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jean l.
159 abonnés
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5,0
Publiée le 19 décembre 2018
Magnifique découverte du New York dans années 70, la ville en faillite, en quasi guerre civile, traversée par la drogue et la violence maiq qui permet à des artistes non conventionnels d'exister puis d'exploser en toute liberte Filmé par la compagne de Jim Jarmusch, Sara Driver les années d'apretissage de Basquiat avant l'avènement à la gloire mondiale
Le documentaire de Sara Driver est un magnifique et doux portrait du jeune Basquiat dans un New-York underground des années 70 en pleine effervescence. Totalement immergé dans cette scène artistique, on assiste à la naissance d'un génie.
Je rejoins les critiques plutôt négative sur ce documentaire qui est davantage une hagiographie intellectuelle soporifique sur une artiste reconnu qu'une recherche qui nous le fait découvrir malgré tous ses documents d'archives. Celui qui voudrait découvrir l'artiste et ses oeuvres que nenni ; c'est une forme d'étude sur sa genèse, son environnement ponctuée d'interviews de proches avec un semblant de structure. Cela s'adresse aux fans, aux "connaisseurs" on peut au juste y mesurer une certaine prétention et démesure de ces new-yorkais malmenés qui prétendent ne pas en avoir (de prétention face au monde capitaliste). On nous délivrent des images et une histoire parfois sordide sans en donner un contexte plus élargi, toujours dans ce sens de s'adresser à des initiés. D'autant que ce sont des documents d'archives ce documentaire s'il est un reflet de ce "courant" comme il semblerait l'être, me laisserait penser que cet artiste, ou ces artistes, était plus opportunistes, décadents et malheureux sinon misérables que légitimes et créatifs alors qu'il l'était tout de même pour une part.
De la naissance d'un artiste dans un New York en décrépitude, on retiendra que les conditions d'existence ont forgé une ambition et quelques rencontres. Les témoignages des témoins désormais bien installés accreditent l'idée que seul le talent ne suffit pas et que l'art contemporain est aussi affaire de bizness.
Boom for Real : The Late Teenage Years of Jean-Michel Basquiat réussit à redonner vie au New York fréquenté par l’artiste à la fin des années 70 : pour ce faire, il recourt à des images et séquences d’archives qu’il articule avec les témoignages d’amis ou de proches. Le documentaire fait de la ville une vaste zone de turbulences propice à l’expression artistique ; ce faisant, il refuse de lever l’aura mystérieuse de son personnage principal, aussi insaisissable que ses apparitions à l’écran sont rapides. Nous sortons du film sans avoir eu de prises sur l’homme, confrontés à une opacité que renforce son art mais qui finit par agacer. D’autant qu’il cède rapidement à la tentation de l’hagiographie, toutes les interviews convergeant vers la reconnaissance unanime d’un génie qui demeure pourtant théorique à l’image. Une œuvre originale mais assez austère et inaboutie.
Documentaire très intéressant ! Je ne connaissais pas ce jeune homme, ni l'histoire de New York de cette époque. J'ai donc beaucoup appris et rattraper beaucoup de retard dans ma culture personnelle. Merci ! Ce film nous montre surtout comment est organisée la société américaine et qui décide arbitrairement de qui doit ou non réussir sa vie comme il l'entend. C'est navrant de constater qu'il a été aussi difficile à ce génie de percer. Ce documentaire nous explique comment il a utilisé son intelligence pour y arriver même si le parcours était chaotique, jalonné de beaucoup d'obstacles et surtout court ! Il ne pouvait pas sérieusement espéré y arriver très longtemps. Il fut un petit pic dans la vie de l'art New-yorkais mais rien de plus, alors qu'il avait un don qu'il souhaitait partager. Malheureusement, ce n'était pas possible dans une Amérique aussi raciste et ça n'est toujours pas possible. Quand un noir réussit à se faire remarquer, il ne reste jamais en haut longtemps (ex Obama). Dommage pour lui et pourvu que les Etats-Unis entendent enfin le message !
super documentaire sur cet immense artiste qu'est BASQUIAT. On est stupéfait par l’effervescence artistique du NEW YORK de la fin des années 70 et par tous les gens qu'il a cottoyé à ces débuts d'artiste. Un bon complément après la magnifique expo à la fondation Louis Vuitton.
