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Cinéphiles 44
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3,5
Publiée le 25 mai 2018
Hedy Lamarr, née en 1914, est reconnue comme étant une actrice ayant joué sous la direction des plus grands réalisateurs : King Vidor, Jack Conway, Victor Fleming, Jacques Tourneur, Marc Allégret, Cecil B. DeMille ou Clarence Brown. Elle s’est fait connaître dans le film « Extase » qui a créé la polémique à cause des scènes de nudité et son orgasme simulé. Dans sa vie privée, cette femme surnommée la plus belle femme d’Hollywood dans les années 40 a eu de nombreux maris et amants. Hedy Lamarr souhaitait être une femme libre et vivait sa vie. Outre sa carrière au cinéma, elle a marqué l'histoire scientifique des télécommunications participant à l’invention de la « technique Lamarr », un système de codage des transmissions toujours utilisé actuellement pour les liaisons chiffrées militaires, la téléphonie mobile ou dans la technique Wi-Fi. Elle fera d’autres inventions comme une pastille effervescente pour faire du coca ou une mécanique pour augmenter la rapidité d’un avion. C’est pour rendre hommage à cette femme aux multiples facettes que la réalisatrice Alexandra Deam réalisera le documentaire de celle qui inspirera les visages de Blanche Neige de Disney et de Catwoman. Au travers de documents d’archives, de cassettes audio, d’extraits de films ou de nombreuses interviews avec entre autres Diane Kruger, Mel Brook ou Peter Bogdanovich, « Hedy Lamarr : from extase to wifi » relate ses aventures et mésaventures sur fond de Seconde Guerre Mondiale. Construit chronologiquement, le documentaire ne sort pas de son genre mais la vie de Lamarr est rendu palpitante et lui exprime enfin la reconnaissance qu'elle mérite. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Documentaire très intéressant sur une actrice et une femme magnifique et inventive, dont la beauté et sa condition ( femme et juive) ont conduit non seulement aux a priori mais au rejet de ses idées et son intelligence.
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0,5
Publiée le 9 octobre 2021
Au fil des ans j'ai vu un certain nombreux films hollywoodien mettant en vedette l'actrice Hedy Lamarr et je dois dire honnêtement que je n'ai jamais été impressionné par sa beauté froide et stérile ni par ses interprétations de personnages incroyablement superficielles et en bois. Et en gardant cela à l'esprit je ne peux pas croire et même pour une minute que ce bio-documentaire sur cette célébrité fait tout son possible pour insister sur le fait que Lamarr était en réalité une pionnière technologique qui a mis au point un système radio complexe pour faire dévier les torpilles nazies de leur route pendant la Seconde Guerre mondiale.Je veux dire qu'il suffit de regarder attentivement les segments de l'interview de Lamarr dans cette production pour se rendre compte que cette femme n'avait pas la capacité de penser pour même commencer à concevoir l'entreprise d'inventions telles que celle-ci. Non et non elle ne l'a certainement pas fait...
Hedy Lamarr née Hedwig Kiesler (1914-2000) a eu une vie hors du commun. Sa beauté stupéfiante a ouvert à cette jeune Autrichienne les portes des studios du cinéma où elle fit une entrée fracassante en jouant nue dans Extase (1933) et en y simulant un orgasme. D'origine juive, elle prend rapidement la poudre d'escampette vers l'Angleterre puis vers les États-Unis où Louis B. Mayer la recrute. Elle tourne sous la direction des plus grands : King Vidor, Victor Fleming, Richard Thorpe, Cecil B. DeMille (qui lui donne dans "Samson et Dalila" en 1949 son rôle le plus célèbre).
Mais Hedy Lamarr n'est pas seulement une diva dont la tumultueuse vie sentimentale (elle n'eut pas moins de six époux) fit le bonheur des tabloïds. Comme l'indique le sous-titre du documentaire, Hedy Lamarr était aussi une femme inventive. Dans les années quarante, elle imagina et fit breveter un système de communication par sauts de fréquence pour permettre le guidage des torpilles sous-marines. Le brevet ne fut pas utilisé. Mais quelques années plus tard, l'armée américaine le reprit à son compte. Et aujourd'hui, la technologie utilisée par la WiFi et le GPS empruntent au dispositif imaginé par Hedy Lamarr pendant la Seconde Guerre.
Ce qui précède résume la vie de Hedy Lamarr et la vision hagiographique qu'en donne le très conventionnel documentaire de Alexandra Dean. Il faut lui reconnaître aussi le mérite d'évoquer la "légende noire" de l'actrice-inventrice : un fils adoptif qu'elle a abandonné, des arrestations et même de la prison pour une kleptomanie compulsive et des opérations ratées de chirurgie esthétique qui la défigureront au crépuscule de sa vie.
