l'interprétation brillante de Jack Nicholson.

Polanski rend hommage aux films noirs de la grande époque à travers ce polar à l'atmosphère poisseuse et aux multiples rebondissements, où un sublime Nicholson fait son numéro d'acteur dans une enquête bien pourrie !

Chinatown est un grand film mais il se mérite. Il demande une certaine attention dans le déroulé de son intrigue en mille-feuille. Polanski exécutait là une commande des studios mais il saura imprégner peu à peu son récit de l'ombre croissante du mal qui rode sur cette ville et ses personnages. Le film s'enfonce dans un trou noir de perversion laissant une image amère de la société. Le trio d'acteur vedette est excellent et complémentaire, Jack Nicholson parvient toujours à apporter une touche d'ironie, Faye Dunaway femme forte et faible à la fois, et John Huston dans un rôle tout en démesure

dans la lignée des grands classiques du policier noir qui relatent toute une époque. à la fois élégant et crasseux, sur un scénario solide, avec des personnages complexes... Nicholson et Dunaway sont formidables dans leur registre!

C'était peut-être fantastique en 1974, suffisamment pour avoir été nominé onze fois aux Oscars, mais en 2020 on sent que le film a perdu de sa superbe. Jack Nicholson est bon, mais les scènes sont d'une lenteur ! Les décors montrent un Los Angeles des années 1930 si éloigné de ce qu'il est devenu qu'on a peine à y croire. Quant au scénario, on se demande au final où tout cela nous mène, entre les malversations pour détourner l'eau, les pots de vin, les flics plus ou moins véreux, les hommes de main à la gâchette facile, des enquêtes menées en deux heures, des histoires de coucheries et d'inceste. Même en restant attentif, on perd assez vite le fil. A voir pour sa culture générale.

En 1974, Polanski choisit de réaliser "Chinatown", un polar se déroulant dans les années 30, on y suit Gittes (Jack Nicholson), un détective privé enquêtant sur un meurtre sous fond de curieux problèmes de pénurie d'eau à Los Angeles. Les décors, les costumes et l'ambiance des années est subliment retranscrite à l'écran, c'est d'une beauté visuelle remarquable. De plus, Jack Nicholson a une prestance dingue, il joue de la plus belle des manières collant parfaitement à son personnage, il en est de même pour Faye Dunaway et John Huston. Polanski prenait des risque en réalisant "Chinatown", magnifique hommage aux films noirs hollywoodiens, mais cela en valait la peine, c'est un pari réussi pour Polanski, la mise en scène est brillante et sans fioriture. Le scénario tortueux est tr!s intéressant, on ne décroche pas de cette histoire pleine de suspense. De plus, la BO jazz de Jerry Goldsmith colle parfaitement à l'ambiance noire, un vrai régal. Chef d'oeuvre.

Voilà un "classique" qu'il me tardait de pouvoir enfin visionner. Si l'intrigue ne m'a pas totalement passionné non plus, tout ce qu'il y a autour (ses rebondissements, ses acteurs, son ambiance, ses décors, sa musique...) suffit à faire de "Chinatown" un grand film noir. Surtout, Polanski, et Curtis Hanson plus tard avec "L.A. Confidential", prouvait que le genre pouvait être encore abordé des années après l'époque en question et ce que Hollywood a déjà produit au même moment. Chapeau (et pansement sur le nez).

Un des meilleurs film de Polanski, le plus puissant de sa période américaine ; il s’appuie tout d’ abord sur un très bon scénario, une intrigue policière sur fonds de magouilles politiques dans une Californie en pleine croissance mais ouverte à la corruption, pour l’approvisionnement en eau, problème déjà crucial à l’ époque. Il y a ensuite l’interprétation magistrale de toute l’équipe , avec en premier lieu Jack Nicholson qui tient là une de ses meilleures performance, Faye Dunaway , sublime en pleine maturité, la classe incarnée . Mais il y aussi l’ intrigue psychologique autour du personnage de John Huston, le difficile rapport avec sa fille , les secrets de famille cachés, et la révélation finale de ce secret , énorme, un moment très fort, que l’on attendait pas. Le suspens est là à plusieurs niveaux, et la réalisation est oppressante à souhait, magistrale.

