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Hotinhere
590 abonnés
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3,5
Publiée le 18 mars 2020
L'histoire d'amour contrariée mais inconditionnelle de deux afro-américains à Harlem dans les années 70 sur fond de ségrégation raciale. Un film délicat et émouvant à la mise en scène sublime et magnétique.
C est avant tout un film très esthétique avec une mise en scène magnifique et très soignée. Beaucoup de plans serrés, de regards, de silences... Ce qui peut être ennuyeux même si l'histoire reste assez captivante. Elle met en évidence des sujets forts et délicats.l
Film ouvertement raciste anti-blanc. Plusieurs propos amalgament tous les blancs, notamment comme des êtres non-humains, des démons. Affligeant. Par ailleurs le film est d'une lenteur, sans esthétique intéressante. Une pleurnicherie sur le sort des noirs en amérique, rappelée par les photos d'actualités au début et à la fin du film. On comprend mieux les propos racistes de certains groupes racisés en France, inspirés de ce type de navet.
Un bon début. Tout est beau, les acteurs notamment. Quelques belles scènes entre les amants et les deux familles. Mais ce n'est pas abouti. L'alchimie du romantisme et de la pression sociétale ne fonctionne pas (contrairement au magnifique Carol de Todd Haynes). Et l'aspect judiciaire aurait dû être développé, et éviter au final de tomber à plat. Que les acteurs sont beaux... Certes...
Un drame assez poignant sur le papier mais qui, en insistant davantage sur l'esthétique que sur les personnages, laisse un peu l'émotion à l'état d'embryon et n'immunise pas totalement contre l'ennui.
C’est surtout la référence à James Baldwin qui m’a poussé à voir cette adaptation de son roman « Si Beale Street Pouvait Parler ». La mise en images des personnages, fort bien interprétés d’ailleurs, est très belle mais cette retenue et lenteur narrative un peu maniérée m’a fait le même effet négatif que lorsque que j’ai vu « Moonlight » du même et prétentieux Barry Jenkins. A trop vouloir se la jouer, il loupe l’essentiel : faire passer l’émotion.
Parce qu’il ose la simplicité, parce qu’il ose le mélodrame qui n’est en soi que du drame sublimé par du cinéma, Si Beale Street pouvait parler peint une fresque où l’intimiste enfante les valeurs, les horreurs et les espoirs d’une communauté noire dans une Amérique au pouvoir blanc. Comme Loving sorti en 2016, le film de Barry Jenkins fait le choix d’une focalisation resserrée sur l’unité familiale qu’il complète par quelques photographies en noir et blanc rapportant les violences à l’encontre des personnes de couleur : c’est d’abord d’un couple dont il est question, sur le point de fonder une famille et soucieux d’offrir à son enfant le meilleur avenir possible. Sur le ton de la plaisanterie, on parle de fuir le continent, mais Tish ne sait pas nager. On parle de gagner de l’argent, beaucoup d’argent. On parle de refonder une communauté dans un entrepôt industriel ouvert à la location. D’ailleurs, Fonny est artiste, et sa sculpture sur bois traduit symboliquement son potentiel créatif et libertaire : il entaille le bois comme le racisme creuse les chairs et meurtrit les âmes. Ce racisme, il le subit alors comme un vitre que l’on pose entre lui et ceux qu’il aime, entre ses ambitions et leur incapacité à aboutir dans un monde où le noir est une couleur qu’on attire à soi pour en sentir les parfums qui la perlent. Contre ça, Jenkins oppose l’art des corps dans un décor tout droit sorti des peintures d’Edward Hooper : les immeubles aux façades peintes voient s’allumer devant eux les couleurs des vêtements qui ne marchent jamais seuls longtemps, qui se suivent et s’enlacent avant de céder la place au noir des corps au creux de l’intime, cette nuit de première fois où les amants comprennent qu’ils ont grandi et que les jeux de mousse dans la baignoire de leur enfance sont loin derrière. Pourtant, le sérieux n’est affaire que de rétention : il intervient lorsque la belle-mère fanatique tient un réquisitoire contre le péché, lorsque Fonny explose de l’autre côté de la vitre, à bout. Ils se tenaient par la main, ils s’embrassaient dans la rue ou près des quais ; c’est un fil de téléphone qui s’y substitue, puis la salle de visite, sur la table de laquelle l’enfant fait disparaître avec ses crayons les barreaux et les chaînes. Si Beale Street pouvait parler, il chanterait c’est sûr. Cet air de blues qui tourne avec le vinyle et qui rassemble père et mère dans une danse lascive et amoureuse. Cette complainte lumineuse et tragique qui cristallise les tensions d’une Amérique encore souffrance aujourd’hui. Et face à l’inhumain, face à l’injustice, la plus belle des révoltes est peut-être l’œuvre d’art.
