Fin 2016 était sorti "Hedi, un vent de liberté", premier long métrage prometteur du réalisateur tunisien Mohamed Ben Attia. 2 ans plus tard, voici son deuxième long métrage, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2018. Comme pour le premier, on retrouve les frères Dardenne parmi les co-producteurs du film. L'histoire racontée dans "Mon cher enfant" commence à devenir assez classique au cinéma, comme elle l'est, malheureusement, dans la réalité. Le départ vers Daech du fils, Sami, un jeune homme de 19 ans, a priori tout ce qu'il y a de plus normal, d'une famille tout à fait normale. Le personnage principal du film est cette fois ci Riadh, le père, un homme de 60 ans, sur le point de prendre sa retraite de cariste du port de Tunis. Pour Sami, c'est l'année du bac, un poster de Stromae orne sa chambre, il souffre de maux de tête et de vomissements. Le stress ? En tout cas, il demande à voir un psy et il ressort en parlant de dépression, expression que le psy n'a jamais utilisé. Et le voilà qui part sans crier gare vers la Syrie, en se contentant de laisser un petit mot à ses parents qui, dans un premier temps, ont tendance à penser à une blague. Malgré le désaccord montré par son épouse, Riadh part vers la Turquie, avec l'espoir de pouvoir passer en Syrie afin d'arriver à convaincre son fils de revenir dans sa famille.
Se rapprochant alors du mode thriller, le film devient truffé de maladresses, la pire étant une scène totalement ratée qui voit le père repartir avec son fils et deux autres jeunes hommes et dont on n'arrive pas à comprendre s'il s'agit d'un rêve ou de l'histoire que l'imagination du père construit et qu'il compte raconter à sa femme à son retour. En résumé, voici un deuxième film qui s'avère bien décevant par rapport au premier !