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    Mon cher enfant
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    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2022
    Produit par les frères Dardenne, un drame familial sobre et sensible sur l’impuissance et la douleur d’un couple de Tunisiens face au départ de leur fils en Syrie, porté par une interprétation pleine de justesse.
    jean Claude B
    jean Claude B

    1 abonné 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2022
    Sur un sujet délicat, un film intelligent, bien découpé bien monté, à voir plusieurs fois pour en percevoir la subtilité de l'amour paternel exacerbé qui en fait perdre la notion de la réalité. Magnifique interprétation d'une histoire Somme toute bien banale.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2019
    L’histoire est filmée de façon sobre, sans éclat, comme la vie de tous les jours d’une famille ordinaire, pudique, qui extériorise peu ses sentiments. Le jeu des acteurs est tout en nuance. C’est essentiellement par ses postures que l’on comprend les tourments de Riadh, ses petites inquiétudes du début, puis ses angoisses et enfin la déception qu’il éprouve de ne pas avoir su jouer son rôle de père de famille…

    Mohamed Ben Attia ne nous raconte pas seulement un départ au djihad, mais la difficulté de la transmission des valeurs dans une société sans beaucoup de perspectives.

    Vu à Visions d’Afrique 2019
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2018
    À Tunis de nos jours. Sami est fils unique. Il prépare son bac. Il est l'enfant chéri de Riad et de Sazli, un couple déjà âgé dont on comprend qu'il a eu Sami sur le tard.
    L'adolescent a de violentes céphalées qui inquiètent ses parents. Ils le font consulter sans succès : un neurologue, un psychiatre... Puis, soudain, Sami disparaît. Ses parents comprennent qu'il est parti en Syrie faire le djihad. Son père décide d'aller l'y chercher.

    La radicalisation est un sujet brûlant dont le cinéma n'a pas tardé à s'emparer avec un succès inégal. Dès 2011, avant les attentats de Charlie Hebdo ou du Bataclan, Philippe Faucon suivait dans "La Désintégration" avec une belle prescience la dérive d'un groupe de jeunes dés-intégrés. En 2015, Thomas Bidegain filmait dans "Les Cowboys" un père à la recherche de sa fille. Moins inspirée, en 2016, Marie-Castille Mention-Schaar racontait dans "Le ciel attendra" l'histoire de deux jeunes filles, l'une en cours de radicalisation, l'autre en voie de déradicalisation.

    On attendait avec intérêt ce film sur le même sujet d'un réalisateur tunisien qui, sans prétendre se faire l'ambassadeur de son pays, nous éclaire sur la radicalisation vue de l'autre côté de la Méditerranée. On en est pour son compte d'une analyse politique ou sociologique. Ce n'est pas dans ce registre là que "Mon cher enfant" s'inscrit. Au contraire, comme son titre et son affiche l'annoncent, c'est moins un processus de radicalisation qu'une relation père-fils que Mohamed Ben Attia, déjà remarqué pour "Hedi, un vent de liberté", analyse.

    On ne saura rien de la façon dont Sami a été recruté, ni des motifs profonds pour lesquels il quitte la Tunisie. Le sujet est entièrement filmé du point de vue du père et du regard aimant qu'il porte sur son fils. Sans doute son amour l'aveugle-t-il. Mais on aurait scrupule à lui en faire le reproche. Quand la vérité s'impose à lui, il a la seule réaction digne : tout mettre en œuvre pour ramener son fils. Le film le suit en Turquie et aurait pu prendre un virage vers le thriller. Mais Mohamed Ben Attia n'en fait rien. L'attitude du père, sa décision surprennent. On ne peut rien en dire sinon qu'elle est profondément crédible et profondément touchante. Humain, trop humain...
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2018
    Même s'il n'évite pas à son récit de bifurquer vers une issue et des séquences attendues, Ben Attia réussit le portrait touchant d'un vieil homme qui, ne vivant que pour fils, voit son univers s'effondrer du jour au lendemain. On peut louer la direction d'acteurs, tous très convaincants, mais regretter certaines longueurs, voire répétitions, notamment lorsque les parents se font face.
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2018
    Venant après un premier film très réussi (Hedi, un vent de liberté), Mon cher enfant confirme le talent subtil et gracieux du tunisien Mohamed Ben Attia. Le sujet est pourtant lourd, traitant de la disparition d'un garçon de 19 ans vers la Syrie, mais jamais le film ne cherche des explications plus ou moins oiseuses à cet engagement, se concentrant sur la dévastation qui en résulte dans la cellule familiale. En particulier autour de la figure paternelle, un homme fondamentalement bon, aimant et tolérant prêt à tout pour sauver son fils. Mon cher enfant n'aborde donc le terrorisme que de façon indirecte et il fait bien, ne s'exposant à aucun cliché sur ce thème, et son film n'en a que plus de puissance. Réalisé avec une sobriété qui ressemble à une épure, le long-métrage s'attache au quotidien avec une grande douceur laissant les émotions souterraines avec une pudeur de chaque instant. Ce cinéma qui refuse l'ostentation et les discours politiques péremptoires est infiniment précieux par sa délicatesse et la complexité des sentiments qu'il abrite. L'acteur principal, Mohamed Dhrif, est remarquable dans un rôle qui requerrait de montrer des failles intérieures avec une grande finesse. Avec Hedi et Mon cher enfant, Mohamed Ben Attia dresse avec acuité et justesse le portrait d'un pays en crise morale, économique et spirituelle, sans l'ombre d'un raccourci facile.
    djams
    djams

