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    Judy
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    147 critiques spectateurs

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    CinÉmotion
    CinÉmotion

    186 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2020
    Biopic simple et efficace sur Judy Garland qui alterne et s'intéresse à la période de sa fin de vie, en 1968 et ses dates de concerts donnés à Londres, avec la période d'elle toute jeune, quand elle entamait sa carrière dans Le Magicien d'Oz. 2 périodes cruciales donc, celle de la concrétisation et de l'aboutissement d'un rêve en sacrifice de toute une jeunesse, et celle de la conclusion d'un rêve avec les conséquences psychologiques et inévitable d'une telle fin de carrière. Le film est touchant, bouleversant de part la prestation absolument magnifique et marquante de Renée Zellweger dans le rôle de Judy Garland. Quelle rôle et quelle interprétation, quand on sait à quelle point elle a travaillé le personnage, en reproduisant les postures, les mimiques, la façon de parler de Judy, et surtout le fait qu'elle ait appris le chant durant 1 an pour incarner à 100% le personnage, puisque c'est bien sa voix qu'on entend durant chacune des prestations. Bluffant de maîtrise et d'incarnation du personnage, tiraillé par son destin de chanteuse rendue incompatible avec sa mission maternelle. Une déchéance, un combat et une scène finale très émouvante. Au-delà d'un scénario bien écrit et d'une réalité bien retranscrite, il est clair que c'est clairement Renée Zellweger qui sublime le film et c'est elle qui le rend si spécial, quitte même à faire de l'ombre aux personnages secondaires qui arrive difficilement à prendre de l'épaisseur autour d'elle mais qui ne pose pas de problème en soi, tellement la caractérisation du personnage est forte et impactante. Un beau film avec un beau personnage féminin, pour une prestation marquante.
    garnierix
    garnierix

    238 abonnés 462 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2020
    On voit au début du film le nabab de la MGM (Louis Mayer) dire à Judy Garland, enfant star du Magicien d'Oz (le film qui a été le plus vu sur la planète), "tu vis dans un tout autre monde, car tu as quelque chose d'unique". Sauf qu’on voit le résultat trente ans plus tard : c’est cette fin de vie que raconte le film ––puisqu’il s’agit des derniers mois de Judy Garland (en 1969) ––et de sa dernière prestation avec, comme il se doit, la chanson "over the rainbow", issue du Magicien d’Oz, et archi reprise depuis (classée également 1ère des chansons de films du cinéma américain). Une fin de film très triste mais si humaine, comme cette fin de vie. Car si Judy n’a sans doute pas subi de viol, ce qu’elle a vécu (subi) au cours de sa courte vie est peut-être pire : sous les feux des projecteurs depuis l’âge de deux ans ; une mère harceleuse (qui impose des remèdes coupe-faim pour garder la ligne) ; des Majors du cinéma qui ajoutent les amphétamines ; des barbituriques pour dormir finalement ; un mari (le deuxième) qui est homosexuel (le père de Liza Minelli) ; le suivant qui est violent et alcoolique (Sidney Luft) ; le quatrième qui est aussi homosexuel ––le film ne montre vraiment que le cinquième puisqu’ils se marient en 1969 et n’ont presque que le temps de se décevoir… Maintenant, pourquoi Renée Zellweger interprète Judy ? Il paraît que l’auteur (Rupert Goold) a bataillé pour l’obtenir ––il a eu du génie, puisqu’en effet la propre vie de cette actrice a beaucoup de points communs avec celle de Judy Garland. Quant aux maris, on en voit deux dans le film : Rufus Sewell joue Sidney Luft, rôle pas joli joli (pour le héros de la série "Les Piliers de la Terre" et pour Lord Melbourne de la série "Victoria"), mais on n’en montre pas grand-chose (de la boisson, de la brutalité), sans doute parce que sa fille avec Judy vit encore, ainsi que sa demi-sœur Liza Minelli ; le cinquième et dernier mari est joué par le beau Finn Wittrock ––son charme réel ferait presque espérer une jolie fin… Mais ce n’est pas un film joyeux, c’est démoralisant, c’est basé sur la réalité... On voit souvent Judy / Renée de dos, dont on devine les deux fragiles omoplates. Elle a l'air d'être entre deux verres du début à la fin du film. De face, on voit toujours son sourire tellement "Bridget Jones"... Quelle humanité ! Et quel talent ! ––Et qui ne connaît pas une personne à la fois brillante et victime de sa lumière, totalement gentille et victime de son romantisme ? On pense à cette personne en voyant le film. On pense à cette personne (comme Judy / Renée) qui n’a pas une once de méchanceté et qui fait forcément des bêtises, que les autres utilisent pour l’enfoncer. Car il n’est pas illégal d’avoir une mère à moitié folle ; il n’est pas illégal d’être célèbre, ni d’être innocent, et victime de ça. Il est des maltraitances et des malveillances qui ne sont pas illégales et qui peuvent être pires que le harcèlement sexuel ou le viol. Tragédie contemporaine. ––Pauvre Libé qui déclare que c’est "un film d’apitoiement stérile" ! À la fin du film, on rappelle que le magicien d’Oz dit (à l’Homme en Fer-blanc) : "on ne juge pas un cœur selon l’amour qu’il donne mais d’après l’amour qu’il reçoit". A.G.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 395 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2020
    “Judy” est un biopic sur la légendaire actrice et chanteuse britannique Judy Garland principalement révélée en 1939 avec “Le Magicien d’Oz” et la célèbre chanson “Over the Rainbow”. Si quelques flashbacks la montre dans son enfance, l’histoire se déroule principalement à la fin des années 60. Epuisée par sa carrière à Hollywood qui lui a volé son adolescence, Judy Garland s’apprête à donner une série de concerts à Londres. Alors que les retours en arrière n’étaient pas nécessaires, les séquences en présence d’une Renée Zellweger méconnaissable sont époustouflantes. L’actrice crève l’écran avec une multitude d’expressions faciales qui feront chavirer un grand nombre de spectateur. C’est aussi elle qui interprète l’intégralité des chansons du long-métrage. Une prouesse artistique et un bel hommage à une grande dame.
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    Maite.ferhat
    Maite.ferhat

