Mon compte
    Jojo Rabbit
    Note moyenne
    3,9
    11359 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Jojo Rabbit ?

    449 critiques spectateurs

    5
    82 critiques
    4
    204 critiques
    3
    92 critiques
    2
    35 critiques
    1
    22 critiques
    0
    14 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    traversay1
    traversay1

    3 179 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2020
    Pour un membre des jeunesses shitlériennes (sic), qu'y avait-il d'étrange à avoir le Führer lui-même comme ami imaginaire ? Postulat de départ de Jojo Rabbit, au demeurant aussi allumé que son titre, notamment dans sa première partie, mais qui va bien au-delà du sens de l'absurde et du burlesque pour une évocation hors normes et parfois hénaurme de l'Allemagne nazie. Le film est à conseiller au jeune public, en particulier, mais pas seulement, car sa qualité d'écriture, ses dialogues cinglants et sa mise en scène imaginative en font aussi un film d'auteur dans une veine proche de Lubitsch et Chaplin pour ses thèmes et de Wes Anderson parfois, pour sa forme. Mais si certaines parties font penser à ces influences, globalement, le film est inclassable et traverse une palette complète, de l'humour noir à l'émotion pure, en passant par toutes les étapes intermédiaires. Évidemment, Jojo Rabbit rappelle avant tout une évidence toujours utile en des temps troubles comme les nôtres : l'ignorance est mère d'intolérance. Point de didactisme pourtant dans le film qui avec ses allures de conte de Grimm, y compris dans son aspect visuel, ose beaucoup dans le délire sans perdre de vue un côté réaliste. Et sur le sujet même, il est sans doute nécessaire de se souvenir que le cinéaste néo-zélandais Taika Waititi (Boy, Vampires en toute intimité) possède une double ascendance, maorie et juive, qui explique que les notions de tyrannie et de génocide lui sont familières. Pourtant, parler de spectacle jubilatoire avec le sujet que traite Jojo Rabbit peut sembler incongru, voire déplacé, mais ces a priori-là, le film les balaie dès ses premières minutes qui donnent le ton sans que jamais on ne pense à de la provocation ou à du mauvais goût. Waititi joue lui-même le rôle d'Hitler avec une incroyable faconde, au côté d'un jeune acteur prodigieux, Roman Griffin Davis. Le reste de l'interprétation est tout aussi excellent : Scarlett Johansson, Sam Rockwell et Thomasin McKenzie, entre autres. Dans tous les festivals où il a été montré, Jojo Rabbit a été élu meilleur film par le public, notamment à Toronto. Cela signifie que le film touche juste et fort et que, peut-être, les votants aux Oscars seront du même avis. Une statuette, au moins, serait amplement mérité.
    RedArrow
    RedArrow

    1 558 abonnés 1 505 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 janvier 2020
    Que peut espérer de mieux un enfant de dix ans dans le fond ? Jojo a tout ce qu'un petit garçon de son âge peut désirer afin de répondre à son caractère insouciant et à sa soif insatiable d'aventure : un meilleur ami imaginaire que tout son pays et lui-même adulent, une bataille entre le bien et le mal dans laquelle on lui offre d'être partie prenante, des séjours ensoleillés dans une colonie de vacances pour apprendre à devenir un homme en compagnie de ses camarades et d'adultes dont il rêve de rejoindre les rangs, etc. Oui, Jojo est définitivement un enfant heureux que toutes ses aspirations soient ainsi considérées par les modèles ayant gagné sa plus grande fascination et son respect.
    Seulement, Jojo ne grandit pas dans un univers de super-héros ou de rockstars auxquels pourraient s'apparenter ces derniers dans son regard, il est en réalité un petit Allemand bien plus qu'enthousiaste à épouser la cause nazie durant les derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale.