C'est long, je n'ai pas adhéré. je n'ai pas compris la mise en scène, c'est dommage, car le sujet avait l'air émouvant et intéressant. Je ne l'ai pas vu jusqu'à la fin. Une histoire d'amour et de racisme qui va jusqu'au tribunal, mais mal tournée
Oscarisé pour "Moonlight", Barry Jenkins signe ici une romance dans le Harlem des années 70. Tish et Fonny ont grandi ensemble et peu à peu leur complicité s'est transformée en amour. Le jour où Fonny est incarcéré pour un soi-disant viol, tous leurs beaux projets s'écroulent, bien que sa compagne soit enceinte. Le rythme du film est très lent et la voix-off est assez pénible dans la première partie très "fleur bleue". Heureusement, la suite est ponctuée de moments plus graves, Barry Jenkins dénonçant le racisme ambiant de l'époque, pour laisser planer un suspense sur l'issue du film. C'est plaisant mais loin de susciter l'émotion de "Moonlight".
Il y a une réelle poésie dans ce film que cela soit au niveau de la lumière ou de la musique alors que l'histoire qui se joue se révèle profonde et sombre.
Si Beale Street pouvait parler a les mêmes éléments que le film précédent de Barry Jenkins, douceur, mélancholie, simplicité, ce qui en fait un film de très bonne facture, même si il n'a pas la même force que Moonlight. On a la confirmation qu'il s'agit d'un réalisateur à suivre.
Un film beau et émouvant avec des acteurs au jeu impeccable. Néanmoins Barry Jenkins joue un peu trop avec ses personnages et le film traine en longueurs.
Deuxième film très attendu de Barry Jenkins après son sublime Moonlight, Beale Street m'a en partie déçu. Cette histoire touchante d'un amour confisqué par la ségrégation raciale est servie par une direction artistique de toute beauté, images et musiques enveloppant le film dans une sorte de cocon protecteur. Enfermés dans cette écrin les personnages semblent prisonniers de pages en papier glacé, l'émotion n'infuse pas comme elle devrait et l'oeuvre trop langoureuse alors qu'elle aurait dû être âpre finit par lasser.
Oscarisé en 2017 pour son film « Moonlight », Barry Jenkins adapte le roman publié par Baldwin en 1974 « Si Beale Street pouvait parler ». Tish est enceinte de Fonny. Mais ce dernier est en prison suite à une erreur judiciaire. Chaque jour les amoureux se parlent donc à travers une vitre. Au fil des flash-back, le film décrit les circonstances qui ont mené à l’arrestation de Fonny. Si l’action se déroule dans les années soixante-dix, le racisme et la violence policière envers la communauté noire fait malheureusement encore écho aux Etats-Unis. Ce drame est un cri de révolte à tant d’injustice. Toutefois, Barry Jeankins a fait le choix de placer son intrigue au cœur de l’histoire d’amour, faisant ainsi couler un peu trop de sentiments délicats. Le message pour les droits civiques des noirs est néanmoins présente et en fait une œuvre nécessaire. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com