    37 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 décembre 2018
    Très bon film qui nous présente très bien la détresse des parents face à l'engagement de leur fils pour la Syrie. En revanche on reste sur notre faim pour en comprendre les vraies raisons. On doit se contenter du point de vue de tous les autres personnages sauf le principal intéressé. C'est dommage !
    MIRALB
    MIRALB

    2 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 décembre 2020
    Pourquoi 3 sur 5 ? Parce je n'ai pu voir que les deux tiers du film au cinéma MK2 Gambetta, suite à une panne électrique de tout le secteur (travaux...) !
    Et, ironie, il s'est arrêté avec l'arrivée du car en pleine nuit à la frontière...
    J'ai beaucoup aimé ce que j'ai pu voir : une famille ordinaire aimante, pas particulièrement religieuse, qui reporte tous ses espoirs sur son fils unique un peu solitaire qui souffre de violentes céphalées et disparaît deux jours avant le bac. Seul un mot sur l'ordinateur de son père (remarquable Mohamed Dhrif) indique qu'il est parti en Syrie.
    Pourquoi ? Qu'est-ce qui l'a amené à cette décision ? Son père parti le rechercher va-t-il le retrouver, le ramener ? Quelles remises en question cela va-t-il entraîner ?
    À noter : apparemment, il n'y a pratiquement pas de femmes voilées à Tunis, pourtant dans un quartier modeste.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2018
    A Tunis, Riadh et Nazli sont les parents de Sami, 19 ans. Riadh s'occupe et se préoccupe beaucoup de Sami, de ses problèmes de santé - il souffre de migraines - de sa réussite dans les études et de son épanouissement d'adolescent. Jusqu'au jour où Sami disparaît.

    Mon cher enfant parle de l'amour d'un père pour son fils. Un amour impuissant à voir venir et à éviter le pire. L'histoire se déroule en un rythme lent, propice au dessin des personnages et à l'installation d'une palette d'émotions complexes.
    Dans le rôle de Riadh, Mohamed Dhrif est magistral.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2018
    C’est un couple de la classe moyenne tunisienne comme les autres. Il est chef de chantier, elle est universitaire et ils élèvent leur grand fils qui va passer son bac. « Mon cher enfant » plonge le spectateur dans un pays du Maghreb, dont on parle aujourd’hui beaucoup plus de l’après révolution arabe, que du risque de radicalisme religieux qui pèse sur sa jeunesse. De ce point de vue, le film est extrêmement intéressant. D’abord, parce qu’il ne choisit pas de mettre en scène une famille tourmentée et misérable. Au contraire, le réalisateur décrit une cellule familiale quasi universelle, qui peut servir de miroir à nombre d’entre nous. Il s’agit de gens instruits, au niveau économique moyen, aimants dont on est à mille lieux de s’imaginer qu’ils pourraient perdre leur fils.

    Mohamed Ben Attia, dont c’est la deuxième œuvre de cinéma, est un cinéaste brillant et engagé. Il prend le risque de la critique sociale dans un pays encore fragile, qui n’est pas toujours enclin à accueillir une telle vision de la société. La caméra s’invite dans cette famille dont on a peine à imaginer qu’il s’agit de véritables comédiens. Le point de vue réaliste est totalement assumé, grâce à une mise en scène sobre et délicate.

