Née en 1983, Theresa Traore Dahlberg a grandi en Suède et au Burkina. Aujourd’hui, la réalisatrice vit à Stockholm. Après quelques années passées à New-York en tant qu’assistante réalisatrice, photographe, productrice. Elle a étudié le cinéma d’abord au sein de la New School de New York, puis à l’Académie des Arts Dramatiques de Stockholm. Son film d’étude, Taxi Sister, a reçu de nombreux prix et a été diffusé dans différents festivals dans le monde. Aujourd’hui, Theresa Traore Dahlberg poursuit une maîtrise au Royal Institute of Art en Suède et signe son premier long-métrage documentaire Ouaga Girls.
L'une des raisons ayant poussé Theresa Traore Dahlberg à faire Ouaga Girls réside dans le fait qu'elle était fatiguée de voir des films africains toujours liés à la pauvreté, la guerre ou la maladie. La réalisatrice confie : "Je voulais plus de chaleur et d’humour, de vie quotidienne de jeunes femmes dont on n’entend jamais parler."
Ouaga Girls a été tourné dans la ville de l’enfance de la réalisatrice Theresa Traore Dahlberg.
Ouaga Girls a été soutenu en développement par Europe Creative, le Swedish Film Institute et les chaines scandinaves DR, SVT, YLE, RVU, séduites par ce projet offrant un regard moderne et non misérabiliste sur l’Afrique, sont toutes entrées dans l’aventure. Les chef-opératrices suédoises, Iga Mikler Sophie Winquist, et la chef monteuse française Alexandra Strauss (I Am Not Your Negro de Raouel Peck, Les amants réguliers de Philippe Garrel, Nous les vivants de Roy Andersson...), ont entouré la réalisatrice de leurs compétences et leur grande expérience.
Le film a été sélectionné dans de très nombreux festivals tels que l'IDFA (le festival international du film documenstaire d’Amsterdam), Visions du Réel à Nyon, le FESPACO et Les Journées Cinématographiques de Carthage 2017, où il a remporté le Prix du CREDIF pour la création cinématographique féminne.
"Toutes les phases de transition représentent des moments emprunts de fragilité dans la vie d’une personne. Avec ce film, j’ai choisi de capturer l’instant crucial où les choix déterminants s’opèrent et sont en phase de devenir réalité. Cet entre-deux éphémère où se côtoient les rêves, les désirs et le courage mélangés à la prise de conscience du regard des autres, aux attentes de la société et des peurs inhérentes à cette naissance en tant que femme. Il y est, aussi, question du sentiment de se détacher à jamais de l’enfance et de l’entrée dans l’âge adulte. Un sentiment d’indépendance enivrant accompagne cette nouvelle saison qui est aussi celle des amitiés qui construisent un être (...). Au travers de Ouaga Girls, j’ai souhaité créer une histoire qui puisse inspirer et aider à grandir, teintée de chaleur, de rires mais aussi de profondeur."