    La folie nazie incarnée dans le recrutement de ses plus jeunes compatriotes pour servir de chair à canon sur le front... Un tel cadre historique devrait amener de facto la noirceur la plus terrible dans n'importe quel esprit mais, apparemment, pas dans celui de Taika Waititi -et de Christine Leunens, auteure de "Le Ciel en cage" dont le film est adapté- qui va avoir cette idée de génie de nous placer dans les yeux d'un de ces enfants voulant volontairement s'enrôler sous les étendards de croix gammées de son pays ! En effet, au sein de l'esprit d'un petit être n'ayant connu que la propagande allemande de l'époque pour se façonner, servir la cause nazie devient une sorte de but ultime, une consécration d'un début d'existence où les idéaux nauséabonds diffusés par ce régime se nourrissent insidieusement de la naïveté de la jeunesse et servent d'exutoires à certains drames auxquels elle a déjà été confrontée. Entretenue savamment par le pouvoir en place, la bulle d'enfance viciée dans laquelle Jojo évolue contamine ainsi toute sa vision de la société allemande à l'écran. Tout y est représenté comme coloré et lumineux, un monde ordonné à l'extrême vu par l'imagination débridée d'un enfant de dix ans prêt à accepter tout le non-sens du régime nazi et une opposition manichéenne aux ennemis caricaturés comme des êtres monstrueux voulant le détruire. Avec son ami imaginaire Adolf Hitler pour le soutenir, Jojo est donc le plus ravi du monde de s'enrôler dans un camp des Jeunesses hitlériennes et espére devenir un membre imminent de la garde personnel du Führer.
    Porté par ce petit personnage à la vision complètement tronquée de la guerre, le ton loufoque et surprenant de "Jojo Rabbit" démontre immédiatement l'ampleur de sa justesse ! Les pires inepties du pouvoir nazi deviennent à l'écran le vecteur d'un humour absurde dont le registre a priori léger a pour objectif de dénoncer la gravité du formatage de la pensée de toute une population. L'énormité des manipulations désespérées des Allemands à l'aune de leur chute est telle qu'elle ne peut plus compter que sur la crédulité aveugle des enfants pour espérer subsister un tant soit peu, voilà en substance ce qui émane de toutes ces situations burlesques vécues par Jojo et son meilleur ami Hitler, l'omniprésence de ce dernier agit d'ailleurs comme un puissant rappel au fait que tout cela est le fruit de la folie infinie (et infantile sur bien des aspects) d'un seul homme.

    Ces œillères nazies portées par Jojo sur la réalité vont bien sûr être amenées à disparaître. Une découverte au sein même de son foyer va en effet peu à peu mettre à mal sa kyrielle de préjugés. Pas dans l'immédiat car, dans un premier temps, la surprise de cet événement (et l'image de la trahison qui en découle) va le repousser dans les retranchements de son monde illusoire, comme pour mieux intelligemment représenter le jusqu'au-boutisme fanatique lorsqu'il se sent menacé. Puis, Jojo va devoir s'y confronter et être mis devant le fait de contradictions qu'il n'avait jamais envisagées jusqu'alors. Cette prise de conscience grandissante sera exacerbée par la pureté d'une émotion inédite et qui, par sa seule force, va lever la brume de le cerveau "nazifié" de Jojo. Dès lors, les teintes colorées de son monde lumineux vont perdre de leur éclat, la simplicité rassurante des frontières entre le bien et le mal qu'on lui avait inculqué se fragilisera et l'image de son meilleur pote Adolf se fissurera afin de laisser place à son vrai visage pitoyable. Bref, Jojo grandit soudainement et le cadre faussement idyllique dans lequel il a évolué jusqu'ici ne peut que montrer ses limites face au nouveau regard qu'il lui porte.
    Brillamment, Taika Waititi ne renonce jamais à convoquer l'humour absurde des premiers instants passé le tournant crucial de son long-métrage, il reste très présent comme Jojo demeure avant tout un enfant mais il est désormais ponctué d'une gravité bien plus apparente que son petit héros ne peut plus éluder. Devant la révélation d'une réalité terriblement complexe, tout ce qu'il définissait comme noir ou blanc n'a plus lieu d'être et la disparition de ces limites faciles s'incarnera aussi bien dans le destin de superbes personnages comme celui de sa mère (Scarlett Johansson) ou du capitaine K (Sam Rockwell) que dans la subtile liaison de ses sentiments à sa remise en cause au cœur d'un film prônant l'ouverture aux autres face à la haine dominante.

