Je n'avais pas spécialement envie de voir ce film, et j'aurai dû écouter mon instinct. Je pensais pouvoir "faire confiance" à un réalisateur comme Tarantino, mais ce visionnage a été une grosse déception. J'ai ressenti une forme d'ennui assez singulière. J'ai crains le pire dès le premières minutes, quand j'ai constaté que je n'arrivais pas à rentrer dans l'histoire car les premières scènes sont très saccadées, j'étais toujours inquiète quand, au bout de 20 minutes je n'étais toujours pas entré dedans. Une seule envie me hanter : sortir de la salle. J'y suis resté pour pouvoir me forger un avis global. Il se trouve que la dernière heure du film a légèrement rehaussée l'estime que j'avais pour lui, parce que, rappelons-le, ce film a la prétention de durer 2h40, dans lesquelles il faut compter au moins une demie heure de vues de déplacements de voitures, de chevaux, de personnes qui marchent, des pieds qui se posent au sol, qui avancent et quelques paires de fesses. Il y a aussi beaucoup de blabla très longs, c'est un film de bavardage. En tant que spectateur, on prête attention à toutes ces répliques, mais on n'a la vaste impression qu'elle ne serve à rien. En fait, 2h40, c'est long, surtout quand on se rend compte de toutes les scènes qui auraient pu être cuttée.Par exemple, Rick Dalton dit qu'il doit réviser son texte, on le voit réviser, on le voit réciter ce texte, on le voit réviser à nouveau, mais ce n'est pas intéressant car l'intrigue avance au ralenti. Pendant 2h00 de film, je me suis demandé quelle était l'intrigue, celle-ci ne se révèle qu'au moment de la scène finale,
quand le groupe de hippie montre sa détermination à tuer.
Cela pourrait être un axe narratif très inventif et brillant qui l'on ne s'était pas autant ennuyé avant, si les personnages étaient plus profonds. En fait, je pense avoir eu de l'intérêt pour la fin du film, seulement parce que je connaissais l'histoire de Manson, sinon, tout me paraîtrait aussi dépourvu de sens que le début. Je trouve aussi que le rôle de Sharon est hyper regrettable. Elle est réduite à un personnage complètement à l'image du personnage qu'elle perçoit à l'écran de cinéma. J'ai pourtant aimé le genre de justice que rend Tarantino
en ne la tuant pas et en choisissant massacrer avec toute l'humiliation du monde les criminnels,
c'est comme s'il avait ordonné une vengeance personnelle. La sensation finale de calme après la tempête est aussi très réussie, toute comme d'autres détails du film. La plupart des liens entre les personnages du film sont assez réjouissants. La rencontre entre Cliff et la fille est bien menée, son arrivée au camp aussi. La non-rencontre avec les voisins est aussi est très bon axe. Les acteurs sont bons, bien sûr, et j'ai un coup de coeur pour le rôle Margaret Qualley. Avec ses mimiques très expressives, elle crève littéralement l'écran. Je pense que Once Upon a time… in Hollywood est un film qui peut s'apprécier avec le temps, ou, si l'on sait à quoi on est préparé, en fait, j'ai l'étrange sensation que la façon dont je déteste ce film est complétement unique.