    74 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2020
    Habitué des scénarios biopic et inspirés de faits réels, Rupert Goold signe « Judy », son deuxième long-métrage.
    Cette oeuvre s’intéresse à la vie de Judy Garland, notamment connue pour son rôle dans le Magicien d’Oz. On y apprend la vie « cachée » de Judy, du formatage de la girl next door parfaite, à son écroulement psychologique, à travers deux moments-clés de sa vie : le tournage du film culte Le Magicien d’Oz et l’hiver 1968.

    Sans trop vous en dire, c’est pour moi ici, un film-hommage à toutes ces actrices hollywoodiennes poussées aux excès et dépossédées de leur libre arbitre. Toutes ces actrices qui ont subit la violence d’Hollywood; un système patriarcale où la jouissance des hommes régnaient, et où l’effet pervers d’un public qui en voulait toujours plus broyaient ces femmes devenues fragiles et vulnérables.

    On notera bien évidemment le jeu des acteurs assez incroyable, et l’époustouflante performance de Renée Zellweger, qui remporte Oscar, Golden Globes et BAFTA Awards.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 207 abonnés 4 192 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2020
    Les biopics musicaux sortent depuis une vingtaine d’années à un rythme soutenu sans jamais recevoir l’approbation unanime de la critique même si tout dernièrement, Rami Malek dans « Bohemian Rhapsody » (Bryan Singer en 2018) et Renée Zellweger dans « Judy » (Rupert Goold en 2019) ont tous les deux récolté un oscar de la meilleure interprétation. « Judy » retraçant les derniers mois de Judy Garland alors qu’elle entame un tour de chant à Londres n’a pas échappé à la règle, se faisant laminer par certains qui n’ont peut-être jamais vu un seul film de l'actrice et chanteuse. Cinquante ans après la mort de celle qui fut en 1939 à l’âge de dix sept ans l’inoubliable Dorothée Carter du « Magicien d’Oz » (Victor Fleming), entonnant avec sa voix précocement mature « Over the rainbow », hymne d’une Amérique ayant surmonté la crise de 1929, il n’est pas étonnant qu’ait germé l’idée de rendre hommage à celle qui fut l’archétype de l’enfant-star d’Hollywood aux côtés des Jacky Coogan, Shirley Temple, Jacky Cooper, Mickey Rooney, Elizabeth Taylor ou Nathalie Wood. Sans doute plus que tous les autres, elle symbolise le traitement inhumain réservé à des enfants doués de talent pris en étau entre des parents (le plus souvent une mère) avides de se réaliser par procuration et des producteurs sans scrupule bien décidés à presser jusqu’à la dernière goutte un fruit à peine mûr en lui interdisant de suivre son développement naturel. Le film inspiré d’une comédie musicale (« End of the Rainbow » de Peter Quilter) distille quelques flash-backs très édifiants sur ce que la jeune Judy Garland livrée à elle-même a dû subir d’un Louis B. Mayer (patron de la MGM) tyrannique qui dès ses treize ans, exploita sa star sur plus de trente films avant de la laisser exsangue et désorientée à seulement 28 ans. Elle ne tournera plus que sept films durant les 21 ans qui lui restent à vivre. Comme toujours chez les acteurs américains, l’investissement dans ce type de rôle est total et René Zellweger n’est pas en reste, délivrant une prestation aussi troublante qu’émouvante à travers le drame de cette femme qui n’a jamais appris à prendre la direction de sa vie. Malgré l’addiction aux médicaments et à l’alcool comme dangereux subterfuge à la solitude, ressort de la formidable interprétation de Renée Zellweger, le côté bon soldat de Judy Garland appris à l’impitoyable école de la MGM. Revers désolant de l’âge d’or d’Hollywood. Le scénario écrit par Tom Edge ne tombe donc jamais dans le pathos, montrant une Judy Garland toujours digne et concluant triomphalement sa tournée londonienne. Elle ne mourra que six mois plus tard. A chacun de se faire une opinion selon sa propre sensibilité et l’idée qu’il se fait d’une star qui avant d’entamer la partie la plus douloureuse de sa vie, celle de l’oubli, aura su saisir l’occasion de livrer sa vérité sous la forme d’un testament artistique dans « A star is born », le magnifique film de George Cukor sorti en 1954. Puisse « Judy » nous rappeler à son souvenir.
    Mrik S.
    Mrik S.