    La filmographie de Taika Waititi nous avait bien sûr permis de déceler très tôt chez lui cette capacité à mettre en lumière cette part d'enfance prompte à bousculer la réalité morose du monde adulte, elle trouve ici avec "Jojo Rabbit" une sorte de paroxysme. Pas seulement dans la démarche risquée de faire rire avec l'atrocité de la guerre (il n'y a que quelques grands noms à y être réellement parvenus cela dit) mais aussi par la volonté de ne jamais perdre de vue ce qu'une telle approche peut véhiculer comme discours pertinent sur le cerveau d'un enfant vampirisé par la pire des propagandes. À dix ans, Jojo Rabbit a réussi à percer la bulle de haine dans laquelle on l'avait emprisonné, espérons que la leçon de tolérance émanant de la réussite du film de Taika Waititi en inspire d'autres -et de tout âge- à suivre le même chemin...
    Yves G.
    Yves G.

    1 329 abonnés 3 326 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2020
    Allemagne. 1945. La Seconde guerre mondiale est sur le point de se terminer. Jojo (Roman Griffin Davis) a dix ans et pour lui tout est jeu. Il adore porter l'uniforme de la "Deutsches Jungvolk" qui fait subir à la jeunesse allemande un lavage de cerveau afin de l'enrégimenter dans l'effort de guerre. Et il n'a qu'une seule angoisse : ne pas être intégré à cette chaleureuse fraternité dirigée par un capitaine borgne de la Wehrmacht (Sam Rockwell). Pour le rasséréner, Jojo peut compter sur l'amour indéfectible de sa mère (Scarlett Johansson) et sur son ami imaginaire, Adolf Hitler (Taika Waititi).

    "Jojo Rabbit" nous montre la Seconde guerre mondiale, sa violence, son idéologie dévoyée, son antisémitisme idiot à travers les yeux d'un enfant. La perspective n'est pas nouvelle. On ne compte pas les films ou les livres qui ont embrassé le même point de vue, percutant l'innocence de l'enfance au chaos meurtrier de la guerre : "Le Journal d'Anne Franck", "Un sac de billes", "L'Oiseau bariolé", "Requiem pour un massacre", "La Voleuse de livres"… Mais, dans toutes ces oeuvres, le ton était grave, sinon tragique. "Jojo Rabbit" prend le parti de la comédie voire de la farce.

    Traiter la Seconde guerre mondiale par l'ironie n'est pas non plus nouveau. De grands réalisateurs l'ont déjà fait : Chaplin, Lubitsch, Brooks, Tarantino… "La vie est belle" de Roberto Benigni est la référence qui vient la plus spontanément à l'esprit. L'histoire de ce gamin déporté dans un camp de concentration, qui y survit grâce à la loufoquerie déployée par son père, fut un immense succès critique (Grand prix du jury à Cannes, Oscar du meilleur acteur et du meilleur film étranger, César du meilleur film étranger…) et public (plus de dix millions d'entrées en Italie, près de cinq en France…)

    "La vie est belle" réussissait à faire le grand écart entre le rire et les larmes. "Jojo Rabbit" y réussit aussi. Je comprends les critiques qui estiment que, une fois le pitch exposé, le film fait un peu du surplace. Mais la découverte dans la maison de Jojo d'une jeune fille juive hébergée en cachette par sa mère (formidable Thomasin MacKenzie découverte dans "Leave No Trace" et à laquelle on souhaite une brillante carrière) le relance au bon moment.
    Jpleilamylenediego
    Jpleilamylenediego

