Présenté au Festival de Cannes 2000, Code Inconnu a reçu un prix spécial de la part du jury oecuménique. Michael Haneke, grand habitué du Festival, change complètement de registre après avoir filmé la violence à l'état brut (Funny Games). Ici, ce sont des fragments de vie rattachés par les liens du hasard qui nous sont donnés à voir. "Un récit incomplet de divers voyages" en quelque sorte.
« La seule chose qui me reste à dire après l'achèvement du film, et qui pourrait intéresser tel ou tel, ce sont les questions qui ont été pour moi le déclencheur et le moteur du projet car mon film n'est rien d'autre qu'une tentative de tester des réponses possibles à ces questions. Toutes ces interrogations ne sont pas nouvelles, mais n'en restent pas moins d'actualité au vu du paysage médiatique qui nous entoure. Bien entendu, elles ont été choisies de façon arbitraire et lacunaire, mais j'espère qu'elles peuvent évoquer un peu le climat intellectuel et à fait naître Code inconnu. »
Juliette Binoche a travaillé très tôt avec des réalisateurs étrangers, jouant sous la direction de l'Américain Philip Kaufman (L'insoutenable légèreté de l'air, 1988) et du Polonais Krzystof Kieslowski (Bleu, 1993). Elle a également parlé anglais dans des films réalisés par des Français, comme Louis Malle (Fatale, 1992) et Chantal Akerman (Un divan à ew York, 1996).
L'Oscar 1996 de la Meilleure actrice pour sa prestation dans Le patient anglais (Anthony Minghella) couronna cette carrière internationale exemplaire.
Michael Haneke a retenu l'attention des cinéphiles avec Le septième continent (1989), signé Benny's video (1992) et 71 fragments de la chronologie du hasard (1994), avant de choquer avec Funny games (1997).
Découvert à la Quinzaine des Réalisateurs (Cannes 1989) avec Le septième continent, Michael Haneke a depuis présenté tous ses films à Cannes.