Consternant et soporifique. Après Dowtown 81 et The Radiant Child, sans parler du biopic de Julian Schnabel, on tombe bien bas avec ce médiocre documentaire qui aurait juste mérité une tardive diffusion TV. Non seulement il ne renouvelle pas le regard sur l'artiste, mais il se contente de brasser des bouts d'interviews de proches qui l'ont connu à New-York, filant d'anecdotes en plates éloges (quid de l'intérêt de Jim Jarmush, connu d'une des productrices), de références rebattues à d'autres observations éculées. Alors que le doc prétend cibler ici ses jeunes années, on attend -en vain- une exploration éclairante des origines de son talent ou de ses névroses putatives. Force est de déchanter puisque n'émerge jamais la moindre investigation, n'apparaît jamais la moindre analyse de son enfance, de ses pré-déterminants. Le caractère, la personnalité de Jean-Michel Basquiat sont effleurés, plus qu'abordés sérieusement; on navigue à la surface, on flotte sur un lac d'apparences. Aucune explication: on crie au génie, point barre, et on brode. On recycle les mêmes mises en contexte déjà vues auparavant, à part celle du tout début du doc, qui aurait pu faire croire à une direction perspicace, originale. Or, rien de cela: le film s'enferme rapidement dans une succession assommante de petites phrases, sans même faire la part belle aux œuvres réalisées, qui ne bénéficient d'ailleurs d'aucun intérêt rapproché, d'aucune attention spéciale. On finit même par décrocher le pompon de la ringardise avec cette ouverture finale désuète, atterrante, d'une fusée au décollage, accompagné de quelques misérables phrases sur fond noir, inutiles et stériles. Voilà un documentaire bien accessoire, dont la sortie a profité en parallèle d'une expo mercantile. Anecdotique.
Comme son sous-titre l'annonce, "Basquiat" nous fait revivre l'adolescence du jeune artiste né en 1960 qui, dès 1976, dans une métropole en plein chaos, commence à graffer sur les murs du "Lower East Side" sous le pseudonyme "SAMO" ("Same Old Shit"). L'adolescent en rupture de ban vit dans la rue, squatte chez des amis, vend des T-shirts ou des cartes postales de sa fabrication. La notoriété viendra plus tard, après la présentation de ses premières œuvres au "Times Square Show", une exposition organisée sur les murs lépreux d'un ancien bordel, et son passage à la télévision à l'émission de Glenn O'Brien qui le présente à Andy Warhol.
Sara Driver, qui était la compagne de Jim Jarmusch et fréquentait le jeune Basquiat dans ces temps-là, revient non sans nostalgie sur cette période. Son documentaire est d'un grand classicisme, sans guère de facture cinématographique, composé alternativement d'interviews de témoins de l'époque et d'images d'archives.
Paradoxalement, "Basquiat" est moins le portrait d'un artiste que celui d'une époque. Le jeune graffeur reste une silhouette dont on entend à peine la voix et dont on ne percera pas les secrets de son art sinon qu'il s'inscrit en rupture avec l'impasse dans lequel l'art abstrait s'était enfermé.
Avec une étonnante puissance, "Basquiat" nous raconte un New York pas si lointain au bord de la faillite financière et du chaos social. Les images sont frappantes qui montrent des rues désertes, des immeubles en ruines, quelques junkies hagards échangeant leurs seringues à ciel ouvert. Cet environnement là a été le creuset de nouvelles formes d'art, moins intellectuelles, plus spontanées. Sur les rêves brisés des Beatniks, le nihilisme punk naissait.
Un documentaire passionnant qui retrace le parcours de Basquiat et le contexte dans lequel il a évolué. Un portrait inédit et qui apprend beaucoup sur cet artiste hors-du-commun. A voir !
Déconcertant pour le néophyte.. quasiment rien sur l'oeuvre, ni sur le parcours de l'artiste, uniquement des interview de vécu de personnes (in situ) qui ont cotoyé Jean-Michel Basquiat de son adolescence au début de sa carrière (ses premières ventes). Ces interviews permettent cependant de découvrir une vision du New-York des années 70 et début des années 80 où la misère et la ruine de certains quartiers ont vu germer une créativité inédite pour le street art. On reste sur sa faim même si, par petites touches on voit émerger quelques éléments intéressants sur l'artiste.