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soulman
89 abonnés
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3,5
Publiée le 18 janvier 2018
"C'est simple et très beau", comme le dit Jean, que joue le merveilleux Léaud, en voyant les rushes tournés par les enfants. C'est assurément du cinéma en complète liberté, avec un scénario réduit à sa plus simple expression, qui fait une belle place à l'improvisation. Ce n'est donc pas toujours réussi mais c'est souvent touchant, intéressant, drôle, mouvementé, surprenant. Un film qui nous ramène donc au temps de la nouvelle vague, une passerelle entre Doinel et "L'argent de poche", bercé d'une superbe photographie, chaude comme la lumière du midi, douce comme le rayon de soleil qui pénètre dans la grande maison abandonnée.
Pour ceux qui aiment Jean-Pierre Léaud, cet acteur fétiche... Un regard sur le passé, en attendant la mort. Un demi point supplémentaire pour l'image. Très simple et très beau.
Nobuhiro Suwa agence avec bonheur les différents thèmes de cette comédie (le cinéma, l’enfance, le deuil…) et livre un conte philosophique sur les rencontres impossibles (avec la mort, avec l’être aimé). Une large part du film est improvisée et il se dégage de la mise en scène une joie espiègle teintée de mélancolie. Les dialogues nous invitent à penser avec légèreté à l’innocence perdue de l'enfance, au temps qui passe, à l’amour… C'est un film plein de poésie, dont on ressort ravi et ému, avec en tête ces mots de Jean-Pierre Léaud : « C’est très simple et c’est très beau ».
Un film digne d'intérêt qui mérite d'être regarder, une technique de cadrage très française et un scénario bien ficelé. À regarder par curiosité, ou pour l'amour du cinéma français.
Un petit film sublimé par la présence impériale de jean-Pierre Léaud. Le visible plaisir de faire du cinéma et de le partager est le point fort, qui rend l'ensemble fortement sympathique, mais aussi la limite car on a parfois l'impression que ça ne démarre jamais vraiment. Malgré tout l'ensemble n'est pas dénué d'un certain charme désuet mais subtil.
Un film sur la mort et sur le cinéma. De comment représenter la mort dans un film mais aussi comment faire que le cinéma soit encore présent aux portes de la mort. Jean, joué par Léaud, est un acteur bloqué par le doute en plein tournage: Comment jouer la mort? Le réalisateur lui propose de faire semblant d'être fatigué et de s'endormir en douceur, mais Jean n'est pas du tout d'accord. Pour lui, la mort n'est pas une sieste, sinon un rencontre très important pour lequel un homme doit se préparer entre ses soixante-dix et ses quatre-vingt ans.
Le tournage est suspendu quelques jours et Jean profite pour retrouver son passé. Il retourne dans la villa ou il habitait avec son aimée, noyée très jeune, dont l'esprit fait apparition dans leur chambre. Le moment qu'on pense que Suwa va nous montrer l'énième film d'un homme attrapé dans ses souvenirs, des enfants caméra à la main font irruption dans la maison abandonnée.
La dernière scène de la carrière de Truffaut, la fin de Vivement dimanche!, montre un photographe qui perd l'objectif de sa caméra. Quand l'objet tombe par terre, un groupe de gamins lui donnent des coups de pieds comme s'il était une balle. Le réalisateur qui a propulsé Léaud vers la gloire dans Les 400 coups nous quittait en nous disant que le cinéma pourrait être aussi un jeu d'enfants.
spoiler: Deux mondes très différents prennent contact. D'un coté, le visage le plus reconnaissable que la Nouvelle Vague ait jamais tourné, d'un autre, des jeunes élèves qui tournent un film pour un atelier d'été. Face à face, un cinéma avant-garde dont la plupart des fondateurs sont déjà disparus et une nouvelle générations de cinéastes qui ont su faire sauter les limites des moyens pour réaliser un film. Dans une scène chargée d'ironie, Jean dit aux enfants qu'il serait prêt à tourner avec eux si on lui amène un scénario. "Ah, non! Pas un scénario! pitié!" répondent-ils. Le lion est mort ce soir marche aussi comme journal de tournage où ce groupe d'enfants décident de baser son film sur les souvenirs de Jean. Même si le résultat est hilarant, l'acteur répond qu'il trouve très beau et très simple, ce film. Aussi qu'on voit l'illusion des créateurs et que ce n'est pas nécessaire d'être trop sérieux pour réussir l'authenticité. Voici une défense de l'expression de l'artiste sans trop de moyens et coup d'espoir pour tout débutant dans le cinéma.
L'icone d'une vieille génération des créateurs et acteurs qui s'éteint petit à petit passe le témoin aux jeunes avant de reprendre son tournage initial. Il sera déjà capable de tourner sa mort après avoir dit adieu à son passée, mais aussi après cette expérience avec les réalisateurs du futur. Les yeux grand ouverts, c'est la façon dont Jean se prépare pour le rencontre le plus important de sa vie, regardant fixe la caméra, le regard vers le loin, vers le futur qui arrivera une fois qu'il soit parti.
Pour le grand Jean-Pierre Léaud! Les enfants sont bien gentils! Les autres acteurs n'ont aucune présence car ils ne sont pas dirigés. Un film sans consistance qui n'est pas écrit! D'une grande bananlité.