    3 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2020
    Rire du nazisme, sujet ô combien délicat, Roberto Benigni avait réussi le pari en son temps avec la vie est belle. Taika Waititi, avec beaucoup de subtilité, nous emmène dans son voyage au pays de l’horreur ordinaire. Il s’empare du sujet de l’antisémitisme et l’amplifie jusqu’à le rendre absurde. Cela n’est pas sans rappeler quelques passages de Borat de Sacha Baron Cohen. Le résultat vaut vraiment le détour. La scène finale avec la musique dont je tairais le nom est un petit bijou, à l’image d’"Imagine de Lennon" à la fin de la déchirure.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    489 abonnés 931 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2020
    Comme numéro d'équilibriste, on peut difficilement faire plus risqué que ce Jojo Rabbit. Le réalisateur Taika Waititi a beau être aventureux (cf. Vampires en toute intimité, Thor Ragnarok), faire cohabiter humour et Adolf Hitler s'apparente à jongler avec de la nitroglycérine.
    Ce n'est donc pas le but visé ici. Bien que le film soit souvent drôle, il se révèle bien plus sensible et intelligent que prévu. Derrière le conte azimuté du gamin qui s'est choisi le Führer comme copain imaginaire, c'est toute l'horreur d'un système totalitaire que Waititi dénonce. Dans ses pratiques les plus insidieuses : endoctrinement des plus petits, lavage de cerveau et culte de la personnalité,... L'émissaire utilise peut-être la satire mais le message est on ne peut plus clair. En aucune façon Jojo Rabbit ne minimise la tragédie de cette jeunesse broyée par la machine à haine. Elle est rendue d'autant plus cruelle que notre jeune héros à l'esprit formaté va littéralement planter à mesure que ses illusions vont être mises à l'épreuve du réel. Dans tout ce qu'il a pu générer comme horreurs.
    C'est une œuvre difficilement classable, de par son registre qui oscille entre le burlesque et le drame pur. Mais aussi par son discours, plus profond qu'attendu. Il s'exprime aussi bien par le personnage du capitaine Klenzendorf (génial Sam Rockwell) que celui du petit Jojo. J'aimerais d'ailleurs féliciter le jeune comédien Roman Griffin Davis, merveilleux de bout en bout. Tout comme je ne peux oublier les prestations magnifiques de Thomasin McKenzie et Scarlett Johansson.
    Déluré mais jamais déplacé, le film traverse les minutes avec cette insolente humanité qu'il tient avant tout à préserver. Face à la haine, le plus grand champ de bataille reste l'esprit. Waititi livre combat avec humour et sensibilité.
    Pourvu qu'il gagne.
    Théo Pouillet
    Théo Pouillet

    4 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2020
    Dans l'ensemble c'est vraiment cool, un humour vraiment présent et qui fonctionne bien, des acteurs qui font leur travail et une réal plutôt propre. Seul point négatif, j'ai un peut l'impression que l'histoire fait du sur-place.
    Cinememories
    Cinememories

    447 abonnés 1 437 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2021
    Le film rappelle en un temps “La Vie Est Belle” de Roberto Benigni, qui a su insuffler le drame dans un sinistre jeu pour la survie. Mais Taika Waititi mise sur un modèle plus délicat, reposant intégralement sur une satire burlesque, comme Chaplin ou Tarantino ont pu passer par là. Un certain regard vers Wes Anderson se fait sentir sur la structure narrative des premières minutes, qui fonctionnent et qui présageait du bon dans un discours engagé, mais distant, vis-à-vis du fanatisme naziste. Les reprises des Beatles ou encore David Bowie en témoignent. Pourtant, le cinéaste s’égare dans des maladresses que l’on distingue, passé un certain recul, car le film nous invite formellement à prendre position et à changer constamment de point de vue. A travers le héros, nous avons une vision minimaliste d’un enfant et de son obéissance aveugle envers sa patrie, ce qui diffère des principes et l’éducation qu’il reçoit à domicile.

    Souvent prenant, l’humour de Waititi touche, mais ne satisfait pas entièrement, car il existe comme un vide. Sans réel fil rouge, le film se heurte à son propre discours, qui s’use dès l’instant où un incident réforme Johannes Betzler ou Jojo (Roman Griffin Davis) à participer à l’effort de guerre de loin. Et c’est dans cet environnement qu’on le fait évoluer, sous la supervision de sa mère Rosie (Scarlett Johansson) et notamment de son référent, le capitaine K. (Sam Rockwell). Entre tendresse et passion désabusée pour la violence cartoonesque, le petit Jojo finit par confronter le système d’endoctrinement, qui arrache la vertu et l’enfance de bien des individus, que l’on oublie un peu, car souvent, on ne regarde pas plus loin que l’uniforme. On recherche ainsi des symboles fort, pour appuyer la divergence morale que Jojo acquiert au fur et à mesure qu’il en apprend sur les Juifs et c’est justement dans un élan poétique et sincère que le cinéaste trébuche et manque de prendre son sujet au sérieux.

