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Rhumcoco
8 abonnés
50 critiques
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5,0
Publiée le 5 janvier 2018
Quel plaisir de retrouver Jean-Pierre Léaud ! J’ai pris beaucoup de plaisir à voir ce film si singulier, si solaire. On y parle de la mort avec legerete et sagesse, c est tres profond et emouvant. Et tres simple. Une belle histoire de fantomes et d enfants.
Le film démarre de façon classique, avec le tournage d’un film réalisé par Louis-Do de LENCQUESAING où joue Jean-Pierre LEAUD. Une actrice étant malade, Jean-Pierre Léaud profite de 3 jours de liberté pour visiter la région (le film a été, notamment, tourné dans les Alpes-Maritimes et le Var) ;spoiler: il se rend dans une villa abandonnée où il trouve une photo de la femme qu’il a aimée, Juliette et morte en pleine jeunesse. Il s’endort sur un lit et converse avec Juliette. Tout se gâte avec l’arrivée d’enfants, passionnés de cinéma et qui tournent un film amateur dans la villa. Jean-Pierre Léaud décide de s’intégrer au tournage… Ça reste proche de l’improvisation ; certes, les enfants jouent avec beaucoup de naturel [on est loin, quand même, de « L’argent de poche » (1976) de François Truffaut], avec des dialogues assez plats, sans fil conducteur. C’est le Club Dorothée revisitant la Nouvelle Vague ! Pourtant, il y avait matière à développer sur le temps qui passe, le deuil, les personnes défuntes mais l’intrusion des enfants, sans réelle valeur ajoutée, gâche le film. .
Une bulle que ce film, dont on ne sait pas très bien quoi penser sinon que l'on aime. Accompagné d'une lumière solaire, rayonnante le film parvient tour à tour à être profondément joyeux, peut-etre grâce aux enfants (ou ce grand enfant qu'est Jean-Pierre Léaud). La joie est un sentiment difficile à décrire, disons que le temps s'y déroule harmonieusement. Par ailleurs, le film est traversé de moments troubles, la fiction s'amusant au cours du film à copier la réalité, et inversement, et la présence de la mort se fait sentir. Avec Pauline Etienne et sa présence diaphane .Un film fragile mais avec une vraie identité.
Nobuhiro Suwa nous avait habitués à des films plus personnels, plus sensibles tel le beau Yuki et Nina. Là nous sommes déçu par tant de platitude, d'ennui comme si la rencontre entre toutes les thématiques du film, pourtant passionnantes : la mort, le déclin de la vieillesse, le retour à l'enfance mâtinées d'une forme documentaire avec une dose de fantastique ne se faisait pas. Pourtant, Le lion est mort ce soir, qui n'est pas désagréable (une belle scène d'ouverture avec un très bon et juste de Lanquesaing, de beaux décors, une belle scène au lac) et bien sûr un émouvant Jean Pierre Léaud, vraie figure du cinéma qu'on espère éternelle, mais quelque chose ne prend pas même si la mise en abyme du cinéma (le rapport entre l'acteur et les enfants tournant leur film est cependant réussi) et les thèmes évoqués ci dessus étaient formidables pour susciter la nostalgie et l'angoisse. Pauline Etienne surjoue en permanence mais les enfants sont très bien, justes de naturel. Le lion est mort ce soir, pour moi une oeuvre à l'état d'ébauche, est vraiment le film que j'aurais aimé aimer plus.
Un magnifique film à la fois drôle et profond qui mets en scène sur de magnifiques images un Jean-Pierre Léaud tantôt grave et tantôt juvénile lorsqu'il se trouve face à une bande d'enfants jouant avec une grande fraicheur. Une belle histoire sur la vie et la mort. A ne pas manquer et à voir en famille.
Un petit chef-d’œuvre de vie et de tendresse, du cinéma d’auteur comme on aime, magnifiquement filmé et interprété. Une ode à la condition humaine dans ce qu’elle a de plus beau malgré les aléas de la vie. À voir petits et grands !
Tellement maladroit, tellement bancal, tellement mal joué… Mais, comme à chaque nouveau film avec Jean-Pierre Léaud, quelque chose de magique, de fragile, d'émouvant, de voir vieillir ce visage, ce corps, cet homme, qui incarne tellement une certaine époque du cinéma. Sourire
Jean, un vieil acteur, profite du répit que lui offre l'interruption du tournage du film dont il est la vedette pour retourner sur les traces de son passé. Il retrouve le château et la tombe de Juliette dont il fut amoureux jadis et qui, contre toute raison, lui réapparaît. Cette vaste demeure inhabitée est le terrain de jeux d'une bande d'enfants qui y tournent un film. Ils ont tôt fait d'enrôler Jean.
Deux histoires, aussi peu crédibles l'une que l'autre, s'entremêlent dans le dernier film de Nobuhiro Suwa, un réalisateur japonais qui a curieusement, alors qu'il n'y a guère d'attaches, construit une large partie de son œuvre en France. Le premier est une réflexion sur la vieillesse, ces dix années entre soixante-dix et quatre-vingt ans où l'homme, nous dit J.-P. Léaud, se prépare à la mort. Le second est un portrait émerveillé de l'enfance, auprès de laquelle le vieillard se régénère, sa bruyante vitalité, sa poétique créativité.