Mais cette série d'avanies est présentée comme autant de malheurs subis par une femme qui n'aurait pas mérité de finir sa vie dans la misère, faute d'avoir touché les revenus que son invention géniale aurait dû lui garantir.
On peut émettre des réserves sur une telle approche. Car outre son visage d'une exceptionnelle beauté, il n'est pas sûr que Hedy Lamarr mérite la fascination que la réalisatrice nourrit à son égard et voudrait nous faire partager. La modestie de Hedy Lamarr n'était pas sa plus grande qualité. Sa misanthropie et son égoïsme sont frappants - si on les compare par exemple à l'engagement d'une Katherine Hepburn. Et ses droits sur une invention tombée dans le domaine public sont discutables. Quant à sa déchéance physique et à sa solitude dans son vieil âge, on s'en apitoiera si on a du cœur et on estimera qu'elle en porte en partie la responsabilité si on n'en a pas.
Ce portrait avec toutes ces anecdotes historiques véridiques ne saurait masquer le véritable portrait : celle d'une femme, trop belle pour être crue intelligente, inventive et aimante (5 maris). Féministe sans le savoir, elle voulut ne pas être jugé à son physique mais seulement par ses capacités. Les interviews sont touchantes, et, comme il s'agit d'un documentaire étasunien, il démontre à quel point sa vie ne pouvait avoir qu'un destin typiquement américain. Signé un homme très touché.
ce film est instructif , sur cette femme aux multiples capacité, sa fin est très classique , à partir des années 50 drogue, solitude, chirurgie deviennent son quotidien.
Le grand atout du film documentaire sur Hedy Lamar est qu'il explique pourquoi la fille de la grande bourgeoisie juive autichienne Hedwig Eva Maria Kiesler (1914-2000) en 1937 a fui Berlin et son époux pronazi, s'est retrouvée presque immédiatement superstar de la MGM ("la plus belle femme du, monde") voulut mettre sa profonde compétence et son incroyable inventivité scientifique au service de l'effort de guerre US contre les nazis avec son compagnon de l'époque le grand musicien George Antheil. ,Le film explique très clairement la nature de l'invention de Hedy Lamar du saut de fréquence qui rend sûres les communications par ondes électromagnétiques. C'est ce procédé qui permet la conduite des torpille à diustance et est aussi appliqué dans le Wifi et le téléphone portable. Hedy Lamarr eut cette idée géniale avec Antheil, la mit en oeuvre en détail, la breveta et la proposa en 1942 à l'US Navy. Le film montre clairement la mécanique du saut de fréquence et explique la déception de l'inventrice vis-à-vis de la non-application de son brevet avant 1962 par l'USNavy. Cette explication scientifique constitue le centre du film et lui donne un grand intérêt. Sa carrière cinématographique ne s'améliora pas, sa vie privée ne fut pas un grand succès, son invention de lui apporta pas de revenu et elle disparut après une vieillesse assez triste et solitaire. Le film est très clair, utilise des documents très parlants et une interview originale d'Hedy Lamarr : on complète les manques par des dessins très élégants. Les interviews sont très contrôlées et objectives. Le seul vrai point subjectif qui dépasse l'ensebmle des faits : elle s'est toujours sentie Autrichienne. Un destin d'exception et un film qui lui rend vraiment hommage.
Un très bon documentaire sur une femme très belle forte intelligente et inventive qui a été trop souvent cantonnée à un rôle de potiche par des hommes trop bêtes pour vraiment l apprécier Heureusement que les scientifiques américains honnêtes ont reconnu sa fabuleuse invention méprisée en son temps par les militaires bornes de la marine américaine
Un bon documentaire qui met en lumière une femme complexe, à la fois actrice glamour sur la scène, et scientifique en privé. Ne pas trop se fier aux critiques misogynes qui en gros, voudraient nous faire croire qu'on en fait des tonnes pour une femme qui n'en vaut pas la peine. C'est tout le contraire.
D'accord avec Yves G, much ado about nothing ! Ce documentaire donne finalement le sentiment qu'Hedwig Kiesler n'était qu'une célébrité comme une autre, comédienne sous utilisée, réalisatrice manquée; égocentrée, addict, épouse multiple, bonne et mauvaise mère, mauvaise gestionnaire, et inventrice (une seule invention ?) bref, pas de quoi en faire une figure de proue du féminisme, et pourtant c'est ce que voudrait nous faire croire la réalisatrice Alexandra Dean. J'ai pensé à Christa Paffgen (Nico) en voyant ce documentaire, qui elle nous a laissé plusieurs disques d'une grande beauté. Non décidément, je n'ai pas été touché par Hedy Lamarr, il y a comme un air de supercherie dans cette histoire.