Une mère, on en a tous une (enfin, dans une famille normale). Partant de cette évidence, Marie-Castille Mention-Schaar a écrit "La Fête des Mères" (pour une sortie en salles la semaine ad hoc). Elle a choisi la manière chorale pour parler d'un beau sujet a priori, celui de la maternité (heurs et heurts...), et c'est là que son film a son meilleur atout (le seul, en fait !), celui du casting, surtout féminin (car les enfants, adultes le plus souvent, sont des .... filles, en grande majorité) - en distinguant surtout Pascale Arbillot, Carmen Maura, Nicole Garcia et Marie-Christine Barrault. Car, à vouloir balayer généreusement le prisme dramaturgique des relations mère/progéniture, on assiste à une succession de saynètes, où les personnages principaux vont et viennent, façon catalogue :
les mères âgées et indignes (mais avec circonstances médicales atténuantes), la mère âgée-modèle (de famille nombreuse), celles qui travaillent et aiment de trop loin leurs enfants, celle, célibataire bréhaigne et pré-ménopausée qui adopte en Afrique.... On a même le modèle chef de l'Etat, avec grossesse tardive imprévue (et baby blues inopportun, évidemment !), ou la cougar qui refuse d'enfanter (en dépit des gentilles pressions de son jeune amant), et l'incontournable enceinte d'un égoïste (qui s'applique à lui apprendre avec humour sa prochaine paternité), sans oublier une péripatéticienne chinoise, étreignant par Skype son gamin resté au pays (passage exotico-émouvant).. Et même un duo de barbus , dont le plus jeune se rêve en... mère... "air du temps" et bien-pensance obligent !
Tout ça manque d'originalité dans le ton, de dynamisme dans la mise en scène, d'un bon dialogue : artifices et idées courtes.... Décidément, seul "Bowling" était d'un (relatif) intérêt dans la filmo de la dame MCMS....