    « Mon cher enfant » est un film touchant et indispensable pour comprendre la perte de repères qui traverse une partie de la jeunesse du monde. C’est un long-métrage qui s’adresse à tous les spectateurs, quelle que soit leur origine, et en quelque sorte, fait un bras d’honneur esthétique contre le radicalisme et l’intolérance.
    scrabble
    scrabble

    34 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2018
    un film très bien joué tout en nuance de réflexion, de tendresse et de réalité. une chouette comédie française à voir. ça fait du bien de se détendre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 novembre 2018
    Inutile de rappeler encore le pitch de ce film. Derrière ces 104 minutes de quotidien universel se cache une multitude de niveaux de lecture, tous intimements liés à nos émotions les plus banales, les plus belles. Par le portrait de Riadh, le film confronte et questionne les choix d'une vie rassurante dans ses codes et fondements; sans cesse fragilisés par une quête hhypothetique du bonheur. Il s'agit ici d'un chef-d'œuvre exigeant, beau et confrontant. Cet objet remarquable l'est d'autant plus qu'il ne s'agit "que" d'un deuxième film, marquant de justesse au delà des codes culturels.
    Domnique T
    Domnique T

    67 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2018
    A Tunis, mais cela pourrait se passer n'importe où, un couple s'inquiète des migraines de leur fils unique de 19 ans qui va passer le bac. Une longue présentation (une demi-heure quand même !), tendre et bienveillante d’une famille sans problème apparent. Et ce fils introverti disparait juste avant de passer son bac pour rejoindre la Syrie. Le film se concentre sur le désarroi de « ceux qui restent ». Le pourquoi du départ, le prosélytisme, le djihadisme, rien de tout cela n’est abordé. Seul, l’implosion des repères de ce papa aimant est décrit avec acuité. A travers son errance en Turquie, sa confrontation à sa propre vanité, la remise en cause de ses paradigmes on assiste avec pudeur à l’effondrement du monde de cet homme qui ne comprend plus. C’est angoissant de justesse et de pertinence grâce à la performance éblouissante de Mohamed Dhrif.
    Hortense H
    Hortense H

    18 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 novembre 2018
    Un film bien interprété mais pas très bien construit ni plausible, la différence d'âge entre le fils et ses parents est d'abord symptomatique d'une identification cadrée vers son public potentiel ou dit d'époque, retraité. Le fils est d'ailleurs plus vieilli qu' influencé par des passions morbides extrémistes ; son mariage paraît un nuage scénaristique endolori. L' acteur principal réussit néanmoins à reprendre le dessus, à habiter son rôle, et à sauver le film de sa monotonie sans véritable substance, puisque le film n'est ni une chronique, ni distancé face au drame historique.
    ARGOL
    ARGOL

    35 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2018
    L’expression des sentiments n’est pas qu’une affaire individuelle. Dans certaines sociétés, les êtres sont invités à la réduire à la portion congrue, à éviter les effusions en public, les contacts physiques, la tendresse. On encourage la pudeur, en parlant de vertu, mais en faisant du mal bien sûr. Et puis les années passent. Le temps, agissant comme une locomotive qu’on n’arrêtera pas, emmène l’amour vers l’inconnu. Que deviendront la douleur, la tristesse, la frustration ? Les cœurs asséchés, oubliés, se tairont dans l’indifférence. Je préfère quant à moi les « I love you » intempestifs des américains, malgré leur part d’incongruité et de spectacle, parce qu’ils ne sont pas vides de sens et de bonheur, parce qu’ils tissent des liens plus doux, plus réconfortants que les silences et les mensonges des sociétés dures et froides. Bien sûr, critiquons ensemble et en chœur la superficialité du monde occidental et le consumérisme imbécile qui conduit des pauvres à se croire riches... Mais attention aussi aux tentations extrêmes. Je crois que la radicalité peut apporter du bonheur, dans un monastère bénédictin, dans un chalet du Vercors, à l’abri des fausses valeurs. Je n’en veux pas pour moi, mais j’imagine que la joie y est réelle. Et puis, ailleurs, la radicalité est mortifère, destructrice, et finalement vaine. Le film de Mohamed Ben Attia est à la fois majestueux sur le plan cinématographique, et bouleversant sur le plan dramatique. Il est bourré de sens et d’appels à l’aide, d’humanité, d’émotion... Du grand cinéma.
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