    L’ami imaginaire de Jojo est à la fois un guide spirituel et un démon intérieur à terrasser. L’idée est bonne et promettait bien des échanges qui auraient de quoi faire mûrir l’esprit d’ouverture. Waititi, enfile donc l’uniforme du Führer, Adolf Hitler, mais n’embrasse pas le sentiment de terreur derrière le personnage. Ses apparitions sont d’ailleurs minimes et ne sont pas toujours pertinentes, si ce n’est servir l’intérêt comique, dont il faut parfois laisser passer pour enfin entrer dans le vif du sujet. Mais la présence d’un autre idéal rend justement cette hallucination peut efficace et pertinente, car un seul modèle aurait suffi et ce n’est pas celui du moustachu. Elsa (Thomasin McKenzie) est une Juive rescapée, qui rappelle énormément Anne Frank, sorte d’hommage au fardeau d’un peuple martyr. De plus, elle constitue un catalyseur fraternel et romanesque, chose qui manque éperdument à Jojo, solitaire et peu convaincu des bienfaits du nazisme. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est aisé d’en comprendre les nuances et le film semble en réalité s’adresser à un public plus mûr que son protagoniste principal, qui enchaîne les bêtises morales au détriment d’une éducation droite et volée par un Reich rempli de clichés.

    Très loin du prestigieux “The Dictator” de Chaplin, “Jojo Rabbit” se révèle malgré tout être un divertissement habile et intelligent dans ses propos, mais dans la démarche, c’est autre chose. L’émotion est construite selon une narration bien ficelée, mais qui n’aura pas toujours l’impact attendu à l’arrivée. En pensant aux représailles, il faut donc accepter quelques cicatrices pour en apprécier le visage derrière, alors que c’est la conscience le principal sujet. Le récit défile sans doute trop vite par moment ou s’étale sur des représentations que l’on amène afin de combler une transition ou un cahier des charges. Cela se sent et cela a eu des conséquences. Et s’il faut retenir du bon dans ce récit qui éparpillent ses shrapnels, rappelons que c’est l’initiative qui pousse paradoxalement le spectateur à se détacher de l’œuvre et de l’Histoire, afin de trouver les bonnes réponses dans cette guerre qu’il n’a pas connu et dont il n’aimerait pas non plus voir son reflet à la maison. Outre les licornes, les visites SS et la paranoïa décomplexée, le film assume son statut d’observateur alors qu’un acteur se tenait juste là, derrière l’écran, les émotions avec.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 janvier 2020
    Je ne m'attendais pas à une telle qualité dans la réalisation et l'image, l'histoire est touchante et ne vous laissera pas de marbre, un de mes coups de coeur de fin 2019
    elriad
    elriad

    391 abonnés 1 797 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2020
    lorsqu'on évoque des films oscillant entre drame et comédie sur la période de la seconde guerre, on pense spontanément à l'excellent "to be or not to be" d'Ernst Lubitsch sorti en 1947 et à "la vie est belle" multi-primé.
    le parti-pris de " Jojo Rabbit" est une petite pépite dont chaque scène pourrait devenir "culte", tant la gravité du propos est dynamitée pour mieux dénoncer l'absurdité . Le jeune acteur, incroyable, partage une amitié avec un ami imaginaire qui n'est autre que Adolphe Hitler, ce qui donne immédiatement la tonalité. Nécessaire, vivifiant, un coup de coeur pour démarrer l'année 2020...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 janvier 2020
    Tristement décevant et...qui a envie de plaisanter sur ce genre de passé historique ? Même s'il est annoncé comme un film contre "tout racisme", ...à mon avis ne contribue pas à grand chose.... Jojo est plutot bien joué
    DanDan
    DanDan

    79 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2019
    Film surprenant sur un gamin de 10 ans dans la jeunesse Hitlerienne en Allemagne vers 1943..car il est mentionné l'assassinât échoue (Opération Valkyrie) contre Adolphe Hitler..Ce gamin joue avec brio par Roman Griffin David, acteur britannique est super, l'émotion passe et même ces rêves sont hilarant avec un Adolphe Hitler loufoque joue par le réalisateur du film lui même Taika Waititi, il vient de Nouvelle Zélande d'où le nom atypique..mais ne vous méprenez pas ce réalisateur qui a fait le dernier Thor Ragnarok (Le meilleur) et le prochain en 2020..est très doué..Les second rôles sont super aussi la mère du petit Jojo interprétée par une Scarlett Johansson parfaite en allemande résistante et la fille cachée Thomasin McKenzie actrice aussi de Nouvelle Zélande aussi super..enfin Sam Rockwell irrésistible en général de scouts allemands hitleriens tout droit sortie d'un film de Wes Anderson...En gros film bien filmé et qui repeint bien l'époque sans reprendre les clichés du genre nazi historique typique font de ce film à voir sans hésiter..on passe un bon moment agréable
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 janvier 2020
    Comédie satirique traitant superbement l'endoctrinement des jeunes enfants allemands durant la seconde guerre mondiale. Ce films alterne les scènes loufoques et les poignantes, sans être hyper moralisateur, une belle surprise!
    Jorik V
    Jorik V