Je n'ai rien aimé dans ce "Lion". Ni le jeu outrancier de Jean-Pierre Léaud, que je trouvais déjà horriblement prétentieux dans les premiers Truffaut et qui ne s'est pas bonifié avec l'âge. Ni le piaillement horripilant de gamins bruyants dont les vaines tentatives de tourner en Super 8 des histoires de fantômes m'ont semblé violemment dépourvues de charme et d'intérêt. Ni l'apparition de Pauline Étienne - que j'adore pourtant depuis ses premiers pas fin 2009 dans "Qu'un seul tienne et les autres suivront" - censée incarner le fantôme de Juliette, la femme trop tôt disparue (suicidée ?) dont le souvenir continue de hanter Jean.
Suwa à réalisé un prodige : il n'a pas fait un mauvais film mais 3 mauvais films, celui que Leaud tourne au début et à la fin, celui au3 les enfants tournent et enfin le film de Suwa lui-même. Le méta bêta, ça n'a aucun intérêt surtout si les plans sont allongés à l'extrême, la caméra en permanence branlante, le jeu des acteurs (tous!) est faux. Rien ne vient sauver cette expérimentation lourde et inutile qui aurait dû rester dans la cinémathèque personnelle de Suwa pour qu'il puisse se souvenir des superbes moments qu'il a passé sans infligé autant de nullité aux spectateurs...
Je n'ai pas dû voir le même film que les autres car le film m'a semblé d'un ennui le plus total (y a t il un scénario?), le jeu est mauvais avec des comédiens qui sonnent faux. Plein de moments creux, des scènes improvisées, des enfants en roue libre ... au secours
Un très très beau film à voir en famille. Le réalisateur arrive à nous parler de sujets sérieux (la mort d'un grand amour, l'approche de la mort avec la vieillesse) avec beaucoup de tendresse et des moments très drôles. Jean-Pierre Léaud joue un de ses plus rôles étant parfois très sérieux et parfois très amusant en jouant avec des enfants qui apporte une grande bouffée d'air frais au film. Un très moment à passer.
Il est des films tellement mal distribués que les spectateurs qui arrivent à le voir mériteraient une médaille. C'est le cas de ce Lion singulier. Il faut entrer dans cette ambiance assez lâche, dans ce jeu d'enfants pour apprécier ce film. A part une scène beaucoup trop longue, j'ai personnellement beaucoup aimé cette ambiance d'été, ces réflexions sur la mort et la vie indissociables, ce Jean-Pierre Léaud qui ne finit pas de surprendre. Il y a beaucoup de poésie et de philosophie dans ce film mais tellement légères que, si on n'y prend garde, 'on peut les prendre pour de l'ennui ou du vide. La photo est belle aussi ce qui ne gâche rien. Vraiment un joli film.
Le lion est mort ce soir semble être l'écho solaire de la mort de Louis XIV d'Albert Serra. Disons que le film de Serra était désespéré, qu'on allait doucement, lentement, mais inéluctablement vers la mort de Louis XIV interprété par un Jean-Pierre Léaud moribond. Ici on retrouve le même Léaud, qui vraiment fait peine à voir, on sent qu'il est vieux, fatigué... peut-être qu'un AVC l'empêche de parler correctement... Mais cette fois le film est réellement solaire.
En fait Suwa va allier l'ultime mélancolie du grand acteur à la formation d'une jeunesse de cinéphile et de cinéastes, ce qui tout à coup embellit le film et le remplit de joie.
Et donc on a d'un côté quelque chose de réellement tragique, mais sublime, avec Léaud qui rencontre l'amour de sa vie, qui s'est sans doute suicidée alors qu'elle n'avait qu'une vingtaine d'années et de l'autre des enfants plein de vie et qui pour une fois, jouent réellement bien.
C'était le truc à ne pas rater pour réussir le film, parvenir à faire en sorte que les gamins jouent bien. Ils sont naturels, les phrases qui sortent de leur bouche sont vraiment des phrases d'enfants et ça rend merveilleusement bien.
Mais moi, ce qui m'a réellement perturbé c'était toutes les scènes entre Léaud et Pauline Etienne (toujours aussi belle). On a réellement quelque chose de sublime, on est dans le fantastique, à la frontière du réel et tous les moments de tendresse entre les deux fonctionnent réellement bien. Notamment avec la légère distance qu'il peut y avoir. Ce n'est pas quelque chose de sexuel ce qui aurait rendu la chose bizarre, mais un amour passionnel avec un peu d'amertume à cause du temps qui a passé. L'émotion qui ressort de là est parfaite. On baigne dans une douce mélancolie. Il y a quelque chose de fondamentalement beau et de profondément tragique à voir cet homme avec la femme qu'il a aimé, qu'il aime toujours...
En tous cas ça m'a réellement touché et le fait que ces apparitions soient si rares ne les rend que le plus belles.
Le tout s'entre mélange très bien et propose un bel adieu à ce grand acteur qu'est Léaud, tout en montrant que la relève est assurée. C'est moins désespéré donc que le film de Serra. Mais surtout, qu'est-ce-que c'est beau ! Moi ça me brise le cœur.