    63 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2020
    Très classique, mais très bien fait, et tenu par une actrice incroyable. On (re)découvre la vie de cette actrice et chanteuse au rythme des chansons.
    AZZZO
    AZZZO

    308 abonnés 823 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2020
    Film très fin, délicat, parvenant à montrer les tourments artistiques et intimes d'une vie totalement vouée à la scène. L'interprétation de Renée Zellweger est particulièrement juste et touchante. Quel plaisir qu'elle (re)découvrir qu'elle peut jouer de grands rôles.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    638 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2020
    Judy Garland, c'est cette jeune actrice qui joue Dorothy dans "Le Magicien d'Oz" en 1939 et qui, suite à ce film, a connu un succès phénoménal. Ici, le biopic nous montre le revers de la médaille en racontant sa lente et bouleversante chute en 1968 où elle est contrainte de partir à Londres pour une série de concerts afin de subvenir aux besoins de sa famille et obtenir la garde de ses enfants. Sauf que l'alcool occupe une place importante dans sa vie désormais, déroutant son sens de la réalité jusqu'à amoindrir son talent. Je n'ai pas vu "Judy" comme un hommage ni même comme un biopic factuel basique mais plutôt comme un portrait brisé, frustré et exploité par le show-business, et ce, depuis son plus jeune âge. On l'a tenu en laisse et en quelque sorte, on l'a empêché de grandir. Voilà pourquoi on retrouve des années après un petit bout de femme remuée par ses émotions, insouciante et à la gestuelle vive, électrique. Et ce personnage complexe, dingue, pour lequel on ne sait s'il faut ressentir de la pitié ou de la compassion, est magistralement incarné par Renée Zellweger qui porte à elle seule tout l'intérêt du film. L'Oscar est une évidence. Méconnaissable, totalement dévouée à son modèle, l'actrice traverse les méandres de cette fin de vie tout en préservant une touche de mystère insaisissable. Même si le scénario ne brille pas autant que l'actrice, je l'ai néanmoins trouvé intéressant car il relate de la vie d'artiste, flamboyante sous le feu des projecteurs, et inévitablement et anormalement dure en coulisses. On aurait peut-être apprécié des partis pris de mise en scène plus excentriques mais, à mon gout, cette fresque à la forme classique ne manque pas d'émotion ni de nuances.
    rocky6
    rocky6

    31 abonnés 1 731 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2022
    Un biopic très réussi servi par une magistrale Renée Zelwegger. Le film s'intéresse tout particulièrement aux dernières années de la vie de Judy Garland. L'enfant star de Hollywood a connu des années difficiles lors de sa fin de carrière. Ce film rend un très bel hommage à cette femme dont l'enfance et la jeunesse ont été volée par Hollywood. Le film est émouvant et montre à quel point le show business peut être cruel. Et on ne peut que s'incliner devant la performance de Renée Zelwegger. A voir.
    zorro50
    zorro50

