Peut-on rire de tout ? Après un rapide coup d'œil droite-gauche aux voisins de siège, on ne se pose plus la question : on rigole ensemble d'un sujet pourtant en parfaite opposition à l'hilarité. On sourit donc souvent aux apparitions d'un Hitler ami imaginaire un peu déjanté d'un garçon (Roman Griffin Davis, très doué) embrigadé dans les Jeunesses Hitlériennes. Si l'on a bien écouté à l'école, on sait que la comédie cache de nombreuses vérités comme les gamins de 8 ou 9 ans effectivement envoyés à la guerre, les autodafés, les mises à mort... Cela effraie entre deux rires. Cependant si le démarrage a été sous les meilleurs auspices pour ma part, le milieu du film aura surtout été un ventre-mou assez mitigé, jusqu'au final qui rattrape en grandes pompes cette impression semi-enthousiaste. Pour commencer, j'imaginais cela beaucoup plus foufou et subversif, ne serait-ce que le personnage d'Hitler qui (à part la piscine) reste très sage, même si ses répliques inattendues sont drôles. De même que les plans "esthétiques" sentent le Wes Anderson à plein nez (le plan fixe sur-lumineux des gamins recrutés comme dans Moonrise Kingdom, le mur de la piscine qui empêche la profondeur de champ...) et la psychologie enfantine sent le Gondry assez souvent. Le rythme est indolent passé une heure de film, dommage car il avait des choses intéressantes à dire (le rapport à la mémoire, à l'imagination des enfants dirigée par les adultes, à l'amitié...). Le final est assez particulier dans ses choix scénaristiques, on est constamment surpris. Dans une Hollywood de plus en plus radotante, Taika Waititi a trouvé la faille pour placer son OVNI filmique, à l'humour absurde efficace et aux acteurs convaincants.
Un film bien écrit et bien interprété. Drôle et touchant à la fois. Une autre vision de cette malheureuse partie de l'histoire, dans les yeux d'un enfant de 10 ans. Je recommande.
De Taika Waititi (2020) Au début du film , il y a lieu d'ête un peu décontenancé . Et puis la magie un peu loufoque opère . La mise en situation comme la façon de narrer les évènements au travers les yeux d'un enfant est plus tôt réussi. Surtout l'absurdité de l'horreur est mise en lulmière de façon vraiement drôle et décalée. Autant une satire qu'un ode à l'humanité . Très bien joué par Roman Griffin Davis, Thomasin McKenzie, Scarlett Johansson.
Une belle surprise pour « Jojo Rabbit », virevoltant entre comédie et drame avec une touche d'émotion toujours juste. Un joli casting pour ce film, mais surtout porté par « Jojo » , un enfant de 10 ans. L'histoire se déroule de son point de vue, endoctriné par le nazisme et ayant en ami imaginaire Hitler, version burlesque. Effectivement, ce film peut faire penser à « La vie est belle », dans le sens où cet enfant ne voit pas forcément la dure réalité de la guerre et de ses enjeux. C'est drôle et léger comme cela peut être dur et triste. On ne manquera pas une certaine originalité dans la manière d'aborder ce sujet. Très audacieux.
Un film totalement atypique, ne serait-ce que dans son postulat de départ. On baigne dans un univers inquiétant et en même enfantin et innocent. C'est bien barré, du moins durant la première partie du film. La réalisation n 'est pas en reste avec un côté très Wes Anderson et ses couleurs vives. Plein de bonnes idées de mises en scènes avec des ralentis notamment. Un vrai plaisir, avec son lot de surprise. Petit regret, l'Hitler imaginaire aurait peut-être gagné à être plus présent.
