Nous voici donc devant Star Wars Episode V: L'Empire Contre-Attaque, deuxième opus de première trilogie Star Wars.
Chers lecteurs, je puis vous assurer qu'il est rare, très rare d'entendre dire qu'une suite est meilleure qu'un premier opus. Effectivement, c'est forcément grâce au succès du premier que le deuxième se crée, et c'est au premier qu'il revient tout le mérite de poser les bases, de susciter l’intérêt en partant du néant. Et pourtant, Star Wars Episode V: L'Empire Contre-Attaque, à bien des égards a réussi le pari.
Lorsqu'en 1980, des spectateurs du monde entier affluent vers les salles obscures pour visionner le film événement de l'année (du moins pour les affiliés du genre), ils ne se doutent pas qu'ils ne verront non pas un film aussi bon que le premier, mais qu'ils en verront un bien meilleur.
D'un point de vue visuel, le film est meilleur. En trois ans et plus de moyens, les décors se sont multipliés, avec un total de trois planètes différentes sans compter ce qu'il se déroule dans l'espace. Concernant les effets spéciaux, une nette amélioration, notamment concernant la stabilisation des sabre lasers, qui ont l'air maintenant réels, un facteur non négligeable.
D'un point de vue scénaristique, le film est bien meilleur. On pensait l'Empire vaincu après un film qui se suffisait à lui-même, c'était sans prendre en compte le fait que l'Empire était bien évidemment bien plus vaste qu'une station spatiale. C'est d'ailleurs l'Empire qui est réellement au centre du film, en plus du parcours initiatique de Luke Skywalker sur Dagobah. Dark Vador, si dans le film précédent se démarquait et nous faisait l'effet d'un exécutant cruel, est dans ce film le grand chef, le dirigeant sans pitié d'un Empire massif et infini. Que demander de mieux que l'affirmation d'un antagoniste charismatique. C'est également dans ce film que tout la complexité de ce personnage et de son rapport ambiguë quant-à Luke Skywalker se révèle.
Du coté du jeune Luke, celui-ci, après avoir participé à une bataille désormais culte, ira parfaire ses connaissances de la Force auprès d'un ancien maître jedi, l'un des derniers encore en vie, Yoda.
Car ce film, en plus complexifier le caractère des personnages ainsi que leurs rapports, comme pour la précision de la romance contradictoire entre Han Solo et la Princesse Leia, introduit de nouveaux personnages. En premier lieu il y a le vieux Yoda, joué par une marionnette qui a entre autre, fait le succès du film tant elle est une prouesse technique de Frank Oz et des autres manipulateurs, qui incarne un des Grands Maîtres Jedi de l'ancien ordre, qui va dans cet opus remplacer Obi-Wan Kenobi en tant qu'instructeur du jeune Skywalker. Il y a ensuite Lando Calrissian, un ami de Han Solo qui dirige la grande ville de la planète Bespin, puis enfin la première apparition du mystérieux Empereur, personnage mystérieux et effrayant, le visage marqué par le mal et sensible à la Force.
Coté musique, John Williams signe encore une partition parfaite pour le film, riche en émotion et en puissance. Le thème du film, c'est "Imperial March", symbol de l'Empire et de Dark Vador, un thème qui fera légende dans le cinéma, une marche militaire et dramatique aux dimensions galactiques.
Au final, une véritable réussite, étonnant et toujours avant-gardiste d'un point de vue technique, mais surtout un véritable grand film, qui se termine sur un "à suivre" qui ne peut que nous donner l'impatience de voir le prochain opus qui conclura la trilogie...