    118 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    Il y avait pourtant de quoi faire avec un biopic sur Judy Garland mais comme pour Laurel & Hardy récemment, l'on s'est contenté ici de n'évoquer que le crépuscule lamentable de la star déchue. C'est une grosse frustration. Par contre, la performance de Renée Zellweger est plutôt extraordinaire car elle a troqué sa panoplie de grosse blonde, jeune et gaffeuse qu'on lui connaissait avec le personnage de Bridget Jones, pour devenir de façon méconnaissable la famélique Judy Garland, vieillie et brune, au point qu'on a l'impression que c'est elle par moments. C'est une grande performance et à elle seule, elle rachète les mauvais choix du réalisateur et du scénariste. L’Oscar de la meilleure actrice n’est pas du luxe ! Donc pour Renée Zellweger, je mets une très bonne note mais le film n’en mérite pas tant
    Stef P.
    Stef P.

    24 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2021
    Excellent film

    Un jeu d acteur juste magnifique pour une actrice qui mérite qu on lui rende hommage.

    La décadence d une star enfant devenue l une des meilleures actrices américaines est vraiment très bien scenarisée et parfaitement jouée.
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    62 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2020
    Un biopic de plus ? Oui mais attachant. Grâce d'abord à Renée Zellweger, ultra convaincante dans le rôle de la Star déclinante. Ravagée par les drogues, prématurément vieillie par une carrière précoce, ruinée par des investissements douteux, il ne reste plus à Judy Garland que l'amour de ses fans, notamment ceux issus de la communauté Gay. Mais lorsque la voix commence à se fêler, les derniers faux-semblants s'écroulent et la chute est brutale. Judy est morte à 47 ans, ayant désespérément consacré sa vie à trouver un amour fuyant. Le film nous touche, l'actrice nous émeut, les mouchoirs épongent.
    clamarch
    clamarch

    14 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2020
    Époustouflante Renée Z. Quelle triste histoire. Maltraitance hollywoodienne des enfants. Silence complice de tous.
    Stephenballade
    Stephenballade

