Good Boys : les secrets du tournage

Good Boys est le premier film de Gene Stupnitsky. Ce dernier l'a co-écrit avec son complice de longue date, Lee Eisenberg. Les deux hommes se sont rencontrés en 2000 sur Endiablé d'Harold Ramis alors que le premier était stagiaire réalisateur et le second assistant de production. L'entente a été immédiate, au point qu'ils sont devenus colocataires puis, rapprochés par leur sens de l'humour commun, ils se sont lancés dans l'écriture de plusieurs comédies dont des épisodes de la série The Office, L'An 1 : des débuts difficiles, Bad Teacher et la série Hello Ladies.

À l'instar de Bad Teacher qui mettait en avant une femme dans un rôle habituellement réservé aux hommes, Lee Eisenberg et Gene Stupnitsky ont voulu, avec Good Boys, changer les habitudes du public en montrant des enfants raconter des horreurs : "C’est un âge très malhabile, auquel tout le monde tente de s’adapter tant bien que mal et dont nous gardons tous des anecdotes bizarroïdes. Cette maladresse sied totalement à la comédie et permet de mêler innocence et débauche, naïveté et propos inappropriés, justement parce que les pré-ados ne savent vraiment pas ce qu’ils font".

Il était cependant primordial pour le duo de ne pas perdre de vue qu'il s'agissait d'une histoire d'amitié. Il fallait également rendre les personnages touchants : "Nous sommes restés très vigilants à ce que ces trois-là gardent une vraie douceur. Ce ne sont ni des vandales ni des sales gamins".

Good Boys a été influencé par des films comme Stand By Me, La Folle Journée de Ferris Bueller, Very Bad Trip et la série South Park.

Travailler avec des enfants, qui ont une durée de concentration moindre par rapport à leurs collègues adultes, a encouragé l'équipe à les laisser improviser dès qu'ils le souhaitaient. Lee Eisenberg et Gene Stupnitsky sont partis du principe que la meilleure blague l'emportait, même si elle n'était pas écrite dans le scénario, et ont décidé de ne jamais arrêter de tourner afin d'avoir le plus de rushes possible. 

La production a même fait appel à John Philips et Beth Stelling qui étaient chargés de retranscrire toutes les blagues qui fusaient sur le plateau durant le tournage afin d’éventuellement les intégrer à de nouveaux dialogues.

Les enfants étaient obligés de tenir des propos orduriers pour les besoins du film. Mais leurs parents n'étaient jamais bien loin et leur interdisaient de prononcer des gros mots en dehors du plateau. Keith L. Williams précise : "J’ai juré à ma mère que je ne m’en servirai que dans le film et que je prierai juste après les avoir dits dans les scènes". Son partenaire Brady Noon était si peu à l'aise à l'idée de jurer devant sa mère que le réalisateur devait l'aider pour ses répliques : "c’était surréaliste, on lui donnait des indications du style 'tape bien sûr le R de M.E.R.D.E, et allonge-le plus' alors qu’il était face à sa mère que nous, on ne voyait pas à la caméra !"

Good Boys a été tourné à Vancouver durant l'été 2018 afin de permettre aux jeunes acteurs de ne pas manquer l’école. La production a choisi l’école que fréquentait Jacob Tremblay car c’était celle qui offrait le plus de possibilités de tournage.

La scène de destruction de la maison par le drone n'était pas prévue au moment de la création des décors. L'équipe a dû construire des extensions à la bâtisse et utiliser des effets numériques pour ne pas l'abîmer. Quant à la scène sur l'autoroute à 6 voies, il a fallu recréer 300 mètres de section d'autoroute sur une des pistes de l’aéroport Pit Meadows et l'étendre numériquement.