C’est à hauteur d’enfant que Taika Waititi a souhaité parler de la Seconde Guerre Mondiale. “Jojo Rabbit” est une satire contre le nazisme qui met en scène un petit allemand solitaire. Jojo n’est pas un nazi, c’est juste un gamin de dix ans qui aime les croix gammées, qui aimer porter l’uniforme et qui veut faire partie d’un club mais qui n’en fait pas partie. Mais sa vision du monde est mise à l’épreuve lorsqu’il découvre que sa mère chace une jeune fille juive dans le grenier. Jojo se confie alors à son ami imaginaire qui n’est autre qu’Adolf Hitler. Ce dernier est décrit comme un personnage grotesque et ridicule. C’est donc grâce à l’humour que le film nous met face à nos idéologies du nationalisme. Une fable divertissante, qui manque cependant de piquant et d’ambition. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Adapté du roman "Le ciel en cage" (2007) de Christine Leunens, "Jojo Rabbit" nous propulse dans l'Allemagne nazie de 1944, lorsque la défaite semble inéluctable. Nous allons traverser la fin de cette deuxième guerre mondiale de façon totalement décalée et satirique avec le jeune Johannes Betzler (Jojo), un jeune garçon de 10 ans profondément endoctriné et fasciné par les jeunesses hitlériennes. Drôle et touchant, le réalisateur Taika Waititi réussi son pari un peu dingue avec cette oeuvre caustique, divertissante et entièrement maîtrisée visuellement : un film à la croisée du sublime "Le Dictateur" de Charlie Chaplin et du superbe "La vie est belle" de Roberto Benigni. La caricature du nazisme est mordante, on passe du sourire à l'émotion avec entrain. C'est pour moi un vrai coup de coeur : surprenant, intelligent et diablement moqueur ! Foncez voir ce petit bout d'homme ! Site www.cinemadourg.free.fr
Jojo Rabbit ! Nouveau film d'un réalisateur que j'apprécie tout particulièrement, Taika Waititi ! L'ayant découvert avec Vampires en toute intimité et Thor Ragnarok, je me suis intéressé à sa filmographie et j'ai trouver qu'il était excellent dans l'exercice de la réalisation ! Procurant souvent des plans magnifiques dignes de tableau mêlés à une mise en scène intelligente et surprenante. J'étais donc impatient de découvrir son nouveau film surtout quand on voit le sujet. Et tout ce que je peux dire, c'est que c'est une réussite. Je dirais même l'une de ses plus grandes réussites. Le film est déjà très beau. Taika Waititi nous offre des plans somptueux, très réfléchis, aux lumières vives et colorés dans sa première partie et aux mouvements poétiques s'intéressant plus aux petits détails des personnages plutôt que le gros de leur physique ! Le film étonne d'abord pour cela, prenant exemple spoiler: de la mère qui est montrée très souvent par ses chaussures afin de préparer le spectateur au choc du milieu de film ! Ensuite, le film étonne par sa construction. Démarrant tel une comédie burlesque à l'humour noir, le film va peu à peu se tourner au drame pour sa deuxième partie qui est au final beaucoup plus triste. Pari risqué mais réussi. Cette deuxième partie est d'ailleurs selon moi l'apogée du message du film. En effet, l'intégralité du film est une ode à l'enfance, à l'amour et l'innocence et en nous montrant l'horreur de l'adulte et donc de la maturité, du travail et de la guerre, Taika Waititi nous fait voir cette guerre par l’œil d'un enfant afin de nous rendre compte de l'absurdité de tout ce qui se déroule et de l'horreur que c'est. En bref, Jojo Rabbit est un tour de force très actuel et nécessaire. Merci d'avoir lu. La bise
Le réalisateur a usé voire abusé de très-très "grossses" blagues et s'est essayé à quelques "hénaurmes" (si-si) bouffonneries bien décalées pour faire passer son message (auquel on adhère, of course) visant à ce que la jeunesse s'interroge sur la tolérance, le racisme, l'endoctrinement, etc. .. Bref, ça dénonce et enfonce le clou "graave" ! Ok. Mais il y a un gros défaut dans cette entreprise, c'est que les (bonnes) intentions ne suffisent pas ! .. Car Dieu que c'est dur-dur de se frotter au registre foldingue, loufoque, iconoclaste et largement "barré" des Monty Python ! Registre pythonien oh combien subtile ! Ici, on en est assez loin. Pendant les premiers 3/4 du film, on s'enfonce petit à petit dans l'ennui (pratiquement personne ne riait dans la salle) et sur la fin on s'attendrit car le môme s'humanise enfin grâce à "sa" nouvelle amie. Ouf, c'est fini !
Ovni rempli de poésie... A ranger près des Tarantino, le film est clairement déjanté et plein d'humour mais porte un fort message d'espoir... Vivement le blu-ray pour revoir en famille.. J'ai adoré voilà voilà...
Quel superbe film, quels acteurs et surtout le Héro, pour moi quelqu'un dont on reparlera...Déjà plein de nominations, je comprends, j'ai retrouvé le ton du Tambour, de la Vie et belle, avec des ingrédients magiques en plus pour en faire un moment unique... Satyrique, parodique, dur, tendre, triste, beau.... Tout est parfaitement synchronisé pour mener le spectateur au cœur du film, ce conflit permanent entre les protagonistes, ces tranches de vies en périodes troubles, glauques... Une fable inspirée d'Anne Franck, du Dictateur, et de toutes les images et fantasmes colportés par le nazisme et la guerre.... Hitler en prend un sacré coup dans les couilles, au sens figuré puis au sens propre...Mais je ne veux rien divulgacher, courez voir ce superbe film.