    404 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2020
    47 ans. Judy Garland avait 47 ans quand elle s’est éteinte le 22 juin 1969. Née le 10 juin 1922, elle deviendra la nouvelle étoile du cinéma à seulement 17 ans, grâce au succès de "Le magicien d’Oz" après s’être distinguée deux ans plus tôt dans "The Broadway Melody of 1938", film dans lequel elle chante « Dear Mr. Gable, you made me love you » devant une photographie de Clark Gable. Mais ce n’est pas aux premiers pas de l’actrice et chanteuse que "Judy" s’intéresse, mais plutôt à la fin de sa carrière, au moment même où elle est en délicatesse avec elle-même, tant professionnellement que personnellement. Un moment clé qui menace de la plonger encore davantage dans les profondeurs d’une vie compliquée. Malgré les réticences quelque peu claquantes de Liza Minnelli quant à ce biopic sur sa mère, c’est bel et bien sur l’année 1968 que se penche le film, trouvant sa source d’inspiration sur la comédie musicale "End of the rainbow" et sur les témoignages précieux de Rosalyn Wilder. Une chose est sûre, s’il y a bien une personne que je n’attendais pas dans le rôle-titre, c’est bien Renée Zellweger. Non pas parce qu’elle n’avait pas fait ses preuves dans ce genre de film ("Chicago" est là pour en attester), mais parce que le physique est fondamentalement différent. L’actrice est blonde et s’est souvent servie de sa couleur de cheveux pour jouer les blondes un peu cruches et naïves (notamment pour le rôle de Bridget Jones), Judy Garland est brune. Jusque-là, rien d’insurmontable. La comédienne est potelée, bien en chair, Judy Garland est plus élancée. Eh bien mes amis, Renée Zellweger est pour ainsi dire méconnaissable. Les spectateurs la reconnaîtront quand même par les mimiques qu’on lui connaît et qui la rendent unique. Mais est-ce que ces mimiques vont dans le sens de l’interprétation ? En toute honnêteté je suis dans l’incapacité de répondre à cette question, mais toujours est-il qu’elle a su les limiter et les mettre au service d’un personnage mythique pourtant menacé d’une bascule dans un tourbillon de tourments sans fin. Est-ce qu’elle mérite son Oscar ? Là aussi je ne saurai répondre, Garland n’étant pas de ma génération et les images relatives aux apparitions de la star étant plus rarement diffusées en France que par exemple… Edith Piaf. Le fait est qu’on y croit. Renée Zellweger réussit à rendre son personnage à la fois sympathique et rebelle à la fois. Est-ce là la vérité ? Là non plus je n’en sais rien. Mais alors si je ne sais rien de rien, ce qui semble être le cas, pourquoi donc j’écris ce papier ? Eh bien simplement pour vous dire que nous avons là un biopic simple, sobre, efficace. Un biopic tout ce qu’il y a de plus classique, quoi. Un biopic qui se regarde, ou tout du moins qui se laisse regarder. Ça, c’était ce que je pensais jusqu’à la chanson finale. Une chanson finale qui enfin fera frémir d’émotion les spectateurs. Cette chanson finale qui constitue la cerise sur le gâteau. Cette chanson finale qui comble de bonheur, jusqu’au possible versement d’une petite larme d'émotion tant cette scène est magnifique. La chanson finale qui a peut-être fini de convaincre le jury de la 92ème cérémonie des Oscars. Et celui des Bafta Awards. Car il faut reconnaître que le travail de l’actrice est monumental : des cours de chant reçus pendant plus d’un an, lesquels lui ont permis de chanter les chansons (eh oui, c’est l’actrice elle-même qui nous fait profiter de son joli timbre de voix), l’étude de Judy Garland sous toutes les coutures pour reproduire les intonations, la gestuelle, l’accent… Qu’on apprécie ou pas ce biopic, je crois qu’on ne peut que s’incliner devant le travail fourni. Comme quoi, être acteur de cinéma n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Renée Zellweger illumine l’écran, occupe l’écran en permanence, y compris quand la caméra n’est pas braquée dessus. Malgré cette présence de tous les instants, les rôles secondaires parviennent à exister. Je pense notamment à Finn Wittrock dans la peau de Mickey Deans dont on ne sait pas vraiment au final s’il était néfaste ou bénéfique à Judy Garland. Je pense aussi Jessie Buckley dans la peau de Rosalyn Wilder, car elle retranscrit à merveille tout ce que le public peut ressentir envers Judy Garland. Je pense également à Royce Pierreson dans les traits de Burt Rhodes, ce musicien à la fois heureux et craintif de travailler avec Judy. Je n’oublie pas non plus Rufus Sewell en ex-mari de Judy, dont on ne sait pas vraiment s’il représente une menace pour son ex-femme ou s’il veut vraiment protéger leur progéniture, ou... les deux à la fois. Il faut citer aussi Richard Cordery dans la peau de Louis B. Mayer, et qui apparait ici comme un terrible chef d’entreprise, celui-là même qui a construit et révélé au monde entier la Judy Garland, encore toute jeune et jouée ici par la jeune Darcy Shaw. En effet, le biopic ne s’attarde pas seulement sur l’année 68 ; le récit se voit aéré d’une alternance avec les débuts de la star, ce qui permet de mieux comprendre et de mieux appréhender la psychologie de la star : il était une fois un rêve pour lequel bien des sacrifices ont été accomplis, puis l’aboutissement de ce rêve accompagné de conséquences physiques et morales. En conclusion : un biopic solide, peut-être pas le meilleur que j’ai vu, mais doté d’un final somptueux et qui vaut le détour pour la prestation éblouissante de Renée Zellweger.
    Audrey L
    Audrey L

    651 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2020
    Un final très émouvant et une Renée Zellweger parfaite. La vie de Judy Garland ressemble plus à une tempête qu'à un arc-en-ciel : enfant exploitée, privée de tout, gavée aux pilules et aux drogues, alcoolique et plusieurs fois malheureuse en mariages... Pourtant, le film ne nous accable jamais de pessimisme grâce à la personnalité très sarcastique de cette pauvre femme, qui tente toujours d'avoir le sourire ou de tourner en dérision les pires situations. On s'émeut face à la magnifique scène de la cabine téléphonique (tout en retenue, ce qui touche d'autant plus droit au cœur), on aime entendre les grands classiques de la chanteuse (incroyablement bien repris par Zellweger !), et comment ne pas prendre en pitié cette petite dame qui semble avoir trente ans de plus que son âge réel... La première heure met un temps certain à se lancer et compte quelques moments creux, mais la seconde partie passe à une vitesse folle jusqu'au final où, sans avoir besoin de sortir aucun violon, le film nous met la larme à l’œil. L'actrice parvient parfaitement à se fondre dans le personnage et à attirer rapidement toute notre sympathie, et l'on s'étonne de la justesse de sa voix lors des chansons, l'Oscar de la Meilleure Actrice est amplement mérité. Une découverte intelligente et touchante.
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