"Chinatown" (USA, 1974) est un film de Roman Polanski sur le milieu des détectives des années 50. Jack Nicholson y intépréte un enquêteur privé, habitué à filer les femmes trompeuses et les maris volages. Mais le film le confronte à une histoire louche où meurtres, inceste et secrets familiales se superposent. Nicholson joue donc majoritairement avec Faye Danaway, bien plus belle ici que dans "Arizona Dream" (USA, 1993) de Kusturica. Le couple qu'il forme est un intéressant à voir à l'écran. La réalisation de Polanski est aussi un point phare du film, en effet les plans sont comme remplis d'une harmonie non seulement individuellement mais aussi collectivement. Autrement dit, les plans parfaits forment entre eux un film à la réalisation parfaite. Cependant le scénario de Robert Towne est le défaut du film. Si ce qui fait un bon film c'est un bon scénario ( dixit Gabin ), "Chinatown" n'est pas un excellent film. On accroche au scénario mais on ne se passione pas pour lui, ceci à cause d'une enquête un peu trop longue. La résolution se dévoile finalement un choc, nul ne peut présager la solution au mystère, c'est là une qualité pour Polanski qui arrive dans son film à préserver le secret. La scène finale à Chinatown est génialement filmé. Il passe dans les images une force qui tire beaucoup de leurs cohésions avec le son. En conclusion, "Chinatwon" (USA, 1974) de Roman Polanski est un bon film car le réalisateur fait une réalisation irréprochable, original et à l'image du style de Polanski ( tantôt belle (cf "Tess"), tantôt tordu (cf "The fearless vampire killers") ) et c'est un film décevant car le scénario s'étalle sans qu'il n'en ai réellement besoin. Bref, une oeuvre moyenne pour un grand réalisateur. D'autant plus que le film possède surement le titre le moins approprié à un film.

Une oeuvre noire et dense comme la nuit où Nicholson s'égare dans les dédales d'une ville bâtie selon le bon vouloir des puissants. Une référence en la matière et l'un des meilleurs films de son auteur. Du cinéma noble, narratif et sans prétention, héritage d'une époque tombée dans l'oubli et sacrifiée sur l'autel de la vitesse, du strass et des paillettes.

Immense classique du film policier, "Chinatown" reste une référence absolue du polar noir avec son scénario en béton, sa réalisation et ses acteurs magnifiques.

Dans la plus pure tradition des films noirs hollywoodiens, "Chinatown" conte une histoire nébuleuse sur fond de manipulations et de crimes.

Le scénario ne va pas épargner le spectateur. Il est là pour le plonger dans les entrailles sombres de Los Angeles et ne va pas se priver pour le faire. Il distribue d'ailleurs les claques au spectateur jusqu'à la fin.

Le tout, sur une superbe musique qui, composée en seulement 10 jours, a concourru à l'Oscar de la meilleure musique (battue par le Parrain II).

Pourtant, malgré ces qualités indéniables, je ne lui ai pas accordé une note exceptionnelle. Cela s'explique par le fait que je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire et à m'extraire de mon rôle de spectateur passif.

Notamment, je n'ai rien ressenti pour les personnages. Trop lisses pour qu'ils suscitent en moi une réelle empathie. J'ai assisté de loin à leurs pérégrinations.

De plus, l'histoire contient certaines périodes de flottement propices au décrochage.

Alors oui, indéniablement Polanski et ses acteurs ont du talent, tout comme son équipe technique. Mais lorsque je prends du recul, je ne peux être totalement satisfait parce que précisément, ce film ne m'a pas transporté.

Grand classique, parfaitement réussi, du film noir. Roman Polanski y a mêlé tous les ingrédients avec justesse et finesse. Y compris la fin qui laisse la victoire au crime et à la corruption. Jack Nicholson est au sommet de son talent (mais en est-il jamais descendu ?), Faye Dunaway allie beauté, classe et mystère. Un chef-d’œuvre du genre.