    1 214 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2019
    « Jojo Rabbit » fait partie des œuvres soi-disant indépendantes américaines, acclamées partout avant leur sortie, qu’on nomme aussi bêtes de festival, et qui se positionnent généralement avant la fin de l’année outre-Atlantique pour être éligibles aux Oscars et autres cérémonies de récompenses. Puis qui sortent généralement en début d’année en Europe pour profiter de l’éventuelle moisson de récompenses qui leur permettrait un beau succès en salles. Des films pas forcément opportunistes mais pas si indépendants que cela puisque financés par les studios (ici la branche auteur de la Fox) et qui sont parfois surestimés comme « Shakespeare in love » ou… celui-ci. Car désolé mais on peut trouver « Jojo Rabbit » bon ou sympathique mais de là à le qualifier de chef-d’œuvre et d’ogre à louanges, il y a là un énorme fossé. Pas que le film soit raté, mais on en attendait plus et il est clairement décevant.

    Après le monstrueux succès mérité de « Thor, Ragnarok » (l’un des meilleurs films du Marvel Cinematic Univers et peut-être le plus fou et décalé), Taika Waititi se fait un petit plaisir quelque peu égoïste avec ce film à priori tout aussi décalé, avant d’enchaîner avec les quatrièmes aventures du Dieu nordique. Mais à posteriori, « Jojo Rabbit » est bien moins original, détonnant et osé qu’espéré. L’adage selon lequel on peut rire de tout est utilisé ici puisqu’on brosse le portrait d’un petit garçon fan d’Hitler durant la Seconde Guerre Mondiale. Traité sur le ton de la fable initiatique, le film s’adresse davantage à un public jeune et n’est jamais provocant ni véritablement subversif, aspect qu’on pouvait attendre d’un tel sujet avec un côté poil à gratter. A deux ou trois scènes et répliques près, tout cela reste, certes iconoclaste, mais bien gentil et consensuel. Chose qui ne serait pas grave sans ce gros penchant pour la démagogie et le politiquement correct quant à l’approche de la thématique juive. Waititi signe donc un film tout juste mignon, loin d’être désagréable, mais pas vraiment mémorable et loin de tous les éloges parus jusqu’ici.

    Pire, lors de la partie centrale quasiment en huis-clos qui rappelle beaucoup l’histoire d’Anne Franck (peut-être un hommage d’ailleurs), on s’ennuie quelque peu et « Jojo Rabbit » semble faire du surplace et enfoncer des portes ouvertes. On assiste à une opposition triviale des idéaux et des caractères qui ploie comme attendu dans le bon sens communément acquis puisqu’on est dans une fable du type feel-good movie. Mais, fort heureusement, une scène avec la Gestapo vient nous réveiller durant cette partie, peut-être la meilleure du film. Et il est vrai que le début et la fin sont à la hauteur. En effet, les vingt premières minutes sont situées dans le camp d’entraînement des jeunesses hitlériennes sont bonnes avec des gags et un humour très visuels inspirés ou ressemblant au Wes Anderson de « The Moonrise Kingdom ». C’est formellement élégant et coloré (tout comme la reconstitution de la Bavière de l’époque dans l’ensemble du long-métrage), plutôt drôle et plein d’idées savoureuses. Pareillement, le dernier quart du film s’aère un peu et s’avère tout aussi pertinent sur le versant de l’émotion que sur ceux de la morale et du (relatif) grand spectacle. De plus, il y a d’excellents seconds rôles incarnés par Rebel Wilson (qui a les moments les plus drôles) et Sam Rockwell. Pas déplaisant au demeurant mais il y a un gros manque de prises de risques et de second niveau de lecture qui sont dommageables ainsi qu’un aspect trop enfantin.

    Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
    Vador Mir
    Vador Mir

    231 abonnés 716 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2019
    Les acteurs sont très bons et ont l'air de s'amuser, surtout Scarlett Johansson qui est excellente, l'histoire est mignonne et touchante, et l'humour est présent.
    Rire avec des nazis, c'est plutôt périlleux, mais Taïka Waïtiti s'en sort plutôt bien.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top