On ne compte plus le nombre de films relatant la deuxième guerre mondiale et l'oppression de l'Allemagne nazie. Même sous format de comédie. Celui-ci était annoncé comme un phénomène. Du coup, j'en attendais peut être un peu trop. Sans être déçu, j'espérais autre chose. Malgré tout, ce Jojo Rabbit est plutôt bien envoyé. Un savant mélange de comédie et de drame sur un thème on ne peut plus grave. Mise en scène rythmée, technique impeccable, scénario aussi drôle qu'émouvant et terrible. Une interprétation qui suit le mouvement. Le jeune Roman Griffin Davis est vraiment très bien pour sa première apparition au cinéma. Il est de chaque scène portant tout le film sur ses épaules avec brio et un talent très prometteur. Des seconds rôles tout aussi convaincant, avec entre autres, une Scarlett Johansson parfaite ou un Sam Rockwell hilarant et touchant. Sans parler de Taika Waititi, le réalisateur, dans la peau d'un Hitler qu'on avait encore jamais vu à l'écran. Entre film de guerre, drame, satire et chronique sur l'enfance embrigadée, sans être un chef d’œuvre, voilà donc une comédie dramatique décalée et politiquement incorrecte, plutôt réussie, qui prouve que l'on peut (encore presque) rire de tout...
Jojo, petit allemand solitaire, endoctriné dans les jeunesse hitlérienne et dont son seul ami est un Hitler imaginaire, va voir sa vision du monde est mise à l’épreuve quand il découvre que sa mère cache une jeune fille juive dans leur grenier. Après avoir vu la bande annonce et lu les critiques j’attendais beaucoup de ce film. En sortant de la salle je reste sur ma faim. Alors oui, le pari d’évoquer les horreurs du nazisme à travers une comédie était risqué et Taika Waititi s’en sort plutôt bien en évidant de tomber dans les nombreuses chausses trappes. Oui, la présentation du jeune Roman Griffin Davis, dans le rôle phare ainsi que celle de Thomasin McKenzie, dans le rôle de la jeune fille Juive cachée, sont excellentes et mériteraient d’être recomposé d’un des nombreux prix pour lequel le film est nominé. Mais il manque se petit quelque chose qui ferrait passer le film dans la catégorie des chef d’oeuvre ou du moins des grands films. C’est peu être le mélange des genres qui perturbe, entre comédie voir farce, drame ou film sur la guerre Taika Waititi n’oriente jamais vraiment son film.
Certains se posent encore la question "peut-on rire de / sur la guerre ?" Surprenant ! Les films comiques sont pourtant légion ! Cependant, ici c'est plutôt une tragi-comédie, en plaçant le point de vue dans les yeux d'un garçon allemand de 10 ans naïf en 1944-45, n'ayant donc connu que le Régime Hitlérien, toute la propagande et la guerre, qui est convaincu d'être un vrai et bon nazi, qui veut intégrer l'armée mais dont les maladresses et la naïveté vont le sauver du destin tragique de beaucoup de ses camarades endoctrinés. Sa volonté est guidée par son ami imaginaire, Adolf H, et par sa fougue juvénile. Il ne sait pas encore distinguer par lui-même ce qu'est vraiment le Bien et le Mal. Et c'est en étant confronté à ses peurs et craintes, créant les doutes et ébranlant ses convictions, qu'il va s'ouvrir à la réalité de la vie. Il y a bien sûr beaucoup de moments drôles car ce gamin est touchant de naïveté et candeur, certains 2nds rôles sont décalés pour également rappeler que derrière l'horreur du IIIe Reich il y a une vie normale et que seuls les non aptes ne sont pas encore au front, mais le réalisateur n'occulte pas la réalité en instillant des passages graves, le stress de la traîtrise, de la dénonciation, de la Gestapo, des exécutions sommaires, des combats. Découvrir que la différence n'est pas là où on nous l'a dit. Et pourtant en 2020, l'embrigadement existe toujours ! Que ce soit par fanatisme religieux pour faire la "guerre sainte" (sic), par lobotomisation télévisuelle consumériste pour consommer toujours plus d'inutile, par idéologie extrême qui limite le jugement, les enfants seront toujours les 1ères victimes car esprits vides et malléables. Ce film permet de nous passer un message simple "consommer avec modération mais de tout de manière équilibrée pour une vie saine et respectueuse en communauté" et vous constaterez que la différence est la plus belle chose au monde car la monotonie est la mort de l'esprit.